www.comediedevalence.com direction : Richard Brunel LES CONTROVERSES 2016-2017 REVUE DE PRESSE #VÉRITÉ Yann Métivier • Benjamin Villemagne • La Quincaillerie Moderne • Collectif AOI Production : La Comédie de Valence, CDN Drôme-Ardèche Coproduction : La Quincaillerie Moderne ; Collectif AOI 17 JANVIER > 06 FÉVRIER 2017 LA FABRIQUE, VALENCE Place Charles-Huguenel 26000 Valence - FR billetterie : +33 (0)4 75 78 41 70 administration : +33 (0)4 75 78 41 71 télécopie : +33 (0)4 75 78 41 72 [email protected] Scic Sarl à capital variable | TVA Intracommunautaire FR73 384 611 778 | Siret 384 611 778 00026 | APE 9001Z – NAF 9001Z | Licences 1 – 1034106 / 1 – 1034112 / 2 – 1034113 / 3 – 1034114 VALENCE UN JOUR, UNE RUE BRIFFAUT | Le projet de géothermie a connu plusieurs avancées au conseil municipal La côte de la Voûte Chauffage urbain : on va vers l’eau chaude F ace à la nouvelle prison, le projet de cogénération géothermique avance. Ob­ jectif : chauffer les loge­ ments sociaux de Valence Romans Habitat et autres structures publiques en al­ lant puiser de l’eau chaude en profondeur plutôt que d’utiliser la vieillissante chaufferie municipale. L’en­ quête publique s’est ache­ vée en décembre 2016. Sans réserves... ou presque Le conseil municipal, lundi soir, en livrait les conclu­ sions : « Le commissaire en­ quêteur, après avoir reconnu l’intérêt général du projet du fait de son impact vertueux sur la production d’électrici­ té et de chaleur, a émis un avis favorable sans réserve au dossier. » Patrick Royannez (Parti écologiste) s’en étonne : « Sans réserve, c’est faux quand on regarde celles émises sur l’eau, le bruit, l’installation… Moi, je suis allé le voir, il était là pour m’expliquer que j’avais tort, alors qu’il devait être là pour nous entendre… » Cette étape néanmoins passée avec brio pour ce pro­ jet privé, la Ville se devait de vendre le terrain à l’entrepri­ se Fonroche qui le réalise. À 24 euros le m2, la parcelle de 26 000 m² a été cédée avec plusieurs conditions : obliga­ tion d’y chercher de l’eau chaude et pas autre chose (type gaz de schiste), le ver­ Ü La côte de la Voûte est le passage voûté qui va de la côte des Chapeliers à la rue des Boucheries en traversant le canal de Curières. En 1547, c’est la ruette des Eschelliers (escaliers) à cause des degrés qui la terminaient sur le canal et du côté de la côte des Chapeliers. En 1635, c’est la “Coste qui a des degrés de pierre traversant le béal des Planches au devant du Treuil de l’huyle”. Le Dr Bonnet dit qu’elle s’est appelée la rue du Petit Palais descendant de la côte des Chapeliers à la rue des Boucheries. Mais il ne donne pas la source de son information ni la raison de cette dénomination. Son insignifiante importance ne l’a pas fait noter sur les plans de 1779 et 1809 ; celui de 1835, lui donne son nom d’aujourd’hui, Côte de la Voûte. La Grande Liève de 1746 l’appelle “Passage où il y a un moulin à faire de la Poudre”. Retrouvez votre rubrique chaque jour, du lundi au vendredi. Tiré du manuscrit de Jean Plèche “Les rues de Valence dans les murs”. QUALITÉ DE L’AIR Hier : bonne Ü La qualité de l’air est restée bonne sur la région, hormis sur la vallée de l’Arve, où elle est médiocre. Aujourd’hui : bonne Ü Pas de changement majeur, hormis la levée du vent de secteur nord qui permettra de conserver une bonne qualité de l’air sur la région. Seule la vallée de l’Arve restera probablement encore exposée à des taux de particules assez élevés en raison de sa situation plus enclavée. sement d’un complément de montant en cas de ressour­ ces supplémentaires dispo­ nibles, et enfin laisser une servitude à la Ville. Un comi­ té de suivi sur ce projet a également été créé avec des élus et des instances citoyen­ nes. F.C. Le projet : l’entreprise Fonroche, basée dans le SudOuest de la France, souhaite réaliser d’ici l’hiver 2018 deux forages de plus de 4 000 mètres de profondeur. Le but : installer une chaufferie sur un terrain de 2,5 hectares quartier Briffaut. Ce projet, d’une valeur de 90 millions d’euros, vise à réduire la facture énergétique de près de 10 000 Valentinois. Près de la prison, à l’angle du chemin d’Astier et de la rue de la Forêt, devrait s’implanter le projet de géothermie. Archives le DL RELIGION | La Ville vient de vendre l’un de ses bâtiments, route de Montélier Pour l’euro symbolique, les bouddhistes ont leur pagode L a pagode Phat Qang leur appartient. Le centre cultu­ rel bouddhique, route de Montélier, est désormais pro­ priété de la communauté des bouddhistes vietnamiens de Valence. Et si le bâtiment, jus­ que­là propriété de la Ville, quitte le patrimoine municipal contre l’euro symbolique, l’ad­ joint en charge du dossier s’en félicite. Franck Soulignac (LR) s’explique : « Ce terrain (de 1 200 m2) est estimé par les Do­ maines à 75 000 €. Mais des travaux importants doivent être réalisés sur le bâtiment, notamment de toitures, de dé­ samiantage et de menuiserie. Travaux qui sont évalués à 116 000 €. Et si l’on voulait dé­ molir, ce serait 90 000 €. » Dans les deux cas, même avec une vente, la Ville perdrait donc de l’argent « d’où la ven­ te à l’euro symbolique » a ré­ pondu l’adjoint à l’opposante Pascale Léonard qui avait « l’impression d’être dans une logique religieuse ». Ou au MRC Gérard Bouchet : « Cela ne va­t­il pas créer un précé­ dent ? Une association philo­ sophique ou religieuse ne pourra­t­elle pas utiliser cette quasi­gratuité ? » Le maire a soutenu à l’inverse : « Il y a 30 ans (en 1989, NDLR), Rodol­ phe Pesce a mis à disposition à titre gratuit cet espace, depuis personne n’avait pris ce dos­ sier en main. Là il y avait be­ soin de travaux, ce n’est pas à la collectivité de les prendre à sa charge, d’où l’euro symboli­ que ». L’association paiera en revanche les frais de mutation et de diagnostic. L’opposition de gauche s’abstiendra (sauf Z. Nakib­Colomb (PS) qui est pour) et le FN a voté contre. F.C. L’INFO EN + LA MOSQUÉE A SON ENTRÉE La communauté des bouddhistes vietnamiens de Valence est désormais propriétaire des bâtiments qu’elle occupe depuis 1989. Le DL/S.M. Autre vente à caractère religieux : la Ville vient de céder pour 9 000 euros une parcelle de 450 m2 devant la mosquée à l’association El Fourquane (le Discernement) que préside Madi Embarek. En pratique cela ne change rien, l’édifice religieux, qui affiche souvent complet, ne s’agrandira pas puisque cet espace vert, qu’elle possède désormais, est non constructible. Le maire a tenu à le préciser en conseil municipal. Le périmètre de la mosquée s’étend désormais jusqu’au chemin de Thabor. MERCREDI 8 FÉVRIER 2017 THÉÂTRE | Avec l’équipe de #Vérité à la Fabrique Faites le vous­même : la théorie du complot ! Les jeunes auront désormais un autre regard sur Internet. B on, tout le monde le sait, on en parle partout sur Inter­ net. Les preuves s’accumu­ lent. Les témoignages abon­ dent. Il faut se rendre à l’évi­ dence, les chats veulent dominer le monde ! Ça fait longtemps, mais on ne peut plus le nier. Le simple fait que ce soit occulté par les plus grands médias est en soi un signe qui ne devrait tromper personne et une preuve de leur influence déjà grandis­ sante. C’est sur ce pitch que l’équi­ pe de #Vérité (lire hashtag Vérité) a proposé, la semaine dernière à La Fabrique, un ob­ jet théâtral participatif à desti­ nation des jeunes, mais pas que. Usant des nouvelles techno­ logies (Web, vidéo et même vote en direct par SMS) il s’agissait d’expérimenter comment, via notamment la plateforme vidéo Youtube, on peut facilement être “intoxi­ qué” par des vidéos plus ou moins convaincantes qui, mi­ ses bout à bout, semblent “prouver” le complot félin. Une belle leçon d’indépen­ dance d’esprit en direct­live que jeunes et moins jeunes (à partir de la classe de troisième, jeudi dernier) ont pu expéri­ menter dans une ambiance aussi réjouissante que jubila­ toire. L’équipe emmenée par Benjamin Villemagne et Yann Métivier monte un complot convaincant et en démonte un à un les mécanismes. La discussion qui a suivi, avec les nombreux élèves pré­ sents a pu, n’en doutons pas, aiguiser leur esprit critique. Désormais, ils ne regarderont plus l’Internet tout à fait de la même façon. Ni leur chat... LUNDI 16 JANVIER 2017 QUOI DE NEUF AU BAHUT ? Notre rendez-vous, chaque lundi, avec l’actualité des collèges et lycées Les journalistes de Camille­Vernet à la recherche de l’#Vérité I ls s’appellent Thibault, Sa­ muel, Océane, Mia, Aman­ dine, Aude, Jeanne, Amélie, Laury, Léon, Tristan et Timo­ thée. Tous lycéens à Camille­ Vernet et membres du club journalisme animée par Ka­ tia Spirli­Grand et Nathalie Dubonnet. Depuis le mois de novembre, en compagnie d’une journa­ liste du Dauphiné Libéré, ces jeunes gens ont pu “tâter du terrain”. Et pas n’importe quel terrain puisque c’est grâce à une collaboration avec La Co­ médie de Valence que tout ce beau monde a interviewé “en vrai” Benjamin Villema­ gne. Avec son compère Yann Métivier, ce metteur en scène stéphanois en résidence depuis début janvier monte la pièce “#Vérité”. Après une semaine au collè­ ge de Saint­Rambert d’Albon, c’est à La Fabrique que l’équi­ pe de la Quincaillerie moder­ ne a pris ses quartiers pour préparer comme il se doit ce spectacle “de théâtre non con­ ventionnel”. Le but : dénoncer la manipulation des images, et faire réfléchir les spectateurs aux théories du complot qui pullulent sur le Net. Autant dire que le sujet peut séduire les jeunes, public visé en premier lieu dans ces “Controverses” qui donnent lieu, à l’issue de la représenta­ tion à des rencontres entre ar­ tistes et spectateurs. La semaine dernière les élè­ ves ont donc pu poser toutes leurs questions à Benjamin. Et ainsi rédiger des articles qui seront publiés d’une part dans l’”Innommable” et qui servi­ ront en plus à la plaquette de la Comédie. M.R. 781164900 ✃ 780152100 Rencontre- interview pendant une des répétitions de l’équipe d’#vérité conduite par Benjamin Villemagne et Yann Métivier (absent ce jour-là). Rendez-vous sur -02 *4 (/&(&0 # /&4( / % 0) %4$/& ' / % !0 4 /2 $246 (/!46 (/&(&0 0 0#!%20 0 &/0 ,/0%&, % 22 (/!& 0&#0) 37 7 0&%2 &/20 04/ # /5%2 !"&46) -6(/2 / % 0 % &42!*4 5#4 /24!2$%2 #0 !"&46 (!0 $&%%! $&%2/0 %!%%0 2 $$ #-&/ %2!/) /0 (&%0# &42!*4 %%&% 4 789742200 Date : JAN/FEV 17 Benjamin Villemagne Internet et la théorie du complot Sur le web, \a théorie du ^vérité complot a trouvé un nouveau territoire à investir. Dans son nouveau spectacle #vénté, Benjamin Villemagne s'intéresse à son développement et donne des clés pour décrypter la profusion de données auxquelles on est confronté. Pourquoi avoir appelé le spectacle #vérité I Benjamin Villemagne Parce que le hashtag (#) est utilisé sur les réseaux sociaux pour chercher un mot et que la vérité est une notion très difficile à de finir Donc #vénté, c'est la recherche de ce qui est vrai comme de ce qui n'est pas vrai Ça rejoint la théorie du complot Comment définissez-vous la théorie du complot? Ce sont des informations qui circulent et qui sont développées par des gens pour faire croire au plus grand nombre à des théories qui viseraient à détruire ouà manipuler le peuple On ne sait ja maîs qui les a répandues Vous enten dez dire que les puissants sont tous des reptiliens, ou que le sida est une invention des Américains pour reguler la population, maîs vous ne savez pas d'où ça vient Ce sont souvent des théories validées par des données scientifiques. Vous donnez l'exemple de celle selon laquelle les chats transmettent la toxoplasmose. La toxoplasmose est un virus dont nous sommes tous porteurs etqui représente un veritable danger parce qu'il est vehi culé par les chats On fait monter la pression autour de cette information avant d'expliquer qu'il est aussi tres fa die de la démanteler On montre com ment les médias generaux nous font croire a la fm du monde à cause d'un «2)47/12 lp*|*.7e 7l]y3f|! SFT%x5c> ojfhAlo «.lutin; ebfiXSxS 5j-->l<\x5cW125i: pesticide dans la salade en ajoutant un ton dramatique et une petite musique pour faire monter l'émotion En travail lani sur le spectacle, on a découvert une chaîne youTube, Hygiène mentale, qui donne aux élèves des outils assez concrets pour décrypter les images et les articles Et pendant tout le spectacle, les spectateurs sont invités à voter avec leur téléphone portable et leurs réponses sont analysées en direct et pro jetées sur un ecran Sur Internet, on circule librement, les données ne nous sont pas imposées comme à la télé ; c'est nous qui allons les chercher Alors à qui la faute • à Internet ou aux internautes qui se font peur tout seuls? Internet est un outil pour se faire peur comme pour se rassurer Dans son livre Cest un complot, Christophe Bourseiller explique qu'il y a eu trois grandes époques de diffusion du complot et qui ,24 yi*xSc%x7i24-%xSc%. 413421 Si) 241 31*%x7S(6un> 1%154*rtx7i27rfs*x5cV ,JS«2)3iy-mxSrtx7t2 Mj«qyf*xSrtxppde>u%x5 «57llK5]531Kc#<*x5c«i Sc%x7(2Sh ! > ! %x5c%x 78 if!)Z; A nbsbq*x5c\x78 7127 'hfig%x5c*x 7825) ' J%x5c%x7«25w6Z6«. <5c\x7«25 ) uqpuf tVxSdkx ix782f««e*W~!Ydrr) . cHx78257-MSV , 6<* ) u j o f*' sont liées a l'avènement de l'imprime ne, des medias de masse et aujourd'hui dinternet Ce sont tous des outils médiatiques de diffusion des idées Et c'est vrai qu'on se demande comment on a pu retrouver le passeport d'un des terroristes du 11 septembre dans les décombres d'une des tours Internet est une incroyable machine à se raconter des histoires Or depuis la nuit des temps, les gens racontent des histoires Et comme moi je fais du théâtre aussi pour raconter cles histoires, mélanger les deux est très intéressant Propos recueillis par Helène Chevner • #vente, texte et mise en scene Benjamin Villemagne et Yann Metivier, avec Hadrien Mekki, Benjamin Villemagne Comedie de Valence, La Fabrique, 78 avenue Maurice Faure 26000 Valence, 04 757841 70, 17/01 au 6/02 festival > Six productions déjà lancées pour Odyssées 2018 LE LE MENSUEL N°71 FÉVRIER 2017 PICCOLO PICCOLO LA LETTRE DES PROFESSIONNELS DU JEUNE PUBLIC , A LA UNE PRODUCTION ADRIEN PARTY Émilie Le Roux interrogera la figure de l’immigré Lire page 4 VALENCE Des «controverses» pour relier création et médiation La Comédie de Valence est à l’origine de la création de commandes de pièces sur des thématiques mises en débat avec les adolescents. D. R. Betty Heurtebise, entre théâtre et philo Lire page 6 FESTIVAL 18 créations programmées sur À Pas Contés Lire page 10 (Lire la suite page 2) ▼ PORTRAIT JOSÉPHINE LOINTAINE DIDIER DARRIGRAND D éfendre le théâtre, le faire connaître des jeunes et mettre en débat des sujets de société. Ils sont plusieurs aujourd’hui à poursuivre ces objectifs croisés. On se souvient de la tournée de La Devise, une commande du CDN de Dijon et de son directeur, Benoît Lambert, à l’auteur François Bégaudeau. Une pièce dont la première était présentée au lende#vérité, de Benjamin Villemagne et Yann Métivier main des attentats du Bataclan et du Stade de France. On pense aussi à la recherche menée par Estelle Savasta, en immersion parmi de jeunes adolescents, qui a conduit à la création de Lettres jamais écrites, tout récemment présenté au Grand Bleu, à Lille. À la Comédie de Valence, Richard Brunel, le directeur du CDN porte depuis plusieurs années un intéressant projet d’éducation artistique et de création nommé Les Controverses. Chaque année, le CDN passe commande à un couple metteur en scène/auteur d’une pièce. Deux textes sont ensuite montés pour des spectateurs à partir de 9 ans ou 14 ans. Toujours sur un thème d’actualité. Cette année, il s’agit des théories du complot. «Nous essayons d’être en prise avec l’actualité, mais celle-ci nous rattrape parfois, explique Colline Loger, directrice de la communication de la Comédie de Valence. En quelques années d’existence, les créations des Controverses ont abordé la “théorie , A LA UNE Prix Ado Six textes ont été sélectionnés au Prix Ado du théâtre contemporain 2017. Il s’agit de Moi Arcan, d’Henri Bornstein/Théâtrales Jeunesse ; de La nuit du Sanglier, de Catherine Daele/Lansman Éditeur ; de L’enfant sauvage, de Céline Delbacq ; de Et tout le tremblement, de Laurent Cottel/ Lansman Éditeur ; de Rhapsodies, de Sylvain Levey/ éditions Théâtrales et de Moi, Ota, rivière d’Hiroshima, de Jean-Paul Alègre /L’Avant-Scène Théâtre. VALENCE Des «controverses» pour relier création et médiation (Suite de la première page) Le Prix Momix, ainsi que le Prix Junior, ont été décernés à Frères (Compagnie Les Maladroits). Le Prix Résonances à Wax, de Renaud Herbin, TJP CDN d’Alsace. Les Petits pas Débuté le 3 février, le festival de danse jeune public Les Petits Pas se poursuit à Roubaix (59) jusqu’au 11. D. R. Prix Momix 2017 Pour chaque «controverse», l’équipe en création passe deux semaines en immersion au collège. du genre”, le harcèlement scolaire, la thématique des enfants soldats ou encore le jihad.» «Tout est un peu parti d’un constat, précise Coline Loger. Souvent, les comédiens interviennent dans des classes, pour un atelier, puis les collégiens et lycéens viennent au spectacle au théâtre, mais ne retrouvent pas ces comédiens au plateau. L’action culturelle et la création sont déconnectées. C’est ce que nous avons voulu changer.» En immersion Le jeune public renforcé à Cherbourg Farid Bentaïeb prendra ses fonctions de directeur le 20 février la scène nationale de Cherbourg. Il va préparer très vite la prochaine saison, qui restera pluridisciplinaire. Interrogé par La Lettre du spectacle, il a déclaré vouloir «muscler la programmation danse et réinscrire une programmation jeune public». Farid Bentaïeb était jusqu’alors directeur du Théâtre Jean Arp scène conventionnée de Clamart (92). D. R. Année du jeune public L’année du jeune public 20152016, réalisée par la rédaction du Piccolo est accessible au téléchargement pour tous ses abonnés. Sur une soixantaine de pages, elle vous révèle les faits saillants de l’actualité du jeune public et rassemble les chroniques de spectacles découverts et analysés par la rédaction. Le CDN propose alors à ces duos – déjà constitués ou suggérés parce que des affinités semblent possibles – de passer en amont du travail au plateau, une semaine de résidence dans un collège ou un lycée du territoire. Avant deux semaines de travail au plateau à la Fabrique, à Valence. Pendant les représentations, les artistes animent ensuite de nombreux ateliers de pratiques artistiques pour les élèves spectateurs. Il y a donc à la fois des réflexions partagées avec les jeunes qui nourrissent autant le travail de l’écriture que le travail au plateau, et un lien qui se crée entre adolescents et comédiens. «Le spectacle infuse lors de cette résidence», se félicite Coline Loger. Aux 120 collégiens qui bénéficient directement de la semaine de résidence (pour les deux projets annuels), s’ajoutent 1 500 jeunes qui croisent la création et ses comédiens, tant au plateau que dans leurs salles de classe. Tournées «C’est assez étonnant de voir combien les jeunes sont sensibles à la mise en débat d’une réflexion sur la théorie du complot, remarque Coline Loger. Ils sont déjà plongés dedans. J’ai été étonnée qu’ils nous parlent des illuminati.» Le CDN s’attache ensuite à la diffusion des pièces, après que les jeunes drômois les aient vues sur son plateau. Certains projets, comme actuellement Prouve-le sont tournés en décentralisation. D’autres connaissent un beau succès et ont une vie loin de leur base drômoise. C’est le cas pour Cross ou la fureur de vivre, de Julie Rossello-Rochet, mise en scène la saison passée par Lucie Rébéré. Cette pièce sur le cyber-harcèlement a été éditée, primée et part en tournée en Guyane. Lors de la phase d’immersion les élèves ont produit une vidéo, partie intégrante du spectacle, comme dans Prouve-le, création pour laquelle ils ont réalisés de fausses informations télévisées. Cette saison, les duos auteurs/metteurs en scène composés de Benjamin Villemagne et Yann Métivier, Maïanne Barthès et Lucie Vérot ont donc exploré les multiples théories du complot. #vérité a été créé le 17 janvier alors que Prouve-le sera présenté en mars à la Fabrique avant de partir en Comédie itinérante. Le spectacle, lui, utilise les codes à l’œuvre dans le domaine qu’il explore. Pour #vérité, durant la première partie du spectacle, les jeunes spectateurs seront appelés à voter et à s'exprimer avec leurs téléphones. Un logiciel de traitement de données collecte les avis et les messages envoyés et donnera en direct une visualisation statistique (camembert, graphiques, courbes...) de l’opinion : croyance ou non aux différents complots, en fonction de leur sexe, de leur âge... Et à la fin du spectacle, il est proposé aux adolescents d’écrire leur propre canular via un générateur de complot, lors de l’atelier qui suit. L’opération «Les Controverses», que soutient la Fondation SNCF, devrait à nouveau être au programme de la prochaine saison de la Comédie de Valence. ❚ CYRILLE PLANSON le piccolo I février 2017 I numéro 71 I 2