Le bouddhisme - Michel Balmont

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L e bouddhis me
Le bouddhisme prend naissance en Inde aux VI-Ve siècles avant Jésus-Christ, comme
une variante de l’hindouisme. Son fondateur, Sakyamuni appartenait à la lignée des Gautama, une famille princière. À trente ans, il prit brusquement conscience des maux
essentiels de l’humanité : la vieillesse, la mort, la maladie et la pauvreté, et partit pour
vivre sept années dans l’errance et l’ascèse. Il eut soudain, lors d’une méditation sous un
arbre, l’illumination de la connaissance libératrice. À travers la vision de la totalité de
l’univers il avait atteint la bodhi, l’éveil à la connaissance suprême. Dorénavant, il sera
appelé Bouddha : « l’Éveillé ». (On lui donnera également bien d’autres titres, particulièrement celui de Siddartha : celui qui a atteint le but). Il commence alors à prêcher les
« quatre saintes vérités » ; ces prédications, rédigées en sanskrit et nommées sutra, constituent les principaux textes sacrés du bouddhisme.
La première vérité est très pessimiste : la souffrance est la compagne inséparable, universelle et permanente de la vie ; aucune félicité n’est durable. Le moi est éphémère,
puisque tout être meurt pour se réincarner dans un autre corps – c’est le samsara hindou,
croyance au cycle des réincarnations. Ce cycle est régi par le karma, résultat des bonnes
et mauvaises actions passées.
La deuxième vérité est que la douleur trouve son origine dans les désirs et des passions, autant de sources qui alimentent la convoitise, la jalousie, la haine et l’erreur.
La troisième vérité découle des précédentes : la souffrance peut être surmontée par la
suppression du désir.
La quatrième vérité est la morale du bouddhisme, la « Voie des huit vertus/étapes ».
Elle recommande la méditation pure, la connaissance, la vérité et le bien, elle conduit au
nirvana, à l’extinction des désirs, à l’état suprême de non-réincarnation, à l’absorption de
l’être par l’énergie cosmique. On sort alors de la roue des renaissances.
Le bouddhisme s’étendit vers l’Est, et se répandit dans différents pays, en s’adaptant à la civilisation de chaque lieu : le Tibet (lamaïsme), le Népal (tantrisme) et les divers
royaumes himalayens, puis la Chine et les pays qui l’entourent, où il est en concurrence
avec deux autres philosophies/religions1, le confucianisme et le taoïsme. Au Japon, il
prend la forme du zen dont les adeptes s’appliquent à vider leur esprit pour mieux parvenir à l’Illumination, et pratiquent des activités favorisant la concentration (cérémonie
du thé, tir à l’arc, art du sabre, peinture, calligraphie).
1
Les civilisations orientales ne distinguent pas clairement religion et philosophie. Toute métaphysique asiatique tend à appartenir aux deux catégories.
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