C’est en gardant ces principes à l’esprit que l’on peut
comprendre à présent la position juridique de l’Islam par
rapport à l’adoption:
– Si l’adoption porte atteinte à la filiation de l’enfant, en
ce sens que ce dernier est considéré comme étant un membre à
part entière de la famille (c’est à dire qu’on attribue à son
père adoptif sa paternité; on agit à son égard comme s’il
était lié aux membres de la famille par des liens de sang; on
lui reconnaît, à l’instar d’un enfant naturel, une part de
l’héritage…), alors cela est strictement interdit en Islam.
C’est pour condamner cette forme d’adoption, qui était très
répandue dans le monde, et plus particulièrement en Arabie
avant l’avènement de l’Islam, que ces versets du Qour’aane ont
été révélés:
« Il n’a point fait de vos enfants adoptifs vos propres
enfants. Ce sont des propos [qui sortent] de votre bouche.
Mais Allah dit la vérité et c’est Lui qui met [l’homme] dans
la bonne direction.
Appelez-les du nom de leurs pères : c’ est plus équitable
devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères,
alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos
alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur,
mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font
délibérément. Allah, cependant, est Pardonneur et
Miséricordieux. »
(Sourate 33 / Versets 4 et 5)
– Par contre, s’il s’agit pour un homme et une femme de
prendre en charge un enfant qui est orphelin ou qui n’a aucun
soutient et de s’occuper de lui comme de leur propre enfant,
en lui accordant toute la tendresse et la douceur dont il a
besoin, en lui assurant sa prise en charge matérielle et en
lui donnant une bonne éducation (morale, spirituelle,
intellectuelle…), sans porter atteinte en aucune façon qui
soit à sa véritable filiation, alors, cela est considéré comme