Palmier queue de poisson

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Palmier queue de poisson
le 02/02/2012
Type de publication : Plante du mois
Nom scientifique : Caryota mitis Lour. Famille : Palmaceae
Quelle est donc cette nouvelle plante du mois ? Un palmier fabriqué avec des queues de poisson ? Un organisme génétiquement
modifié ou une plante préhistorique redécouverte ? Et moi qui pensais que les palmiers ne produisaient qu'un bouquet de feuilles
tout en haut d'un tronc?
Il faut bien admettre que celui-ci sort vraiment de l'ordinaire. Ainsi, le palmier queue de poisson est originaire de pays tels que
Malaisie, Birmanie ou Philippines. Cet arbuste produit un stipe (= faux tronc, tige robuste des palmiers) pouvant atteindre 4 à 5
mètres de haut. En outre, il n'a pas un développement isolé comme le Trachycarpus mais en touffe ce qui explique la présence de
plusieurs rejets à la base. C'est son feuillage très significatif qui est à l'origine de son nom commun. En effet, ses feuilles sont
bipennées (= composées de 2 folioles) et chaque penne affiche une forme triangulaire au bord irrégulier, d'où la comparaison avec
une nageoire caudale et son nom vernaculaire. L'inflorescence est très visible même si les fleurs sont assez petites. En effet, ce
sont de grandes grappes de 30 cm de long environ, sur lesquelles se trouvent des fleurs jaunes, verdâtres ou pourprées. Elles
donneront par la suite naissance à des baies rougeâtres qu'il est déconseillé de toucher car elles peuvent provoquer des irritations
cutanées. Cette floraison débute en haut du stipe puis au fil des années, les inflorescences se développent de plus en plus bas.
Lorsqu'elles sont au plus près du sol, le stipe sèche et meurt. Heureusement, les rejets déjà présents à la base prennent le relais,
prolongeant ainsi "la longévité" de la plante de plusieurs années.
Ce végétal est très courant dans le commerce en raison de son esthétisme et de sa grande tolérance au manque de lumière. En
effet, il a l'habitude de se développer naturellement dans les forêts tropicales humides où il lui faut lutter pour la moindre parcelle de
luminosité. C'est pourquoi, en appartement, on peut lui réserver une situation peu lumineuse, là ou d'autres plantes dépériraient.
On peut alors l'associer aux lierres ou aux fougères.
Appréciant la chaleur, il faut toutefois prendre garde en hiver à une atmosphère qui pourrait se révéler trop sèche. Il serait alors
possible d'observer des acariens, néfastes au bon développement de la plante. Pour éviter leur prolifération, n'hésitez pas à
bassiner le feuillage de temps à autre et à placer le pot sur une coupelle remplie de billes d'argile et d'eau. Bien que le Caryota mitis
n'entre pas à proprement parler en repos durant l'hiver, suspendez tout de même les apports d'engrais. De même, attendez que le
substrat sèche sur 2 ou 3 cm avant d'arroser à nouveau. Et s'il est exact que cette terre doit être maintenue humide durant l'été,
prenez garde à ne jamais laisser d'eau dans la soucoupe sous peine de voir les racines pourrir.
Le Caryota n'est pas une plante sensible aux maladies. Le plus significatif à observer étant le jaunissement de l'extrémité des
feuilles, souvent dû à un excès de soleil. Sur le plan des ravageurs, outre les acariens, vous pouvez être amené à faire
connaissance avec les "cochenilles à bouclier". Il faut chercher sous les feuilles des "points" marron et renflés, généralement
disposés de part et d'autre de la nervure centrale. Vous pouvez lutter en les mettant en contact avec de l'alcool à 90° que vous
appliquerez à l'aide d'un coton tige. En cas d'attaques importantes, il est également possible d'utiliser des huiles végétales qui
étoufferont ces redoutables piqueurs/suçeurs.
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