pour offrir leurs enfants en sacrifice aux idoles (2 Chron 28.3, 33.6). Des enfants y étaient brûlés vifs au dieu
Molok. Lors du règne de Josias, un homme pieux, le roi fit souiller la vallée pour que ceci ne se reproduise
jamais plus (2 Rois 23.10). Elle devint alors une décharge d'ordures, où l'on brûlait jour et nuit les déchets de
Jérusalem. Ce qui est terrifiant, c'est que Christ utilise à 9 reprises le feu de la géhenne pour illustrer les peines
éternelles, l'enfer. Le lieu où l'homme qui est séparé de Dieu est puni de ses fautes pour l'éternité. Christ qui a
souvent évoqué l'amour de Dieu en des termes touchants, a aussi beaucoup parlé de jugement et d'enfer, de vie
éternelle, et de jugement éternel (cf. 25.46)
Christ dit sans équivoque : celui qui se met en colère et insulte l'autre est digne de l'enfer. Point.
Vous comprenez pourquoi j'ai dit qu'il y avait ici un meurtrier dans la salle aujourd'hui. Vraisemblablement, nous
avons tous été coupables d'une colère injuste ou d'une insulte méchante touchant le caractère d'autrui. N'est-ce pas
? Quelqu'un ici serait-il exempt de péché et de reproche ?
Karayan, le célèbre chef d'orchestre allemand apprenait le pilotage d'avions à réaction. Il prenait des cours avec un
instructeur de chez Dassault, avant de pouvoir acheter un avion personnel. Lors de sa formation, l'instructeur lui
demanda de prendre le cap 127º. Karayan inclina son avion, attendit que la boussole gyroscopique lui indique le bon
cap, puis rétablit son avion, au cap 126º. L'instructeur resta très calme ; il lui demanda d'enlever les écouteurs, puis
le gifla en lui disant : "un degré de différence et c'est la vie de vos passagers ; que ça ne se reproduise pas !"
Karayan dit ensuite que ce fut l'un des moments les plus humiliants de sa vie, mais peut-être l'un des plus salutaires !
Un degré de différence, cela ne semble pas très important. Mais plusieurs kilomètres plus loin, on est bien loin de
l'endroit où l'on doit être ! Christ dit ici que toute déviance de l'intention de Dieu, qui veut la paix dans nos relations
humaines, nous conduira sur la même route que le meurtre. Ce n'est peut-être qu'un degré de différence au début.
Mais cela conduit au meurtre quelque temps plus tard.
La loi du meurtre appliquée (5.23-26)
Le souci de la réconciliation (5.23-24)
" Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose
contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère, puis viens
présenter ton offrande. "
Associés au temple se trouvaient deux autels.
L'un mesurait 2,50 m de hauteur. Il était dressé dans la cour extérieure du tabernacle, en face de la porte et
était constitué d'une charpente en bois d'acacia recouverte d'airain. On y offrait des sacrifices. Qu'il soit situé
juste en face de la porte rappelait la nécessité de venir à Dieu après avoir été purifié du péché par un sacrifice.
Un second, l'autel d'or ou autel des parfums, s'élevait dans le lieu saint, en face du voile suspendu devant le
propitiatoire. Il mesurait 50 cm de côté et 66 cm de haut. C'était un autel carré, en bois d'acacia revêtu d'or. Sa
partie supérieure avait une bordure d'or, avec des cornes aux angles, et, de chaque côté, 2 anneaux d'or pour
les barres. L'encens, fait de substances prescrites, était allumé avec du feu pris sur l'autel d'airain; on le brûlait,
matin et soir, tandis qu'éclairait le chandelier.
En parlant d'offrande faite devant l'autel, Christ évoque l'adoration de ses enfants.
Remarquez : si ton frère a quelque chose contre toi, c'est à toi d'aller voir ce qui se passe…
Selon le contexte, on peut imaginer qu'il a quelque chose contre toi, parce que tu t'es mis en colère, parce que
tu l'as insulté, lui as dit qu'il était " nul, " qu'il était " fou ", que tu l'as offensé de quelque autre manière.
Il est donc chez lui, en train de saigner, essayant de panser ses blessures. Essayant d'oublier la colère, les
insultes. Et toi, tu viens à l'église… Selon le contexte pour une des multiples offrandes que l'on apportait à Dieu
en diverses occasions (dans le cadre des rites de l'A.T).
Dieu dit qu'il est plus important de rechercher la réconciliation que d'adorer Dieu. Vous savez pourquoi ? Parce
que la vie avec Christ n'ignore jamais la vie avec les autres. Il faut donc aller demander pardon pour la colère,
l'insulte, ou tout autre offense.
Et si la personne refuse de pardonner, ce n'est plus ton problème — c'est le sien. Je ne peux pas forcer
quelqu'un à me pardonner. Je ne peux que lui proposer de me pardonner.
Si tu es conscient de la noblesse de l'homme créé à l'image de Dieu, si tu t'attaques à sa création, tu portes atteinte
au Créateur. Ton adoration est caduque. Elle est nulle et inacceptable. L'apôtre Jean écrira "si quelqu'un dit, J'aime
Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer
Dieu qu'il ne voit pas ?" (1Jean 4.20)
Ainsi le disciple de Christ se soucie de la paix qu'il apporte autour de lui. Il comprend qu'un être créé à l'image de
Dieu se traite avec la crainte du Christ. Et s'il blesse quelqu'un, il va chercher à se réconcilier en lui demandant
pardon.
Christ décrit ici un souci et un style de vie paisible, issu de la Loi sur le meurtre ! Et ce souci offre plein d'avantages.