Semaine du Cœur 2012
Communiqué de presse
Quatre Belges sur dix déclarent n’avoir jamais entendu parler de fibrillation auriculaire et ne savent donc
pas de quoi il s’agit. Par contre, près de la moitié de la population belge en aurait déjà entendu parler, sans
savoir de quoi il s’agit exactement. Dr Freddy Van de Casseye, Président de la Ligue Cardiologique Belge,
commente : « Nous savions déjà que la FA était moins bien connue du grand public. L’enquête le confirme
puisque 40% n’en ont jamais entendu parler. Il ressort de l’enquête que seul 11% de la population sait
exactement décrire de quoi il s’agit.».
L’enquête nous apprend également que plus d’un Belge sur deux ignore que la complication la plus
fréquente de la fibrillation auriculaire est l’AVC. Dr Freddy Van de Casseye, poursuit : « Il est donc important
de sensibiliser le grand public à cette affection puisque l’on sait que la fibrillation auriculaire cause, dans
le monde, un AVC toute les 12 secondes. Une sensibilisation et une prévention efficaces permettraient de
diminuer le nombre d’accidents et de vies dévastées».
Les conséquences suite à une fibrillation auriculaire peuvent être très sérieuses. Dr Georges H. Mairesse,
Président du BeHRA (Belgian Heart Rhythm Association) et Cardiologue aux Cliniques du Sud Luxembourg à
Arlon: « Pour les personnes atteintes de FA la possibilité d’accidents vasculaires cérébraux et
d’insuffisances cardiaques augmente fortement, mais la qualité de vie et l’endurance physique peuvent
également être altérées ». Il ajoute : « Le risque d’être atteint de fibrillation auriculaire augmente avec les
années : au-delà de 40 ans, une personne sur quatre présentera un jour une fibrillation auriculaire. Avec
cinq fois plus de risques de déclencher un AVC ».
Lorsque l’on se penche sur les symptômes de la FA, les Belges répondent correctement en mentionnant
majoritairement les palpitations et l’essoufflement. Effectivement, en cas de fibrillation auriculaire, le cœur
peut battre très vite, de manière irrégulière, occasionnant des palpitations, un essoufflement au repos ou à
l’effort, mais aussi des vertiges, une fatigue inhabituelle, des évanouissements ou des douleurs dans la
poitrine. Dr Georges H. Mairesse, Président du BeHRA (Belgian Heart Rhythm Association) et Cardiologue
aux Cliniques du Sud Luxembourg à Arlon, nuance : « Chez une personne sur trois, la fibrillation auriculaire
ne donne malheureusement aucun symptôme et risque donc parfois d’être détectée trop tard. D’où
l’importance de prendre son pouls ou de le faire vérifier régulièrement par son médecin traitant ».
Concernant la prise de pouls, 67% de la population belge indique le prendre au moins une fois par an. Il est
intéressant de noter que ce sont les hommes qui prennent plus fréquemment leur pouls que les femmes :
54% des hommes prennent leur pouls au moins deux fois par an contre 44,5% des femmes. Soulignons
que la grande majorité de la population (87%) déclare savoir comment prendre son pouls correctement. Dr
Georges H. Mairesse poursuit : « La fibrillation auriculaire ne se manifeste parfois que de manière
intermittente, il est donc utile d’apprendre à évaluer soi-même son rythme cardiaque en prenant son pouls
au niveau du poignet ou de le demander à son médecin lors d’une visite ».
Dr Freddy Van de Casseye ajoute : « Bien qu’il s’agisse d’une affection sérieuse avec des conséquences
graves, il ne faut pour autant pas céder à la panique. Il y a trois cas dans lesquels il faut prendre contact
avec son médecin généraliste :
Si les pulsations au poignet au repos sont plus lentes que 40 par minute ou plus rapides que 120
par minute.
Si les pulsations au poignet sont irrégulières : parfois rapides, parfois lentes.
Si cette irrégularité s’accompagne de symptômes tels que vertiges, difficultés de respiration,
douleurs dans la poitrine, essoufflement, évanouissements, fatigue inhabituelle, etc. »