Rappelez-lui les médicaments que vous prenez. Il vérifiera votre pression artérielle. Il prescrira éventuellement une prise de sang pour mesurer la cortisolémie si vous venez d’arrêter récemment un traitement par corticoïdes, et surtout pour vérifier votre taux d’hémoglobine. Si ce dernier est abaissé (anémie), votre médecin sera peut être amené à faire des prises de sang ou des examens complémentaires, afin d’identifier la cause de cette anémie qui nécessitera alors un traitement spécifique. CONCLUSION La fatigue peut être due à : • votre traitement antihypertenseur • l’arrêt du traitement par corticoïdes • votre traitement immunosuppresseur • une carence en fer, en vitamine B12, en acide folique... La fatigue Quelques astuces pour être moins fatigué L’identification de la ou des causes, associée(s) à une bonne hygiène de vie vous aide à prévenir et soigner la fatigue. • ALIMENTATION Mangez varié et équilibré. Votre alimentation doit être contrôlée en sel et en sucre (selon votre prescription médicale) et rich e en calcium et en protéines. Pour plus de détails reportez-v ous au Mémo « L’alimentation du dialysé péritonéal ». Vous êtes fatigué(e) • SPORT Pratiquez une activité spo rtive régulière. Une attestation de non con tre-indication médicale est nécessaire. Pour plus de détails reportez vous au Mémo « Le sport ». • REPOS Environ 7 à 8 heures de som meil par nuit sont nécessaires pou r être au mieux de votre forme . Les Mémos Roche du Transplanté Parlez-en à votre médecin. Il évaluera la ou les causes de votre fatigue et pourra vous prescrire le traitement adapté. Roche remercie pour leur collaboration, le Pr G. Choukroun (CHU Amiens), le Pr L. Rostaing (CHU Grenoble) et le Pr N. Kamar (CHU Toulouse). Roche 30, cours de l’Ile Seguin 92650 Boulogne-Billancourt cedex Tél. : +33 (0)1 47 61 40 00 Fax : +33 (0)1 47 61 77 00 www.roche.fr D-16/0068 - Etabli le 14/03/2016 Quels examens seront prescrits par votre médecin ? La transplantation rénale entraîne une amélioration de la qualité de vie des patients. La période post-greffe est souvent plus facile à vivre que la période de dialyse tant sur le plan physique que psychologique. Néanmoins, après la greffe, certains patients peuvent présenter des symptômes de fatigue. Quelles peuvent être les raisons d’une fatigue ? La fatigue peut résulter de nombreuses causes. 1 L’anémie Fatigue liée à l’anémie La principale cause de fatigue chez le patient insuffisant rénal est l’anémie, même après la transplantation rénale. On parle d’anémie lorsque le taux d’hémoglobine, protéine contenue dans les globules rouges, est ≤ 12 g/dl chez la femme et ≤ 13 g/dl chez l’homme. Le diagnostic est donc porté au vu des résultats de la Numération Formule Sanguine (NFS). La taille des globules rouges (Volume Globulaire Moyen, VGM) permettra au médecin d’identifier la cause de l’anémie. La production des globules rouges, dans la moelle osseuse est réglée par l’érythropoïétine endogène (EPO : hormone d’origine rénale). Elle est produite par le rein greffé. Si la fonction de ce dernier est imparfaite (créatinine plasmatique > 200 μmol/l ou clairance de la créatinine < 50 ml/mn), quelle qu’en soit la cause, la production d’EPO endogène sera diminuée, et une anémie pourra apparaître. En cas de cause identifiable, votre médecin pourra vous proposer un traitement par des Agents Stimulant de l’Erythropoïèse (ASE) dans le but de corriger votre anémie. Fatigue liée à une carence en éléments nécessaires à la fabrication de globules rouges Pour qu’il y ait une production normale de globules rouges en réponse à l’EPO endogène, il ne suffit pas que la fonction rénale soit correcte, mais il faut également la présence de certains facteurs, dont le principal est le fer. Ainsi toute carence en fer (carence martiale), c’est-à-dire un taux de ferritine < 50 μg/l, entraînera en quelques semaines ou mois une anémie. En traitant cette carence martiale par la prise quotidienne de fer en comprimés (exceptionnellement par perfusion), on peut, en quelques mois, corriger l’anémie. Citons, parmi les autres facteurs indispensables à la production de globules rouges, la vitamine B12 et l’acide folique. Devant toute anémie, on recherchera une carence en ces derniers. Cependant, même avec une fonction rénale normale et en l’absence de carence, certains transplantés rénaux peuvent-être anémiques. L’anémie, non seulement entraîne une fatigue, mais également une diminution des performances physiques à l’effort, une diminution des performances intellectuelles, et une augmentation du volume du cœur. Les symptômes liés à l’anémie sont plus ou moins marqués en fonction du délai d’installation et de l’importance de l’anémie. Ainsi, une anémie aiguë sera associée à une fatigue intense, alors qu’une anémie chronique sera plutôt associée à des symptômes survenant à l’effort et à une augmentation de la taille du cœur. Corriger l’anémie est donc essentiel et contribuera au bien-être du patient. Elle peut être prise en charge notamment par les ASE. 2 Traitements médicamenteux Fatigue liée au traitement antihypertenseur Plus des deux tiers des transplantés rénaux présentent une hypertension artérielle qui requiert un traitement spécifique. Il est tout à fait possible que dans les heures qui suivent la prise des médicaments antihypertenseurs, le patient ressente une lassitude, voire une fatigue intense alors en rapport avec une baisse trop marquée de la pression artérielle. Un réajustement du traitement améliorera cette sensation de fatigue. Fatigue liée au traitement par corticoïdes Les corticoïdes prescrits comme traitement anti-rejet ont un effet « excitant » à forte dose. En revanche, quand on diminue les doses, voire quand on les arrête, une fatigue plus ou moins intense peut apparaître. Elle est banale quand on diminue les doses de corticoïdes. En revanche, quand elle survient à l’arrêt de ces derniers, elle peut témoigner d’une paresse des glandes surrénaliennes nécessitant un diagnostic rapide et un traitement de suppléance. Fatigue liée au traitement anti-rejet Certaines classes d’immunosuppresseurs peuvent inhiber la production de globules rouges par la moelle osseuse. Cela a lieu, par exemple, quand la concentration dans le sang des immunosuppresseurs est trop élevée. Dans ce cas, on pourra réduire leur posologie quotidienne (mais avec un risque potentiel de rejet). Certains médicaments anti-rejet peuvent entraîner une baisse de magnésium dans le sang (hypomagnésémie). Cela peut également contribuer à la fatigue. Il faudra alors doser le magnésium dans le sang. Si ce taux est bas, un traitement pourra être prescrit.