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Exotisme des palmiers, parfums des
orangers et des jasmins en fleurs, éclat
des bougainvillées qui saignent contre
les mûrs brûlants des bastides... Une diversité
qui donne des envies de collections et surtout
la tentation de rapporter de ce Sud si proche
une moisson odorante pour garder toute l'an-
née un souvenir de vacances... Mais atten-
tion, les choses ne sont pas aussi simples. Le
nombre d'espèces qui peuvent être importées
est restreint, et si vous voulez malgré tout
revenir avec certaines plantes, il est indispen-
sable, avant l’importation, de vous renseigner
auprès de l'Office fédéral de l'agriculture à
Berne* au sujet des prescriptions en vigueur
sur la circulation des végétaux.
La palme du dépaysement
Pour mettre toutes les chances de son côté en
respectant les conditions de culture exigées
par chaque espèce - surtout les premières
années -, il faut noter par exemple que cer-
tains palmiers peuvent pousser sous des lati-
tudes plus septentrionales. Cette plante qui
ressemble à un arbre appartient à la famille
des monocotylédones. Schématiquement,
c’est une «herbe géante». Son tronc simple,
caractérisé par l’absence de bois, n’en est
pas un. C’est un stipe, mince ou épais selon
l’espèce, terminé par un bouquet de feuilles
(palmes).
Palmier de référence pour sa rusticité, sa
rapidité de croissance et sa tolérance aux
sols de toute nature, Trachycarpus fortunei
supporte des températures de – 15°C et
au-delà lorsqu’il est adulte. Buissonnant et
solide, Chamaerops humilis ou palmier nain
de Méditerranée ne craint ni le vent, ni la
sécheresse. Néanmoins, des arrosages pen-
dant les périodes chaudes sont bénéfiques à
sa croissance. Bien acclimaté, il résiste à des
gelées de – 10 à – 13°C. Avec une rusticité de
–15 à - 20°C, Sabal minor (Sabal nain) est
un très beau palmier de sous-bois, qui mérite
de figurer dans tout jardin exotique.
Des arbustes plutôt
rustiques…
Gloire des jardins méditerranéens, le très
florifère arbre de Judée (Cercis siliquastrum)
préfère les climats chauds, mais supporte
néanmoins les climats plus froids. Sa flo-
raison est d’autant plus spectaculaire que
les fleurs papilionacées rose cyclamen, qui
apparaissent avant les feuilles, naissent sur
tout le vieux bois et jusque sur le tronc. Elles
sont suivies de gousses rouge-brun, qui per-
sistent jusqu’au printemps suivant.
Cultivé souvent en pots pour ses grandes
feuilles palmées vernissées, très décoratives,
le Fatsia japonica peut aussi pousser en
pleine terre, là où le thermomètre ne des-
cend pas au-dessous de – 15°C. Les fleurs
blanches regroupées en inflorescences globu-
leuses apparaissent en octobre. Le Fatsia se
développe en terre riche, en situation abritée,
ensoleillée ou ombragée.
…et des vivaces bien accli-
matées
Au début de l’été, les massifs des villes du
Midi débordent des grandes ombelles bleues
des agapanthes. Si celles-là, qui ont des
feuilles persistantes, sont très sensibles au gel,
en revanche, plus au nord on peut cultiver
leurs cousines à feuilles caduques qui, elles,
sont rustiques. Seule précaution: les installer
dans une terre peu humide en hiver.
Arbres singuliers qui évoquent la douceur
des rives lointaines où ils embaument légè-
rement l’air de l’odeur caractéristique de
leurs feuilles persistantes, mêlées au moment
de la floraison d’une senteur de miel, les
Eucalyptus niphophila et E.gunnnii résistent
bien eux aussi à des températures moins
clémentes (de – 12 à – 15°C). ■
Denise Filippi
* OFAG Tél. 031 322 25 50 – Fax 322 26 34
Apprivoisez les plantes méditerranéenes!
La Méditerranée... un mot magique qui évoque irrésistiblement le soleil, les odeurs
de garrigue, le chant des cigales et une végétation luxuriante. Exemples.
Les plantes méditerranéennes: un parfum
de vacances!
TIM
No 73 • Supplément de Tout l’Immobiler no 498 • 18 mai 2009