Des paroles sélectionnées parmi les ouvrages du Sheïkh:
Mohammed Amân el Jâmi
Allah a élu des Messagers parmi le genre humain. Il leur a chargé de transmettre aux
terriens les messages célestes qui établissent la connexion entre le ciel et la terre.
Ces missions étaient identiques dans les fondements ; le premier commandement
qu’elles ont revendiqué fut : (Adorez Allah, vous n’avez point de dieu en dehors de
Lui).[1] Cependant, elles étaient distinctes ou variées au niveau de la législation et de
la voie à suivre. Chaque messager en effet était envoyé spécialement à son peuple.
Il parlait la langue de son peuple et cheminait à la lumière d’une voie précise et d’une
loi particulière et définie. La situation est restée ainsi, selon une certaine sagesse
qu’Allah Seul puit pénétrer, pendant une longue période de l’histoire des hommes.
Or, quand le Seigneur a voulu parachever Ses Messages aux terriens, Il a élu parmi
eux un prophète ; le Messager qu’Il a agréé porte le nom de Mohammed ibn ‘Abd
Allah, le Prophète arabe de la tribu Hachémite. Sa mission était adressée à
l’humanité entière. Allah l’a créé dans cette ambition. Pour cela, Il l’a privilégié d’une
certaine éducation et lui a conféré Ses propres soins. Il l’a instruit de la meilleure
façon avant de l’envoyer en mission à l’humanité entière, après lui avoir fait connaître
certaines prémices dans sa jeunesse et son enfance, et lui avoir dode certaines
prédispositions. Il a descendu sur lui le derniers des livres sacrés, après lequel il n’y
a plus aucun message céleste : le Noble Coran en l’occurrence.
Il est le Livre d’Allah prééminent aux écritures précédentes. Son Auteur l’a qualifié
ainsi : (Un livre sublime dont le faux ne peut provenir d’entre ses mains ni par
derrière).[2] (Allah guide à travers lui, ceux qui ont suivi son agrément, aux sentiers
du salut, Il les sort ainsi des nèbres à la lumière par Sa Volonté, et les guide sur le
droit chemin).[3] Il s’est chargé personnellement de le préserver : (Nous avons
descendu le rappel, et il Nous revient de le garder).[4] Il a par ailleurs confson
éclaircissement à Son loyal Envoyé, Mohamed (r) : (Nous avons envoyé sur toi le
rappel afin que tu éclaircisses aux hommes ce qui leur a été envoyé).[5] Il témoigne
ainsi en sa faveur qu’il a effectivement éclairci le Livre, et qu’il a rempli parfaitement
sa mission. (Il ne parle point de ses pulsions, ce n’est qu’une révélation
descendue).[6] En regard de cette situation et de son rang, Allah a imposé aux
hommes de lui obéir comme il a interdit de lui désobéir à travers Ses
Paroles : (Obéissez à Allah et obéissez au Messager).[7] Dans cet ordre, le Seigneur
a contesté la foi de quiconque ne veut pas se soumettre à son jugement ou qui
ressent une certaine gêne, un certain mécontentement, ou ne serait-ce une
quelconque hésitation face à son jugement. Il a révélé (I) : (Par Ton Seigneur, ils ne
peuvent prétendre à la foi, tant qu’ils ne te soumettent pas leurs litiges, et que par la
suite ils ne soient pas affligés par ton jugement, en s’y résignant totalement).[8]
...Parmi les erreurs répandues dans les rangs des musulmans à notre époque, c’est
que chaque clans, et parfois chaque personne, désire prendre de l’Islam le côté qui
lui convient, en délaissant les autres. Il considère que la partie de l’Islam qu’il a
adopté lui suffit pour se revendiquer musulman, et que cela lui permet de compenser
les parties qu’il néglige de la religion et du culte. Par exemple, si un individu ou un
groupe d’individus quelconque entend prendre de l’Islam, le côté de l’éducation et
des mœurs, ou bien du culte exclusif à Allah qui consiste à n’invoquer personne
d’autre que Lui (ou à consacrer par exemple ses offrandes et ses vœux à personne
en dehors de Lui), cela ne peut combler les aspects économiques et politiques.
Il peut penser notamment qu’il est primordial d’appliquer les systèmes politiques
étranger originaires de l’Orient ou de l’Occident dans le domaine politique ou bien de
se contenter des coutumes locales. Néanmoins, l’Islam tolère-t-il une telle conduite et
une telle liberté dans le choix ? La réponse est non ! Je dirais même que le Coran a
désapprouvé rigoureusement une telle position, en la considérant comme un acte de
mécréance… (Vous croyez en une partie du Livre et vous ne croyez pas en une
autre ! Qu’elle est la sentence pour l’individu coupable d’agir ainsi, si ce n’est la ruine
dans ce bas monde, et le Jour de la Résurrection quand ils seront retournés aux
pires des châtiments. Allah n’est pas distrait de vos agissements).[9]
En effet, cela signifie qu’il ne veut pas se contenter d’Allah en tant que Seigneur,
Divinité, et Législateur Unique. Cela consiste à ne pas non plus adopter l’Islam
comme religion et comme voie à suivre uniquement ou à ne pas considérer
Mohammed en tant que messager, Imam (chef et modèle), et unique exemple.
L’affiliation d’un individu à la dernière révélation n’est pas valable, s’il ne se soumet
pas à Son Maître à tous les niveaux, en se satisfaisant à Sa Sentence dans toute
chose ; au niveau du dogme, de ses relations avec les autres, de l’économie, de la
politique, aussi bien au cours de sa vie qu’au moment de mourir : (Dis : ma prière,
mon offrande, ma vie et ma mort appartiennent à Allah le Seigneur de l’univers, sans
lui voué d’associé).[10] (Par Ton Seigneur, ils ne peuvent prétendre à la foi, tant
qu’ils ne te soumettent pas leurs litiges, et que par la suite ils ne soient pas affligés
par ton jugement, en s’y résignant totalement).[11]Toutes ces notions sont incluses à
travers la parole du musulman : j’atteste qu’il n’y a d’autre dieu en dehors d’Allah, et
j’atteste que Mohamed est le Messager d’Allah… elles impliquent aussi ses
dires : « J’agrée Allah comme Seigneur, l’Islam comme religion, et Mohammed
comme Prophète et Envoyé. »[12]
Il ressort, en étudiant la religion musulmane que les particularités et les
responsabilités sont partagées entre les deux sexes ; les devoirs étant définis pour
chacun, chacun est responsable de son domaine particulier. L’homme en effet, a des
particularités que la femme ne lui partage pas, elle ne serait d’ailleurs pas capable de
les assumer ni de les mener à bien. À l’inverse, la femme accuse des particularités
ne pouvant convenir à l’homme. Si l’une des deux parties veut s’ingérer dans les
affaires de l’autre, la société risque d’en être troublée et de vaciller, en s’exposant
ainsi au désordre. Nous pouvons écouter certains Versets du Coran faisant état de
l’organisation du foyer, en désignant les responsabilités réciproques. Ils assignent à
l’homme le maintient et la direction de la famille, en ces termes : (Les hommes ont
l’autorité sur les femmes, pour la prépondérance qu’Allah confère les uns sur les
autres, et pour les dépenses provenant de leur argent. Les vertueuses, résignées,
protectrices en leur absence de ce qu’Allah a préservé).[13]
Ce Verset explicite octroi à l’homme la gestion et la responsabilité de cette mini
société, comme on peut le constater. Par ailleurs, Il n’a pas négligé de préciser la
raison de ce choix en disant : (Pour la prépondérance qu’Allah confère les uns sur
les autres, et pour les penses provenant de leur argent). De plus, toute entreprise
va incontestablement élire pour sa gestion la personne la plus compétente, la plus
expérimenté, et la plus douée. Elle devra être doté d’une certaine persévérance au
travail, et d’un certain savoir-faire dans le domaine propre à son tier. La cellule
familiale est du même ordre ; elle est l’une des structures les plus importantes de la
société, et les plus périlleuses dans l’absolu étant donné qu’elle offre à la société des
unités fournissant chacun sa brique dans l’élaboration de la collectivité humaine.
L’édifice s’imprègne des qualités de sa construction en terme de force et de
faiblesse. Pour toutes ces raisons, l’Islam a confà l’homme cette responsabilité,
dont la charge n’est pas des moindres, car justement, il est plus apte et plus capable
de remplir cette mission. La femme objective ne peut que reconnaître ce constat. (…)
Or, s’il est confà l’homme de représenter la politique et l’économie extérieure du
foyer comme nous l’avons décrit, il incombe à la femme la responsabilité de la
gestion intérieure en veillant à la maison de son mari que ce soit en sa présence ou
en son absence, et en préservant ses biens. Elle doit s’occuper aussi des enfants,
gérer le ménage, et toute autre affaire nagère. Pour toutes ces raisons, elle
pourra jouir du respect de la part de tous les membres du foyer, tant qu’elle garde sa
charge intérieure, sans chercher à prospecter en dehors de ses compétences, dans
les affaires qui relèvent exclusivement de celles de l’homme.
…L’Islam confère à la femme la pleine liberté de se marier. Elle détient entre les
mains le choix du mari qui lui convient sans que son tuteur lui impose un prétendant.
Il ne peut l’a marier sans son consentement verbale et explicite dans le cas cette
dernière n’est plus vierge compte tenue de son expérience des hommes ; celle-ci
n’est pas gênée de dire oui ou non. Quand à la jeune fille, son silence est synonyme
d’approbation au moment de sa consultation qui est impérative. Si son père la marie
très jeune (avant la puberté), elle jouit de l’alternative, dès son adolescence
d’accepter ou de refuser son mari, conformément à l’opinion de l’Islam dans le
chapitre du mariage. L’Envoyé a déclaré (r) : «On ne peut marié la femme non vierge
sans son autorisation ni la fille vierge sans son consentement ; son silence étant le
signe de son consentement. »[14]
(Concernant l’héritage), les partisans de l’égalité des sexes se focalisent sur ce
point en particulier. Ils sont parvenu par ce biais, a égaré bon nombre de femmes
musulmanes quelque peu naïves. Ils leur embellissent l’idée que l’Islam favorise
l’homme par rapport à la femme en lui concédant une meilleure part d’héritage. Pour
quelles raisons la part d’un mâle équivaut-elle à celle de deux femelles ? En réponse
à cette question, je peux dire qu’effectivement l’Islam octroie au garçon l’équivalent
de deux parts. Cette préférence dans l’héritage n’implique pas que l’homme soit
privilégié par rapport à la femme à tous les niveaux, comme nous allons le voir par la
volonté d’Allah. Cela n’implique pas non plus que le rang de la femme soit dénigré.
Néanmoins, ce partage est juste et équitable. Pour le démontrer, il suffit de se référer
à certains de nos propos précédent dans lesquels nous avons mis l’accent sur les
responsabilités de l’homme, relatives aux penses du foyer (composé de l’homme,
de la femme, et des enfants) qui sont seules à sa charge, en comptant également
tous les proches se trouvant dans la nécessité. La femme n’est pas tenue de
subvenir à ses propres besoins, ni à ceux de son mari, même si elle devait être plus
riche que lui. Avant le mariage, son entretien est du ressort de sa famille. Est-il alors
équitable de concéder à la femme entretenue la même part qu’à celui qui
l’entretient ? Je suis persuadé qu’une femme objective va se précipiter de répondre à
cette question avant les hommes en disant : si cela devait arriver, ce ne serait pas
équitable. L’équité se trouve dans la formule promulguée par la religion musulmane
qui répartie des parts équitables à chacun qu’Allah soit loué ! Celui à qui les faveurs
reviennent.
Il est institué à la femme musulmane tous les rituels au même titre que l’homme ;
elle prie, elle jeûne, s’acquitte de l’aumône avec son propre argent, elle effectue le
pèlerinage. Elle bénéficie ainsi pour ses actes d’adorations d’une récompense
identique à celle de l’homme ; en aucun cas sa rétribution est moindre. Néanmoins, il
lui est prévu certains allégements du rite, compte tenue de ses indispositions
occasionnelles. Par exemple, lors de ses menstrues, elle est dispensée de la prière,
sans ne devoir aucune compensation après sa période d’impureté en raison de la
difficulté et de la gêne que cela peut engendrer. (Il ne vous est imposé aucune gêne
dans la religion).[15] Elle doit également, durant cette période se dispenser de
jeûner. Cependant, elle doit récupérer ultérieurement ses jours manquant, dans un
cadre plus large et dans la limite du possible, contrairement à la prière étant donné
qu’il n’y a aucune difficulté à les rattraper. Après l’accouchement, la femme a les
mêmes prérogatives que durant ses menstrues.
…La femme musulmane libre jouit de toutes les libertés dans le domaine civique au
même titre que l’homme. Elle a le droit d’effectuer des transactions commerciales
(achat/vente), elle reçoit des donations, et peut se permettre d’en offrir, elle peut
prêter, emprunter de l’argent, et disposer de son argent à sa guise. En définitive, elle
bénéficie des mêmes prérogatives financières que l’homme.
Traduit par :
Karim Zentici
[1] El A’raf ; 59
[2] Fussilat ; 41-42
[3] Le repas céleste ; 16
[4] El Hidjr ; 9
[5] Les abeilles ; 44
[6] Les étoiles ; 3-4
[7] Mohammed ; 33
[8] Les femmes ; 65
[9] La vache ; 85
[10] Le bétail ; 162
[11] Les femmes ; 65
[12] Rapporté par Muslim (386) selon Sa’d ibn Abî Waqqâs.
[13] Les femmes ; 34
[14] Rapporté par el Bukhârî, selon Abû Huraïra.
[15] Le pèlerinage ; 78
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