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DOSSIER
L'OPÉRA POMPIER
Distribution
Conception et mise en scène : Patrick Masset
Musique originale : Victor Kissine
Livret : Tanguy Pay
Avec :
Marie de Roy……………………………………………….comédienne / soprano
Bernard Eylenbosch……………………..………………...comédien / chanteur
Benoît Devos……………………………….. ….………….clown / acrobate
Xavier Bouvier………………………………………………clown / acrobate
Magirus Deutz…………………………… ..……………….camion personnage
Aurélie Charneux……………………………..…………….clarinette
Cyril Dupuy…………………………………….. …………..cymbalum et claquettes
Niranjan Martin Wijewickrema…………………..………...trompette
Jessica Ryckewaert………………………………………...percussions
Adrien Lambinet…………………………………… ….…...tuba et trombone
Ioan Baranga…………………………………… …….……contrebasse et basse électrique
Une coproduction du Centre culturel du Brabant wallon, de l’Atelier Théâtre Jean Vilar, et du
Festival de Théâtre de Spa
Avec l’aide du Centre culturel d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, de la Fabrique de Théâtre et du Festival de
Wallonie en Brabant wallon
Dates : du 1er au 10 octobre 2004
Lieu : Parc à Mitrailles à Court-Saint-Etienne
Durée du spectacle : 1 h
Réservations : 0800/25 325
Contact écoles : Adrienne Gérard 0473/93.69.76 - 010/47.07.11
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Les intentions du metteur en scène
« Je ne sais si, dans l’histoire de l’Opéra, un projet est déjà né d’un décor… Dans notre
cas, tout part d’un vieux camion de pompier de 1964 : un Magirus-Deutz avec son
échelle se déployant à plus de 30 mètres que je venais d’acquérir presque par hasard…
Quelques jours plus tard, parcourant des notes prises elles aussi au hasard de lectures,
je découvrais d’étranges choses : l’échelle, comme l’escalier chez Craig ou Appia, est le
lieu symbolique de l’errance, voire de la liberté ; une liberté sans règle, sans loi, sans
contrainte ; une liberté anarchiste, celle qu’on prête aux clochards, celle de Don Juan.
Par ailleurs, l’échelle qui relie et sépare est à la fois "même" et "autre". Elle est par
nature un lieu magique, un lieu de rêve ; elle est aussi "dessus" et "dessous",
rassurante et inquiétante, intemporelle et actuelle : ceux qui l’empruntent arrivent de
nulle part pour aller vers nulle part… Bref, cette échelle est un espace indéterminé dans
un temps flottant où vagabonde le désir : il est une allégorie de l’opéra lui-même.
J’en parlais vaguement à Tanguy Pay qui accompagne mon travail depuis les débuts et
déjà le projet prenait forme. Appia traversait encore mon sommeil en criant : « L’idéal
est un scénario décoratif ! ». Vincent Geens souhaitait produire ce spectacle et me faire
rencontrer le compositeur Victor Kissine qui, de son côté, semblait emballé par cet
univers. Tanguy m’inondait de propositions et d’images partant d’un rêve d’enfant virant
au cauchemar pour se terminer dans une danse avec le public…
Lentement, le projet quittait les théâtres pour « renouer avec les formules festives du
Moyen-Age, et replacer l’action au milieu de la population en lui conférant par les
moyens adéquats la dimension du merveilleux approprié » (Appia). Nous retrouvions
dès lors un des rôles premiers de l’opéra : éviter la vraisemblance et poursuivre le
rêve ! Ainsi se comprend le rôle fondamental de la musique… »
Patrick Masset
Les intentions du compositeur
Pour la composition musicale, Patrick Masset a rencontré en Victor Kissine un
partenaire idéal, qui allie une solide expérience en musique de film et de scène (surtout
en ex-URSS), à une rigueur de composition reconnue internationalement et à un sens
cultivé du burlesque.
Coproduit par le Festival de Wallonie en Brabant wallon, L’Opéra pompier s’inscrit dans
les objectifs du festival de partager avec le plus grand public les plaisirs de la création
musicale contemporaine. Le spectacle bénéficie de l’expérience et du talent de l’un des
meilleurs compositeurs de la Communauté française et fera passer, mine de rien, sans
avoir l’air d’y toucher, les subtilités d’une musique à un public qui ne fréquente pas
forcément les salles de concert…
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« Le rôle des archétypes est fondamental dans ce projet, riche du bagage
paradigmatique qui le sous-tend. Les archétypes permettent aux gens de s’y retrouver,
d’être touchés. J’ai besoin de voir la tête des musiciens et des comédiens avant de
composer, afin de voir l’archétype qu’ils portent, qu’ils peuvent porter. J’aime aussi
jouer avec les archétypes théâtraux (scènes références) et musicaux (grands
classiques).
Dans le spectacle de rue, ce qui importe aussi, c’est que les gens soient réunis par la
joie de participer. Le public est prêt à s’amuser. Je n’aurai pas d’autres prétentions en
apparence que d’amuser et de toucher les gens. Plus cet amusement sera
démocratique, mieux ce sera. Mais cet amusement doit mener vers quelque chose
d’indicible. Il faut que le spectacle laisse des traces dans la mémoire affective des
spectateurs.
Pour la distribution instrumentale, je prends comme référence le petit orchestre que
Stravinsky a utilisé pour L’histoire du soldat ou mieux encore, celui utilisé dans Le
Renard. Six musiciens peuvent "remplacer" un orchestre symphonique. Le camion sera
aussi une gigantesque boîte à musique, ainsi qu’un instrument de percussion, équipé
de moult gadgets sonores et musicaux : sirène, klaxon, etc.
A-Ronne de Luciano Bério et Les récitations de Georges Aperghis constituent deux
autres références. En effet, il va de soi que les clowns interpréteront également une
partition pour voix, gestes et bruits, composée à partir de quelques phonèmes (pom/pier
par exemple). La langue de L’Opéra pompier exploitera le champ sémantique des
pompiers, mais privilégiant les richesses sonores des mots plutôt que le sens concret.
En somme, c’est simple. On regarde le spectacle. On s’amuse. On ne voit pas les
personnages. On quitte la salle avec une trace de ce qui s’est passé. Ça reste. Pour un
moment. La catharsis a eu lieu. On obtient un résultat sans comprendre comment ni
pourquoi on l’a obtenu… »
Victor Kissine
Les intentions d’écriture
« L’écriture de L’Opéra pompier s’est révélée être un exercice autant particulier que
passionnant. Car non seulement cette écriture respecte les lois de la rédaction d’un
livret, du moins dans sa structure codifiée, mais, par ailleurs, elle tente de s’en
affranchir en dépassant les règles de l’opéra dit traditionnel.
Il y a quelque chose de délicieusement impertinent à faire descendre l’opéra dans la
rue. Tout au long de mon travail, j’ai savouré ce moment en m’imposant, néanmoins, de
ne jamais tomber dans une écriture cynique.
Pour ma part, jamais il ne m’a été donné de travailler sur une entreprise si imprévisible.
Aucun projet jusqu’ici n’a rassemblé autant de variables, ni autant de volonté de
bouleverser des codes et d’unir des genres, non pas dans un esprit destructeur ou
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contestataire mais bien avec un désir intense de construire quelque chose de différent,
de fantaisiste et accessible à tous.
Fictionner sans nécessairement raconter. Laisser de l’espace à l’indicible. Tout l’enjeu
de ce travail fut d’élargir suffisamment le champ de la narration pour que mon propos
s’épanouisse en harmonie avec les apports du compositeur, du metteur en scène, des
interprètes et finalement, du public.
En somme, il faut voir et entendre L’Opéra pompier comme une fantasmagorie d’enfant
devant l’objet de ses rêves : un camion et sa grande échelle. Mais sans doute aussi
comme la fantasmagorie d’une équipe artistique et, je l’espère, du public devant un
autre objet de rêve : l’opéra ! »
Tanguy Pay
Biographies
Patrick Masset, metteur en scène
Le « metteur en scène, acteur, réalisateur et auteur sans prétention » Patrick Masset
est né en 1966 à Prince-Georges (Canada) et habite Vonêche, près de Beauraing. En
créant Le Théâtre d’Un Jour, il y a plus de 10 ans, il amorçait une recherche théâtrale
empreinte d’expérimentations destinées à pouvoir être perçues par tout en chacun. Le
Théâtre d’Un Jour est une compagnie qui explore la relation entre l’acteur et le
spectateur, en privilégiant la sincérité du jeu à l’exhibition du savoir-faire des artistes.
Sa recherche va du théâtre de rue au théâtre de salle, qu’il considère comme étant une
seule et même pratique.
Patrick Masset a notamment mis en scène Du vent des fantômes d’Yves Hunstadt et
Eve Bonfanti, Wejna, un spectacle tout en tendresse et en émotions proposé sous une
authentique yourte mongole et Autour d’elles, la dernière création de la compagnie de
cirque actuel Vent d’Autan. Depuis plus de cinq ans, il nourrit le rêve de créer L’Opéra
pompier. Un spectacle visuel et musical, mêlant les arts du cirque et de la rue, où le
burlesque et la poésie visuelle sont soutenus par une musique d’opéra originale.
Victor Kissine, compositeur
Né à Saint-Petersbourg en 1953, Victor Kissine a fait ses études ainsi que son doctorat
à la Faculté de composition et de musicologie du Conservatoire de Saint-Petersbourg.
Durant la dernière décennie de l’ère soviétique, Kissine a composé de nombreuses
musiques de films. Il a composé, à la même époque, un opéra, Marat-Sade, qui fut
monté à Saint-Petersbourg en 1985, non sans provoquer un scandale…
Depuis son établissement en Belgique en 1990, Kissine a reçu de nombreuses
commandes d’orchestres et d’ensembles de musique de chambre réputés. Il s’intéresse
particulièrement à la composition de ce style de musique, écrivant pour des
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combinaisons d’instruments aussi variées qu’inhabituelles. Le compositeur développe
deux œuvres en parallèle : une de "musique autonome" et une autre de "musique
appliquée".
Il a reçu plusieurs prix internationaux de composition dont le Irino Prize en 1995 à
Tokyo pour le Quatuor à cordes Passe la nuit et le Prix de l’Académie Internationale de
Lutèce à Paris, en 1994, pour le Trio à clavier. Parmi les nombreuses commandes qu’il
a honorées, citons celles des festivals de Pittsburgh et de New-York, d’Ars Musica, du
Concertgebouw d’Amsterdam ou encore de l’Orchestre philharmonique de San
Francisco. Auteur permanent de Belaieff-Stiffung et Editions Peters à Frankfurt, il fut
compositeur en résidence de l’Ensemble Musiques Nouvelles (1998-2000). Il est
professeur d’analyse musicale au Conservatoire Royal de Mons et professeur à
l’INSAS. Il est compositeur invité de divers festivals, notamment du Lockenhauser
Kammermusikfest organisé par Guidon Kremer, pour citer l’invitation la plus récente
(juillet 2004).
Tanguy Pay, scénariste
Tanguy Pay a 35 ans. Après un passage en faculté de philosophie et de journalisme, il
se dirige vers des études de communications graphiques pour aboutir ensuite vers une
formation en psychanalyse. Ce parcours éclectique en dit beaucoup sur sa curiosité à
aborder le monde qui l’entoure de multiples façons.
Depuis plusieurs années, il se consacre à l’écriture. Il a publié quelques ouvrages pour
la jeunesse aux éditions de La Renaissance du Livre, chez Pitilivres et chez Zoom
Editions. Conjointement, tantôt comédien, tantôt auteur, il travaille activement dans le
secteur du théâtre, principalement pour la compagnie du Théâtre d’Un Jour.
La pièce
L’histoire
Un enfant s’endort… ou se réveille. Il descend dans les richesses foisonnantes de sa
propre originalité. C’est tout un univers fantaisiste qu’il y découvre avec, pour décor,
l’objet absolu de ses désirs : un vrai camion de pompiers avec sa grande échelle.
Autour de ce camion évoluent des personnages plus burlesques les uns que les
autres : deux clowns-acrobates qui essayent d’être de bons pompiers malgré leur
maladresse, une Diva qui voudrait que le capitaine des pompiers "Magirus" la remarque
mais celui-ci ne pense qu’à éteindre les feux.
Quand l’amour réunira finalement la Diva et son capitaine, la bêtise des clowns ne
manquera pas d’interférer dans ce nouveau bonheur…
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