Chenopodium Bonus-Henricus Epinard sauvage

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Leriche
Emmanuelle
L3SVE
Chenopodium Bonus-Henricus
Epinard sauvage
I.
Classification
1. Classification classique et phylogénétique
Classification classique
Règne
Plantae
Classification phylogénétique
Règne
Plantae
Sous-embr. Tracheobionta
Embranchement Spermatophyta
Division
Magnoliophyta
sous embr
Anthophytina
Classe
Magnoliopsida
super classe
Tricolpées (eudicots)
Classe
Tricolpées évoluées
Ordre
Caryophyllales
Famille
Amaranthaceae
Sous-famille
Chenopodioideae
Genre
Chenopodium
Espèce
Chenopodium bonus-henricus
Sous-classe Caryophyllidae
Ordre
Caryophyllales
Famille
Chenopodiaceae
Genre
Chenopodium
Espèce
Chenopodium bonus-henricus
2. Origine du nom
Ses noms communs sont : Ansérine bon-henri, Epinard sauvage, Toute bonne, Ansérine
sagittée. Le nom « Chenopodium bonus-henricus » vient du grec chên : oie et podion : patte
en raison de la forme des feuilles. Le nom de Henri était donné autrefois aux plantes qui
choisissaient le voisinage de l’homme. En effet le chénopode se rencontre très fréquemment à
proximité des habitations, des murs, des décharges et tout spécialement en montagne, aux
environs des chalets d’alpage. Il est rare en basse altitude.
3. Généralités sur la famille
La famille des Chenopodiaceae est une famille de plantes dicotylédones qui comprend 1400
espèces réparties en une centaine de genre
Ce sont essentiellement des plantes herbacées (quelques arbustes, arbres et lianes) parfois à
l’aspect succulent. Elles sont largement répandues.
En France, on peut citer les genres :
-
Chenopodium, les chénopodes dont le chénopode Bon-Henri ou épinard sauvage et le
chénopode fausse Ambroise
-
Atriplex, l’arroche
-
Beta, la bette maritime, et ses variétés cultivés, la betterave et la poirée ou bette
-
Salicornia, la salicorne
-
Spinacia, l’épinard
II.
Description
Inflorescence terminale
akène
Feuille sagittée
1. appareil végétatif
•
Racine grosse et vivace, qui contient des saponines
•
Plante vivace de 20-60 cm, farineuse sur les jeunes pousses, pulvérulente, inodore, à
souche épaisse.
•
Tiges épaisses dressées ou couchée-ascendantes, ordinairement simples, souvent
rougeâtre et feuillées.
•
Feuilles nombreuses, grandes, alternes, vert foncé, luisant, plus ou moins pétiolées, à
limbe triangulaires ou en fer de flèche, hastées ou sagittées (en forme de lance de
fer), entier ou faiblement sinué-denté (souvent ondulé sur les bords), pulvérulent à la
face inférieure des feuilles supérieures (recouverte d’une couche farineuse presque
humide) à l’état jeune. Ainsi les glomérules sont verdâtres, en grappe spiciforme nue,
feuillée seulement à la base.
2. appareil reproducteur
•
Inflorescence : épis de cymes triflores. L'inflorescence terminale est une panicule,
feuillue à la base, formée d'épis de fleurs verdâtres
•
Fleur petites, verdâtre. Fleur terminale de chaque glomérule à 5 étamines et à graine
horizontale, les autres à 2-3 étamines et à graine verticale
- périanthe membraneux à 5 divisions soudées à la base cachant incomplètement le fruit
- style très long
- graine de 2 mm, brune, à bord épais.
•
Fruits : akène enveloppé par le périanthe
3. Autres caractéristiques
•
Sexualité : hermaphrodite
•
Ordre de maturation : protogyne
•
Feuillaison : commence au début du printemps
•
Floraison : de mai à août
•
Région : presque toute la France (nul dans la pleine méditerranéenne et Corse).
Europe, Sibérie, Amérique boréale
•
Aire de répartition
Zone géographique non renseignée
Présent
Présence à confirmer
Présence non signalée
•
Habitat : les endroits ou sont déposées des déjections azotées des animaux et des
hommes (pelouses fumées), les reposoirs à bestiaux, les murs et chemins près des
habitations
•
Mode de dissémination : barochore (dispersion des graines par l’effet de la gravité)
•
Mode de pollinisation : anémogame (pollen véhiculé par le vent)
•
Chorologie : holarctique
•
Type biologique : hémicryptophytes érigé
•
Formation végétale : hémicryptophytaie
•
Caractérisation écologique : friches vivaces médioeuropéennes,
eutrophiles,
mésohydriques, héliophiles
•
Altitude : entre 200 et 2600m
•
Toxicité : non
•
Plante protégée : non
III.
Usage en pharmacopée
Excellent succédané des épinards, comme ces derniers riche en fer, il combat l’anémie. C’est
aussi un bon remède émollient et laxatif (en effet les graines ont une action laxative légère et
sans danger : utiliser 10g de semence par tasse en infusion.) Mais il est déconseillé aux sujets
souffrant des reins et des rhumatismes.
En usage externe, on peut appliquer les feuilles fraîches en cataplasme sur les abcès pour
obtenir leur maturation et calmer la douleur. De même les feuilles hachées et appliquées sur
les furoncles les font mûrir par l’action du mucilage.
L’épinard sauvage a donc des propriétés : Laxative
Emolliente
Dépurative
Anti-anémique
Il est indiqué pour : les abcès, les furoncles, la constipation et l’anémie.
Les parties utilisées sont : toute la plante (floraison de mai- août) plus précisément les graines
et les feuilles
Les constituants principaux de l’épinard sauvage sont :
Du fer et autres sels minéraux, vitamines A, B et C, des saponines et du mucilage.
Décrivons-les.
•
Fer
Le fer est un élément chimique de symbole Fe et de numéro atomique 26. Le noyau de
l’atome de fer 56 est l’isotope le plus stable de tous les éléments chimiques.
Le fer est un des sels minéraux qu’on retrouve dans les aliments.
Le fer est essentiel au transport d’oxygène et à la formation des globules rouges (présent ans
l’hémoglobine) dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules (il
participe à la régulation de la croissance des cellules et de leur différenciation),d’hormones et
de neurotransmetteurs. De plus le fer est essentiel à la production de l'adénosine triphosphate
(ATP), source première de l'énergie corporelle On retrouve le fer sous deux forme : le fer
contenu dans les végétaux (fer dit « non héminique ») est moins bien absorbé par l’organisme
que celui contenu dans les aliments d’origine animale (fer « héminique »). Toutefois,
l’absorption du fer des végétaux est favorisée si on le consomme avec certains nutriments
comme la vitamine C.
•
Saponine
On entend par saponosides des hétérosides naturels dont la matière est un composé soluble à
l’eau qui la rend moussante comme une eau de savon. Ils modifient la tension superficielle de
l’eau. Elles vont entraîner un mélange plus rapide avec la fonction aqueuse, un effet de
pénétration plus grand et plus rapide de la substance dans l’eau. Ces plantes à saponines
auront plusieurs effets sur le vivant :
- Elles facilitent la pénétration des autres substances au niveau de la peau et au niveau de
l’intestin et aussi au niveau de toutes les muqueuses.
- Elles dissolvent les graisses et par conséquence, elles sont irritantes pour les muqueuses.
On les emploie notamment comme expectorantes (ce qu’elles fluidifient dans un sens, elles le
fluidifient dans l’autre), elles rendent un peu moussante la muqueuse des bronches
inflammatoires et facilitent l’expectoration.
•
Mucilage
Ils sont encore des hétérosides. Ce sont des grosses molécules liées à des gommes qui sont
d’énormes concrétions de sucres. Ils vont déposer spontanément sur les tissus et vont agir
comme protecteur. Quand on fait ingérer cette substance à un patient, on aura comme visée la
protection de ces muqueuses, ce sont des adoucissants des calmants de l’inflammation (calme
les irritations du digestif et des voies respiratoires). On emploie beaucoup les mucilages dans
les systèmes respiratoire et digestif. Le mucilage est une substance qui, en présence d'eau, a
tendance à donner une gelée visqueuse et épaisse due à l'augmentation importante de volume.
C'est pour cette raison que cette substance est utilisée comme émollient et laxatif. Le terme
émollient désigne tout ce qui ramollit les tissus. Le terme laxatif désigne une substance qui
purge (favorise l'émission des selles).
•
Vitamine A
La vitamine A est une vitamine liposoluble
Dans l’organisme elle existe sous forme de rétinol, de rétinal, d’acide rétinoique et de rétinyl
phosphate
La forme la plus utile de vitamine A est le rétinol. C’est une molécule hydrophobe synthétisée
à partir de l’isoprène. Certains végétaux contiennent des provitamines A (carotènes), c'est-àdire des substances que l'organisme est capable de transformer en vitamine
Elle est essentielle à la différenciation et la croissance cellulaire, car elle participe à la
transcription de certains gènes et à la synthèse de certaines protéines. Elle favorise également
l’absorption du fer et semble jouer un rôle dans la régulation des réponses inflammatoires.
•
Vitamine B
Les vitamines B forment en fait un group de 12 vitamines hydrosolubles. On les retrouve dans
toutes les cellules corporelles.
Ensemble, elles combattent les symptômes causés par un excès de stress, mais aussi de la
dépression et de certaines maladies cardio-vasculaires en augmentant le métabolisme, en
améliorant les fonctions immunitaires et nerveuses. De plus elles promeuvent la croissance
des cellules ainsi que leurs divisions : ceci inclut les erythrocytes (globules rouges), d’où la
réputation que les vitamines B préviennent l’anémie
•
Vitamine C
La vitamine C est une vitamine hydrosoluble sensible à la chaleur et à la lumière.
Chimiquement parlant, il s’agit e l’acide L-ascorbique et de ses sels, les ascorbates (les plus
courant étant les ascorbates de sodium et de calcium)
La vitamine C est un cofacteur enzymatique impliqué dans un certains nombres de réactions
physiologiques (hydroxylation). Elle est requise dans la synthèse du collagène et des globules
rouge et contribue au système immunitaire. Elle joue également un rôle dans le métabolisme
du fer en tant que promoteur de son absorption. Sous forme oxydée, elle traverse la barrière
hémato-encéphalique pour accéder au cerveau et à plusieurs organes à forte concentrations de
vitamine C.
Elle est un antioxydant, molécule capable de contrer l’action néfaste d’oxydants comme les
radicaux libres.
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