Mai
2016
L
es accidents vasculaires céré-
braux communément appelés
AVC sont très fréquents. Ils
constituent une urgence mé-
dicale à la phase aigue en rai-
son de sa potentielle gravité.
Leur prévalence augmente
avec l’âge. L’âge moyen des
patients atteints d’un AVC est
de 70 ans. Après 55 ans, l’incidence
d’AVC est multipliée par 2 par tranche
de 10 ans. Le sexe masculin est plus ex-
posé (1,25 fois plus important que chez
la femme).
Les causes sont fonction du type
d’AVC. Dans les infarctus cérébraux,
on distingue l’athérosclérose c’est à dire
la formation de plaques de lipides sur la
paroi des vaisseaux sanguins (30 % des
cas), les cardiopathies emboligènes (20
%), les infarctus « dits lacunaires » dont
le principal facteur de risque est l’HTA
(20 %), les dissections des artères cer-
vicoencéhaliques (< 5 %) retrouvées
surtout chez le sujet jeune, et les causes
rares (la drépanocytose, le cannabis,
certains médicaments comme les inhi-
biteurs spécifiques de la sérotonine).
Pour les AVC Hémorragiques, l’HTA
chronique, la rupture d’une malforma-
tion vasculaire, les troubles de la coagu-
lation (alcoolisme chronique,
hémophilie…) et les tumeurs cérébrales
sont les causes les plus retrouvées.
Les AVC sont la 3ecause de mortalité
(20 % à 1 mois et 40 % à 1an) après les
maladies cardio-vasculaires et les can-
cers (les deux-tiers étant dans les pays
en voie de développement), la 1ère cause
de handicap moteur acquis du sujet âgé.
Il est reconnu que parmi les survivants,
un tiers sont dépendants, un tiers gar-
dent des séquelles tout en étant indépen-
dants et un tiers retrouvent leur état
antérieur.
C’est donc un problème de santé pu-
blique dont les conséquences sont au-
tant médico-sociales qu’économiques ;
le poids financier est considérable (en
2008 la dépense annuelle était estimée
à environ à 65 milliards de dollars aux
USA, 27 milliards d’euros en Europe).
La survenue brutale de tout signe neu-
rologique (paralysie d’un hémicorps,
paralysie faciale, trouble du langage,
coma, etc) doit faire suspecter forte-
ment un AVC. Il faudrait donc se rendre
d’urgence dans un hôpital afin de
confirmer le diagnostic par l’imagerie
cérébrale (scanner ou IRM). Les lésions
cérébrales causées par l’AVC sont qua-
siment irréversibles, ayant de nombres
conséquences chez le sujet âgé : des
troubles de la mobilité, des difficultés
de préhension rendant difficile voire
impossible l’exécution des actes de la
vie quotidienne (alimentation, toilette,
habillage, déplacements, etc). Une aide
humaine permanente est souvent néces-
saire. Des troubles cognitifs (ou dé-
mence vasculaire), du langage
(aphasie), de la mémoire et psychiques
(dépression) peuvent être associés, ag-
gravant le pronostic fonctionnel.
On distingue classiquement deux types
d’AVC : les AVC ischémiques ou in-
farctus cérébraux, plus fréquents (80 %
des cas) et les AVC hémorragiques (20
%). Ces derniers sont à craindre, car
pouvant entrainer le décès du patient les
premiers jours.
Notre mode de vie peut nous exposer à
cette pathologie. Parmi les facteurs de
risque retrouvés, on distingue : l’hyper-
tension artérielle (HTA), le diabète, le
tabagisme, l’alcoolisme chronique,
l’hypercholestérolémie, la sédentarité
(l’absence ou non la régularité de la pra-
tique d’une activité physique), l’obé-
sité ou le surpoids et un régime
alimentaire non contrôlé riche en
graisse, en sucre et en sel. La prise d’un
traitement hormonal œstroprogestatif
(contraception, traitement hormonal
substitutif de la ménopause) ou cer-
taines toxines (drogue) peuvent être in-
criminés.
Une difficulté brutale pour s’exprimer
ou comprendre la personne avec laque-
lle vous parlez.
La rigidité du visage, ou d’un membre
; une perte brutale de la vision d’un œil,
des troubles de l’équilibre. Peuvent être
des signes apparents des accidents vas-
culaires cérébrauxl
L’
Organisation Mondiale
de la Santé (OMS) es-
time que plus de 17,3
millions de personnes
sont décédées en 2008
de maladies cardiovas-
culaires telles que
l’AVC. Et 4/5 de ces
décès surviennent dans
les pays à revenus faibles. Cette
agence onusienne sanitaire affirme
que 80 % des crises cardiaques ou des
AVC prématurés sont évitables.
Une bonne hygiène de vie est absolu-
ment nécessaire, à partir de 40 ans,
pour prévenir la survenue des AVC et
éviter les récidives (30 à 43 % de ré-
cidive à 5 ans). Il faut un régime ali-
mentaire pauvre en graisse (huile
animal, huile végétale comme l’ara-
chide, le pistache), riche en fibre ali-
mentaire (fruits et légumes comme la
carotte, le poivrons, la tomate, les
épinards, l’abricot, la mangue, la pa-
paye et tous les aliments verts). Il faut
pratiquer régulièrement le sport au
moins trois fois par semaine durant au
moins 30 minutes (exemples de sports
conseillés pour les sujets âgés :
marche, vélo, natation, jogging), pra-
tiquer des activités de loisirs et de dé-
tente. La réduction du poids est
vivement conseillée, avec l’aide du
diététicien en cas d’obésité ou de sur-
poids. La consommation d’alcool et
du tabac sont à proscrire.
Plusieurs spécialités médicales inter-
viennent dans la prise en charge des
AVC : les urgences médicales, la réa-
nimation, la neurologie, la neurochi-
rurgie et la rééducation.
Le concept « time is brain » sous-en-
tend que l’AVC doit être considéré
comme une urgence diagnostique et
thérapeutique pouvant engager le pro-
nostic vital et fonctionnel. Tout pa-
tient suspect d’un AVC doit être
conduit le plus rapidement possible
dans un centre de santé afin de béné-
ficier d’une imagerie cérébrale qui
confirmera le diagnostic et qui devra
être hospitalisé en urgence dans une
structure spécialisée permettant une
prise en charge thérapeutique adaptée.
Cette prise en charge débute en géné-
ral aux urgences médicales ou en réa-
nimation, puis en neurologie ou en
neurochirurgie et enfin en rééduca-
tion.
Les urgences médicales et la réanima-
tion prennent en charge le patient à la
phase aigue surtout en cas de coma, la
neurochirurgie dans certains cas
d’AVC hémorragique, la neurologie
pour la recherche et le traitement de
l’étiologie, la rééducation pour la re-
prise fonctionnelle.
Les séances de rééducation doivent
être les plus précoce possible afin de
réduire au maximum les séquelles et
peuvent se poursuivre jusqu’à 18
mois après la survenue d’un AVC ;
l’essentiel de la récupération se fai-
sant les trois premiers mois et se
poursuit jusqu’à 6 mois.
La rééducation, phase très importante
du traitement, associée à l’orthopho-
nie pour les troubles du langage, la ki-
nésithérapie pour la récupération de la
marche et de la préhension, la pres-
cription d’aide technique de marche
(cannes, déambulateur) pour éviter les
chutes pouvant occasionner des frac-
tures.
L’AVC est donc une pathologie, pou-
vant engager le pronostic vital et
fonctionnel source d’un handicap,
rendant le sujet âgé parfois totalement
dépendant. Pour le prévenir, il faut
consulter au moins une fois par se-
mestre un médecin (généraliste, car-
diologue ou neurologue) afin
d’identifier et traiter les facteurs de
risque et surtout avoir une bonne hy-
giène de vie sans oublier de contrôler
régulièrement sa tension.
Le FIDRA, conscient de la gravité de
cette pathologie pour sa clientèle, mi-
lite pour une bonne prise en charge
médicale de sa clientèle à travers une
couverture médicale de qualité et à
moindre cout.
A travers ce produit, le FIDRA parti-
cipe énormément à la prise en charge
médicale des retraités qui sont en ma-
jorité exclus du système classique de
couverture santé. Par mesure de pré-
vention, un programme de marche de
mise en forme est organisé gratuite-
ment une fois par mois à l’attention
des retraités et préretraités du FIDRA.
Des séances de dépistage sont aussi
organisées afin d’anticiper sur la prise
en charge médicale des retraités.
Que faire face à un AVC ?
face à un crise d’ AVC, il est recom-
mandé d’immobiliser l’accidenté puis
l’allonger sur un lit de préférence tout
en le rassurant puis alertez les serv-
ices d’urgence médicale, l’accidenté
doit être maintenu en position
latérale de sécurité, c’est-à-dire sur un
côté, le débarrasser de tout ce qui
pourrait favoriser un étouffement : bi-
joux au coup , ceinture aux hanches,
cravate et même le déboutonner serait
mieux pour une meilleure respiration.
Avant l’arrivée des secouristes, rester
toujours en Surveillance maximale
pour éviter que sa langue obstrue les
canaux respiratoires de sa bouche.
Placer donc la tête dans le prolonge-
ment de la colonne vertébrale.
Eviter un attroupement humain autour
du sujet accidenté tout en réduisant la
luminosité autour de lui.
Toutes ces mesures concourent à
ralentir l’aggravation de la crise avant
l’arrivée des spécialistes. Les
maitriser pourrait vous aider à sauver
des vies humaines qui demeurent en
effet très précieuses quel que soit
l’âgel
D
SA-MEF/ ord n°2011-367 du 03 nov 2011 – N° Agrement A.1.1.4/13-04
N°RCCMCI-ABJ-2007-B-3519 N° CC720701S Vieux Cocody Lycée Tech-
nique, rue Gautier.– B.P. 23 cidex 2 Abidjan 08
Tel. (225) :22 44 08 54 Fax : (225) 22 44 32 86
L’hygiène alimentaire et le sport,
mes compagnons contre l’AVC
Les accidents vasculaires cérébraux chez les personnes âgées
G
P