PFE 2016 David Koch 3/4
La forme et le contenu des résumés sont de la responsabilité de l’étudiant qui en est l’auteur
Aux débuts de l‘ère spatiale, les modèles étaient développés jusqu’au degré 20 puis 30 un degré
(années 1970). Le lancement de satellites de type accélérométrique, comme CHAMP en 2000, GRACE
en 2002, et GOCE en 2009, positionnés en 3D par GPS, a permis un accroissement spectaculaire de
la résolution des modèles au plan spatial (aujourd’hui au degré maximal 300 en moyenne, voire 2000)
comme au plan temporel. Avec la mission GRACE, la description permanente de la variabilité du champ
par des effets saisonniers est représentée jusqu’au degré 50 (voire 80 ou 100) avec une résolution de
10 jours au mieux. La représentation du champ avec une finesse importante (d/o > 100) est cohérente
avec la prise en compte de la variabilité (effet périodiques et séculaires) puisque l’amplitude des
variations des termes de bas degré a autant d’importance qu’un terme statique de degré 200 environ
(eigen-6s2).
b. Méthodes de calcul d’orbite
Le calcul de la trajectoire repose sur l’intégration des équations du mouvement, exprimées dans un
repère donné. Généralement, le système est intégré de manière numérique en coordonnées
géocentriques rectangulaires (x,y,z) sur quelques jours, 10 au maximum. Afin de faire correspondre au
mieux aux données d’observation (de poursuite) disponibles et la trajectoire calculée, des coefficients
dits « empiriques » sont ajustés le long de la trajectoire dans les 3 directions de l’espace. Ces méthodes
sont très performantes. Associées à l’utilisation des dernières versions du champ de gravité, elles
viennent compenser les incertitudes liées aux modèles non-gravitationnels et produisent aujourd’hui
une orbitographie centimétrique (<1cm ou 2-3 cm suivant les missions et les altitudes).
Dans le cadre de ce projet, nous utilisons une méthode analytique approchée, donc imprécise, ce afin
de manipuler des relations de causes à effets entre coefficients de modèles et paramètres d’orbite, ce
qui ne peut se faire avec l’intégration numérique. Les équations du mouvement sont intégrées
analytiquement en coordonnées sphériques (r,) dans un repère particulier, le plan orbital moyen. La
théorie utilisée est développée à l’ordre un, et les effets de couplages entre les coefficients du modèle
ne sont donc pas pris en compte. Cette méthode est ici étendue à l’étude des incertitudes d’orbite en
différentiant simplement la solution analytique (l’expression de chaque paramètre de la trajectoire) par
rapport aux coefficients de modèles. Ceci permet donc de rapprocher incertitudes de modèles et
d’orbite, dans des expressions littérales et programmées. L’étalonnage de la méthode est une opération
essentielle pour l’obtention de résultats cohérents avec ceux publiés récemment. Cet étalonnage ainsi
que le reste de l’étude sont menés, ici, principalement sur les satellites océanographiques SARAL/AltiKa
et Jason-2 (Tableau 2). La composante radiale de l’erreur d’orbite est principalement analysée, puisque
c’est la seule qui a une incidence sur la hauteur d’eau mesurée.
Tableau 2. Principaux paramètres des orbites étudiées au cours de ce projet
3. Les erreurs d’orbite
Malgré le fait que l’on sait aujourd’hui prévoir des orbites avec une précision de l’ordre du centimètre
sur quelques jours (cas des satellites altimétriques SARAL/AltiKa et Jason-2), beaucoup d’effets très
petits restent méconnus ou difficilement modélisables. Par exemple, la variabilité rapide de
l’hydrologie continentale ou certains déplacements de masses dans l’atmosphérique, sont autant de
sources de variations du champ de gravité à prendre en compte.
Pour les besoins de l’océanographie, qui interprète les cartes de la topographie dynamique des océans
fournies par l’altimétrie tous les 10 ou 35 jours suivant les missions, il faut aussi développer des
méthodes de contrôle et d’évaluation de la qualité spatio-temporelle des orbites. Il est tellement