Système Nerveux Autonome - Physiologie - Santé - Exercice Action Neurones Le bulletin d’information de l’Association Synapse Numéro : 31 Année 2016 LE MOT DU PRESIDENT Cher(e)s Ami(e)s Sociétaires, Beaucoup d’entre vous se demandent, peut-être : où est Proof ? Les membres de la cohorte se disent : on nous a sollicités pendant 10 ans et, maintenant, c’est le grand silence ; existe-on encore ? Eh bien oui ! Après une importante participation de chacun c’est, pour l’instant, « le repos momentané ». Vous avez été indispensables, vous, membres de la cohorte, vous, soutien de l’étude aux côtés des membres de la cohorte. Et vous l’êtes toujours car l’aventure n’est pas finie ; elle écrit seulement un chapitre où votre sollicitation est moindre, mais où votre présence dans Synapse est essentielle…En attendant le chapitre suivant. Si nous reprenons les choses : Le premier chapitre était constitué par la longue période d’examens médicaux, répétés, pour la cohorte, d’appel au soutien pour les autres membres : il a conduit les chercheurs à la certitude que le facteur essentiel de désactivation du système nerveux autonome (SNA) était constitué par les troubles du sommeil, et que l’activité sportive conduisait à son amélioration. Le second chapitre, en cours, traite la problématique du sommeil, sa compréhension. C’est du travail de recherche en laboratoire. Là, vous n’intervenez plus physiquement, ou seulement ponctuellement pour certains, mais en faisant bloc au sein de Synapse pour nous permettre d’aller chercher des fonds pour acheter une partie du matériel nécessaire à cette étape. C’est l’indispensable contribution à l’équipe. L’espoir des chercheurs est que cette phase aboutisse à la définition de soins. Et puis, il y aura le chapitre trois. Là, la cohorte sera alors sollicitée pour un nouveau bilan complet et pour motiver ses enfants à participer à l’étude, afin de déterminer si la génétique intervient dans l’évolution du système nerveux autonome. Voilà l’histoire, telle qu’elle est en train de s’écrire. Une seule chose est certaine : que vous soyez membres de la cohorte ou non, votre fidélité à Synapse est essentielle. Bien cordialement. Charles TRAVAGLINI Association SYNAPSE – Président Charles Travaglini 17 place du Bicentenaire 42100 Saint-Etienne Email : [email protected] Tel : 0683704130 RUBRIQUE SANTE : « LE VIEILLISSEMENT MUSCULAIRE» LE VIEILLISSEMENT MUSCULAIRE Le tissu musculaire constitue (avec les tissus nerveux, épithélial et conjonctif) l'un des quatre types principaux de tissus biologiques. Le tissu musculaire inclue : les muscles lisses, sous le contrôle du système nerveux autonome (SNA) ; au niveau des vaisseaux sanguins, des voies respiratoires, digestives, urinaires, génitales le cœur, muscle strié aussi sous contrôle involontaire les muscles squelettiques, muscles striés sous contrôle du système nerveux volontaire Il existe plus de 600 muscles squelettiques différents dans le corps humain, et globalement le « Muscle squelettique » est le tissu le plus abondant de notre organisme (en moyenne chez l’adulte 36% de la masse corporelle pour une dame et 42% pour un homme). FONCTION DU MUSCLE SQUELETTIQUE 1- Fonctions mécaniques Les muscles squelettiques sont doués de propriétés de : excitabilité faculté de percevoir un stimulus et d’y répondre : contractilité capacité de se contracter en deçà de la longueur de repos extensibilité faculté d’étirement au-delà de la longueur de repos. élasticité possibilité de reprendre la longueur de repos lorsqu’on les relâche Les muscles squelettiques ont donc un rôle déterminant dans les fonctions liées au mouvement : la mobilité (se lever, s’assoir, la marche, la course), ou aussi simplement le maintien de la posture (rester debout), ou encore la préhension d’objets (tenir un outil) stabilisation des articulations les muscles du visage ont aussi de multiples fonctions essentielles : parler, chanter (= communiquer); mastiquer, mordre, boire (= se nourrir); sourire, faire la moue (= exprimer son humeur). 2- Fonctions métaboliques Les muscles n’ont cependant pas uniquement une fonction liée à la posture et à la mobilité. Le corps humain est en moyenne constitué (en plus des 60% d’eau) de o 5% de sucres (carbohydrates), o 17% de lipides, o 17% de protéines Du fait de leur abondance, les muscles squelettiques sont donc aussi essentiels pour le métabolisme de ces constituants majeurs de l’organisme : Par exemple, pour les sucres : 70-80% des sucres d’un repas seront utilisés (consommés ou mis en réserve) par le muscle squelettique, et : maintenir ses muscles permettra un bon contrôle de la glycémie mais, moins de muscle favorisera le développement du diabète. Association SYNAPSE – Président Charles Travaglini 17 place du Bicentenaire 42100 Saint-Etienne Email : [email protected] Tel : 0683704130 Par exemple, pour les lipides : 90% de l’énergie consommée par un muscle au repos proviendra des lipides. Le métabolisme des lipides dans le muscle sera fortement perturbé, par en cas de diabète, d’obésité. Le muscle sera aussi essentiel pour l’équilibre thermique (°C corps). Le muscle est enfin essentiel pour le métabolisme des protéines : En effet, les protéines musculaires sont les protéines les plus abondantes de l’organisme, et elles servent de réserve pour l’organisme. Ainsi dans la plupart des pathologies, ces protéines musculaires seront mobilisées, cad. dégradées en briques élémentaires (les acides aminés), qui seront transportés (sang) vers les organes « nobles » (cœur, cerveau, etc.), afin d’être utilisés par les fonctions essentielles pour la survie de l’organisme (Circulation, défense immunitaire, respiration, pensée/conscience) SARCOPENIE : DEFINITION La fonte musculaire se produit en réponse à une immobilisation (fracture, tendinite), et elle accompagne aussi de nombreuses pathologies (cancers, diabètes, déficiences cardiaques, infection, brulures graves, traumatismes, etc.). Mais il y a aussi fonte musculaire en condition physiologique : lors du vieillissement. Cette perte de masse et de fonction musculaire associée au vieillissement est dénommée sarcopénie. Chez l’Homme, la sarcopénie est précoce et progressive. L’Homme perd en moyenne 20-30% de sa masse musculaire entre 50 et 80 ans (~5% par décade après 40 ans). Mais cette sarcopénie varie énormément d’un individu à l’autre : certains octogénaires présentant une musculature de quinquagénaires ; et inversement. Causes de la sarcopénie Les causes de la sarcopénie sont multiples et extrêmement complexes, comme en témoignent les nombreuses théories (plus de 200) proposées pour l’expliquer. Nous pouvons citer : les perturbations du système endocrinien (ménopause, andropause, somatopause) le développement d’un état pro-inflammatoire chronique à bas-bruit (dénommé « Inflamm’Aging ») le développement d’un stress oxydatif, avec accumulation de constituants oxydés non-dégradables une moindre capacité du muscle squelettique à se régénérer. Sur ces causes potentielles se greffent d’autres facteurs extrinsèques, tels que la nutrition, l’exercice physique, ou la qualité de vie. A ce jour, le meilleur « remède » contre le vieillissement en général, et la sarcopénie en particulier, reste l’activité physique, réalisée de façon contrôlée et mesurée Association SYNAPSE – Président Charles Travaglini 17 place du Bicentenaire 42100 Saint-Etienne Email : [email protected] Tel : 0683704130 Structure du muscle squelettique Pour mieux comprendre les mécanismes impliqués, il faut intégrer la structure du muscle squelettique. Le muscle squelettique est constitué de cellules musculaires (« fibres musculaires »), elles-mêmes regroupées en faisceaux de fibres. permettant la régénération musculaire Fibres et faisceaux sont maintenus / isolés par du tissu conjonctif (la « matrice extracellulaire »), dénommé : Endomysium (autour des fibres musculaires), périmysium (autour des faisceaux), et epimysium (autour du muscle) Ce tissu conjonctif contient aussi des : Nerfs stimulation nerveuse pour la contraction Vaisseaux sanguins apport : nutriment, O2, hormones élimination : déchets, CO2 Cellules « satellites » cellules souches A chaque extrémité du muscle squelettique, ce tissu conjonctif devient tendon, permettant ainsi de lier les muscles aux os. o o Les cellules musculaires (« fibres musculaires ») sont le composant de base du muscle Elles sont très allongées (diamètre ~50 µm, longueur allant jusqu’à quelques 10aines cm) Elles sont fermées par une membrane (le « sarcolemme »), et chaque fibre contient des milliers de noyaux c’est le matériel génétique (ADN) mitochondries importantes pour générer l’énergie de la cellule myofilaments les structures contractiles, occupant 80% de la fibre Association SYNAPSE – Président Charles Travaglini 17 place du Bicentenaire 42100 Saint-Etienne Email : [email protected] Tel : 0683704130 le tout est maintenu par un squelette (le « cytosquelette »), reliant l’ensemble au sarcolemme et à la matrice extracellulaire. Les fibres musculaires sont dites « rapides » ou « lentes », selon leur vitesse de contraction, et à métabolisme énergétique oxydatif (si elles utilisent beaucoup d’oxygène) ou glycolytique (si elles utilisent surtout des sucres). Avec le vieillissement, la perte de masse et de fonction musculaire est en partie due au fait que les fibres musculaires sont: - moins nombreuses - plus minces (surtout les fibres rapides - enrichies en gouttelettes lipidiques (surtout dans les fibres oxydatives - moins bien irriguées par les vaisseaux sanguins (surtout en présence d’hypertension) - entourées par plus de tissus conjoinctif (fibrose) Réalisation de l’article : Daniel BECHET – Léonard FEASSON – Françoise GEORJON – Frédéric ROCHE Association SYNAPSE – Président Charles Travaglini 17 place du Bicentenaire 42100 Saint-Etienne Email : [email protected] Tel : 0683704130