RV Articles de la Foi musulmane 2p - moodle@insa

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Articles de la Foi
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1 ) Croyance en l'Unicité divine. Dieu est Un dans son essence (et non triple), Un dans ses activités, Un dans
ses attributs, Un dans son Royaume.
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2 ) Croyance aux anges. Parmi eux : Gabriel (en arabe Djibraïl), porteur des ordres et châtiments divins, de la
révélation divine ; Michel (Mikaïl), porteur de la miséricorde divine, de l'eau ; Azraïl, l'ange de la mort, et Israfîl qui
sonnera de la trompe le jour du Jugement dernier. Malîk, le gardien de l'Enfer. Ridwan, le gardien du Paradis.
Selon la tradition, les anges sont des êtres créés à partir de la lumière. Il en existe une multitude. Ils sont
infaillibles et ne peuvent tomber dans le péché.
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3 ) Croyance aux Livres révélés. Parmi eux, la Bible (soit la Torah, le Livre des Psaumes, l'Évangile) et le
Coran (celui-ci a aboli les lois bibliques).
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4 ) Croyance aux messagers divins. Selon la tradition, Dieu a envoyé près de 120 000 prophètes et plus de 300
messagers divins. Il faut croire àAdam, prophète de Dieu, Noé (Nouh, en arabe), Abraham, Isaac (Ishaq), Ismaël,
Jacob (Yacob), Moïse (Moché-Moussa), Aaron (Haroun), David (Dawoud), Salomon (Suleïman), Jésus (Ichoua,
Issa) et tous les autres prophètes divins dont leur sceau, Mohammad. Prophètes étrangers à la tradition biblique :
Salîh, Houd, Choaïb (le beau-père de Moïse), Ismaël, etc.
Les génies : la croyance aux djinns (génies), êtres créés de feu, invisibles aux humains, est de rigueur. Ils
apparaissent sous forme humaine ou animale et seront jugés comme les humains au jour de la Rétribution (élus
ou damnés). Théologiens et philosophes ont à leur sujet des opinions divergentes.
Jésus (en araméen et syriaque : Ichoua, en arabe : Issa) : fils de Marie, fille d'Imran (Coran III ; XIX). Il est
appelé le " verbe (ou le mot divin) et l'esprit (provenant) de Dieu " (Coran III 39 ; IV 171). Le Coran rejette sa
filiation divine (Coran IX 30), sa divinité (Coran V 17, 72), son appartenance à une Trinité (Coran V 73 ; 116), le
fait qu'il soit consubstantiel et égal à Dieu. Il est désigné comme étant " l'esclave (abd) de Dieu " au même titre
que les autres prophètes divins dont Adam (Coran III 59 ; XIX 30). Il était le sceau des prophètes d'Israël (Coran
II 39, 45 ; XIX 16-37), le sceau de la sainteté universelle. Il fut revêtu de dignité, ou d'honneur, ou de
considération (Coran III 45-46). La Parousie : Jésus n'a pas été tué ou crucifié par les Fils d'Israël (Coran III 55 ;
IV 157). On a crucifié, en fait, un homme à sa ressemblance. Il a été élevé au ciel, corps et esprit, sur l'ordre divin
; il en reviendra à la fin des temps pour faire triompher la Vérité, briser croix et crucifix, tuer porcs, sangliers et le
Faux Messie (un juif d'Ispahan ou du Khorassan, corrompu et faiseur de prodiges) à la porte de Lodd, à
Jérusalem. Il apparaîtra comme le restaurateur et le sauveur de l'islam en son temps. Il demandera à Dieu
d'exterminer les peuples de Gog et Magog (Coran XVIII 94 ; XXI 96). Selon certaines versions, il se mariera, aura
des enfants qui mourront en bas âge et sera enterré à Médine près de Mohammad. Il laissera après lui un vicaire
auquel succédera un autre vicaire ; puis les hommes retomberont dans l'ignorance, se remettront à adorer
d'autres divinités que Dieu et feront le mal. C'est sur eux que se lèvera le jour du Jugement dernier. C'est la seule
religion non chrétienne à admettre et croire au retour de Jésus sur terre à la fin des temps, tout en rejetant l'idée
de rédemption et de tombeau du Christ.
Mahdi : il sera de la descendance d''Ali et de Fatima. Sa venue est souvent associée à celle de Jésus. Il sera le
Commandeur des Croyants en son temps. Sa capitale sera Jérusalem. Tous les rois de la terre le combattront et
voudront sa perte. Jésus sera un de ses suivants et serviteurs à la fin des temps. Il l'aidera à combattre les
soldats du Dadjdjal (l'Anti-Messie). Certaines sectes islamiques ont nié le retour de Jésus. D'autres sectes se
réclamant du chiisme attendent, elles, la venue du Mahdi avec impatience.
Marie : mentionnée de nombreuses fois dans le Coran (III ; XIX). Dieu l'a élue au-dessus des femmes des
mondes (III 42), mais elle était une vraie femme (V 75), elle a été fécondée par le souffle de l'ange Gabriel (XIX
18-21). L'islam est la seule religion non chrétienne à admettre que Jésus soit né miraculeusement sans père et
d'une vierge. Marie a accouché au pied d'un dattier (XIX 23), à Bethléem, et Jésus a parlé dès sa naissance pour
attester l'innocence de sa mère (XIX 22-38). Le Coran ne parle pas du mariage de Marie avec Joseph, ni de la
naissance de " frères " ou de " sœurs " de Jésus. Marie est la mère de Jésus et non la " mère " de Dieu ou du fils
de Dieu ou d'un dieu quelconque (V 116). Elle est aussi la mère des croyants. Selon certaines versions, elle est
enterrée à Jérusalem. Le monde coranique nie l'Assomption et refuse culte marial, images saintes, statuettes,
etc.
Messie (en arabe : Massîh : en hébreu : Machiah) : signifie, selon certains, " le très véridique ", " le pur fidèle ", "
l'arpenteur " car Jésus arpentait, en son temps, la terre de Palestine d'un bout à l'autre. Il sera à la fin des temps
le très véridique : il fera triompher la Vérité sur l'Erreur. Le monde biblique a donné au mot Messie d'autres
significations comme l'Oint, le Béni, le Roi, etc. L'islam est la seule religion non chrétienne à admettre que Jésus
est le Messie d'Israël (Coran III 45 ; IV 157, 171...).
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Yahya (en français " il vit, il vivra ") : nom inconnu de la Bible, où son nom serait Jean (Luc 1 : 13). Fils du
prophète Zacharie, il est considéré selon le Coran comme le confirmateur de Jésus (III 39) et sera, comme son
père, martyrisé. Son tombeau (où sera enterrée sa tête seulement) se trouve dans la grande mosquée des
Ommeyyades, à Damas (Syrie), où devra descendre, selon certaines versions, Jésus, à la fin des temps (venant
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du Paradis et porté sur les ailes des anges). L'exécution de Jean sera la cause de la 2 déportation de son peuple
(Coran XVII 4-8). Cité de nombreuses fois dans le Coran (III ; XIX). Le Coran rejette toute notion de baptême (II
137).
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5 ) Croyance au Dernier Jour (jour du Jugement dernier). Ce jour-là le Prophète apparaîtra comme
l'intercesseur des gens de sa communauté. Les justes entreront au Paradis appelé notamment Jannat (jardin) et
Adn (Éden) et les injustes subiront le feu de l'Enfer appelé notamment Jahannam (géhenne) jusqu'à ce que Dieu
leur accorde sa grâce (les péchés pourront être pardonnés, sauf le refus obstiné de reconnaître l'Unité divine).
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6 ) Croyance en la Résurrection après la mort. En ce jour-là, ceux qui ne croyaient pas en la résurrection des
corps et des âmes seront confondus. Ils pourront constater, au contraire, la capacité, la toute-puissance divine.
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7 ) Croyance en la Prédestination du Bien et du Mal. Les savants considèrent que la Prédestination est un
secret divin. Ils nient et rejettent donc toute notion de libre-arbitre et de fatalisme. Les partisans de ces doctrines
sont considérés comme étant les frères des Mages et du Diable banni. Le Bien comme le Mal ont été créés par le
Créateur de l'humanité (Coran LXVII 1-3). Adam, dès le commencement, était prédestiné (Coran II 30). L'islam
rejette toute notion de péché originel. Dieu n'a pas voulu châtier Adam en le faisant descendre sur Terre, mais lui
faire connaître, au contraire, sa grâce et sa miséricorde et surtout la valeur des choses. Il fit de lui son vicaire ou
représentant sur Terre, l'éleva au rang de ses prophètes, institua à travers lui la prière du repentir, lui en apprit les
paroles et assura son retour et celui de sa femme dans son Paradis.
Fatalisme : on peut lire dans le Coran : " Dieu égare qui Il veut, et guide qui Il veut sur le droit chemin. " Cette
formule ne doit pas être interprétée dans un sens " fataliste ", mais sert à souligner le fait qu'il n'y a qu'un seul
Dieu. " Bien et Mal " ne le sont que par rapport aux individus humains, le Bien de l'un peut être le Mal de l'autre :
en eux-mêmes, le Bien et le Mal sont tous deux la création du Dieu unique. Dieu, dans le Coran, fit ressortir qu'il
avait déjà agréé le repentir d'Adam et d'Ève, quand Il leur donna l'ordre d'aller vivre sur Terre. Certains savants
musulmans en ont conclu qu'il ne s'agissait donc pas d'un châtiment, mais d'une faveur : ils étaient investis de la
lieutenance de Dieu sur la Terre.
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8 ) Autres définitions. Enfer : lieu souterrain créé par Dieu pour l'éternité. Les damnés (humains, génies,
démons, Satan et ses disciplines) y sont châtiés sans espoir de rémission, sauf pour les croyants (musulmans)
dont le séjour varie selon la gravité de leurs fautes. Juifs, chrétiens, parsis, idolâtres et païens, hypocrites
subissent le feu de l'enfer et des châtiments corporels (serpents, scorpions).
Juif, judaïsé : comme le christianisme, le judaïsme est une étape avant la révélation accordée à Muhammad.
Les Juifs forment le peuple élu, mais, infidèle à ses alliances avec Dieu, il sera puni à la fin des temps. Le Coran
les considère comme orgueilleux et prévaricateurs.
Mages, mazdéisme ou parsisme : l'islam les condamne parce qu'ils professent le dualisme (2 principes
opposés : lumière et ténèbres, Bien et Mal) et le libre-arbitre. Les musulmans considèrent que le Bien et le Mal
ont été créés ensemble ( Quid 2000 , p. 546c).
Nazarénien, nazaréens : en arabe, nasara désigne dans le Coran les chrétiens (issus de Jésus de Nazareth) ;
les musulmans reconnaissent Jésus comme prophète (messager divin) et refusent l'idée du Christ (Fils de Dieu,
sauveur) ; ils considèrent comme idolâtres les pratiques chrétiennes (adoration de la croix, d'icônes ou de
reliques), voire polythéistes (dogme de la Trinité incompatible avec la notion de Dieu unique).
Paradis : lieu céleste créé par Dieu pour l'éternité. Les humains et les génies y gagnent des récompenses
spirituelles (joie de la vision permanente de Dieu et du Prophète) et matérielles (vêtements somptueux,
nourritures pures et savoureuses, ruisseaux d'eau, de lait, de vin et de miel, plaisirs sensuels avec les houris,
soumises et éternellement vierges). Également appelé Firdaws, Éden, Refuge des croyants, Maison de Paix.
Sabéens, sabéisme : en arabe sabi'a se dit de tout homme quittant sa religion pour une autre. Les Arabes
convertis à l'islam se qualifiaient de " Sabi'u Muhammad ". Le sabéisme regroupe les croyances ou religions
antéislamiques (influences hindouiste, bouddhiste, juive et chrétienne) : adoration d'anges, d'idoles et de stèles,
vénération de la pierre noire (Ka'bah, reprise par l'islam), croyance à la métempsycose et la réincarnation. Les
sabéens ne croient ni aux prophètes, ni aux lois divines révélées.
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