La santé observée • Médecins généralistes • 17 mars 2015
ORS Pays de la Loire PAGE 3
► La densité médicale est en recul, avec 83 médecins généralistes libéraux pour 100 000 habitants en 2012 contre
93 en 1996 (-11 %) [2]. Dans quatorze départements, cette baisse est supérieure à 20 % (- 37 % en Corrèze).
Dans l’hexagone, les départements avec la plus faible densité sont la Seine-Saint-Denis (58 médecins pour 100 000
habitants), l’Essonne (62), et l’Yonne (63). A l’opposé, la densité médicale atteint 110 médecins pour 100 000
habitants ou plus dans les Alpes-Maritimes, la Haute-Vienne, les Bouches-du-Rhône, les Hautes-Alpes, l’Hérault, les
Pyrénées-Orientales (Fig2).
Fig2 Comparaison de la densité de médecins généralistes libéraux
France (1996, 2012)
Sources : Snir (Cnamts), Insee
Ces indicateurs mettent en lumière des disparités de répartition géographique importantes. Les médecins
généralistes libéraux conservent cependant leur liberté d’installation, les syndicats médicaux s’étant toujours
opposés à la remise en cause de ce principe.
Conditions d’exercice
► Un peu plus de la moitié des médecins généralistes libéraux exercent en groupe (54 %) en 2011 [4], cette
proportion atteignant 74 % chez les moins de 49 ans. Les variations entre régions sont importantes avec 65 % de
médecins en groupe dans les Pays de la Loire, contre 45 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
L’exercice en groupe et multiprofessionnel est aujourd’hui fortement encouragé par les pouvoirs publics, au sein
des maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) ou des pôles de santé.
► En 2011, le temps de travail des médecins généralistes libéraux (tous types d’activité confondus) atteint en
moyenne 57 heures par semaine, 10 % d’entre eux travaillant plus de 71 heures. Les médecins exerçant en milieu
rural ont un temps de travail plus élevé. Des différences existent également selon le sexe, les hommes ayant un
temps de travail global plus long que les femmes, mais une durée moyenne de consultation plus courte [5]. Le
temps directement affecté aux patients pour des consultations ou des visites est évalué à 33 heures en moyenne
par semaine. De nombreux praticiens ont également des activités extérieures : 8 % exercent par exemple comme
médecins coordinateurs en Ehpad.
Les médecins généralistes libéraux doivent aussi consacrer du temps à la gestion : beaucoup assurent eux-mêmes
leur secrétariat (44 %), leur comptabilité, voire l’entretien des locaux (14 %). S’y ajoute le temps consacré à la
formation. Comme l’ensemble des professionnels de santé, les médecins généralistes ont des obligations de mise
à jour de leurs connaissances et d’évaluation de leurs pratiques (développement professionnel continu).
► En 2012, les médecins généralistes libéraux ont effectué 218 millions de consultations, 25 millions de visites et
4,8 millions d’actes techniques (injections, vaccinations…), dénombrements qui ne prennent pas en compte les
actes gratuits. Les visites ne représentent plus que 10 % du nombre total d’actes contre 27 % en 1996 [2].
Chaque praticien effectue en moyenne 5 100 actes par an. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, région qui a la plus forte
densité médicale, l’activité moyenne annuelle (4 400 actes) est inférieure de 15 % à la moyenne nationale.
► L’essentiel de la rémunération des médecins généralistes libéraux est basée sur une tarification à l’acte, les
tarifs des actes médicaux étant fixés par les conventions signées entre l'assurance maladie et les représentants
syndicaux des médecins libéraux. Certains praticiens peuvent pratiquer des honoraires libres (secteur 2),
supérieurs aux tarifs de la sécurité sociale : 6 % des généralistes contre 42 % des autres spécialistes sont dans ce
cas. L’Ile-de-France est la région dans laquelle la proportion de médecins généralistes en secteur 2 est la plus
élevée (20 %) [2] (Fig3).