a insisté sur la nécessité de promouvoir l`économie verte et l

INTERVENTION DU MINISTRE HENRI DJOMBO, MINISTRE DE L’ECONOMIE
FORESTIERE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE DE LA REP. DU CONGO,
A LA CONCERTATION FRANCOPHONE DE HAUT NIVEAU SUR
LA PROMOTION DE L’ECONOMIE VERTE DANS L’ESPACE FRANCOPHONE
NEW YORK, 28 SEPTEMBRE 2015
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Madame la Secrétaire Générale de la Francophonie,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,
C’est un honneur pour moi de prendre la parole à cette concertation de haut
niveau sur le thème ‘‘La Promotion de l’Économie verte dans l’espace
francophone’’, qui vise à mobiliser la communauté francophone pour
l’adoption et la mise en œuvre de l’agenda de développement Post 2015 et des
ODD, organisée en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Je
remercie l’OIF de m’y avoir associé.
La Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable, dite
Conférence de Rio+20, avait recommandé à tous pays du monde de
promouvoir l’économie verte pour atteindre le développement durable. Les
Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine avaient entériné cette
recommandation et exhorté les pays membres à intégrer l’économie verte dans
les politiques et stratégie de développement durable en vue de lutter contre la
pauvreté et le changement climatique.
La communau francophone devrait saisir les opportunités qu’offrent les
crises planétaires actuelles, notamment les crises financière, énergétique,
alimentaire, de l’eau et de l’emploi, accentuées par les changements
climatiques, pour restructurer fondamentalement les économies des pays
respectifs afin de promouvoir l’économie verte et stimuler une croissance verte
et inclusive.
Dans l’espace francophone, les opportunités sont tout aussi nombreuses et les
conditions d’une diversification économique basée sur des programmes à
faibles émissions de GES et économes en matières premières, en énergie et en
déchets, s’y prêtent. La mise en œuvre de ces programmes permet le
développement d’entreprises vertes et dun artisanat vert, la création
d’emplois décents et l’appui à la Recherche-Développement.
Je m’appesantirai sur le cas de l’Afrique Centrale dans mon exposé que je
voudrais plus pratique.
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En effet, la majorité des pays du Bassin du Congo est d’obédience francophone.
Ces pays possèdent des atouts pour la diversification de leurs économies et la
transition vers l’économie verte. Le bassin du Congo est doté d’une
biodiversité riche et abondante et d’un réseau hydrographique important. Il
abrite également des écosystèmes marins et côtiers, des mangroves et d’autres
écosystèmes spéciaux comme les montagnes, les lacs, les lagunes et autres.
Pour promouvoir l’économie verte, les Chefs d’Etat et de Gouvernement la
Communau Économique des États d’Afrique Centrale ont adopté, en 2011,
un programme d’appui au Développement de l’Economie Verte pour leur sous-
région avec des programmes sectoriels. Ils ont également créé le Fonds pour
l’Économie Verte d’Afrique Centrale, logé à la Banque de Développement des
États de l’Afrique Centrale dont le siège est à Brazzaville.
Parmi les programmes sectoriels adoptés et qui attendent les appuis des
partenaires techniques et financiers incluant la Banque Mondiale, l’Union
Européenne, la Banque Africaine de Développement, le FIDA, le FFBC, etc., ainsi
que des mécanismes nationaux et internationaux de financement de
l’économie verte, figurent : l’hydroélectricité, l’eau, les déchets, la bioénergie,
la gestion durable des forêts naturelles, l’écotourisme, les aires protégées, le
reboisement, l’énergie solaire, le bois et l’éco-construction, les produits
forestiers non ligneux, etc.
Dans le cadre du partenariat public-privé, toutes les parties prenantes sont
impliquées dans la promotion de projets concernant ces différents
programmes : l’État, le secteur privé, les ONG et Associations impliquées dans
les activités vertes.
Les préoccupations environnementales de la République du Congo figurent au
cœur de ses défis prioritaires, qui visent la réduction de la pauvreté et une
gestion durable des ressources naturelles renouvelables. Avec le concours de
l’Organisation Internationale de la Francophonie, le pays vient de se doter
d’une stratégie nationale de développement durable, comme document de
référence de planification sur un terme de 10 ans, mettant en cohérence les
stratégies sectorielles.
La promotion de l’économie verte au Congo couvre presque tous les secteurs
d’activités, y compris l’agroforesterie, la conservation de la biodiversité,
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l’agriculture durable, le développement des infrastructures de base, la
transformation plus poussée du bois, le développement de la cogénération,
etc.
Le Congo s’est également engagé dans le processus de Réduction des Emissions
de gaz à effet de serre résultant de la Déforestation et la Dégradation des
forêts, incluant la gestion durable des forêts, la conservation de la biodiversité
et l’augmentation des stocks de carbone (REDD+). Une stratégie nationale
REDD+ a été adoptée ainsi que les sauvegardes environnementales et sociales.
Ce processus aboutira prochainement à l’élaboration d’un Plan National
d’Affectation des Terres.
Dans le cadre de l’atténuation, le Congo a lancé un programme de plantation
de 1 000 000 d’ha de forêts entre 2011 et 2020, en associant l’État, le secteur
privé, les collectivités locales, les donateurs et les bailleurs de fonds.
La transition vers l’économie verte est une opportunité de croissance
économique pour tous les pays, y compris les francophones. Elle
requiert cependant :
des mécanismes de financement durables et adaptés. À cet effet, c’est
le lieu de souhaiter que le ressourcement du fonds vert pour le climat permette
de disposer de ressources suffisantes et qu’un fonds vert soit mis en place dans
toutes les régions du monde, dans les sous-régions et dans les pays (dans un
projet de loi portant gestion durable de l’environnement, le Congo prévoit un
tel dispositif), ainsi que l’aboutissement d’autres mécanismes novateurs, afin
que l’on dispose d’instruments appropriés d’appui aux projets verts, avec des
procédures souples et accessibles ;
le transfert des technologies adaptées ;
la coopération Sud-Sud et Nord-Sud ;
le renforcement des capacités ;
la mise en place de cadres fiscal, juridique et réglementaire
favorables.
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