Le traitement de la crise repose sur l’injection de sumatriptan (IMIJECT°). Il s’agit dans
cette indication du sumatriptan auto- injectable par stylo.
Les contre-indications sont un terrain vasculaire : HTA, angor ... car le sumatriptan est un
vasoconstricteur. Il faut faire attention aux associations médicamenteuses (IRS).
La prescription se fait sur une ordonnance de médicament d’exception en 4 exemplaires. Il
ne faut pas faire plus de 2 injections par jour.
Ces patients étant souvent de gros tabagiques (il s’agit d’une comorbidité quasi-constante), il
est préférable d’avoir un bilan cardiologique pour éliminer une coronaropathie. Il faut aussi
montrer ou expliquer au patient comment il doit se servir du stylo auto injecteur.
L’oxygène au masque est un traitement d’appoint qui a maintenant l’AMM. Pour le moment,
la prescription doit être faite par un neurologue, un ORL ou un centre de la douleur.
Le traitement de fond repose sur le vérapamil à forte dose (240 à 480 mg) voire plus. Ce
médicament est bradycardisant. Il importe donc avant de le prescrire d’avoir un ECG.
Donc en pratique, avant de traiter avec ces traitements spécifiques, il importe d’avoir
rapidement l’avis d’un cardiologue qui doit répondre aux 2 questions : 1) existe-t-il des
contre-indications au vérapamil à fortes doses, 2) existe-t-il des contre-indications au
sumatriptan à fortes doses ?
Par ailleurs, dans les traitements au long cours par vérapamil (il existe des formes chroniques,
sans rémissions) il faut faire un ECG tous les 3 à 6 mois pour dépister un trouble de la
conduction.
En pratique, avant l’avis cardiologique on peut proposer une coutre corticothérapie (1mg/kg
pendant une semaine) souvent efficace mais attention au risque de cortico-dépendance.
Le médecin généraliste a donc un rôle capital dans la prise en charge finalement simple de ces
patients. Il est toujours important de fournir les explications sur la maladie : notion d’un
« générateur » cérébral qui n’a rien avoir avec une cause ORL ou ophtalmologique, normalité
des examen s dont on dispose. On peut aussi orienter ces patients vers des associations de
patients, ce qui est rarement utile dans les formes épisodiques dans lesquelles les traitement s
sont remarquablement efficaces.