• En technologie, Monsieur BRASSART travaille dans le cadre de son cours et
sensibilise également les élèves, tout en le faisant de façon légèrement différente.
D’après lui, "ce n'est pas forcément le verbe d'injonction qui pose problème, c'est la
suite de la consigne, la contextualisation qui est difficile pour un élève de 6ème". Aussi
n’hésite-t-il pas à resituer les choses de manière très précise, avant de lancer les élèves
dans l’exercice. Il fait reformuler à plusieurs reprises pour que chacun puisse démarrer
l’exercice en sachant exactement ce qui est demandé.
• Pour les SVT, Monsieur FABRIS a fait un travail important de simplification afin de
dégager quelques consignes de base, assorties de nuances ; du coup, les élèves sont
toujours dans une problématique bien définie, avec des tâches successives à
accomplir, lesquelles se présentent pratiquement toujours dans le même déroulement.
Au bout de quelques semaines, les élèves ont compris la démarche et peuvent se
consacrer exclusivement à l’apprentissage des leçons et au contenu qu’ils mettront
dans les tâches proposées.
• Monsieur SAIDI, professeur de mathématiques, s’attarde beaucoup sur la langue
française : le verbe "rédiger" intervient souvent ; "rédige un texte qui permet à
quelqu’un qui ne voit pas la figure de la tracer en respectant les dimensions". Une telle
consigne amène à développer des phrases construites, précises, dans un déroulement
logique ; le bon usage de la langue est pratiqué et les devoirs de mathématiques ne
sont plus une suite de chiffres et d’opérations, tout est réfléchi et expliqué, étape par
étape. Il demande également à ses élèves de repérer les erreurs de compréhension de
consignes en proposant plusieurs solutions dont une seule est valable. Il s’agit alors
d’argumenter en dépistant clairement les mauvaises interprétations ; on arrive à une
demande consciente, au service d’une lecture critique.
• En histoire-géographie, Monsieur GURY isole d’entrée les verbes d’action ; afin de ne
pas compliquer les choses, il n’en sélectionne en fait qu’une dizaine sur lesquels il
travaille : " relevez, expliquez, décrivez, coloriez, complétez …". Son originalité
consiste à préciser également "ce que le verbe ne veut pas dire". Voici ce qu’il nous
précise lorsqu’il demande à un élève de "décrire" : "je souhaite qu’il s’en tienne à dire
ce qu’il voit, il ne doit surtout pas expliquer, inventer, chercher dans d’autres
documents, ce qu’il fait surtout en fonction du savoir périphérique qu’il peut placer à
cette occasion, mais qui est totalement hors sujet". Monsieur GURY n’hésite pas à
déclarer qu’il faut "marteler la compréhension des consignes", c’est-à-dire les
expliciter constamment, jusqu’à ce qu’elles soient intégrées et que les automatismes
soient acquis.
De manière concrète certains outils sont mis en place. En français, nous avons réalisé une
fiche par consigne travaillée (cf. tableau en fin d’écrit) ; ce lot de fiches sera disposé bien en
vue dans les salles de classe et consultable à tout moment par les élèves. En histoire-
géographie, le professeur préconise de placer, au début du classeur, quelques pages réservées
à la maîtrise des consignes ; ces pages seront enrichies tout au long de l’année scolaire. Notre
documentaliste envisage la création d’un petit fascicule de consignes – toutes matières
confondues – qui sera distribué aux élèves de 6ème au début de l’année scolaire.
En ce qui concerne l’évaluation, et au vu des quelques actions menées cette année, nous
avons remarqué qu’au second trimestre certaines moyennes s’étaient améliorées : en histoire
géographie, en français et surtout en SVT avec un gain de deux points pour la moyenne de
classe.
Pour l’année scolaire à venir, 2005-2006, nous envisageons de reconduire l’action, en la
démarrant dès septembre, avec l’objectif de la poursuivre en 5ème, puis en 4ème et en 3ème. Les
57CMarangeSilvangeGaudinettes PASI Nancy-Metz 2005 3