L’essentiel des
interventions
Pavillon Gabriel
18 octobre 2016
Les Rencontres de
la compétitivité
www.pwc.com
PwC2
PwC
La compétitivité représente un enjeu majeur et
un défi central pour les entreprises françaises.
Dans un contexte de mutation profonde de
notre économie, d’intensification de la
concurrence mondiale et d’émergence
de nouveaux modèles issus de révolutions
technologiques majeures, comment les
entreprises françaises peuvent-elles gagner
la bataille de la compétitivité ?
Cette question fut au cœur du débat organisé
par PwC le 18 octobre dernier au Pavillon
Gabriel.
Autour de Jean-Marc Vittori, éditorialiste aux
Echos, Alexandre Saubot, Président de l’UIMM,
Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut
Montaigne, Jérôme Vercaemer, directeur
général de Cisco Consulting France et Olivier
Millet, Président de l’AFIC et d’Eurazeo PME
ont confronté leurs points de vue et proposé
une analyse fine et contrastée de la
compétitivité des entreprises françaises,
puisée dans leur expérience d’acteurs de
l’économie numérique et traditionnelle.
En ouverture des débats, Stéphane Richard,
Président-directeur général d’Orange et Henri
de Castries, Président de l’Institut Montaigne et
ancien Président d’AXA ont livré leur vision de
la compétitivité.
Benoît Romac, associé de PwC Strategy&, a
complété la réflexion en présentant la deuxième
édition de l’étude PwC sur la compétitivité,
axée sur la notion de cohérence stratégique
comme facteur de performance et sur la
manière dont nos champions nationaux la
mettent en œuvre pour supplanter leurs
concurrents internationaux.
Préambule
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PwC
Etre compétitif, c’est préparer un futur
100% numérique
En préambule la soirée, Bernard Gainnier,
Président de PwC France et Afrique
Francophone, interroge Stéphane Richard,
Président-directeur général d’Orange sur la
notion de compétitivité. Que signifie-t-elle pour
l’entreprise qu’il dirige et plus largement pour
les entreprises françaises ?
Premier constat : « nos concurrents ont
changé. » Au sein du secteur régulé des
Télécoms marqué par un cadre réglementaire
complexe, Stéphane Richard met l’accent sur
un facteur clé qui redéfinit la compétitivité :
l’émergence d’acteurs du monde de l’internet et
du digital. WhatsApp ou Skype concurrencent
de plus en plus frontalement les opérateurs
historiques même si les services innovants
qu’ils proposent reposent tous sur « un tronc
commun qui est la connectivité via les
infrastructures que nous construisons »
rappelle Stéphane Richard. Les conséquences
sont lourdes et poussent à repenser le modèle
économique d’Orange pour trouver d’autres
sources de différenciation sur un marché
devenu ultra-concurrentiel alors même que
« sur les critères de performance opérationnelle,
d’innovation et d’investissement, le bilan est
plutôt bon. »
Prendre en compte l’âge numérique
« L’un des grands défis de compétitivité pour
les entreprises, c’est de prendre totalement en
compte la révolution numérique et ce qu’elle
représente pour les clients, pour les produits et
services que ces entreprises leur proposent,
pour la façon dont elles doivent gérer leur
propre mécanique interne et leurs ressources
humaines. »
Stéphane Richard évoque ainsi un « élément de
compétitivité critique » pour la réussite de
l’entreprise : le numérique. Les entreprises se
doivent en effet d’anticiper l’explosion numérique
avec la multiplication des objets connectés et
l’utilisation exponentielle d'outils digitaux dans
notre quotidien. Comment préparer cet avenir et
anticiper les bouleversements qui se dessinent ?
Le défi posé à Orange réside aujourd’hui dans
la double exigence qui consiste à délivrer aux
consommateurs des produits et services de
qualité à des prix attractifs, tout en investissant
massivement dans les réseaux et les services
numériques pour préparer un futur d’hyper
connectivité. Dans ce domaine, la France
possède un réel avantage compétitif par rapport
à ses concurrents européens (Allemagne et
Grande-Bretagne), fondé sur le déploiement
des réseaux fixes à très haut débit « ces réseaux
du futur vont apporter la connectivité
nécessaire alors que nous devrons faire face à
des usages et des besoins qui explosent. »
En 2016, Orange a ainsi investi en France
1 milliard d’euros dans la fibre optique.
Un cadre fiscal stable, gage de
compétitivi
« Un point commun du secteur des télécoms,
c’est le lien entre la compétitivité et la stabilité
du cadre fiscal, en particulier en matière
d’investissement. »
Stéphane Richard souligne ainsi l’importance
de conserver un cadre fixe en matière de
fiscalité qui permette d’engager et de soutenir
une politique d’investissements à long terme
tout en construisant sur un terreau favorable
aux futures innovations. A ce titre, le Crédit
Impôt Recherche a « un impact très positif
sur la localisation des centres de recherche »
et représente un vrai tremplin pour rester
compétitif et innovant.
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PwC
Faire vivre à chacun une expérience
incomparable au quotidien
L’expérience utilisateur est un facteur de
compétitivité indéniable et bouscule les acquis
de l’entreprise. « Quand une entreprise qui
dessert 250 millions de clients dans le monde
inscrit dans son plan stratégique une priorité
qui est l’expérience client, cela semble évident.
Cependant quand on essaie de se focaliser
dessus et que l’on organise tous les processus de
l’entreprise autour de cet objectif, on se rend
compte que cela bouscule beaucoup de choses. »
Stéphane Richard illustre ce point par un
exemple éloquent : la qualité de la couverture
du réseau mobile. Très satisfaisante au regard
des critères du régulateur, elle peut être perçue
différemment au quotidien. L’approche
d’Orange consiste désormais à mettre en place
sa propre mesure de la couverture client et
divers outils digitaux afin de mieux répondre
aux « souffrances de connectivité » que
chacun est amené à rencontrer dans sa vie
quotidienne : au domicile ou en situation de
mobilité. Ainsi Orange prévoit à moyen terme
de couvrir en 4G les principaux axes de
transports. « Se placer dans les souliers de
l’utilisateur donne des priorités
différentes » et se décline dans toutes les
dimensions de l’entreprise : refonte des
boutiques, enrichissement des services en
ligne, prise de position stratégique sur
l’Internet des Objets, accompagnement des
salariés sur le numérique.
Au final, Stéphane Richard évoque un seul et
unique fil conducteur, gage de compétitivité :
la transformation digitale de l’entreprise.
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