Jeudi 18 Mai 2017

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ANCIENNE MOUDJAHIDA
LA VEUVE DE
ABANE RAMDANE
DÉCÉDE À 91 ANS
Le Quotidien
Lire en page 6
Jeudi 18 Mai 2017 - N°5054 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
INQUIÉTANTE HAUSSE DU GASPILLAGE DURANT LE RAMADHAN
LE «PÉCHÉ»
ALGÉRIEN
Lire en page 3 l’article
de Massiva Zehraoui
A une semaine du début du mois du jeûne,
l’Association de la protection et de
l’orientation du consommateur appelle
les citoyens à modérer leur consommation.
ALGÉRIE-ETATS-UNIS
LAMAMRA
RENCONTRE
TILLERSON
Cette visite va permettre d’une
part de confirmer la qualité des
relations bilatérales entre les
deux pays et d’autre part de
rechercher les voies et les
moyens de les approfondir dans
les domaines politique,
économique et sécuritaire.
Lire en page 2 l’article de Chaabane Bensaci
OUVERTURE DE LA 70e ÉDITION
DU FESTIVAL DE CANNES
FÉMININ PLURIEL
SUR LE TAPIS ROUGE
Que ce soit en lice pour la Palme
d’or ou en hors compétition,
des films avec des femmes devant
ou derrière la caméra, seront
en force cette année et ce n’est
que justice.
VERS
L’AMAZONE
LA GUERRE DES UN ROYAUME ASSIS CANNOISE ?
CLANS FAIT RAGE SUR UN...PÉTARD
LES PRÉSIDENTS DE CLUBS S’OPPOSENT
AU DÉPART DE KERBADJ
L’OUEST DU PAYS INONDÉ DE CANNABIS
EN PROVENANCE DU MAROC
Comme les récents tapages sur la corruption,
l’arbitrage et le marchandage des matchs n’ont
Plus de 250 kg de kif traité ont été saisis à
pas suffi à salir le football national, le triste
Relizane et Tlemcen rien que pour la journée de
constat qui est ressorti hier à l’issue de l’AGEx
mardi dernier alors que 14 tonnes de résine de
de la LFP vient confirmer le profond malaise qui
cannabis ont été interceptées durant les trois
continue à enfoncer notre sport roi.
premiers mois de 2017.
Lire en page 13 l’article de Lounès Meberbeche
Lire en page 9 l’article de Mohamed Touati
Soixante-dix ans, après, Cannes
ne laisse pas tomber ses paillettes,
mais ne paraît pas trop réticent
à essayer de nouveaux fards…
Pourvu que le rouge ne monte
pas au front du cinéma…
Lire en page 24 les articles de nos envoyés spéciaux à Cannes,
Hind Oufriha et Saïd Ould-Khelifa
L’Actualité
JEUDI 18 MAI 2017
ALGÉRIE-ETATS-UNIS
Lamamra rencontre Tillerson
CETTE VISITE va permettre d’une part de confirmer la qualité des relations bilatérales entre les deux pays et d’autre part de
rechercher les voies et les moyens de les approfondir dans les domaines politique, économique et sécuritaire.
! CHAABANE BENSACI
C
’est une visite de travail
importante qu’a initiée
Ramtane Lamamra, ministre d’Etat, ministre des Affaires
étrangères et de la Coopération
internationale, depuis hier à
Washington pour contribuer au
renforcement des relations bilatérales et ausculter les questions
politiques et sécuritaires d’intérêt
commun. Ce déplacement de deux
jours sera dominé par le premier
tête-à-tête avec son homologue
américain, Rex Tillerson, entretien conforté aussitôt par des rencontres successives avec plusieurs
hauts responsables de la nouvelle
administration Trump et des
membres influents du Sénat ainsi
que de la Chambre des représentants. Cela prouve le niveau d’excellence auquel sont parvenues
les relations entre les Etats-Unis
et l’Algérie depuis plusieurs
années, les deux pays entretenant
des contacts soutenus, à la fois
politiques, économiques, mais
aussi sécuritaires, dans le cadre
de la lutte contre le terrorisme,
un dossier qui est devenu crucial
et pour lequel Washington salue
volontiers le rôle majeur d’Alger.
Les deux ministres algérien et
américain vont se pencher non
seulement sur les questions bilatérales, au sujet desquelles la
satisfaction est réciproque, mais
ils vont également se pencher sur
des sujets sensibles comme la
Le niveau d’excellence
auquel sont parvenues
les relations entre
les Etats-Unis et l’Algérie
perdure depuis des années
situation dans la région du Sahel,
les Etats-Unis suivant avec beaucoup d’intérêt l’évolution du processus de stabilisation en soutenant avec force les efforts
déployés par l’Algérie pour rétablir la paix aussi bien au Mali
qu’ en Libye. Les discussions
entre Lamamra et Tillerson ont
également concerné des dossiers
essentiels, inscrits à l’agenda des
Nations unies, comme la question
du Sahara occidental, le processus
de paix au Moyen-Orient et la
crise en Syrie. Sur ces chapitres,
la diplomatie algérienne œuvre
sans relâche à expliciter sa position avec des arguments objectifs
en privilégiant sans cesse la
recherche du dialogue et le
respect de la légalité internationale.
Cette visite va permettre
d’une part de confirmer la qualité
des relations bilatérales entre les
deux pays et d’autre part de
2
rechercher les voies et les moyens
de les approfondir dans les domaines politique, économique et sécuritaire. Pour Alger et Washington,
c’est également une opportunité
pour étayer la concertation politique en perspective de la prochaine session du dialogue stratégique qui est devenue un événement majeur dans la coopération
entre les deux pays. C’est un
secret de Polichinelle, les EtatsUnis apprécient depuis longtemps
le rôle joué par l’Algérie, aux
plans diplomatique et sécuritaire
et ils ont salué à maintes occasions son expérience de qualité
dans la lutte contre le terrorisme,
devenu un fléau international.
A ce titre, le département de
Rex Tillerson avait réaffirmé en
février dernier que l’Algérie est
un « partenaire solide » des EtatsUnis, « jouant un rôle constructif
dans la promotion de la stabilité
régionale ». Rappelons à titre
indicatif que dans une fiche technique sur l’Algérie publiée en
février au lendemain de la prise
de fonction du nouveau secrétaire
d’Etat, la nouvelle administration
américaine a relevé « la densité et
la richesse des relations bilatérales », avec une mise en relief de
l’importance des dialogues politique et militaire soutenus entre
Alger et Washington, à un
moment où les Etats-Unis commencent à s’intéresser de près au
potentiel économique algérien,
qualifié récemment de « destination attractive pour les entreprises américaines » par le département d’Etat. En témoignent la
relance en 2016 des discussions
sur l’accord Tifa, l’appui américain pour l’accession de l’Algérie à
l’OMC et son accès au système
généralisé de préférence américain qui ouvre aux pays bénéficiaires l’accès de leurs produits au
marché américain avec des conditions tarifaires préférentielles.
C. B.
L’Actualité
JEUDI 18 MAI 2017
INQUIÉTANTE HAUSSE DU GASPILLAGE DURANT LE RAMADHAN
LE «PÉCHÉ» ALGÉRIEN
A UNE SEMAINE du début du mois du jeûne, l’Association de la protection et de l’orientation du consommateur appelle
les citoyens à modérer leur consommation.
! MASSIVA ZEHRAOUI
C
’est devenu un leitmotiv. A
chaque Ramadhan, le phénomène du gaspillage réapparaît : celui du pain, des gâteaux et
de la nourriture « meublent » les
poubelles des quartiers …surtout
populaires.
Que
faire
?
L’association de la protection et de
l’orientation du consommateur
(Apoce),
prévient
contre
le
gaspillage alimentaire. «Notre
objectif phare est de sensibiliser et
d’orienter le citoyen durant cette
période où le gaspillage alimentaire
explose», a soutenu hier, le président
de cette association,
Mustapha Zebdi, à Alger, lors d’une
conférence de presse tenue au
Forum d’El Moudjahid. Zebdi a
estimé en outre que ce genre de
comportement n’est pas sans conséquences sur l’économie du pays « il
faut savoir que les dépenses de
l’Algérie augmentent de 50% durant
ce mois », a-t-il dit, de ce fait, « nous
tentons à travers des actions concrètes, d’adresser un message fort au
consommateur algérien afin d’éviter
le gaspillage de différents aliments
pendant cette période », ajoute-t-il.
Pour Zebdi, ce phénomène, qui
devient hélas plus courant durant le
mois sacré, est à l’opposé des
valeurs qu’il est censé inculquer.
Le responsable a indiqué toutefois que bien que minime, le taux
de gaspillage alimentaire a néanmoins diminué par rapport aux
années précédentes. « Cela est sans
doute lié à la conjoncture économique du pays, mais encore, aux
nombreuses campagnes de sensibilisation que nous avons menées à cet
effet et qui ont visiblement porté
leurs fruits » , a-t-il fait savoir.
Afin de continuer sur cette lancée, le président de l’Apoce a réitéré
son appel à tous les consommateurs
algériens, les incitants à « modérer
et à rationaliser » leur consommation durant le mois de Ramadhan.
Farès Benaijda, docteur en
sociologie
à
l’université
de
Contantine, a quant à lui dévoilé la
Le taux de gaspillage alimentaire a néanmoins diminué par rapport aux années précédentes
stratégie de l’association Apoce
pour lutter contre le gaspillage.
Ainsi, il précisera que « le plan de
travail de l’association a pour but
d’orienter les consommateurs de
sorte qu’ils puissent acquérir une
culture de consommation et ce, en
les incitant petit à petit à changer
leurs mauvaises habitudes ».
Toujours dans le cadre de la prévention et de la sensibilisation,
Zebdi tire la sonnette d’alarme
contre les intoxications alimentaires, rappelant en ce sens qu’une
campagne de sensibilisation contre
les intoxications alimentaires a été
lancée du 14 au 20 du mois en
cours. « Le taux de cas d’intoxications alimentaires donne à réfléchir,
il a atteint près de 60% en 2016, des
cas de décès ont même été recensés,
tout ça pour dire qu’il ne faut pas
minimiser le danger que constitue
cette infection », a-t-il avancé, précisant que « des cas d’intoxication alimentaire surviennent particulièrement lors des fêtes, et ce, à cause du
manque d’hygiène et de la mauvaise
conservation des aliments ».
Le docteur Naziha Djedaini de
l’Apoce, a indiqué pour sa part, que
cette campagne de sensibilisation
qui a été initiée par le ministère du
Commerce, a pour objectif de sensibiliser et d’informer le citoyen sur
les dangers des intoxications alimentaires, notamment au mois de
Ramadhan et comment les éviter.
Elle s’est en outre étalée sur les
causes de ces intoxications, indiquant que trois principales causes
en sont l’origine « il s’agit en premier lieu des boissons à l’exemple de
‘’cherbet’’, qui se retrouvent
confrontés à des produits non
conformes à la sécurité et à l’hygiène et pour cause, elle est produite
à base d’acide citrique et non de
citron naturel car beaucoup trop
cher
durant
le
mois
de
Ramadhan ». « Les grillades et les
plats déjà préparés (boureks…) sont
deux autres causes qui peuvent
nuire sérieusement à la santé si on
en abuse », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, Zebdi a salué la
décision du ministère du Commerce
de geler les importations de viande
congelée, affirmant que c’était la
meilleure chose à faire car très dangereuse pour la santé.
Il a révélé par ailleurs, que son
PARTIS POLITIQUES
A quand les nouvelles pratiques ?
LE CATACLYSME DE L’ABSTENTION lors des législatives du 4 mai est venu
tempérer les réjouissances de nombreuses formations politiques.
! KAMEL SIDI SAID *
L
e soir du jeudi 4 mai, il s’est quand même produit quelque chose d’assez sidérant, quelque
chose qui laisse un goût de cendres et augure
bien mal des analyses à venir sur la nécessaire refondation de la scène politique. Le taux d’abstention lors
de cette importante consultation est élevé, plus de 65%
des électeurs ont tourné le dos aux urnes ! Une
défaillance citoyenne ou expression démocratique ?
L’abstention qui est un acte politique, est un comportement qui se développe dans toutes les grandes démocraties.Les partis politiques, dans leur majorité, ont
fait de mauvaises campagnes, incapables de se hisser à
la hauteur des grands défis de l’heure. Les programmes
sont restés trop flous, trop ambigus. Ils ont été incapables de capter l’opinion. Il est difficile de convaincre les
citoyens, lorsqu’on est incapable d’apporter des réponses claires et précises à leurs préoccupations. Le 4 mai
a marqué la défiance du peuple envers les partis politiques. Les états-m
majors des différentes formations
politiques refusent de se mettre à niveau, ils doivent
comprendre que le peuple réclame un renouvellement
complet des élites politiques, ils exigent de nouvelles
têtes et surtout de nouvelles pratiques. Les partis politiques sont dans une logique d’exclusion et non de ras-
semblement, certains sont de véritables machines à
exclure les compétences ! Le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, a placé très haut la
barre en réunissant toutes les conditions d’un scrutin
crédible, propre et transparent, et, pour faire de ce
4 mai une fête de la démocratie et de l’Algérie, hélas les
partis politiques ont gâché la fête, la barre était trop
haute ! Ils ont failli dans le choix des candidats, les
citoyens n’ont pas toujours reconnu les meilleurs en
tête d’affiche ! D’ailleurs, si le taux de participation est
faible, ce n’est pas la faute de l’administration, qui a
été à la hauteur, d’ailleurs, il est temps d’en finir avec
la ritournelle : « C’est la faute au pouvoir ! ».C’est le
moment pour les partis politiques d’être attentifs aux
craintes de la population au lieu de les balayer d’un
revers de la main. Ils doivent incarner l’avenir, en permettant aux nouvelles générations qui ont un réel
besoin d’avenir, d’espérer.Le 4 mai doit servir de leçon.
Les uns et les autres doivent se pencher sur une refonte
de l’action politique, les vieux schémas ne mènent nulle
part, si ce n’est vers l’abstention et le vote blanc. Le
président Bouteflika a réussi à instaurer la stabilité et
la paix dans le pays à travers sa politique de
Réconciliation nationale et les différents programmes
de développement. Il a montré la voie.Faisons en sorte
que les législatives du 4 mai 2017, soient celles de cette
prise de conscience indispensable : les partis politiques
doivent se livrer à une autocritique et se résoudre à
rejoindre l’effort que la situation leur demande. Ils sont
condamnés à écouter et parler aux 65% des électeurs,
des électeurs qui aiment leur patrie au même titre que
les 35% qui ont voté…
K.S.S.
(*) Consultant en communication
3
association
compte
créer un label de recommandations dans l’optique de « rediriger les
consommateurs vers les
produits locaux en les
aidant à choisir les produits de la meilleure qualité qui soit sur le marché ».
Zebdi a également
fait part de deux projets
que l’Apoce souhaite
faire aboutir juste après
le mois de Ramadhan.
« Il s’agit d’abord du
ciment et ensuite le lancement d’une campagne
de sensibilisation pour
identifier et dénoncer les
chambres frigorifiques
informelles, qui laissent
le champ libre à la spéculation », précise-t-il.
M. Z.
E
L’ DITORIA
AL
Crise de la péninsule coréenne :
réminiscences du passé !
! KARIM MOHSEN
L
e dernier tir de missile de la Corée du Nord a été condamné par
l’ONU – qui prévoit de nouvelles sanctions contre Pyongyang – et
certes par les pays occidentaux, les Etats-Unis à leur tête, la Corée
du Sud et le Japon. Beaucoup de bruit pour rien ? Certes non ! Toutefois,
il convient de replacer la crise de la péninsule coréenne dans son contexte
réel : un pays traumatisé par la guerre qui ne veut plus voir sa population
massacrée, comme cela a été le cas lors de la guerre de Corée (25 juin
1950-27 juillet 1953). De fait, il n’existe pas de traité de paix entre les deux
Corées et la guerre entre les deux pays est seulement suspendue [un
armistice qui dure depuis 1953]. Aussi, la République de Corée (Sud) et la
Rdpc (Nord) sont « techniquement » toujours en guerre. Dès lors, le conflit
peut reprendre à tout moment pour que les uns et/ou les autres ne sachent
pas raison garder. Contrairement à l’Iran qui a toujours proclamé que son
programme nucléaire est un programme civil - soupçonné par l’Occident
d’être en réalité à caractère militaire – Pyongyang a, en revanche assuré
haut et fort que son intention était de se doter d’un armement de dissuasion nucléaire au même titre que, singulièrement, les Etats-Unis. D’autant
plus que le nouveau président américain, Donald Trump, n’a pas caché que
l’option militaire (donc nucléaire) restait sur la table. De son côté,
Pyongyang se prépare, si besoin, à porter la guerre aux Etats-Unis même
en travaillant à la mise au point de missiles balistiques (Icbm) capables
d’atteindre le territoire états-unien. Si, pour le moment, des deux rives du
Pacifique, le ton s’est élevé, dans une guerre verbale, entre les deux dirigeants états-unien et nord-coréen, il n’en reste pas moins que la moindre
erreur risquerait de mettre le feu aux poudres. Une guerre qui risquerait
alors de déborder sur la Chine et le Japon. Pyongyang qui dispose déjà
d’armes capables d’effacer de la carte Séoul, la capitale de son ennemi
héréditaire sud-coréen, peut aussi causer des dégâts au Japon. D’où l’inquiétude de ces deux pays qui, plutôt de tenter de trouver une issue pacifique à la crise, s’en remettent à la puissance militaire et au parapluie
nucléaire que leur procurent les puissants Etats-Unis afin de faire rendre
gorge au turbulent et dernier pays communiste, « stalinien » selon d’aucuns. En réalité, la guerre est omniprésente en Corée du Nord : les NordCoréens la vivent au quotidien de toutes les façons, par la privation, par
l’absence de liberté, voire par la pauvreté, par le fait que les revenus du
pays sont accaparés par l’effort de guerre. Or, le monde n’a rien fait pour
atténuer ce sentiment d’isolement des Nord-Coréens, ni pour dédramatiser
la situation. Bien au contraire, la Corée du Nord est mise en quarantaine et
au banc de l’humanité. Dès lors, il est intelligible que la Corée du Nord
cherche à se protéger en disposant de sa propre force de dissuasion. Ce
que font de toute manière ceux-là même qui diabolisent Pyongyang et la
pointent du doigt qui, mettrait selon eux, en danger la sécurité du monde.
Le 3 mai dernier, les Etats-Unis ont procédé à un nouvel essai de leur missile balistique intercontinental (Icbm) Minuteman III, autrement dangereux
pour la sécurité et la paix dans le monde. Il est vrai que les Etats-Unis ont
tous les droits, en particulier celui de tester leurs dangereuses ADM. Lors
de la guerre de Corée, des armes biologiques ont été utilisées et des
milliers de tonnes de napalm ont été déversées sur le Nord de la Corée,
détruisant des villes et faisant des dizaines de milliers de victimes, outre
les crimes de guerre qu’ont été les destructions des barrages du pays. Les
Etats-Unis ont utilisé, voire expérimenté [ils l’ont encore fait lors de l’invasion de l’Irak en 2003] des armes biologiques que prohibent autant l’ONU
que la conscience humaine. Les Nord-Coréens [qu’on les comprenne ou
non] n’ont pas oublié ces réminiscences du passé où ils étaient des victimes expiatoires de la puissance destructive des Etats-Unis. Et l’Histoire
semble vouloir se répéter, avec le risque d’une déflagration qui serait mortelle pour l’humanité.
K. M.
L’Actualité
JEUDI 18 MAI 2017
COOPÉRATION DIPLOMATIQUE ENTRE LES PAYS DU DIALOGUE 5+5
L’Algérie affiche ses ambitions
SELON SA DIRECTRICE, « l’Idri a pour ambition de développer le domaine de la recherche et d’études pour se projeter en tant que
think tank pour répondre aux défis globaux auxquels fait face le monde aujourd’hui et aux exigences de la diplomatie moderne ».
Une vue de la réunion des directeurs des
Instituts diplomatiques et Etablissements
similaires des pays du dialogue 5+5
! AMAR INGRACHEN
A
l’occasion de l’ouverture de
la réunion des directeurs des
Instituts diplomatiques et
Etablissements similaires des pays
du dialogue 5+5 qui se tient Alger
les 17 et 18 du mois en cours, la
directrice générale de l’Institut
diplomatique des relations internationales, Amina Mesdoua, a déclaré
que cette réunion « va renforcer les
relations et développer les échanges
entre l’ensemble des pays concernés » et « permettra de s’imprégner
et de s’enrichir des expériences des
uns et des autres pour faire de nos
instituts des passerelles de coopération dans le domaine du savoir et de
l’éducation ». En effet, a-t-elle
ajouté, « la réunion s’étalera sur
deux jours » et « aura à passer en
revue un certain nombre de sujets
relatifs au rôle des instituts dans la
diplomatie contemporaine et dans
un monde globalisé, à la promotion
et au renforcement de la coopération, à la mise en place d’un network, à la pérennisation des rencontres entre responsables et enfin,
à la possibilité de conclure des
instruments de coopération entre
nos instituts ». Au sujet de la coopé-
ration et des échanges qui, de son
point de vue, sont le chantier principal à mettre en place, la directrice
de l’Idri fait savoir que « les relations qui existent entre l’Idri et certains des Instituts diplomatiques
présents » sont excellentes et que
l’Idri a déjà signé un Mémorandum
d’entente » avec certains d’entre
eux. Evoquant les objectifs assignés
à l’Idri et qui sont, selon elle, en
phase avec ceux du ministère des
Affaires étrangères en matière de
relations internationales, Madame
Mesdoua s’est montrée fort optimiste. « L’Idri a pour ambition, à
l’avenir, de développer le domaine
de la recherche et d’études pour se
projeter, sans perdre sa vocation
originale et initiale, en tant que
think tank pour répondre aux défis
globaux auxquels fait face le monde
aujourd’hui et aux exigences de la
diplomatie moderne », a-t-il indiqué
en soulignant que « notre ambition
est grande de faire de notre institut
un centre d’excellence, de rayonnement et de formation. Cette ambition, bien entendu, ne peut se réaliser qu’avec le concours de tous, partenaires nationaux et surtout extérieurs ».
L’Idri, sous tutelle du ministère
des Affaires étrangères, a été créé,
pour précision, en 2002. Sa création
répond aux exigences de la diploma-
tie moderne et dénote de l’importance qu’accorde le département
des AE à la valorisation de ses ressources humaines pour être au diapason avec les orientations de la
politique extérieure du pays.
Aujourd’hui,
explique
Amina
Mesdoua, « l’Idri a franchi d’importantes étapes depuis sa création en
2002 par la formation et le perfectionnement de plus de 400 diplomates, l’organisation de conférences,
de séminaires et d’ateliers thématiques en relation avec les grandes
échéances et l’actualité internationale » et a, à ce jour, « établi des
relations de coopération et partenariat avec plus d’une trentaine d’instituts similaires à travers le monde
et est disposé à élargir davantage
cette coopération surtout avec les
instituts de notre pourtour méditerranéen avec lesquels nous partageons nombre d’idéaux et de
valeurs ».
Pour rappel, la réunion des
directeurs et responsables des
Instituts
diplomatiques
et
Etablissements similaires des pays
du dialogue 5+5 est organisée dans
le cadre de la coprésidence de
l’Algérie de ce dialogue pour la
période 2016-2018 et la mise en
oeuvre des recommandations de la
13e Réunion des MAE qui s’est
tenue à Marseille le 28 octobre
2016.Cette réunion est la deuxième
du genre après celle de Lisbonne
tenue en 2014.
A. I.
55e ANNIVERSAIRE DES RELATIONS DIPLOMATIQUES ENTRE L’ALGÉRIE ET LE JAPON
LE NOUVEL ESSOR À L’AVENIR
Le 4 juillet 1962, le Japon a reconnu l’Algérie souveraine par un télégramme du Ministre des Affaires étrangères,
M. Zentaro Kosaka, et les deux pays ont par la suite échangé les notes verbales pour établir les relations
diplomatiques le 28 novembre de la même année.
! MASAYA
FUJIWARA*
N
os deux pays avaient des relations
d’amitié et de solidarité même
avant l’indépendance algérienne
comme en témoigne l’établissement du bureau d’Extrême-Orient
du FLN à Tokyo au mois de septembre 1958
représenté par M. Abderrahmane Kiouane et
M.
Abdelmalek
Benhabylès,
futur
Ambassadeur d’Algérie au Japon. Du côté
japonais, l’Association nippo-nord-africaine
(future l’Association algéro-japonaise) a été
créée par M. Tokuma Utsunomiya, un grand
homme politique japonais, le 14 février 1961
et a apporté son soutien à l’activité de ces premiers Algériens au Japon.
L’année 2017 verra donc la célébration du
55e anniversaire des relations diplomatiques
algéro-japonaises. Je voudrais aborder l’évolution de ces relations jusqu’à présent, et leurs
perspectives d’avenir.
« Les relations exceptionnelles
dans les années 1970 et 1980 »
Après l’indépendance, des entreprises japonaises ont joué un rôle central dans le développement des relations entre l’Algérie et le
Japon, notamment, la construction de la raffinerie de pétrole à Arzew ou encore le complexe gazier à Hassi R’mel dans lesquels JGC et
Itochu se sont engagées étaient des premiers
projets importants pour appuyer le développement algérien. Dans les années 1970 et 1980,
des entreprises japonaises se sont engagées
dans la construction des usines textiles à
Nedroma, l’usine sidérurgique à El Hadjar ou
encore le barrage de Gargar.
Le commerce entre nos deux pays était
actif, dans le domaine des produits hydrocarbures et des produits manufacturés tels que
l’automobile et les appareils électriques. La
communauté japonaise comptait plus de 3 000
à l’époque, la plus importante en Afrique.
En 1986, le campus de l’USTO, conçu par
le célèbre architecte japonais, M. Kenzo
Tange, a été réalisé. Il ne faut pas oublier de
mentionner « Le Japonais d’In-Belbel », Pr Iwao
Kobori de l’Université de Tokyo qui a fait des
études sur la foggara pendant plus de 40 ans en
allant dans le désert du Sahara.
« La nouvelle dynamique
des relations algéro-japonaises »
Alors que les relations algéro-japonaises
ont stagné durant les années 1990 à cause de
la décennie noire, la stagnation de l’économie
japonaise ainsi que l’attentat terroriste à
Tiguentourine en janvier 2013, je suis heureux
de constater qu’aujourd’hui il se produit une
nouvelle dynamique entre nos deux pays au
moment du 55e anniversaire de nos relations :
en premier lieu, les relations politiques
entre nos deux pays sont excellentes.
Le président de la République, S.E.M.
Abdelaziz Bouteflika a visité le Japon trois fois,
notamment lors d’une visite officielle en 2004.
Suite à la visite en Algérie du ministre japonais
des Affaires étrangères, M. Maehara, en 2010,
nos deux pays ont régulièrement organisé les
consultations politiques. Aussi, nous avons
commencé les consultations sécuritaire et antiterroriste après l’attentat terroriste à
Tiguentourine en 2013. Notre gouvernement
apprécie le rôle de l’Algérie pour la paix et la
stabilité de la région et cela s’explique par le
renforcement de la coopération dans les
domaines de la sécurité et de la lutte contre le
terrorisme. Cette année j’œuvrai à organiser
des dialogues au niveau ministériel sur des
questions politique et sécuritaire, ce qui permettra de donner des directives de future
orientation des relations bilatérales à moyen et
long terme. En deuxième lieu, en ce qui
concerne l’économie, un nouveau partenariat
gagnant-gagnant est en train de surgir entre
l’Algérie et le Japon, chacun mettant en oeuvre
la « nouvelle stratégie de croissance économique ». Les investissements des sociétés japonaises en Algérie telles que dans le secteur
d’automobile contribueront à industrialiser
l’Algérie par le transfert de technologie et du
savoir-faire. Notre gouvernement continue à
Masaya Fujiwara, ambassadeur
du Japon en Algérie
appuyer l’Algérie dans le développement des
ressources humaines et des infrastructures de
qualité telles que le port, l’électricité et le dessalement d’eau de mer. Jusqu’ici, plus de 350
Algériens ont eu la formation au Japon sur la
base de l’Accord sur la coopération technique
algéro-japonais signé lors de la visite de S.E.M.
Abdelaziz Bouteflika en 2004.
La formation de pays tiers au sein de l’Eole
nationale supérieure maritime à Bou Ismaïl, le
projet de « Sahara Solar Breeder (SSB) » autour
de l’USTO, les études antisismiques au Centre
national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS) sont de bons exemples de cette
coopération. Le Japon continuera à soutenir la
réforme de l’économie algérienne dans les
domaines comme l’industrie, l’agriculture, la
pêche, les énergies renouvelables, la prévention contre les sinistres ou encore le tourisme.
Je voudrais féliciter le « japan-Algeria Business
Club » dont le président est Dr Mustapha
4
Mekidèhe de son rôle de catalyseur des hommes d’affaires algériens et japonais. Aussi, les
deux gouvernements font avancer les discussions pour installer un nouveau comité mixte
public-privé. En troisième lieu, des échanges au
niveau des citoyens à travers la culture et le
sport
se
développent
constamment.
L’Association d’amitié algéro-japonaise sera
prochainement créée par nos amis algériens,
notamment par des anciens boursiers et stagiaires algériens au Japon. Les Jeux olympiques
de Tokyo 1964 sont les Jeux olympiques auxquels l’Algérie a assisté pour la première fois.
Je tiendrais à animer les échanges dans le
domaine sportif comme le judo et le karaté
vers les Jeux olympiques 2020 qui auront lieu
de nouveau à Tokyo. La cérémonie du thé
commémorative pour le 55e anniversaire de
nos relations diplomatiques sera tenue au mois
de juillet et la « Semaine japonaise » sera organisée en automne pour présenter les diverses
cultures japonaises comme la calligraphie, le
manga, les dessins animés japonais et autres. Je
vous invite à y assister. D’ailleurs, je suis heureux d’ajouter que trois mangas japonais
« Ninja Hattori-kun », « Black Jack » et
«AstroBoy » seront diffusés par l’Entv à partir
de cette année. Après 55 ans, les relations
entre l’Algérie et lé Japon entrent dans une
nouvelle phase de maturité. Je voudrais faire
de l’année 2017 une année de l’essor de nos
relations dans la génération d’avenir. J’en suis
optimiste, parce que nous avons plusieurs
atouts devant nous, à commencer par l’histoire
de l’amitié historique, les relations exceptionnelles après l’indépendance, une nouvelle
dynamique de part et d’autre et surtout la sympathie instinctive entre nos deux peuples.
M. F.
*Ambassadeur du Japon en Algérie
De Quoi j’me Mêle
JEUDI 18 MAI 2017
70
Karim Younès dédicace son nouvel ouvrage
60
50
« LES ÉPERONS DE la conquête...
l’impossible oubli. » C’est le titre
du nouvel ouvrage que vient de
publier l’ancien président de
l’Assemblée populaire nationale
Karim Younès. Ce dernier sera
d’ailleurs à Tizi Ouzou ce samedi
20 mai pour dédicacer son livre à
14h 30 au niveau de la librairie
Cheikh Omar sise avenue AbaneRamdane. «Ce livre est la suite
chronologique des quatre
précédents et l’ensemble constitue
une remontée vers les origines de
notre pays et de son histoire, à
laquelle j’ai joint des réflexions et
témoignages personnels sur la
période récente. Il est celui de la
colonisation française qui a duré
132 ans et peut-être encore plus,
jusqu’à nos jours d’ailleurs à
constater certains comportements
politiques de certains milieux, une
minorité heureusement.»
L’ouvrage se termine par la volonté
de résistance des Algériens puis de
la guerre contre le colonialisme et
sa puissance dominatrice.
40
30
Des pirates piratent
un film sur les pirates
DES PIRATES PIRATENT un film de pirates. Si l’ironie de la situation
peut faire sourire, la menace est toutefois extrêmement sérieuse. Des
hackers informatiques se targuent de posséder le dernier gros
blockbuster de Disney, à savoir Pirates des Caraïbes : la vengeance de
Salazar, le cinquième opus de la saga lucrative, dont la sortie est
prévue le 26 mai aux États-Unis. Selon le numéro un du
divertissement, ces fraudeurs 2.0 menaceraient de divulguer le longmétrage en avance sur la Toile, sauf si la multinationale accepte de
payer une rançon faramineuse. D’après le site spécialisé Hollywood
Reporter, Bob Iger, le P-DG de Disney, aurait fait part de cette nouvelle
alarmante à des employés de la chaîne ABC, lors d’une réunion à la
mairie de New York. Les pirates auraient exigé d’être payés en bitcoin
(une monnaie cryptographique). Ils seraient prêts à dévoiler les cinq
premières minutes du film, suivies d’extraits de 20 minutes, et ce,
jusqu’à ce que leur demande soit satisfaite. Iger est resté ferme et a
annoncé que Disney ne cédera pas au chantage. Le site Deadline, le
premier à avoir révélé le nom du film pris en « otage », affirme que le
studio travaille activement avec le FBI pour mettre fin à cette affaire.
A Pékin, Poutine
interprète au piano des
sérénades soviétiques
Les écoles de football vont accueillir les fillettes
LA FÉDÉRATION ALGÉRIENNE de
football (FAF), dans le cadre de la
promotion du sport féminin, projette
de construire des écoles de
formation pour fillettes âgées
de 6 à 11 ans, partout à travers le
territoire national, a indiqué la
présidente de la commission
nationale du football féminin, Radia
Fertoul. Un projet sur le moyen
terme puisqu’il doit s’étaler sur
quatre ans (2017-2020) et qu’il sera
mené en étroite collaboration avec
l’Association nationale pour la
promotion et le développement du
sport féminin, les académies
relevant du ministère de la Jeunesse
et des Sports (MJS) et les 50 clubs
féminins déjà existants en Algérie.
« Le but est de travailler à la base,
avec des fillettes de 6-11 ans pour
former une bonne nouvelle
génération de joueuses, dont
pourront profiter prochainement des
catégories d’âge supérieur », est-il
indiqué en outre, une demande ayant
déjà été adressée aux 18 académies
de football relevant des directions de
la jeunesse et des sports (DJS) pour
intégrer une section féminine dans
leur programme, alors qu’elles se
chargent uniquement des garçons
de 8-11 ans, à raison de deux
séances d’entraînement par
semaine.
LE PRÉSIDENT russe Vladimir
Poutine s’est installé au piano
dimanche dernier pour
interpréter deux mélodies
soviétiques, alors qu’il attendait
son homologue chinois Xi
Jinping, un interlude improvisé
qui faisait dès lundi dernier le
bonheur des internautes.
Poutine a enchaîné au clavier
deux partitions de l’époque
soviétique, l’une consacrée à
sa ville natale de SaintPétersbourg et l’autre célébrant
les fenêtres illuminées du
Moscou nocturne, symboles
d’espoir. L’intermède est
intervenu juste avant un
entretien bilatéral entre les
dirigeants russe et chinois,
dans le cadre du vaste forum
diplomatique des « Nouvelles
routes de la soie ». La
performance musicale de
Vladimir Poutine,
photographiée et filmée, était
largement partagée sur
Internet. Judoka aguerri,
Poutine est plutôt connu pour
ses prouesses sportives. Il est
huitième dan de judo (soit trois
de plus que le multiple
champion du monde français
Teddy Riner).
Cristiano Ronaldo
fait la promotion du
Ramadhan 2017
STAR DU
BALLON rond aux
200 millions
d’abonnés sur les
réseaux sociaux,
Cristiano Ronaldo,
le sportif le plus
adulé du monde
réel et le plus suivi
de l’agora
virtuelle, a fait une
apparition très
remarquée sur les
télévisions
égyptiennes à l’approche de la
célébration du mois béni entre tous.
Suscitant la curiosité d’un public qui
admire sa virtuosité et sa générosité, le
quadruple Ballon d’or prête son image à
une campagne promotionnelle lancée sur
le petit écran pour le Ramadhan 2017, et
qui tiendra le haut de l’affiche sur de
nombreux panneaux publicitaires à
travers tout le pays. Quelques jours avant
de s’inviter dans les foyers égyptiens,
Cristiano Ronaldo, sans dévoiler les axes
clés de ce projet, se réjouissait sur Twitter
de participer à une vaste opération de
communication initiée par Ahmed Abou
Hashima, le grand patron d’Egyptian
Steel, une société spécialisée dans la
production d’acier, passé avec succès du
fer aux médias.
L’HYSTÉRIE MÉDIATIQUE CONTRE TRUMP
! ZOUHIR MEBARKI
L’ENVERS
DU
DÉCOR
D
Le président américain a informé les Russes de projets d’attentats de Daesh. Suite à quoi, il est attaqué violemment par des
médias qui lui promettent son « Watergate ». Mais pourquoi un tel acharnement ? Ces médias se gardent de dire la vérité. Il
est, cependant, possible de voir clair…
ébroussaillage. Cette semaine a été
le théâtre d’un extraordinaire tir
groupé des médias internationaux
contre le président américain Donald
Trump. Plus important que tous ceux qu’il
a essuyés depuis son entrée en fonction en
janvier dernier. En cause, des révélations
que ses attaquants estiment « top secret »
et classent ces « révélations » au même
niveau que le projet Manhattan (la mise au
point de la bombe nucléaire) pendant la
Seconde Guerre mondiale. Selon eux, à
cette époque, même Truman alors viceprésident de Roosevelt ignorait, n’était
pas mis dans le secret. Ce n’est qu’au
décès de Roosevelt et après lui avoir succédé qu’il a été mis au parfum et donné
l’ordre de larguer les bombes sur
Hiroshima et Nagasaki. C’est dire qu’ils
veulent mettre Donald Trump dans une
situation proche de la trahison. A tel point
que, depuis hier, l’option de sa destitution
est évoquée par certains hommes politiques américains qui font le rapprochement avec le Watergate qui a emporté le
président Richard Nixon en août 1974.
Pour Trump ce sera le « Kremlingate » prédisent-ils. Si les accusations pleuvent et
monopolisent l’actualité depuis plusieurs
jours, le vrai contenu de ce qui est réellement reproché au président américain est
noyé dans une agitation indescriptible des
médias qui multiplient les prouesses d’aborder un sujet sans en livrer tous les
aspects à l’opinion. Nous allons essayer
d’adopter la méthode dite de l’artichaut
qui consiste à se débarrasser des feuilles
inutiles pour parvenir au cœur de la vérité.
Commençons par ce qu’a dit Trump au
ministre russe des Affaires étrangères,
Serguei Lavrov, en le recevant le 10 mai
dernier à la Maison-Blanche. Il s’agit d’informations sur la préparation d’attentats
par l’organisation terroriste Daesh. Plus
exactement d’attentats contre des avions à
l’aide de micro-ordinateurs portables piégés. Pas de quoi mettre en péril la nation
américaine, mais plutôt de déjouer des
plans criminels. Mais ce qui réellement
causé la furie des médias lancés contre
Trump c’est que ces informations impliquent au moins un Etat. Dans le sens où
Israël s’est empêché de « fuiter » que c’est
lui qui a transmis ces informations à
Trump et qu’il n’avait pas à le dire aux
Russes, ces alliés de l’Iran qui est luimême l’ennemi numéro un de l’Etat
hébreu. C’est un peu « tiré par les cheveux » comme explication. D’abord, parce
que Trump se défend d’avoir donné les
sources de ses services de renseignements
et on voit mal l’intérêt qu’il aurait eu à le
5
faire. On apprend par la suite que l’information a été « récoltée » en Syrie parmi les
terroristes de Daesh. Par une « taupe »
comme cela se fait couramment. Mais
même en admettant que Trump aurait cité
la « paternité » d’Israël sur cette information cela aurait profité au Mossad qui
aurait eu par-là une certaine consécration
d’efficacité sur tous les autres services de
renseignements, y compris iraniens. Et
même américains. Donc pas de quoi déstabiliser Tel-Aviv. Bien au contraire. Ceci ne
veut pas dire que l’information n’ait aucun
rapport avec Israël. Chacun sait que cet
Etat a installé des hôpitaux à ses frontières avec la Syrie pour soigner les terroristes et les renvoyer au combat. Personne ne
soigne jamais ses ennemis. Il se trouve que
ces terroristes sont les ennemis du monde
entier. La communauté internationale
tente de réunir toutes ses forces pour l’éradiquer. Sauf Israël qui leur « refait » une
santé. A noter aussi que Daesh ne s’est
jamais « manifesté » sur le territoire israélien. Ni, avant lui, Al Qaïda. Les terroristes
peuvent frapper à New York, Moscou, Paris,
Londres, Berlin et Bruxelles, mais qui
n’ont jamais osé pousser jusqu’à Tel-Aviv.
Il ne faut pas être très doué pour comprendre ce qui a mis les dirigeants israéliens dans tous leurs états dans cette
affaire. Surtout que leurs espérances
mises sur l’arrivée au pouvoir de Donald
Trump ne semblent pas tout à fait réalisables. On comprend mieux l’interdiction aux
citoyens de sept pays musulmans d’entrer
aux Etats-Unis prise par Trump. Ce sont les
pays où les terroristes de Daesh sont présents. Et pour être plus clair à ce propos,
Trump a décidé que son premier voyage à
l’étranger sera en Arabie saoudite, terre
sainte des musulmans, où il est attendu le
23 de ce mois pour prononcer un discours
sur sa « vision pacifique de l’Islam ». Il se
rendra ensuite en Israël en vue de relancer
le processus de paix. Quant au transfert de
l’ambassade américaine de Tel-Aviv à El
Qods, tant exigé de lui par Israël, tout
laisse à penser que Trump ne peut prendre
une telle décision et vouloir dans le même
temps une paix juste et durable pour la
région. Ensuite, le président américain ira
au Vatican rencontrer le pape François
avec qui il parlera, évidemment, de paix.
Pendant ce temps, les médias occidentaux,
pas tous heureusement, continueront à
peaufiner le « Kremlingate ». Il faut avouer
que la parodie jouée par ces médias est de
haut niveau par ses « effets spéciaux ».
D’où cette modeste tentative d’éclairage à
l’intention de l’opinion publique !
Z.M.
([email protected])
L’Actualité
JEUDI 18 MAI 2017
PAIX EN AFRIQUE ET DÉCOLONISATION DU SAHARA OCCIDENTAL
Smaïl Chergui met l’ONU devant ses responsabilités
LE DIPLOMATE ALGÉRIEN a également réaffirmé la position de l’Union africaine sur la revendication légitime de l’Afrique
d’obtenir au moins deux sièges au sein du Conseil de sécurité des Nations unies.
! WALID AÏT SAÏD
«L
’ONU est en train de
préserver la paix,
mais elle n’impose
pas la sécurité… » C’est avec cette
phrase lourde de sens qu’a tenu à
commencer, Smaïl Chergui, sa
conférence sous le thème « La paix
et la sécurité en Afrique » donnée
au siège du Conseil de la nation.
Une façon pour le commissaire
pour la Paix et la Sécurité de
l’Union africaine (UA) de mettre les
Nations unies devant leurs responsabilités vis-à-vis des peuples du
monde en général et africain en
particulier. Les pensées de ce haut
responsable africain vont, bien
entendu, à la dernière colonie
d’Afrique, à savoir le Sahara occidental dont l’Afrique pour sa prospérité a besoin que s’accomplisse
la mission de décolonisation qui
incombe à l’ONU qui doit appliquer
ses résolutions qui a consacré le
droit à l’autodétermination. Smaïl
Chergui a ainsi profité de l’occasion
pour lancer une « flèche » en direction du Maroc en souhaitant que
son adhésion à l’organisation africaine, aux côtés de la République
arabe sahraouie démocratique
(Rasd), puisse aller dans le sens
d’une
solution immédiate au
conflit du Sahara occidental qui n’a
que trop duré.« Le Conseil pour la
Le commissaire pour la Paix
et la Sécurité
de l’Union africaine (UA)
paix et la sécurité africain a affiché
des positions concernant la cause
sahraouie et a proposé la relance
d’une commission présidentielle
qui existait auparavant, dans une
tentative de trouver une solution à
cette question (sahraouie) », a-t-il
soutenu, rappelant que le peuple
sahraoui, et du fait de ce conflit, ne
cesse d’endurer « souffrances et
conditions difficiles ». Le commissaire pour la Paix et la Sécurité de
l’Union africaine (UA) n’a pas omis
d’évoquer la crise libyenne en rappelant la responsabilité des grandes
puissances et de l’ONU, tout en
soulignant la difficulté qu’a eue
l’Union africaine pour pouvoir
intervenir dans cette crise. Il a
parlé d’ « interférences » qui ont
aggravé la situation permettant la
circulation de « 60 millions d’armes qui se trouvent en Libye sans
compter
d’autres
armements
sophistiqués qui pénètrent le territoire libyen ». Il a dans ce sens
estimé que ce pays a maintenant
besoin d’une voix africaine forte
pour aider les enfants de la Libye à
surmonter la crise actuelle. « Le
problème de la Libye est un problème africain qui en appelle à une
voix africaine forte afin d’aider nos
frères libyens à trouver, par euxmêmes, une solution à leur problème et d’aider la Libye à recouvrer sa place parmi les Nations », at-il soutenu. Le diplomate algérien
a ainsi annoncé que le Conseil préparait actuellement une délégation
ministérielle devant se rendre dans
le courant du mois de mai en Libye
pour apporter sa contribution au
règlement de la crise que connaît le
pays de 2011. Ce chevronné diplomate connu pour ne pas avoir sa
langue dans sa poche a aussi revendiqué la réforme du Conseil de
sécurité de l’ONU.
Il a réaffirmé la position de
l’Union africaine sur la revendication légitime de l’Afrique d’obtenir
au moins deux sièges au sein du
Conseil. «L’Afrique est majeure
aujourd’hui. Elle est réunie au sein
de l’Union africaine et les Africains
estiment, à juste raison, qu’ils doivent être présents au sein du Conseil
de sécurité des Nations unies où,
d’ailleurs, près de 60 à 65% des
questions qui sont débattues, des
résolutions qui sont prises, concernent précisément le continent africain», a-t-il conclu avec beaucoup
W. A. S.
d’amertume...
LES OPPORTUNITÉS ÉNERGÉTIQUES EXPOSÉES EN ESPAGNE
Boutarfa exhibe les atouts du marché algérien
L
IL A RAPPELÉ QUE L’EUROPE est le marché le plus important pour le gaz algérien à travers notamment l’Espagne.
e ministre de l’Energie, Noureddine
Boutarfa, a eu un entretien avant-h
hier,
à Madrid avec le ministre espagnol des
Affaires étrangères, Alfonso Dastis, au cours
duquel ils ont évoqué la densité des relations
entre l’Algérie et l’Espagne ainsi que le traité
de bon voisinage et de coopération entre les
deux pays qui a permis de réaliser de grands
projets sous l’impulsion du président de la
République, Abdelaziz Bouteflika. Boutarfa
a déclaré que l’entretien avait porté sur ce
partenariat qui s’est concrétisé par de grands
projets à la fois dans le secteur de l’énergie et
dans d’autres secteurs notamment au niveau
des relations bilatérales. « Au niveau du secteur de l’énergie, il a été aujourd’hui important de booster la coopération entre les deux
pays sachant que l’Algérie veut diversifier
son économie, et les entreprises espagnoles
disposent d’un savoir-faire qui pourrait renforcer cette volonté «, a indiqué le ministre de
l’Energie.
Les énergies renouvelables ont également
été abordées entre les deux ministres et
notamment l’appel d’offre Atlas 1, le mégaprojet de 4 000 MWc en solaire qui représente une opportunité pour les entreprises
espagnoles de pouvoir venir concourir pour
au moins essayer d’arracher une place dans
ce secteur qui permettrait par ailleurs de
développer une industrie des énergies renouvelables en Algérie.
Les deux parties ont également évoqué la
question de la commercialisation du gaz, a
indiqué Boutarfa avant d’ajouter que la
réévaluation du projet d’interconnexion électrique entre l’Algérie et l’Espagne, et le renforcement des interconnexions gazières entre
l’Espagne et la France qui pourrait permettre une meilleure circulation du gaz, le renouvellement des contrats gaziers et les perspectives de développer et de diversifier le partenariat et la coopération ont été, en outre,
abordés par les deux ministres. Le ministre
de l’Energie a aussi salué l’Espagne pour
l’appui qu’elle apporte pour le renforcement
du projet Orval de liaison en fibre optique
Oran-Valence. Le ministre a abordé avec son
homologue espagnol, Alvaro Nadal, les
opportunités d’investissements dans le secteur énergétique. Dans son intervention,
Boutarfa a présenté la politique énergétique
algérienne et les opportunités d’investissements offertes par le pays. Tout en expliquant l’impact de l’instabilité des marchés
pétroliers et la baisse des prix des hydrocarbures sur la situation macro-économique de
l’Algérie, le ministre a, en outre, mis en exergue les réformes structurelles entamées
depuis quelques années par le gouvernement
algérien pour réussir la conversion de l’économie nationale en la diversifiant pour la
rendre indépendante des hydrocarbures.
Boutarfa a rappelé à l’assistance que
l’Europe est le marché le plus important
pour le gaz algérien à travers notamment
l’Espagne. Cela fait partie de l’ancrage de nos
relations historiques et étroites
entre
l’Algérie et l’Espagne, a-t-il indiqué avant de
souligner que la politique énergétique algé-
rienne s’inscrit dans une vision, de moyen et
long terme de transformation du pétrole et
du gaz naturel en Algérie pour une meilleure
valorisation tout en continuant à investir
pour satisfaire ses partenaires. « Nous intensifions les efforts d’exploration pour répondre
aux besoins du marché intérieur et également de consolider la position de l’Algérie
comme un acteur actif et fiable dans les marchés régionaux et internationaux «, a-t-il dit.
Tout en mettant en avant le grand potentiel
de l’Algérie en termes de réserves d’hydrocarbures, le ministre a souligné qu’une
grande partie de ces réserves reste encore
inexploitée et ce pourquoi, a-t-il expliqué,
«l’intensification des efforts d’exploration est
au cœur de notre stratégie et les opportunités d’investissement sont ouvertes pour nos
partenaires ». Il a mis l’accent sur les ressources non conventionnelles de l’Algérie qui
sont parmi les plus importantes au monde et
qui font l’objet d’une meilleure appréciation
du point de vue technique et économique et
des divers impacts de leur exploitation. Il a
aussi cité le programme à moyen terme de la
compagnie nationale Sonatrach, d’un montant de 75 milliards de dollars, et dédié en
grande partie à l’amont pétrolier pour élargir
la base des réserves et assurer la sécurité
énergétique du pays à long terme. Boutarfa a
par ailleurs souligné que l’Algérie reste
ouverte au partenariat dans les domaines du
raffinage et de la pétrochimie pour une réalisation conjointe en énumérant les différents
projets de raffineries, d’hydrocraquage de
ANCIENNE MOUDJAHIDA
La veuve de Abane Ramdane décéde à 91 ans
La veuve de Abane Ramdane, la moudjahida
Izza Bouzegri, est décédée hier, à El-Biar, Alger,
à l’âge de 91 ans, a-t-on appris auprès du ministère des Moudjahidine. Née à la Casbah (Alger),
Mme Bouzegri avait commencé son militantisme
au sein de l’Association des femmes musulmanes algériennes (Afma) sous l’égide du Mtld
(Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) et était membre de l’Organisation
civile du Front de Libération nationale (FLN) de
1955 à 1962. Outre des tracts du FLN, la défunte,
qui était formée à la sténodactylographie, avait
eu l’honneur de taper les six premiers numéros
du journal El Moudjahid ainsi que la plate-forme
du congrès de la Soummam en août 1956.
Après la mort de Abane Ramdane en 1957, elle
avait épousé en novembre 1959 son « ami de
toujours » Slimane Dehiles, dit colonel Sadek.
Dans ces circonstances douloureuses le ministre des Moudjahidine par intérim, Mohamed
Aïssa, a envoyé un message de condoléances à
la famille de la défunte dans lequel il a rappelé
son parcours de moudjahida et son engagement envers la patrie.
6
fuel oil, la production éthylène et celui du
propane. L’Algérie dispose d’infrastructures
de qualité et de conditions d’exploitations
avantageuses et des ressources humaines
qualifiées. C’est pour cela, a-t-il poursuivi,
que l’Algérie ambitionne de devenir un
acteur majeur en matière de solaire photovoltaïque qui constituera un vecteur de développement au niveau local mais aussi en
B. T
Afrique.
CONDOLÉANCES
M. Ahmed Fattani, directeur, ainsi que l’ensemble du personnel
du journal L’Expression, très peinés par le décès
de la moudjahida
IZZA BOUZEGRI
veuve de Abane Ramdane,
présentent à sa famille leurs condoléances les plus attristées
et l’assurent, en cette douloureuse épreuve, de leur profonde
compassion.
Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder à la défunte Sa Sainte
Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis.
« A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. »
L’Actualité
JEUDI 18 MAI 2017
DES CHANTIERS À L’ARRÊT ET DES MILLIERS D’EMPLOIS MENACÉS
Rien ne va dans le bâtiment
LE SECTEUR DU BÂTIMENT et des travaux publics fait face à une réelle crise menaçant ainsi une armée de travailleurs de licenciement.
! HOCINE NEFFAH
C
e constat n’est pas le produit
de supputations, c’est une
sonnette d’alarme que vient
de tirer le ministre de l’Habitat et
ministre par intérim du Commerce
Abdelmadjid Tebboune.
Il a accusé nommément le ministère des Finances et le Crédit populaire algérien (CPA) d’être derrière
le retard enregistré voire l’arrêt de
certains chantiers de construction à
cause des impayés auxquels les
entreprises de réalisation font face.
Dans ce sens, le ministre Tebboune
souligne que « 185 000 unités ont
atteint un taux de réalisation de
60%, mais ces projets sont affectés
par le manque de financement du
ministère des Finances et du CPA »,
a-t-il rétorqué. Les projets concernés
sont ceux qui ont un rapport direct
avec les besoins des couches larges
et de la classe moyenne, à savoir la
formule de social, l’Aadl et le LPP.
Cette situation d’impasse est due
à la crise économique qui frappe de
plein fouet le pays depuis 2011, et
aussi à la gestion volontariste des
dossiers purement économiques et
financiers. Le secteur du bâtiment
et des travaux publics est le secteur
le plus pourvoyeur de l’emploi en
Algérie, si ce dernier s’arrête, le
risque d’un chômage endémique se
répercutera inexorablement sur le
tissu social et notre économie se fragilise davantage. Tebboune tire à
boulets rouges sur la banque et le
ministère des Finances en leur
endossant toute la responsabilité de
l’impasse dans laquelle se trouve le
marché de l’habitat et des travaux
Des milliers de citoyens attendent depuis longtemps leurs logements
publics. Cette situation d’instabilité
du marché de la construction des
logements engendrera des mécontentements qu’il sera parfois très
difficile de contrôler, dans la mesure
où beaucoup de citoyens attendaient
avec impatience l’arrivée imminente
du jour de la remise des clés. Cette
situation est porteuse de beaucoup
de points d’interrogations quant au
devenir à moyen terme du rythme
de réalisation au sein des chantiers
de construction de logements à
caractère social. Le retard dans le
paiement des entreprises de réalisation a fait arrêter plusieurs chantiers de construction que ce soit les
chantiers de l’Aadl, LSP, LPP ou
ceux qui s’inscrivent dans la formule
du logement social locatif.
Est-ce que le problème est réellement posé au niveau du ministère
des Finances et de la banque du
CPA ? Le Premier ministre
Abdelmalek Sellal a soulevé cette
question du manque de liquidité
pour financer les entreprises de
réalisation lors de sa visite de travail
à Médéa en affichant clairement son
rejet à continuer de financer des
chantiers au détriment de la situation budgétaire du secteur ; le
Premier ministre a insisté sur l’idée
que le gouvernement doit cesser de
financer la construction des logements sans arrêt.
D’ailleurs beaucoup de spécialistes et de consultants dans le
domaine de l’habitat se posent des
questions sur la priorité économique
du pays après la crise pétrolière qui
a commencé en 2011 et les moyens
financiers pour répondre aux exigences du marché national dans le
secteur du bâtiment et les travaux
publics. Ils sont presque méfiants
quant aux retombées de la crise
dans ce secteur et qui risquent de
déborder et toucher d’autres segments de l’économie du pays ; l’analyse qui est faite consiste à s’interroger : est-ce qu’on peut se demander
avec ce manque de ressources budgétaires enregistré actuellement si
l’Algérie ne vit pas au-dessus de ses
moyens ? Peut-on assurer à chaque
citoyen un logement uniquement
par les ressources budgétaires ?
Tout cela invite à poser la question
de la cohérence de la politique de
l’habitat. Si seulement on assure l’équité dans la distribution des logements, une grande partie du déficit
en logement sera couverte. La location de logements à des prix modérés avec un environnement institutionnel garantissant les droits et des
propriétaires et des locataires
devrait faire partie de la panoplie de
solutions adéquates susceptibles de
régler la crise du logement, sans
recours systématique aux aides du
Trésor public. Autre incohérence
dans la politique de l’habitat : l’outil
de réalisation national n’est pas au
rendez-vous. Au moment où
l’Algérie a besoin de réduire ses
importations de services, elle n’a
jamais été autant dépendante des
entreprises de construction étrangères pour réaliser l’essentiel de ses
programmes de logement. Un signe
que la réforme sectorielle n’a pas
beaucoup avancé. La constitution de
grands groupes du BTP revendiquée
depuis plus de 10 ans par les entrepreneurs tarde à voir le jour.
De l’avis des spécialistes du
monde du BTP, il faut que cela soit
revu de fond en comble pour laisser
place à la gestion fondée sur des programmes réalistes et en osmose avec
la situation budgétaire et les besoins
réels du marché. Pour revenir au
problème que vient de soulever le
ministre de l’Habitat Abdelmadjid
Tebboune, il est d’emblée en rapport
avec la crise financière qui s’est étalée au secteur du bâtiment et des
travaux publics, d’ailleurs il signale
au CPA « son désengagement vis-àvis des accords signés avec le ministère de l’Habitat », a-t-il déclaré.
Les créances impayées se sont
accumulées pour atteindre le montant colossal de 130 milliards de
dinars (1,2 milliard de dollars).
Cette situation est critique, reste
à trouver un moyen pour convaincre
les bénéficiaires de plusieurs formules de logements censés être distribués incessamment.
Le mois de Ramadhan est à nos
portes, le front social connaît une
ébullition sans précédent à cause de
l’érosion du pouvoir d’achat de larges couches de la société, et si on
ajoute à cela le problème des milliers
de citoyens qui attendent depuis
longtemps leurs logements, dès
qu’ils sauront que cela risque de
prendre beaucoup de temps à cause
de la manne financière qui fait
sérieusement défaut, cela pourrait
provoquer un climat délétère et
pousser les gens à sombrer dans le
désarroi le plus total.
H. N.
DÉBRAYAGE HIER À L’INTHT DE TIZI-OUZOU
Les travailleurs réclament les primes des opérations hors budget
L ’INSTITUT NATIONAL des techniques hôtelières (Intht) de Tizi Ouzou était paralysé mardi dernier par un mouvement
de grève initié par le personnel affilié à la section syndicale Ugta de l’établissement.
! KAMEL BOUDJADI
L
e débrayage annoncé depuis plusieurs
jours trouve ses motifs, comme l’ont
signalé les grévistes, dans les reproches
qu’ils ont à l’égard de leur directeur. Ce n’est
pas le premier débrayage, mais les causes sont
les mêmes, dénotant la colère profonde des
protestataires qui réclament depuis des mois
le remboursement des revenus provenant des
primes hors budget. Les grévistes rappelaient
en fait que le règlement de ce point a été une
promesse faite par les responsables lors de la
dernière rencontre. Face à cette situation de
blocage, ajoutent-ils, les travailleurs de l’hôtel
ont décidé à l’unanimité d’enclencher un
débrayage hier pour protester et surtout rappeler l’engagement et les promesses faites par
la tutelle de prendre en charge les revendications légitimes. Par ailleurs, à ces revendications d’ordre socioprofessionnel qui ont motivé
les débrayages connus par cet établissement
ces deux dernières années, vient s’ajouter un
autre point qui n’était pas à l’ordre du jour des
dernières grèves. En effet, les travailleurs ont
soulevé, lors de la dernière assemblée, un
autre point relatif au droit du travail et du
recrutement. Les grévistes accusent en fait
ouvertement le chef du personnel par intérim
et d’autres complices qu’ils ne citent pas, d’avoir éliminé une prétendante au poste d’attachée principale d’administration afin de recruter une personne de leur entourage. En effet,
les travailleurs de cet établissement touristique ont initié par le passé plusieurs débrayages pour les mêmes revendications. Depuis ces
deux dernières années, en effet, l’Intht connaît
un véritable tumulte à cause des problèmes
socioprofessionnels des travailleurs. Par
ailleurs, il est à noter que l’établissement, spécialisé dans la formation des techniciens de
l’hôtellerie, a formé plusieurs générations.
Actuellement, ils font le bonheur de bon nom-
bre d’établissements à travers
l’Algérie. Par la qualité de leur
formation, ces jeunes sortis de
l’Intht de Tizi Ouzou ne trouvent en effet aucune difficulté à
se faire recruter dans les plus
prestigieux
établissements
nationaux de haut standing. Ces
dernières années, avec l’émigration de beaucoup de jeunes
Algériens au Canada, il est constaté que la formation dispensée
dans cet établissement de Tizi
Ouzou est fortement appréciée
dans ce pays. C’est le même
constat en Europe avec des jeunes qui sont recrutés dans des établissements
hôteliers des pays de l’Union européenne qui
ne badine pourtant pas avec la qualité du
savoir-faire. Enfin, le dialogue recherché par
les travailleurs est incontestablement la
meilleure voie pour restaurer la stabilité de cet
établissement prestigieux qui fait honneur à
l’Algérie. Il fait honneur, mais il est inévitable
également qu’il participe activement au développement du tourisme dans notre pays et
dans la wilaya de Tizi Ouzou particulièrement.
K. B.
IL EST MAIRE DE TIZI OUZOU
Ouahab Aït Menguellet démissionne du RCD
! AOMAR MOHELLEBI
D
écidément, le Rassemblement
pour la culture et la démocratie traverse l’une de ses
plus grandes crises depuis sa création en 1989. Au lendemain de sa
débâcle aux élections législatives du
4 mai dernier, voilà que Ouahab Aït
Menguellet, maire de Tizi Ouzou, a
annoncé, hier, sa décision de démissionner du parti de Mohcen
Bellabas au sein duquel il a milité
pendant plus de 28 ans.
La décision n’est pas vraiment
surprenante pour ceux qui sont au
fait des événements qui ont eu lieu
lors de la conception de la liste des
candidats aux dernières législatives
et sur laquelle Ouahab Aït
Menguellet avait été porté comme
tête de liste. Mais ceux qui ont
conçu la liste en question et eu le
dernier mot, n’ont pas validé le
nom de Ouahab Aït Menguellet,
pourtant considéré comme un véritable poids lourd du RCD dans la
wilaya de Tizi Ouzou pour une multitude de raisons. Hier, donc,
Ouahab Aït Menguellet a jeté l’éponge après s’être donné une longue période de réflexion. Ouahab
Aït Menguellet qui reste toutefois
maire de Tizi Ouzou jusqu’à l’expiration de son mandat avant la fin
de l’année en cours a évoqué hier
dans sa déclaration les raisons de
ce retrait définitif du RCD. Ouahab
Aït Menguellet a parlé de « compor-
tements et d’attitudes inappropriées et déviationnistes à plus d’un
titre dont se sont rendus coupables,
ces derniers temps, ceux qui étaient
censés en être les objecteurs ».
Ouahab Aït Menguellet fait même
allusion à l’événement qui a constitué la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, à savoir les législatives.
« Lorsque le choix de la représentation des citoyens à un Parlement
national est entaché de puérilité et
d’accommodements, lorsque des
égoïsmes s’entrelacent et des appétits s’aiguisent, lorsqu’on commue
une défaite cinglante en un
moment de « festoiement », lorsqu’on adopte une attitude sélective
et dédaigneuse à l’endroit de
l’Histoire, les manquements sont
7
nombreux pour ne s’en tenir qu’à
eux : là, il y a comme un reniement
des valeurs originelles de notre rassemblement (RCD, Ndlr) », déplore
Ouahab Aït Menguellet. « Après 28
ans de militantisme, la sagesse me
recommande la solution la plus
apaisée », ajoute Ouahab Aït
Menguellet dans sa lettre de démission. Et d’annoncer officiellement
son départ du parti : « Je suis foncièrement chagriné d’annoncer
mon retrait définitif des rangs du
Rassemblement pour la culture et
la démocratie ». Le départ de
Ouahab Aït Menguellet vient
encore affaiblir le RCD qui, de 21
sièges obtenus aux législatives de
2012, a régressé énormément pour
ne pouvoir obtenir que neuf sièges à
l’APN, le 4 mai dernier. Le départ
de Ouahab Aït Menguellet intervient quelques mois après l’exclusion de Nordine Aït Hamouda, un
autre poids lourd du RCD, qui a
réussi à se faire élire député le 4
mai dernier en comptant beaucoup
plus sur les voix des milliers de
militants et sympathisants du RCD
qui ont quitté cette formation politique pour des raisons que tout le
monde connaît. Il est fort à parier
que Ouahab Aït Menguellet va se
rallier à Nordine Aït Hamouda qui
a annoncé officiellement sa participation aux prochaines élections
communales avec sa liste d’indépendants dénommée « Alternative
citoyenne ».
A. M.
L’Actualité
JEUDI 18 MAI 2017
19 MAI 1956 - 19 MAI 2017
LA FLAMME S’EST-E
ELLE ÉTEINTE ?
L’ÉTUDIANT A PERDU SON ÂME de révolutionnaire. Celle qui a permis à ses aînés de faire un rêve fou et de le réaliser.
! SAÏD BOUCETTA
N
ous sommes à la veille
d’une date-a
anniversaire
qui a constitué un tournant dans la guerre de libération
nationale. Nous sommes à l’université de Bab Ezzouar. Plus de 40 000
étudiants. Des dizaines parmi ces
jeunes futures cadres ont présenté
des travaux de recherches pointus.
De véritables inventions. Leur
aînés, de quelques années, chercheurs confirmés exerçant dans des
centres nationaux de recherches
occupent le grand hall d’exposition
de la Safex. Il y présentent eux
aussi des innovations, des solutions
scientifiques aux problèmes que
pose le monde économique.
Ces deux images très valorisantes de la communauté estudiantine
algérienne viennent rappeler aux
Algériens
qu’ils
célèbreront
demain, le 61e anniversaire du 19
mai 1956.
Cette date a constitué l’un des
tournants majeurs de la guerre de
Libération nationale. A l’époque,
l’Algérie n’avait pas encore bouclé
la deuxième année de son combat
libérateur. Les chefs historiques de
la révolution préparaient activement le congrès de la Soummam.
Les leaders politiques algériens de
l’Udma, des Uléma et du PCA rejoignaient le FLN et donnaient du
Est-il vraisemblable de dire
que l’étudiant de 2017 ne rêve plus ?
poids à la révolution. Toute cette
dynamique qui a été couronnée, en
février de la même année, par la
création de l’Union générale des
travailleurs algériens structurait la
révolution, lui donnait un sens, une
orientation précise et un discours
cohérent et audible à l’international.
Les observateurs de l’époque
voyaient naître une nation en lutte.
C’est dans ce contexte révolutionnaire que les étudiants algériens
apportèrent leur pierre à l’édifice.
La grève du 19 mai 1956 était ressentie par le Mouvement national
comme un acte central de la révolution algérienne. La réussite de la
grève générale organisée par
l’Ugema et l’enrôlement, ensuite,
de plusieurs centaines d’étudiants
et de lycéens dans les rangs de
l’ALN, à l’appel de la direction du
FLN, ont donné une dimension
nouvelle à la révolution et montré
que les moudjahidine avaient le
plein soutien de toutes les franges
de la société. L’apport des étudiants
était très important dans la structuration de la révolution armée.
Quand vint le congrès de la
Soummam, un certain 20 Août
1956, la révolution avait déjà ses
piliers et la communauté estudiantine en était l’un des plus solides.
Les étudiants ont donné les plus
illustres martyrs de la révolution à
l’image de Taleb Abderrahmane,
mort guillotiné.
D’autres sont morts au combat
et d’autres encore ont pris part à
l’effort de l’édification du pays
après l’indépendance, Ahmed Taleb
Ibrahimi,
Mohamed
Seddik
Benyahia, Belaïd Abdeslam... Ils
étaient nombreux à contribuer à
l’effort de développement de la
République naissante. 61 ans après
cette date mémorable, l’Etat développe un discours généreux en
direction de la communauté estudiantine, mais force est de constater que la troisième génération d’étudiants ne semble pas secréter la
même «sève révolutionnaire».
Tenu à l’écart du débat national
et «infantilisé» par une administration qui insiste un peu trop sur son
confort matériel, l’étudiant algérien donne l’impression d’avoir
perdu une bonne partie de l’âme
révolutionnaire qui a permis à ses
aînés de faire un rêve fou et de le
réaliser. Pourrait-on oser cette critique ? est-il vraisemblable de dire
que l’étudiant de 2017 ne rêve
plus ? Ce serait lui faire un faux
procès, à voir les merveilleux travaux exposé à l’université de Bab
Ezzouar et à la Safex.
S. B.
IL FAISAIT L’APOLOGIE DU TERRORISME ET DES ATTENTATS DE PARIS
«Amine l’Algérois» condamné à deux ans de prison
LE JUGE lui reprochera plusieurs fois d’avoir glorifié les attentats de Paris, du Bataclan et les leaders du FIS dissous,
Ali Belhadj et Abassi Madani.
! KAMEL BOUDJADI
«A
mine l’Algérois» est en fait juste
le pseudonyme d’un jeune internaute de la commune de Fréha
arrêté pour apologie du terrorisme et glorification des attentats de Paris. Il a 32 ans. Il
comparaissait donc hier devant le juge de la
cour criminelle de la ville de Tizi Ouzou pour
les mêmes griefs.
Pour ces mêmes reproches, le procureur a
requis une peine de sept années de prison
ferme et 500 000 dinars d’amende. Durant
l’audience, l’accusé, jeune issu de la commune de Fréha, daïra de Ouaguenoun, a nié
le reproche que l’accusation avait retenu
contre lui, à savoir l’apologie au terrorisme et
la glorification des attentats de Paris. Il dira
à l’adresse du juge qu’il ne faisait que « partager » innocemment les « posts » d’amis sur
Facebook sans connaître les tenants et les
aboutissants réels. Lui qui est maçon de
métier n’est pas un internaute chevronné au
point d’utiliser les réseaux sociaux pour des
objectifs de propagandes terroriste. Pourtant,
le juge lui reprochera plusieurs fois d’avoir
glorifié les attentats de Paris, du Bataclan et
les leaders du FIS dissous, Ali Belhadj et
Abassi Madani.
L’accusation lui reprochait également la
création sur Facebook de deux groupes formés pour faire l’apologie du terrorisme. Il lui
sera fait remarquer également qu’il utilisait
IL ASSISTERA AU FORUM
ÉCONOMIQUE DE LA
RÉGION MENA
Le ministre de
l’Industrie en Jordanie
Un sommet régional du Forum
économique mondial pour le
Moyen-Orient et l’Afrique du Nord
2017 (WEF on Mena) se tiendra du
19 au 21 mai à la mer Morte en
plusieurs pseudonymes parallèlement à «
Amine l’Algérois ». Des comptes Facebook
sont ouverts, par la même personne, le jeune
maçon s’appelait aussi « Amine kabyle »,
Positif-négatif », « Toufik DRS ». L’accusé
persiste et signe qu’il n’avait point l’intention de glorifier le terrorisme ni les personnages qu’on lui attribuait. Il n’avait qu’un
niveau de 1ère année. L’accusation persiste
malgré les arguments de la défense qui mettait tout en action afin d’innocenter le jeune
maçon. On lui fera aussi remarquer qu’il utilisait un cybercafé situé à Fréha pour envoyer
ces «posts». A la fin des audiences, le juge a
enfin rendu son verdict non pas contre
« Amine l’Algérois» mais plutôt contre le
jeune maçon de 32 ans. Il écopera d’une peine
de deux années de prison ferme. Le juge a
également ordonné la saisie de son matériel
informatique.
Notons par ailleurs qu’un autre procès lié
au terrorisme, prévu devant le juge hier a été
reporté à la prochaine session. Il s’agissait de
Djouahra Ahmed, un terroriste qui activait
dans la région d’Aït Yahia Moussa et de
Boumerdès. Originaire de Déllys, il a rejoint
le maquis durant les années 1990. L’accusé a
déjà été condamné par le tribunal de Sidi
M’hamed pour les mêmes griefs.
Enfin, rappelons que la session qui tire à
sa fin aura été marquée par des procès liés
plutôt aux mœurs et au banditisme. Un banditisme qui a semé la terreur dans les villages
situés surtout là où la couverture sécuritaire
Jordanie, avec la participation du
ministre de l’Industrie et des
Mines, Abdessalem Bouchouareb, a
indiqué hier un communiqué du
ministère.
Cette rencontre réunira des
décideurs gouvernementaux et
politiques, régionaux comme
mondiaux, chefs d’entreprises,
experts économiques et
représentants de la société civile de
plus de 50 pays et constituera une
n’est pas totalement rétablie. Récemment, les
éléments de la Gendarmerie nationale ont
mis fin à la nuisance d’un réseau spécialisé
dans le vol de bétail.
La bande criminelle activait dans les communes situées dans le massif forestier de
Mizrana. De leur côté, les services de police
plate-forme d’échanges et de
collaboration sur les défis et
l’avenir du Moyen-Orient et de
l’Afrique du Nord grâce,
notamment, à la coopération
public-privé. Bouchouareb
interviendra lors de plusieurs
sessions dont celles relatives à la
transition énergétique dans la
région Mena et à la stimulation de
la croissance inclusive, souligne la
même source.
8
ont annoncé durant la même semaine le
démantèlement d’un réseau de trafic d’armes
dans la région d’Ouaguenoun.
Le groupe avait des ramifications dans
plusieurs wilayas du pays. Son chef était un
homme originaire de la wilaya de Khenchela.
K. B.
IL A PERCUTE LE BALCON
D’UN IMMEUBLE
AVEC SON CAMION
Un mort dans un accident
de la circulation à Tadmaït
Un grave accident de la circulation a
fait un mort dans la matinée d’hier
dans la ville de Tadmaït. En effet, les
éléments de la Protection civile de
Draâ Ben Khedda ont intervenu
pour secourir le chauffeur dont le
véhicule a percuté un balcon au rezde-chaussée d’un bâtiment
Situé à la cité Eplf 200 Logements
dans la ville de Tadmaït tôt dans la
matinée d’hier. L’accident a fait un
mort, le chauffeur du camion qui a
été claustré a l’intérieur du véhicule.
La victime âgée de 32 ans a été
évacuée à la morgue du CHU de Tizi
Ouzou. Le véhicule a été
complètement endommagé.
K. B.
L’Actualité
JEUDI 18 MAI 2017
L’OUEST DU PAYS INONDÉ DE CANNABIS EN PROVENANCE DU MAROC
Un royaume assis sur un...pétard
PLUS DE 250 KG DE KIF traité ont été saisis à Relizane et Tlemcen rien que pour la journée de mardi dernier
alors que 14 tonnes de résine de cannabis ont été interceptées durant les trois premiers mois de 2017.
! MOHAMED TOUATI
I
l y a eu la route de la soie.
Celle du sel. On peut désormais
rajouter celle de la drogue. Elle
débute au Maroc (premier producteur mondial de cannabis) et
comme toute compagnie aérienne
de renom elle a des dessertes à travers la planète. Une de ses escales
favorites demeure bien entendu le
territoire algérien avec lequel il a
une frontière en partage, à son côté
est. Une région particulièrement
ciblée par le cannabis en provenance du Maroc. Plus de 250 kg de
kif traité ont été saisis à Relizane
et Tlemcen rien que pour la journée
de mardi dernier alors que 14 tonnes de résine de cannabis ont été
interceptées durant les trois premiers mois de 2017. Près de 90 %
de cette prise étaient destinés aux
villes de l’ouest du pays. La culture
du cannabis, le Maroc en est accroc.
Elle fait vivre la population montagnarde et pauvre du Rif, une région
traditionnellement rebelle au
trône, actuellement en ébullition
depuis qu’un jeune poissonnier a
été broyé par une benne à ordures.
Elle assure des revenus à 800 000
Marocains et représente surtout
près du 1/4 du produit intérieur
brut. Non, ce ne sont pas des statistiques farfelues ! Ce sont les
Américains qui l’affirment. « La
production totale de cannabis au
Maroc en 2015-2
2016 est estimée à
700 tonnes métriques, ce qui,
potentiellement, équivaut à 23% du
Plus de 250 kg de kif traité ont été saisis à Relizane
PIB marocain estimé à 100
milliards de dollars », avait souligné
le département d’Etat dans son
rapport 2017 sur le trafic de drogue
et la criminalité financière dans le
monde. Un business qui nous
plonge dans l’univers glauque du
trafic de drogue. Comme une invitation au voyage. Un voyage cau-
chemardesque qui donne des frissons. Les connexions avérées des
barons de cette juteuse activité
mafieuse avec le terrorisme
montrent que le Maroc, peut-êêtre à
son corps défendant, par son
laxisme certainement, est arrivé à
détenir une arme de destruction
massive capable de déstabiliser la
région et les pays du Sahel devenus
les repaires des groupes terroristes.
«La corruption de la police et le
laxisme tacite dans l’application
des lois contre ce fléau demeurent
un problème au Maroc», avait
dénoncé un document du département d’Etat sur «la stratégie de
contrôle international des narco-
tiques» publié le 12 mars 2013 qui a
été communiqué au Congrès US.
En 2009, 96 personnes, dont bon
nombre d’entre elles appartenant
aux Forces armées royales marocaines, ont été mises en examen suite
au démantèlement d’un important
réseau de trafic de drogue entre le
Maroc, la Belgique et les Pays-B
Bas,
via l’Espagne. Les services de l’expatron de la diplomatie américaine
ont même identifié l’itinéraire des
trafiquants. Comme s’ils les suivaient à la trace, «la plupart des
grandes expéditions de haschich
marocain à destination de l’Europe
sont transportées par bateaux à
moteur et par d’autres petites
embarcations...compte tenu de sa
situation géographique et de ses
infrastructures de transport, le
Maroc sert de zone de transbordement pour la cocaïne en provenance
d’Amérique latine qui est introduite clandestinement par l’Afrique
de l’Ouest pour l’acheminer vers
l’Europe», ont indiqué les collaborateurs de John Kerry. Les énormes fonds de cette activité commerciale mafieuse alimentent le
secteur de l’immobilier, celui des
véhicules de luxe, des produits haut
de gamme...où ils sont blanchis. La
zone franche de Tanger qui abrite
des banques offshores est devenue
une place incontournable du recyclage de l’argent généré par le trafic
de drogue. L’économie du royaume
est, sans conteste, bien assise sur
un pétard.
M. T.
LE SALON DE L’INVESTISSEMENT AGRICOLE ET DE L’AGROALIMENTAIRE REVIENT CE LUNDI
L’agriculture : un énorme gisement pour l’investissement
LA RÉGION POSSÈDE un potentiel énorme en matière d’opportunités d’investissement dans le domaine agricole.
! KAMEL BOUDJADI
L
e 2ème Salon de l’investissement
agricole et de l’agroalimentaire se
tiendra place de l’Olivier de la ville
de Tizi Ouzou le 22 mai. Cette manifestation
qui s’étalera jusqu’au 25 du même mois est
organisée par l’Anpr (Association nationale
pour la promotion rurale) en partenariat
avec le ministère de l’Agriculture, du
Développement rural et de la Pêche, le
ministère de l’Industrie et des Mines et les
services concernés de la wilaya de Tizi
Ouzou. La manifestation qui en est, cette
année, à sa deuxième édition, réunira plus
d’une soixantaine d’exposants venus de plusieurs wilayas.
Les organisateurs comptent, à cet effet
justement, réunir autant, voire plus d’exposants, généralement des professionnels du
domaine que la version précédente. L’année
dernière, lors de la première édition qui s’est
déroulée au mois de mai également, les participants étaient au nombre de 9000. Sur ce
nombre important, quelque 3 400 étaient
des professionnels activant dans le secteur
de l’agriculture et de l’agroalimentaire.
En fait, ce qui motive les jeunes de cette
dynamique association à relever le défi
d’une deuxième édition est la réussite de
celle de l’an dernier. Mais pas que ça. Ces
derniers affirment que la région possède un
énorme potentiel en matière d’opportunités
d’investissement dans le domaine agricole.
Certains créneaux comme l’oléiculture, la
production laitière, l’apiculture et l’arboriculture sont déjà en plein essor pouvant
accueillir des investissements porteurs. Ce
potentiel, ajoutent les organisateurs, peut
participer à l’implantation, dans la région,
d’une grande industrie agroalimentaire.
En fait, le travail de cette association
ŒUVRES UNIVERSITAIRES DE BÉJAÏA
Le fournisseur en viande
pris la main dans le sac
Le fournisseur en
viande des résidences
universitaires de Béjaïa
a été arrêté hier en flagrant délit de fraude.
Après une filature des
éléments de la police en
civil, le représentant de
l’Eurl Maknina, gérée par
le dénommé O. Smaïl a
été arrêté par la police au
niveau du barrage de
contrôle au lieudit Skala
à l’entrée Est de la ville
de Béjaïa.
Selon les
recoupements d’informations en notre possession, le mis en cause
a été pris alors qu’il procédait au changement
d’une grande quantité de
viande de veau par une
autre quantité de viande
de génisse dans deux
camions frigorifiques. Le
mis en cause a été présenté ensuite devant les
services de la police
judiciaire du commissariat du 8ème arrondissement à Sidi Ali Lebhar
pour être entendu dans
cette énième affaire qui
ébranle le secteur des
œuvres universitaires de
Béjaïa.
vient combler un vide sidéral laissé par le
mode d’organisation appliqué aux foires et
divers salons qui se tiennent durant toute
l’année. Le caractère purement culturaliste
et bureaucratique de ces manifestations a
toujours été une barrière à l’enclenchement
d’une vraie dynamique économique.
Les capacités de la région d’abriter une
véritable industrie agroalimentaire de par
sa richesse en produits du terroir et de l’artisanat ont toujours été dissimulées par le
caractère folklorique de l’organisation.
Depuis plusieurs années, des voix s’élèvent afin de faire appel aux professionnels
de l’événementiel et de l’économie pour l’organisation des foires et salons, mais ces
appels sont toujours restés sans écho.
En effet, la wilaya de Tizi Ouzou est
richement dotée en matière de foires et
salons de tous les produits artisanaux et
agricoles du terroir, cette richesse se trou-
vant même souvent amenée par des initiatives des villageois qui tiennent leurs fêtes
pour leurs produits. Mais hélas, ce gisement
reste encore mal exploité à cause de l’absence d’expertise que peuvent apporter les
professionnels des domaines inhérents.
Durant plusieurs années, il a été constaté une mauvaise approche de l’organisation des foires et salons, surtout en été.
Alors que des salons se tiennent dans plusieurs communes avec des centaines d’exposants de plusieurs produits, une manne
financière se perd sur les plages de la wilaya
sans être captée par les exposants.
Pourtant, venus à la recherche d’acheteurs, les producteurs n’ont jamais eu accès
à ce gisement laissé du côté de Tigzirt et
d’Azeffoun alors que le bon sens
dicte que ces salons doivent en profiter.
L’intercommunalité sert aussi à cela.
K. B.
Winny, une application au service des automobilistes algériens
Djezzy,
leader
des
technologies de communications
numériques, a le plaisir d’annoncer le
lancement de l’application Winny,
premier
réseau
social
pour
automobilistes en partenariat avec
l’Agence
Nationale
des
Parcs
Technologiques ANPT confirmant ainsi
son engagement à accompagner les
start-up digitales algériennes.
Les trois jeunes entrepreneurs à
l’origine de cette initiative ont été parmi
les lauréats de l’édition Fikra 2015.
Djezzy les a accompagnés et soutenus
alors que l’ANPT a offert l’hébergement
au Cyber Park de Sidi Abdellah. La
cérémonie de lancement a été
organisée mardi 16 Mai au niveau de
l’incubateur du cyber Park en présence
de M. Abdelhakim Bensaoula, Directeur
de
l’ANPT,
M.
Nabil
Belmir,
Responsable de l’incubateur, de M.
9
Sofiane
Maghlaoui,
Innovation
Marketing Manager à Djezzy ainsi que
le Chef du Département Informatique
du Centre National de Prévention et de
Sécurité Routière.
Winny est un réseau social qui
permet aux utilisateurs d’enregistrer et
de partager leurs trajets routiers en
temps réel. L’application permet aux
personnes connectées de se tenir
informés en temps réel de l’état du
trafic routier correspondant à chaque
trajet et d’être alertés des éventuels
dangers pouvant se trouver sur le
chemin ainsi que d’autres informations
liées à l’état de la chaussée. En plus de
pouvoir créer son profil, ajouter des
personnes et discuter en temps réel ou
en différé à travers un Messenger,
Winny peut également fonctionner
partout dans le monde.
Djezzy tient à féliciter ses jeunes
entrepreneurs pour leur persévérance
dans la concrétisation de leur projet
apportant une valeur ajoutée à
l’économie et à la société algériennes.
L’Actualité
JEUDI 18 MAI 2017
EXAMENS DE FIN D’ANNÉE À ORAN
14 000 surveillants mobilisés
DES INSPECTEURS, intervenant dans la rencontre, ont mis l’accent sur la nécessité de s’en sortir indemnes, de tout reproche,
en ne tolérant, ne serait-ce qu’un petit cas futile, de tricherie.
! WAHIB AIT OUAKLI
Ph : R. Boudina
P
as moins de 14 000 surveillants sont mobilisés pour
la surveillance des examens
de fin d’année, dont 5 021 auront la
tâche de surveiller les élèves de la
5e année primaire, 3 600 pour les
épreuves du brevet d’enseignement
moyen et enfin 5941 surveillants
assumeront la lourde responsabilité
de ne rien laisser au hasard en surveillant les examens de fin de cycle
secondaire,
le
baccalauréat.
Jusque-là, rien ne sort de l’ordinaire tant qu’une telle opération
est annuellement menée par les
cadres
et
responsables
de
l’Education nationale. Un fait
saillant saute toutefois aux yeux. Il
s’agit des résolutions ayant sanctionné récemment la rencontre qui
a réuni les surveillants des examens
dans les différents paliers avec les
inspecteurs de l’Education nationale. Ceux-là ont été catégoriques
sommant les surveillants d’être eux
aussi catégoriques dans l’accomplissement de la tâche qui leur a été
confiée, à savoir se préparer à l’avance pour faire face à toute velléité pouvant ternir l’image des
examens algériens. Dans le tas, des
inspecteurs, intervenant dans la
rencontre, ont mis l’accent sur la
Toute forme de tricherie est synonyme de l’exclusion du candidat de l’examen»
nécessité de s’en sortir indemnes en
ne tolérant, ne serait-ce qu’un petit
cas futile, de tricherie. «Nous sommes fin prêts pour mener à bon
terme les examens de fin d’année
dans un climat serein sans aucune
fraude ni tricherie», affirmera un
inspecteur ayant pris part à la rencontre organisée par la direction de
l’éducation de la wilaya d’Oran. De
tels propos laissent croire que les
séquelles de la tricherie généralisée
dans les examens du baccalauréat
de l’année dernière sont intacts.
«De prime abord, les portables, les
coupures de journaux, les sorties
répétitives des élèves des salles
d’examens sont interdits», a-t-on
indiqué expliquant que «toute
transgression de ces règles est
synonyme de lourdes sanctions
pouvant être prononcées contre les
maîtres-assistants». Ironiques sont
toutefois quelques alinéas interdisant ces transgressions. Il s’agit
entre autres des élèves souffrant
des maladies chroniques comme le
diabète et des problèmes rénaux,
souvent contraints de marquer des
va-et-vient aux sanitaires. A Oran,
ou encore au niveau du ministère
de l’Education nationale, on
innove. Les élèves malades doivent
au préalable justifier leurs maladies
avant de pouvoir solliciter verbalement l’autorisation exceptionnelle
leur permettant d’accomplir leurs
besoins naturels. Pour être «admis
dans les toilettes», ces élèves sont
sommés de se prémunir des certificats médicaux attestant leurs maladies respectives. Pour l’examen
du baccalauréat de cette année,
malgré le fait que toutes les dispositions ont été prises à l’avance, il
n’en demeure pas moins que beaucoup de lycéens véreux se seraient
parfaitement préparés et prêts à
passer à l’action le jour « J »: la tricherie. Le fameux sésame leur permettant d’accéder à la vie d’universitaire est, à plus d’un titre, tant
convoité aussi bien par les élèves
que par leurs familles. Le département de Benghebrit ne semble pas
badiner avec un tel phénomène en
se préparant à l’avance pour juguler un tel fait qui a tant terni l’image de l’Education nationale.
Toute forme de tricherie est synonyme de l’exclusion du candidat de
l’examen», a-t-on expliqué.
W.A.O.
ELLE CONTIENT DES FAILLES JURIDIQUES
La loi sur la concurrence sera amendée
CELA PERMETTRA de mettre fin aux pratiques anticoncurrentielles telles que le monopole, la concurrence déloyale
et les ententes entre les entreprises.
! ABDELKRIM AMARNI
U
n avant-p
projet de loi modifiant la loi
sur la concurrence, sera élaboré prochainement, a indiqué hier, le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce,
Abdelaziz Aït Abderrahmane. «La loi actuelle
sur la concurrence contient des failles juridiques. D’où la nécessité d’amender cette loi en
vigueur depuis 2003», explique-t-il en marge
d’un séminaire de sensibilisation sur la
concurrence organisé par ce ministère en collaboration avec la Conférence des Nations
unies sur le commerce et le développement
(Cnuced). A cet effet, Aït Abderrahmane précise que la loi de 2003, qui a déjà subi des
modifications en 2008 et 2010, sera encore une
fois amendée afin de mettre fin aux pratiques
dans le rapport final de cet audit, présenté
hier, lors du séminaire par un expert de la
Cnuced, Philippe Brusick, il a été préconisé de
consacrer l’indépendance du Conseil de la
concurrence en le plaçant sous l’autorité du
Premier ministre au lieu du ministère de
Commerce. Cette organisation onusienne a
également mis en exergue l’importance d’attribuer des prérogatives et des moyens supplémentaires à ce conseil pour qu’il puisse remplir sa mission de contrôle des pratiques anticoncurrentielles et de sanction pécuniaire.
L’expert a proposé, en outre, la reformulation
des concepts liés à la concurrence pour définir
toutes les pratiques anticoncurrentielles,
contrairement à la loi actuelle qui se limite
seulement aux pratiques
déloyales.
L’élargissement du champ d’application de
cette loi aux pratiques à l’étranger ayant des
effets anticoncurrentiels en Algérie consti-
anticoncurrentielles telles que le monopole, la
position dominante, la concurrence déloyale et
les ententes entre les entreprises. «Il y a plusieurs aspects qui nécessitent d’être amendés
ou intégrés dans cette loi», afin de permettre
au Conseil de la concurrence de jouer son rôle
d’une manière plus efficace, soutient le même
responsable. C’est dans ce cadre que le ministère du Commerce avait fait appel aux experts
de la Cnuced pour la réalisation d’un audit sur
la loi algérienne de la concurrence, permettant d’identifier les insuffisances et les imperfections qui devraient être corrigées dans le
prochain texte de loi, selon lui. Les résultats
de cet audit, poursuit Aït Abderrahmane,
seront adaptés au contexte algérien et intégrés dans le projet de loi qui sera élaboré en
concertation avec le Conseil de la concurrence
et les autres départements ministériels
concernés par la concurrence. C’est ainsi que
tuent aussi l’une des recommandations de cet
expert. «La loi algérienne sur la concurrence
est excellente, mais elle nécessite une adaptation aux progrès et aux changements (économiques) qu’a connus le monde ces dernières
années», estime M. Brusick. L’amendement de
la loi 03-03 sur la concurrence est l’une des
revendications du Conseil de la concurrence
qui a appelé, à plusieurs reprises depuis sa
réactivation en 2013, à modifier et à actualiser
cette loi pour mettre fin aux contraintes rencontrées par cette institution et assurer une
meilleure régulation du marché. Il s’inscrit en
droite ligne de la nouvelle Constitution qui
consacre la liberté d`investissement et de
commerce à travers l`interdiction du monopole et de la concurrence déloyale, la non-discrimination entre les entreprises publiques et
privées et la protection du droit des consomA. A.
mateurs.
L’ÉCONOMIE DU ROYAUME-UNI APRÈS LE « BREXIT »
Une belle opportunité pour l’Algérie
A
UNE BAISSE DRASTIQUE de 84 % des exportations algériennes vers ce pays a été constatée en 2016.
près le Brexit, le RoyaumeUni va-tt-iil retrouver et
consolider
ses
repères
économiques d’antan ? A en croire
les multiples actions menées en
direction de ses partenaires réguliers, fidélisés depuis des siècles, la
réponse est « oui ». En effet, après
l’organisation en 2015 à Londres de
la Foire mondiale des exportations
des fruits et légumes, une activité
économique à laquelle ont participé
la plupart de ses partenaires économiques et commerciaux, voilà que
les sujets de Sa Majesté se tournent
aujourd’hui vers Alger, porte de
l’Afrique, où a été organisée, hier au
siège de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur
« Algex », une « Journée d’information » sur le thème « Le marché du
Royaume-Uni (RU): perspectives
après le Brexit et opportunités d’exportation. Pour ce qui est de la Foire
de Londres de 2015, il est fort
regrettable que nombre de candidats
algériens désireux de participer à cet
événement londonien de caractère
international, n’ont pu le faire
« faute de visa ! » Cependant, le SG
d’Algex a informé que les pouvoirs
publics algériens ont engagé des discussions à propos de ce cas afin de le
« dépasser » et le régler.
L’événement
d’importance
d’hier, a été organisé avec le
concours du Conseil d’affaires algéro
- britannique (Ukabc), Il vise à faciliter et maximaliser les flux commerciaux bilatéraux, mais aussi à
créer une dynamique pour de nouvelles opportunités d’investissement
après la sortie du royaume de
l’Union européenne. C’est aussi l’avis affiché du secrétaire général
d’Algex, Hocine Boubtina, qui a
indiqué que l’Algérie dispose de
beaucoup d’opportunités pour développer les relations entre les deux
pays après la sortie effective du
Royaume-Uni de l’UE. «Le secteur
de l’agriculture pourra être porteur
des exportations algériennes vers le
Royaume-Uni, pour peu qu’il s’orga-
nise pour pouvoir pénétrer ce marché exigeant», a-t-il dit. L’Algérie, en
effet, étudie les possibilités de mettre en place des accords avec le
Royaume-Uni. Pour ce faire, les
entreprises et hommes d’affaires
algériens intéressés par le marché
britannique, ont été appelés, à créer
un réseau d’affaires structuré entre
les deux pays. Selon les organisateurs, cet événement a pour objectif
premier de «promouvoir le partenariat commercial et industriel entre
le Royaume-Uni et l’Algérie et augmenter les flux de commerce et d’investissement».
L’Algérie occupe le 48ème rang
dans le listing global des fournisseurs du RU avec une valeur de
1 129 milliard de dollars qui fait
d’elle le troisième fournisseur africain du RU avec une proportion de
6,7 % seulement. Elle vient derrière
le Nigeria (1,5 md/dollars-6,8 %)
alors que 57,9 % des importations
britanniques
proviennent
de
l’Afrique du Sud avec une valeur de
10
9,8 mds/dollars. L’ensemble des
importations britanniques en provenance du continent africain a
atteint une valeur de 16,9 mds/dollars soit une proportion de 2,7 %.
Il faut savoir que la tendance des
exportations algériennes vers le RU
au cours de la période 2013-2016, est
en nette baisse. Leur valeur est passée de sept milliards de dollars en
2013 à 1,1 milliard de dollars en
2016, soit une diminution de 84%.
Cette baisse est due essentiellement
à la baisse des prix du pétrole est-il
admis.
A.A.
S ports
JEUDI 18 MAI 2017
JEUX DE LA SOLIDARITÉ ISLAMIQUE 2017
AZERBAÏDJAN-ALGÉRIE (DEMI-FINALE AUJOURD’HUI À 9H30)
Les Verts olympiques visent la finale
Partis avec l’objectif d’acquérir de l’expérience face à plusieurs sélections avec un objectif à long terme, Meziane et ses
camarades sont en passe de réaliser une grosse performance, eux qui espèrent bien frapper à la porte de la sélection A.
ment les Jeux méditerranéens de Tarragone
en 2018 qui constitueront une préparation
pour les Jeux olympiques de 2020 prévus à
Tokyo, qui restent le principal objectif de
S.M.
cette équipe.
! SAÏD MEKKI
L
a sélection olympique algérienne de
football jouera son match des demifinales des Jeux de la solidarité islamique face à la sélection du pays organisateur, l’Azerbaïdjan, à Baku aujourd’hui à
9h30, heure algérienne (12h30 locales), sans
aucune pression. Les joueurs du coach Ameur
Chafik qui ont terminé à la première place du
groupe B lors du premier tour, invaincus, tenteront donc de le rester ce matin face à une
équipe d’Azerbaïdjan qui jouera sous grosse
pression. Il est évident que jouer une demifinale à domicile est très difficile devant son
public qui ne voit que la victoire au bout. Or,
les Algériens ont montré quelques améliorations, notamment sur le plan de la cohésion et
de la coordination sur le terrain, sont bien
capables de gagner face à cette équipe azerbaïdjanaise bien prenable. La preuve c’est
que l’équipe d’Azerbaïdjan a eu beaucoup de
difficultés à terminer son dernier match face
au Maroc, champion en titre contre lequel ils
ont partagé les points de la rencontre, la dernière du groupe A (0-0).
Les Marocains, qui ont terminé la phase
des poules ex aequo avec le Cameroun et
l’Azerbaïdjan (5 points), ont été éliminés
suite à un goal-average défavorable. Dans
l’autre demi-finale, le Cameroun, vainqueur
de l’Arabie saoudite (3-0) rencontrera Oman,
deuxième du groupe de l’Algérie. Partis avec
l’objectif d’acquérir de l’expérience face à
plusieurs sélections avec un objectif à long
terme, Méziane et ses camarades sont en
passe de réaliser une grosse performance, eux
qui espèrent bien frapper à la porte de la
AMEUR CHAFIK, COACH DE L’EN U23
«Jouer contre le pays hôte
est difficile»
«Nous avons préparé notre équipe à toutes les probabilités. Des séances de tirs
au but ont été programmées lors des
entraînements de mardi et mercredi. Jouer
contre le pays hôte est difficile, mais nous
ferons le nécessaire pour que la pression
pèse le jour du match beaucoup plus sur
l’adversaire.»
AHMED GAGAÂ, MILIEU DE TERRAIN DE L’EN
«Ce match est une étape
à franchir»
Les jeunes Algériens prêts à relever le défi
sélection A. Au vu de leur parcours lors des
éliminatoires en poules avec deux victoires et
un nul alors qu’ils étaient déjà qualifiés avant
leur dernier match nul contre Oman, les
Algériens ont montré de très belles dispositions à même de convaincre ceux qui étaient
pessimistes quant à leur première compétition régionale. Aujourd’hui et face au pays
organisateur, les Verts olympiques, n’ont
pour ainsi dire rien à perdre puisque arriver
en demi-finale est déjà considéré comme un
objectif atteint pour une première participation à une compétition d’envergure d’une
catégorie qui devrait leur être en principe
supérieure. La moyenne d’âge des Verts est
bien illustrative. Tout le reste ne serait que
du bonus. Mais les joueurs et leur staff technique ne veulent pas s’arrêter en demi-finale
même si c’est face au pays organisateur. Aux
dernières nouvelles en provenance de Bakou,
les joueurs sont décidés à se qualifier en
finale pour rejoindre, pourquoi pas, la redoutable équipe camerounaise, favorite de la
seconde demi-finale face à Oman. Encore
faut-il savoir qu’outre les Jeux de la solidarité
islamique, l’équipe algérienne prépare égale-
«La belle ambiance qui règne au sein du
groupe dégage une grande confiance.
Nous jouerons à fond pour une place en
finale. Ce match est une étape à franchir
pour disputer la finale.»
TAYEB MEZIANI, ATTAQUANT DE L’EN
«L’Algérie a aussi son mot à dire»
«Notre parcours au premier tour nous a
ouvert l’appétit. L’équipe azérie évoluera
sur son terrain et devant son public, mais
l’Algérie a aussi son mot à dire pour s’offrir le droit de disputer la finale du tournoi.»
MONTPELLIER FIXE SON TRANSFERT À 15 MILLIONS D’EUROS
Boudebouz pourrait rejoindre Lyon
Auteur d’une très bonne saison, avec 11 buts et 10 passes décisives toutes compétitions confondues, le milieu offensif rapporterait en effet
une très belle somme au club de Louis Nicollin, à deux ans de la fin de son contrat.
M
ontpellier va très certainement perdre son meneur
de jeu Ryad Boudebouz cet
été. L’international algérien dispose d’un bon de sortie pour le prochain mercato, et est annoncé avec
insistance du côté de Lyon. Si elle se
concrétise, cette opération aurait
tout de la belle affaire pour les trois
parties. Voici l’explication. Arrivé
au Mhsc à l’été 2015 en provenance
de Bastia, Ryad Boudebouz (27 ans)
n’a coûté que 1,7 million d’euros au
club héraultais. Une somme qui
devient anecdotique lorsqu’on la
met en parallèle avec ses performances. Encore plus quand on
évoque le prix de son potentiel
départ. Auteur d’une très bonne
saison, avec 11 buts et 10 passes
décisives
toutes
compétitions
confondues, le milieu offensif rapporterait en effet une très belle
somme au club de Louis Nicollin, à
deux ans de la fin de son contrat.
Montpellier aurait fixé l’indemnité
de transfert à 15 millions d’euros.
Les enchères pourraient même
grimper si certains clubs étrangers
entraient dans le jeu des négociations.
Newcastle,
Everton,
Southampton et la Lazio ont déjà
été évoqués. Et lorsqu’on connaît la
puissance financière des clubs
anglais, difficile d’écarter l’hypothèse d’une explosion de l’indemnité de départ. Et à ce petit jeu-là,
Lyon, qui va sérieusement renflouer ses caisses grâce aux probables départ de Corentin Tolisso et
Alexandre Lacazette, aura son mot
à dire.
Dans le système en 4-2-3-1
actuellement utilisé par Bruno
Genesio, Boudebouz pourrait combler à lui seul plusieurs manques de
l’effectif rhodanien. Capable d’évoluer derrière l’attaquant, mais
aussi sur les deux côtés, voire en
milieu relayeur, le gaucher dispose
d’un profil polyvalent et compenserait d’abord numériquement une
partie des départs. Celui de Tolisso,
donc, qui a régulièrement évolué en
soutien de l’attaquant, mais aussi
celui, plus hypothétique, de Rachid
Ghezzal. Deuxièmement, il viendrait concurrencer Maxwell Cornet,
souvent très décevant cette saison
sur son côté droit et Nabil Fekir
qui, même positionné dans son
poste de prédilection derrière
Alexandre Lacazette, n’a donné
entière satisfaction que par éclairs.
Tout cela en étant capable de s’installer dans un milieu à trois, que
l’OL a fréquemment utilisé dans un
passé récent. Dans les faits,
Boudebouz est aussi un très bon
tireur de coups de pieds arrêtés et
compte 300 matchs de Ligue 1, pour
45 buts et 53 passes décisives.
Une véritable valeur sûre, régulière et capable de coups d’éclats.
Pour franchir ce fameux pallier, le
joueur formé à Sochaux est à l’écoute des offres en provenance de
l’étranger. Mais les joueurs de son
profil (et pas seulement) qui se sont
exportés sans véritable succès sont
nombreux. Et plutôt que de rejoindre une équipe de seconde zone en
Premier League ou en Série A ,
Boudebouz a l’opportunité de jouer
dans un club français plus huppé
que ne l’est Montpellier et qui lui
garantirait de jouer une coupe
d’Europe chaque année. De plus,
avec le départ annoncé de plusieurs
piliers d’une génération dans le secteur offensif, une place de choix
attend l’international algérien dans
la nouvelle ère lyonnaise qui se dessine. En clair, le gaucher a l’occasion d’être titulaire dans un club du
top 5 français, qui le désire (JeanMichel Aulas lui a déjà fait la cour à
plusieurs reprises), le tout dans un
championnat qu’il connaît parfaitement puisqu’il ne l’a jamais quitté.
ENTRE SOCHAUX ET L’ALGÉRIE
Aziz Bouras se donne un temps de réflexion
P
ressenti pour intégrer le staff technique de l’Equipe nationale pour occuper le poste d’entraîneur des gardiens,
Aziz Bouras, actuellement engagé avec le FC
Sochaux jusqu’au terme de la saison, aura un
choix à faire quant à la suite à donner à sa
carrière. « À quelques jours de la fin de son
contrat, l’entraîneur des gardiens du FCSM
doit faire face à un délicat cas de conscience »,
a expliqué le quotidien régional l’Est
Républicain.
Plusieurs fois pressenti au poste ces dernières années, Aziz Bouras est aujourd’hui la
priorité numéro un pour devenir le coach des
gardiens des Verts. De son côté, l’ancien
membre du staff technique de Djamel
Belmadi au sein de la sélection du Qatar,
avoue être plus que tenté par le challenge
algérien, même s’il accorde sa priorité à la
prolongation de son engagement avec son
club de toujours, le FC Sochaux. Pour peu que
le prochain entraîneur compte sur lui : «Un
nouveau président a été élu, un nouveau
sélectionneur a été nommé, le groupe repart
avec une génération hypertalentueuse. Voilà,
j’ai toujours été transparent avec Sochaux.
J’ai vite fait part de cette situation quand on
a su qu’Albert Cartier n’était pas reconduit.
J’ai informé mes dirigeants.
Et, là encore, j’ai toutes les cartes en main
pour accepter ou non cette proposition…»,
a-t-il détaillé. «Aziz Bouras a demandé un
temps de réflexion afin d’étudier tous les
contours de cette nouvelle fonction. Le projet
est fort engageant», a précisé le quotidien de
l’Est de la France. L’actuel entraîneur des
gardiens sochaliens a en tout cas rapidement
écarté des approches en provenance du Golfe.
«L’appel de la mère patrie est sans commune
mesure. Une rencontre avec Lucas Alcaraz,
patron de l’équipe des Verts, a même pu être
tramée afin d’ébaucher les grandes lignes de
la future collaboration», a ajouté la même
source. Pour peu qu’il sente l’envie du
Fcsmde poursuivre avec lui et que le futur
encadrement veuille mettre à profit ses compétences, Bouras accorde sa priorité au club
doubiste: «Par respect pour mon club, j’ai pris
le parti de patienter pour savoir à quoi m’en
tenir. Voilà, on en est là. C’est vrai qu’à la
base, mon retour à Sochaux après mes deux
expériences au Qatar (Lekhwiya et
sélection A) avait été scellé avec l’ancienne
direction et Monsieur Laurent Pernet. Le
projet, c’était la remontée en Ligue 1…» Et le
quotidien français de conclure: «Aziz Bouras
va peut-être en rester là. Se faire à l’idée
d’une fin en queue de poisson avec Sochaux.
Et en porte de sortie cette énorme aventure.
À vivre à Vert et Blanc…»
11
S ports
JEUDI 18 MAI 2017
L’USM ALGER S’EST RASSURÉE FACE AU MCO
Les Rouge et Noir dès aujourd’hui au Zimbabwe
Le dernier champion en titre continue de mettre la pression sur le duo ESS-MCA, et cela n’est pas pour déplaire au coach Paul Put
dont le dernier sourire affiché mardi soir à Bologhine, traduit parfaitement aujourd’hui la satisfaction actuelle du technicien belge.
! BACHIR BOUTEBINA
P
hase des poules de la prestigieuse Ligue
des champions, oblige, les Rouge et Noir
de Soustara s’envolent aujourd’hui à
destination du Zimbabwe où notre actuel
unique représentant en C1 en découdra cette
fois, le 24 de ce mois, avec le Caps United de
Harare. Mais avant d’effectuer ce nouveau
périple africain, le ténor algérois a livré avanthier au stade Omar-Hammadi de Bologhine
son match retard de la mise à jour de la 26ème
journée de la Ligue 1 Mobilis, et au terme
duquel les gars de Soustara ont finalement
assuré l’essentiel, en empochant les trois points
aux dépens des Hamraoua du MC Oran (2-1).
Une dernière victoire en date des Rouge et
Noir, synonyme de retour à la 3ème place avec
42 points, et aussi la possibilité d’entrevoir le
meilleur sur le podium final, toujours mené par
le leader, Sétif (47 pts) et son poursuivant
direct, en l’occurrence le MC Alger (43 pts).
En d’autres termes plus clairs, le dernier
champion en titre continue de mettre la pression sur le duo ESS-MCA, et cela n’est pas pour
déplaire au coach Paul Put dont le dernier sourire affiché mardi soir à Bologhine, traduit parfaitement aujourd’hui la satisfaction actuelle
du technicien belge. Pour cause, en alignant
avant-hier un onze usmiste au sein duquel la
plupart des éléments clés habituels, ont contribué au dernier succès des Rouge et Noir, avec
comme mention très spéciale pour le jeune
Raouf Benguit, Paul Put qui avait été contraint
de se passer dès services du revenant Beldjillali,
suite à une énième blessure de l’ex stratège de
la JS Saoura, a réussi le pari de rassurer tous
les supporters usmistes. Il est vrai que les
Rabie Meftah, Sayoud, Derfellou, Meziane,
Koudri, Chafaï, Benyahia, Abdellaoui, et
notamment un Benguit en superforme, ont
attendu la seconde période de jeu, pour faire
plier des Hamraoua trop « défensifs » avanthier.
L’entrée dès l’entame de la 2ème mi-temps
d’Andria, au lieu et place d’un Bourenane pas
vraiment convaincant sur le côté droit de l’attaque usmiste, a finalement permis à l’attaquant malgache d’ouvrir le score (49ème mn),
pour le plus grand dépit de l’excellent keeper
Natèche. Un premier but algérois qui allait
d’ailleurs donner des ailes à des Rouge et Noir
totalement dominateurs, alors que du côté du
12
onze oranais cher aux
Hamraoua,
les
Sebbah,
Belabbès,
Nessakh, Helaïmia,
Heriat, et autres
Ferrahi, semblaient
éprouver toutes les
peines du monde
pour sortir de leur
camp.
D’ailleurs, même
les deux excellents
attaquants, en l’occurrence Bennaï, et
notamment le jeune
prometteur Souibaâ,
ont rarement mis en
sérieuse difficulté le
portier
usmiste
Zemmamouche. Pis
encore, les incessants
coups de boutoir des
gars de Soustara,
allaient se concrétiser
par un 2ème but à la
88ème mn de jeu,
suite à un coup-franc
très bien frappé des
30 m par Meftah, et
miraculeusement
repoussé
par
le
Keeper Natéche dans les pieds de Meziane. Un
ballon sur lequel l’attaquant international des
U 23, n’allait pas se louper, en ajoutant un but
du break raté auparavant par Rabie Meftah
sur penalty, et dont la « Panenka » avait échoué
sur la barre transversale. Les Algérois qui
avaient d’ailleurs failli à maintes reprises par
corser l’addition, notamment par le duo
Derfellou-Andria, ont fini par encaisser un but
durant le temps additionnel, lorsque Souibaâ
reprenait victorieusement de la tête, un ultime
centre de Sebbah. Après-coup, le coach Paul
Put a estimé sur un ton de pleine satisfaction,
que son équipe a surtout fait preuve de beaucoup de réalisme après la pause, et malgré un
petit relâchement de ses joueurs, l’USM Alger
a assuré les trois points qui peuvent désormais
laisser entrevoir le meilleur, car selon le technicien belge, en football le rêve est toujours permis. Côté Hamraoua, le coach adjoint de Jean
Michel Cavalli, en l’occurrence Bachir Mechri,
le toujours sympathique « Baby », reconnaissait être très déçu par cette dernière contreperformance du MCO, en estimant que son équipe
a finalement payé cash trop d’erreurs en
seconde mi-temps. Concernant le public
usmiste, ce dernier a tout simplement évité de
« conspuer » le français Cavalli, et a plutôt préféré supporter sans arrêt les Rouge et Noir,
notamment en entonnant durant tout le match
des chants à la gloire des gars de Soustara. Une
rencontre marquée par un fair-play total, et au
terme de laquelle le club Algérois, a surtout
« rassuré » tous ses fans. Il est surtout très clair
qu’au cours de cette fin de saison des plus chaotiques, l’USM Alger fait preuve aujourd’hui
d’un véritable regain de forme en championnat, et surtout de sérénité en abordant désormais la très importante phase qualificative aux
demi-finales de la prestigieuse Ligue des
champions. Une compétition africaine de premier choix sur le continent noir, et qui semble
avoir donné de nouveau des ailes aux Rouge et
Noir, pour la plus grande joie de tous les usmistes, sortis « ravis » avant-hier soir du stade
Omar-Hamadi de Bologhine, et déjà tous prêts
à remettre çà, dès le 29 mai prochain au
5-Juillet, lors du derby NAHD-USMA. Mais
dans l’immédiat, les Rouge et Noir s’envolent
dans quelques heures vers le Zimbabwe, d’où
l’obligation de maintenir le bon cap face au
Caps United.
B. B.
S ports
JEUDI 18 MAI 2017
LES PRÉSIDENTS DE CLUBS S’OPPOSENT AU DÉPART DE KERBADJ
PASSANT PAR
BRUXELLES PUIS PARIS
Alcaraz et Medane
enchaînent les
rendez-vous
La guerre des clans fait rage
Comme les récents tapages sur la corruption, l’arbitrage et le marchandage des matchs n’ont pas suffi
à salir le football national, le triste constat qui est ressorti hier à l’issue de l’AGEx de la LFP vient
confirmer le profond malaise qui continue à enfoncer notre sport roi.
! LOUNÈS MEBERBECHE
D
Le duo Lucas Alcaraz et Hakim
Medane poursuit sa tournée
européenne, avant-hier, ils ont
fait un détour par Bruxelles
avant de revenir à Paris. Le
coach espagnol continue sa
tournée européenne afin de
rencontrer des joueurs
susceptibles d’être sélectionnés.
Après avoir vu 11 joueurs en une
semaine, avant-hier, il s’est
rendu à Bruxelles pour
rencontrer Sofiane Hanni et
Idriss Saâdi, on notera l’absence
d’Ishak Belfodil même si on sait
qu’à cause de son opération au
nez il ne sera pas disponible
pour les deux prochains matchs.
Dans l’après-midi, il était de
retour à Paris hier pour
s’entretenir avec Rachid Ghezzal
où ils ont sans doute discuté de
sa future destination lui qui va
quitter Lyon. On notera au
passage que Lucas Alcaraz, qui
aime communiquer sur les
réseaux sociaux, a partagé des
photos sur ces rencontres avec
les internationaux.
CLUB AFRICAIN
Chenihi
et Belkhither
sur le départ
Quelques échos ont évoqué hier
la possibilité de voir les deux
joueurs algériens du Club
Africain partir cet été. Il s’agit de
Mokhtar Belkhither et Ibrahim
Chenihi. Ces deux éléments sont
courtisés par des clubs
européens et du Golfe. Le Club
Africain pourrait les laisser partir
au cas où des remplaçants leur
seront trouvés.
L’agent de Chenihi et de
Belkhiter, Homri Yahia, a confié
à Assabahnews que les deux
joueurs quitteront le Club
Africain à la fin de la saison. Il a
ajouté qu’il a trouvé un accord
avec la direction clubiste pour
les laisser partir. Le premier
partirait en Espagne tandis que
le second rejoindrait le
championnat turc.
CHAMPIONNAT AMATEUR
(GR. CENTRE)
Dernière journée
décisive pour
accéder en Ligue 2
Le RC Kouba et l’US Béni
Douala, coleaders avec
56 points du championnat
amateur, groupe Centre, se
disputeront l’accession en
Ligue 2 Mobilis, lors de la 28e et
dernière journée de compétition,
prévue demain à partir de 15h.
Le RC Kouba sera en
déplacement à Ouargla pour y
affronter le MB Rouissat à huis
clos, alors que l’US Béni Douala
accueillera la JSD Jijel. En cas
d’égalité au classement à l’issue
de cette ultime journée, le RC
Kouba décrochera le ticket pour
la Ligue 2, grâce à un meilleur
goal-average particulier. Les
Koubéens s’étaient imposés au
match aller (3-0) et ont fait
match nul (0-0) au retour.
epuis la nuit des temps, la
gouvernance des hautes
institutions stratégiques et
l’occupation des postes clés qui
mènent vers le sommet ont toujours
étaient sujet de convoitise pour ne
pas dire d’appétit féroce. Et malheureusement, de nos jours, tous
les moyens sont bons pour atteindre
cet objectif, quitte à utiliser les
manières les plus inappropriées.
C’est le cas de figure flagrant pour
ce qui est de la gestion de notre cher
et malheureux football national qui
n’est pas au bout de son lot de scandales et de mascarades qui portent
atteinte à l’image du pays, puisque
ce sport roi est la vitrine même de
l’Algérie. Et comme les récents
tapages sur la corruption, l’arbitrage et le marchandage des matchs
n’ont pas suffi pour salir le «rectangle vert», le triste constat qui est
ressorti
hier
à
l’issue
de
l’Assemblée générale extraordinaire
de la Ligue de football professionnel
vient confirmer davantage, si
besoin est, qu’un profond et interminable malaise continuera sans
aucun doute à enfoncer encore le
football algérien. En effet, dans une
ambiance des plus scandaleuses,
l’Agex de la LFP, tenue hier matin
au centre technique de Sidi Moussa
en présence de 33 sur les 40 membres de l’AG, le président de cette
instance, Mahfoud Kerbadj, venu
annoncer sa démission avant même
la fin de son mandat en 2019, a été
prié de «force» par la majorité des
présidents de clubs de Ligues 1 et 2
pour renoncer à sa décision et poursuivre sa mission contre son gré.
Kerbadj, qui voulait démissionner à
cause des critiques et de la pression
énorme qui pèse sur ses épaules ces
dernières semaines, a tenu à préciser : «Je n’ai pas organisé cette AG
pour demander votre soutien, mais
pour vous informer que je vais me
retirer et que je suis fatigué. »
S’ensuivra un débat très animé
entre les présidents qui ont solennellement affiché leur soutien à
La LFP sujet de discorde
Kerbadj et refusent catégoriquement son départ, malgré les marasmes qui entourent l’actualité footballistique. Pour être plus clair, les
présidents de clubs ont affiché leur
détermination à pousser le président de la FAF, Kheireddine Zetchi,
à la démission, en lui reprochant
son absence de la scène sportive, sa
passivité face aux embrouilles mais
aussi le fait qu’il s’ingère dans les
prérogatives de la LFP, notamment
la gestion de la compétition. La
famille du football national est plus
que jamais divisée. Le départ de
Mohamed Raouraoua a créé une fissure qui risque d’être lourde de
conséquences surtout que son successeur, Kheïreddine Zetchi, semble
dépassé par les événements. Lors de
cette Agex, c’est le porte-parole de
l’ASO Chlef, Abdelkrim Medouar,
qui a mené les débats. Il a d’abord
réconcilié les présidents du MC
Alger, Omar Ghrib et de l’ES Sétif,
Hassan Hamar, avant de demander
aux présidents de clubs de rejeter la
décision de Kerbadj de partir. En
effet, les présidents de clubs ont
estimé que «la FAF de Zetchi est
responsable de la mauvaise programmation du championnat et de
la coupe d’Algérie», soulignant que
«Kerbadj ne doit pas payer à la
place de la FAF». Les présidents de
club ont dénoncé aussi l’opacité qui
caractérise la désignation des arbitres, soulignant que la commission
fédérale d’arbitrage relève de la
FAF et non de la LFP. Ils ont estimé
que la gestion du championnat qui
est du ressort de la LFP, a été confisquée par la FAF. Pis encore,
Medouar a révélé que «la FAF est
gérée par trois têtes», insinuant que
les membres du bureau fédéral ne
sont pas consultés par Zetchi. Les
présidents de clubs ont également
reproché à Zetchi de ne pas les
consulter et de prendre des décisions unilatérales. Kerbadj a indiqué qu’il allait «réfléchir avant de
prendre une décision finale » sur
son avenir à la tête de la Ligue : «Je
vais bien réfléchir avant de prendre
une quelconque décision, notam-
ment après avoir reçu le soutien des
présidents de club », a déclaré le
président de la LFP. Au final,
comme attendu l’ex-président du
CRB rempile à la quasi-unanimité
et tout le monde est rentré chez soi
en espérant avoir fait assez de bruit
pour perturber un peu plus le début
de mandat de Kheireddine Zetchi et
faire capoter son projet de désigner
un de ses proches à la tête de la LFP.
Il s’agit de la première grande
défaite de Zetchi depuis qu’il a été
élu président de la FAF, le 20 mars
dernier. Il faut s’attendre à une
riposte de la part de la FAF en imposant aux clubs de s’acquitter des
charges sociales des joueurs et en
réactivant la direction nationale de
contrôle de gestion des clubs. La
guerre est donc déclarée entre la
FAF et les clubs, quitte à écraser
tout sur leur passage, y compris l’éthique sportive mais surtout le football national. Rebondissements à
suivre lors des prochains épisodes
de ce feuilleton qui, finalement, ne
L.M.
fait que commencer.
67e CONGRÈS DE LA FIFA
Zetchi invite Ahmad à Alger
L’AGEX de la CAF a permis au président de le FAF de rencontrer plusieurs de ses homologues présidents
de fédérations africaines avec lesquels des mémorandums de partenariat devraient être signés à l’avenir.
L
e président de la Fédération algérienne de
football, Kheïreddine Zetchi, était de
retour hier à Alger après un séjour à
Manama, capitale de Bahreïn, où il a pris part, en
compagnie de Djahid Zefzef, membre du bureau
fédéral, aux travaux de l’assemblée générale
extraordinaire de la CAF et de la 67e session du
Congrès de la FIFA. Cette première sortie internationale du président de la FAF a été très fructueuse, dans la mesure où elle lui a permis d’assister à l’élection de Hani Abou Rida comme quatrième représentant du continent africain au
Conseil de la FIFA. A cette occasion, Noureddine
Zetchi et au nom des membres du bureau fédéral,
a présenté à Hano Abou Rida ses félicitations et
lui souhaite plein succès dans l’accomplissement
de sa nouvelle mission. L’Agex de la CAF a, par
ailleurs, permis au président de la FAF de rencontrer plusieurs de ses homologues présidents
de fédérations africaines avec lesquels des
mémorandums de partenariat devraient être
signés à l’avenir. Aussi, plusieurs matchs amicaux devraient être conclus pour l’Equipe nationale avec d’autres fédérations, à l’occasion des
prochaines dates FIFA. Le président Zetchi a
rencontré le nouveau président de la CAF,
Ahmad Ahmad, au cours de laquelle les deux
hommes ont beaucoup échangé. Tout en considérant que l’Algérie doit jouer un rôle prépondérant dans le renouveau du football africain,
Ahmad Ahmad a réitéré son intention de réformer le football continental en redonnant leur
MO BÉJAÏA
Installation aujourd’hui d’une nouvelle direction
Le MO Béjaïa, qui a déjà mis les deux pieds en Ligue 2 Mobilis, aura une nouvelle
direction dès aujourd’hui, avec l’installation de Amar Boudiab comme président du
conseil d’administration du club professionnel et Akli Adrar comme vice-président,
a-t-on appris hier de ce dernier. « On va démarrer, dès l’installation de la nouvelle
direction, les préparatifs de la nouvelle saison, car on veut retourner rapidement
parmi l’élite », a déclaré Adrar en marge de l’assemblée générale extraordinaire de
la Ligue de football professionnel tenue à Sidi Moussa. Le nouveau vice-président
des Crabes, qui avait présidé le club il y a deux saisons, a précisé en outre que la
nouvelle direction ne compte pas libérer ses meilleurs joueurs, dont le contrat court
toujours, et qui sont déjà sollicités par d’autres clubs, à l’image du gardien de but
international, Chamsseddine Rahmani.
13
véritable place aux footballeurs. Le président de
la CAF souhaiterait, par ailleurs, voir à l’avenir
une présence plus importante des anciennes gloires du football algérien lors des grandes cérémonies de la CAF, ainsi que celle des compétences
algériennes dans les différentes structures de
réflexion et décisionnelles de l’instance continentale. Enfin, le président Zetchi a fait part à
Ahmad Ahmad que l’Algérie était disponible à
accueillir un des événements majeurs de la CAF
et l’a invité officiellement pour une visite de travail dans notre pays. Le dernier jour du séjour de
la délégation algérienne était consacré aux travaux du 67e congrès de la FIFA qui a adopté,
entre autres, les rapports d’activité et financier
de l’année 2016, par une très grande majorité.
ENIÈME CHANGEMENT DANS
LA PROGRAMMATION DE LA LFP
CSC-MCA décalé au 20 mai
Le match CS Constantine-MC Alger, comptant pour la 26e
journée de la Ligue 1 Mobilis et prévu initialement pour le vendredi 19 mai, a été déclaré d’une journée et donc programmé
pour le samedi 20 mai au stade Ben Abdelmalek de Constantine
à 16h. C’est ce qui a été porté sur le communiqué de la LFP
publié sur son site hier après-midi. Ce nouveau report du match
CSC-MCA, ne devrait pas vraiment poser de souci aux deux formations, étant décalé de 24h, mais qui vient encore une fois
confirmer tout le malaise que vit notre football national. L. M.
S ports
JEUDI 18 MAI 2017
CHAMPIONNAT EXCELLENCE DE HANDBALL (DAMES)
COUPE D’ALGÉRIE DE
HANDBALL
(MESSIEURS)
Le GSP et le
CRBBA favoris
des demi-finales
Le GS Pétroliers et le CR
Bordj Bou Arréridj (tenant
du titre), opposés
respectivement au GS
Boufarik et à l’ES Aïn
Touta, sont les favoris des
demi-finales de la coupe
d’Algérie de handball,
seniors messieurs,
prévues demain à la salle
omnisports du stade
Tchaker (Bilda). Auréolés
du titre de champions
d’Algérie, les Pétroliers
partent avec les faveurs
des pronostics face au GS
Boufarik (17h) qui évolue
en Nationale 1 (2e palier).
La deuxième demi-finale
entre l’ES Aïn Touta et le
CR Bordj Bou Arréridj
(15h) s’annonce plus
équilibrée même si les
Bordjis, dauphins des
Pétroliers en championnat,
sont légèrement favoris
pour aller défendre leur
titre conquis en 2016.
COUPE D’ALGÉRIE DE
BASKET-BALL (MESSIEURS)
L’US Sétif qualifiée
pour les demi-finales
L’US Sétif est le dernier
qualifié pour les demifinales de la coupe
d’Algérie de basket-ball
(messieurs) à l’issue de sa
victoire sur le NA Hussein
Dey par 67-62, en match
retard des quarts de finale
disputé avant-hier à Bordj
Bou Arréridj. L’US Sétif
rejoint ainsi au dernier
carré, les formations du
GS Pétroliers, du CRB Dar
El Beïda et du NB Staouéli
qui ont décroché leur
qualification le 6 mai
dernier.
CHAMPIONNAT DE
SUPER-DIVISION A DE
BASKET-BALL
L’IR Bordj Bou
Arréridj s’impose
contre l’OMS Miliana
L’IR Bordj Bou Arréridj
s’est imposé à domicile
devant l’OMS Miliana sur
le score de 77-57, en
match comptant pour la
mise à jour du calendrier
du championnat d’Algérie
de basket-ball, SuperDivision A (groupe A),
disputé avant-hier. A la
faveur de cette victoire,
l’IR Bordj Bou Arrèridj
(19 points) remonte à la 3e
place du classement de la
poule A, à égalité avec le
PS El Eulma, alors que
l’OMS Miliana qui compte
encore un match en retard
face au NA Hussein Dey,
occupe l’avant-dernière
place du classement avec
13 points.
Les Pétrolières conservent le trophée
Dans un match disputé devant un public nombreux venu assister à ce duel entre les deux meilleures
écquipes du championnat, les Pétrolières ont réussi à battre les El-Biaroises avec 3 buts d’écart et
décrochent le titre grâce à un meilleur goal-average particulier.
L
es handballeuses du GS
Pétroliers ont conservé leur
titre
de
championnes
d’Algérie de la discipline, en s’imposant devant le HBC El Biar sur le
score de 22 à 19 (mi-temps : 10-09),
en match comptant pour la dernière
journée de l’Excellence dames
disputé avant-hier à la salle d’El
Biar (Alger).
Dans un match disputé devant
un public nombreux venu assister à
ce duel entre les deux meilleures
écquipes du championnat, les
Pétrolières ont réussi à battre les
El-Biaroises avec 3 buts d’écart et
décrochent le titre grâce à un
meilleur goal-average particulier.
Après un début de match équilibré, marqué par beaucoup de
déchets dans le jeu, de tirs ratés et
des pertes de balles de part et d’autres, les deux équipes sont restées
au coude à coude : 3-3 après 10
minutes de jeu. C’est le HBC El
Biar qui parvient tout de même à
faire un petit break à la 15e minute
(6-4), grâce notamment à sa demicentre tunisienne Ilhem Ghrissi et
la gardienne de but Samia
Khoukhou qui a réalisé plusieurs
arrêts, mais le GS Pétroliers a su
revenir et passer devant avant la
mi-temps (10-09), profitant des
expulsions pour deux minutes des
joueuses d’El Biar.
Au retour des vestiaires, les
Pétrolières ont rapidement creusé
l’écart en prenant jusqu’à cinq buts
Les dames du GSP ont décroché le 24e titre de l’histoire du club
d’écart (15-10) après seulement 5
minutes de jeu, en s’appuyant sur
ses deux arrières Haliche et
Bouhamada. Solides défensivement
et appliquées en attaque, les joueu-
ses du GS Pétroliers sont parvenues
à maintenir l’écart jusqu’au coup de
sifflet final en s’imposant avec 3
buts d’écart (22-19).
Les Pétrolières qui conservent le
! KARIM ACHOUR, ENTRAÎNEUR
Déclarations des entraîneurs
«Nous avons manqué
d’expérience et de lucidité»
reste la coupe d’Algérie pour sauver notre saison
et ça commence par une bonne récupération
avant de jouer les demi-finales ce week-end.»
DU HBCB
«Nous sommes bien rentrés dans le match en
prenant l’avantage après 15 mn de jeu, même si
le GSP a réussi à passer devant à la pause. Après
la pause mon équipe n’a pas résisté à la pression
du match, notamment au début de la 2e période
où le GSP a creusé l’écart. Je pense que nous
avons manqué d’expérience et de lucidité à des
moments clés du match. Maintenant, il nous
! RABAH GRAICHE, ENTRAÎNEUR
DU GSP
«Nous visons le doublé»
«Avant de parler du match je tiens à féliciter
mes joueuses qui n’ont pas lâché les bras malgré
toutes les difficultés que nous avons traversées
titre de championnes d’Algérie,
décrochent à cette occasion le 24e
titre de l’histoire du club (ex-MC
Alger), dont le 8e sous leur nouveau
sigle.
cette saison. Concernant le match je pense que
nous avons raté la 1ere mi-temps en laissant El
Biar développer son jeu.
En deuxième mi-temps, les joueuses ont bien
réagi des deux côtés du terrain, mais surtout en
défense, parvenant à neutraliser les meilleures
joueuses d’El Biar.
Félicitations aux deux équipes qui ont offert
un beau spectacle au public qui est venu
nombreux aujourd’hui.
Notre saison n’est pas terminée, il reste
encore la coupe d’Algérie qui reste encore dans
nos objectifs pour décrocher le doublé qui nous a
échappé la saison dernière.»
CHAMPIONNAT NATIONAL D’ATHLÉTISME (HANDISPORT)
Large participation au début de la compétition
L
La compétition, qui enregistre la participation des athlètes d’élites, s’étend du 17 au 19 mai,
et est rehaussée par la présence des responsables de la direction technique nationale (DTN)
et des entraîneurs nationaux des différentes spécialités.
e championnat d’Algérie
d’athlétisme
handisport
(hommes et dames), saison
2016-2017, a débuté hier, au stade
annexe du complexe Mohamed-boudiaf (Alger), en présence de plus de
530 athlètes, un record absolu,
représentant les tous les clubs algériens. La compétition, qui enregistre la participation des athlètes d’élites, s’étend du 17 au 19 mai, et est
rehaussée par la présence des
responsables de la direction technique nationale (DTN) et des
entraîneurs nationaux des différentes spécialités, venus afin d’évaluer
le niveau de tous les athlètes dont
ceux de l’élite, en prévision des
Mondiaux de Londres (juillet-2017),
mais aussi afin de prospecter chez
les jeunes talents, en vue d’une présélection en Equipe nationale.
S’agissant des titres nationaux,
mise à part, la suprématie du
Groupement sportif pétrolier (GSP)
dont la présence massive de ses athlètes (65 athlètes) contribuera,
sûrement, au sacre final au nombre
de médailles, la concurrence sera
ouverte pour déterminer les locataires
des
places
suivantes.
L’association sportive de la Sûreté
nationale (ASSN) avec 25 athlètes
engagés, le club handisport Elansar
Sétif et l’Espoir handisport Béjaïa
(20 athlètes chacun), Mechaâl Abtal
Bir Mourad Raïs (16 athlètes),
Aurès Tahadi Batna handisport (12
athlètes), ou encore le Chabab
Nécira Nounou d’Alger et ses
champions paralympiques, seront
les clubs qui certainement, se mettront en évidence avec leurs athlètes internationaux, habitués aux
sacres et aussi des jeunes prometteurs sportifs, prêts à relever le défi
et taper aux portes de la sélection
nationale. «Vu le nombre record
(très attendu) de participants et en
raison de temps, toutes les épreuves
et concours se joueront en finales
directes.
Déjà avec les différents types
d’handicapés et les multitudes de
classes inscrites au programme
général, on aura à faire à une compétition non stop», a indiqué la
direction de l’organisation sportive
(DOS), Kamel Benhabilès, ajoutant
que tout cela est bien pris en
charge, en mobilisant une cinquantaine d’officiels (juges et arbitres)
14
de la ligue algéroise d’athlétisme,
habituée, à chaque fois, à apporter
son soutien et participe aussi à la
réussite de l’événement.
De grosses performances sont
attendues au cours des trois jours
de compétitions, surtout avec la
présence des meilleurs athlètes
algériens dont des Champions du
monde et champions paralympiques. Le programme propose
durant les trois journées de compétition (matin et après-midi) des
concours de poids, club, disque,
javelot et longueur et six épreuves
(100m, 200m, 400m, 800m, 1 500m
et 5 000m) pour toutes les classes et
types de handicap.
Analyse
JEUDI 18 MAI 2017
ELECTION DU NOUVEAU PRÉSIDENT SUD-CORÉEN
Peut-êêtre la paix avec la Corée du Nord ?
Trump voudra-t-il coopérer ? Moon souhaite
que la Corée du Sud reprenne la main sur sa
destinée. » (5)
Comme un pied de nez à la démonstration
de force de Trump qui a envoyé un porte avions
et son armada avec un sous-marin pour
impressionner la Corée du Nord, cette dernière
lui répond par le lancement d’un missile
le 14 mai. Kim Jong-un, avait « personnellement supervisé ce test : Selon l’agence Kcna,
ce type de missile serait « capable de transporter une grande et puissante tête nucléaire ».
Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité a
été sollicitée. les Etats-Unis réclament une
réunion d’urgence du Conseil de sécurité des
Nations unies (ONU). Ce tir a permis
de lancer « un nouveau modèle de missile
balistique stratégique de moyenne à longue
distance, le Hwasong-12 ».
« Civis pacem para bellum » ;
« Si tu veux la paix, prépare
la guerre »
Végèce
! PROFESSEUR
CHEMS EDDINE CHITOUR *
«U
ne lueur d’espoir dans le ciel sombre
des relations inter-ccoréennes ; l’élection par le peuple qui a voté massivement pour Moon Jae-in. Comme on le sait,
il n’y a rien à attendre des médias occidentaux
qui présentent la Corée du Nord comme le goulag sans empathie, mais avec une réelle détermination de demeurer les porteurs de la propagande de l’Empire. Nous avons remarqué que
l’on présente le président sud-coréen toujours
rigolant, voulant créer dans l’imaginaire du
téléspectateur qu’il a affaire à un taré avec une
coupe qui défrise !! Depuis le temps que nous
passons notre temps à déminer, à déconstruire
les « fakes news » des journaux autoproclamés
de référence, nous avons voulu savoir brièvement ce qu’il en était.
Tout est mis en œuvre par les médias aux
ordres pour diaboliser la Corée du Nord. Cette
fois-ci c’est la cyberattaque qui a paralysé les
ordinateurs de plusieurs pays qui est attribuée
à la Corée du Nord. Un scoop ! La Corée du
Nord pourrait être derrière la cyberattaque
mondiale ! Selon la société de sécurité informatique Kaspersky, les similarités dans les
codes pointent vers un groupe de pirates informatiques baptisé Lazarus. Des chercheurs en
sécurité informatique ont indiqué avoir découvert un lien potentiel entre la Corée du Nord
et la cyberattaque mondiale qui frappe depuis
le 12 mai 2017 des dizaines de milliers d’entreprises et d’administrations à travers le
monde. » (1)
Historique des interventions
américaines dans les affaires
coréennes
Il ne faut pas croire que les deux Corées
étaient
disjointes
depuis
longtemps.
Souvenons-nous ! Nous étions en pleine Guerre
froide et le « monde dit libre » voulait donner
un coup d’arrêt à l’avance communiste. Ce sera
la guerre de Corée. « Cependant les relations
Corée-Etats-Unis remontent au XIXe siècle.
Malgré la distance géographique et les différences culturelles, les États-Unis occupent de
nos jours une place prépondérante auprès des
deux Corées. Pour la Corée du Sud, les ÉtatsUnis sont toujours un partenaire privilégié. De
son côté, la Corée du Nord considère les ÉtatsUnis comme un envahisseur impérialiste.
Comparée au rôle américain dans la péninsule
coréenne, l’influence des deux Corées sur les
États-Unis est insignifiante. » (2).
Tout est parti d’une provocation : « La première rencontre entre la Corée et les ÉtatsUnis a lieu en 1866, quand le navire américain Général Sherman arrive à la hauteur de
Pyongyang pour y établir des échanges commerciaux, mais est brûlé par le gouvernement
local et les habitants de la ville. En guise de
protestation, les États-Unis ripostent en 1871,
le contre-amiral John Rodgers attaque l’île de
Ganghwa. (…) À la fin du XIXe siècle, la Corée
est encore un royaume dépendant de la Chine
et sous son influence politique. Dans ce
contexte, l’impact américain sur la Corée est
limité au domaine économique. (…) A la suite
de la mainmise nippone, des nationalistes coréens arrivent dans les grandes villes américaines pour organiser des mouvements de contestation contre le Japon. Les États-Unis soutiennent la politique japonaise envers la Corée
dans le but de préserver leurs intérêts géopolitiques en Extrême-Orient, notamment aux
Philippines (…). » (2)
La Corée fut, ensuite, envahie par le Japon
et les Etats-Unis ne bougent pas et ne reconnaissent pas, ensuite, le gouvernement coréen
de l’indépendance : « Lorsque le Japon annexe
la Corée en août 1910, les États-Unis continuent à soutenir la politique japonaise. (…) En
1918, le président américain Woodrow Wilson
proclame les ‘’Quatorze Points’’ concernant le
droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, lesquels vont inspirer fortement plusieurs mouvements indépendantistes coréens. Les événements s’enchaînent en quelques mois : proclamation de l’indépendance coréenne (Tokyo, 8
février 1919) (…). Les Américains choisissent
de ne pas reconnaître le gouvernement provisoire coréen réfugié à Shanghai (…). Il faudra
attendre l’attaque japonaise sur Pearl Harbor
en décembre 1941, pour que les États-Unis
appuient le principe de l’indépendance coréenne, lors de la conférence du Caire (novembre 1943), de la conférence de Yalta (février
Pour un dialogue non parasité
par l’Occident
Moon Jae-in, le président de la Corée du Sud
à-vis des États-Unis. En 2002, l’acquittement
des soldats américains qui écrasent deux
lycéennes sud-coréennes avec leur tank donne
lieu à une flambée d’antiaméricanisme, et des
marches silencieuses avec des bougies sont
régulièrement organisées pour rendre hommage aux victimes. Malgré l’accord de libreéchange coréano-américain de juin 2007, les
Sud-Coréens résistent à la pression américaine. C’est, cependant, le souvenir des exactions commises par l’armée américaine lors de
la guerre de Corée qui est aujourd’hui encore à
la base du sentiment antiaméricain. Cette sorte
de mémoire commune hante les esprits. » (2)
1945) et de la conférence de Potsdam (juilletaoût 1945). » (2)
Division de la Corée et guerre
de Corée
Après la division de la Corée – libérée du
Japon – au 38e parallèle, les États-Unis placent
la Corée du Sud sous leur contrôle, l’Urss en
faisant autant avec la Corée du Nord. Les relations entre les États-Unis et la Corée du Sud
sont complexes. Si les deux pays se rapprochent par nécessité stratégique, les rapports
militaires sont parfois tendus(…). Pour faciliter
la mise en œuvre de leur action, les Américains
privilégient les politiciens sud-coréens favorables à leur intervention, marginalisant de ce
fait les communistes (…) après la proclamation
de la République de la Corée du Sud (15 août
1948) ». (2)
La Corée du Nord, sous la direction de Kim
Il Sung, est accusée de provocation et les EtatsUnis interviennent pour bloquer les Coréens,
un armistice est signé avec une ligne de
démarcation, le 38e parallèle. « La guerre de
Corée (1950-1953) raffermit les liens et les
relations entre les deux pays. Après la signature du traité de défense mutuelle, en octobre
1953, les troupes américaines occupent des
bases militaires en Corée du Sud. (…) Pendant
la Guerre froide, la Corée du Sud est militairement et économiquement soutenue par les
Etats-Unis. » (2)
Le « président sino-ccompatible » :
« Obnubilés que nous sommes par les affaires franco-françaises des élections, un pragmatique pro-Chinois se faisait élire en Corée du
Sud. ! C’est peut-être le signe d’une détente.
Une élection présidentielle anticipée a eu
lieu en Corée du Sud le 9 mai 2017. Les enjeux
du scrutin sont aussi économiques : inégalités,
protection sociale insuffisante, statut des
ouvriers précaires, inquiétudes d’une classe
moyenne qui rétrécit, etc. Le président de la
République de Corée du Sud est élu pour cinq
ans au scrutin uninominal majoritaire à un
tour. Son mandat n’est pas renouvelable. Les
sondages font de Moon Jae-in le grand favori
de l’élection. Il se montre partisan d’un dialogue avec la Corée du Nord et, bien que ne prétendant pas remettre en cause la ligne diplomatique pro-américaine de Séoul, estime que
la Corée du Sud doit aussi pouvoir « parfois
dire non aux Etats-Unis. » (4)
« Fils de réfugiés nord-coréens établis dans
le Sud, Moon veut tenter d’entamer un nouveau ‘’round’’ de la « politique du rayon de
soleil » qui a été poursuivie de 1998 à 2008 à
l’égard de la Corée du Nord. De fait, il y a déjà
travaillé entre 2003 et 2008, alors qu’il était
l’assistant et le chef de l’équipe du président
d’alors Roh Moo-hyun. Il a également déclaré
qu’il voulait reconsidérer le déploiement US du
système Thaad anti-missiles sur la péninsule
coréenne. Bref, Moon ne fait peut-être que parler, mais aujourd’hui, il est devenu le leader de
la Corée du Sud. S’il s’avère qu’il a aussi une
colonne vertébrale, c’est une vraie mauvaise
nouvelle pour l’Empire. (4)
« Moon a été l’un des grands artisans de cet
automne sud-coréen aux airs de printemps
citoyen. Cette élection-consécration a un parfum de revanche pour Moon. (…) Le nouveau
président sud-coréen né en janvier 1953 sur
l’île de Geoje (Sud) est le fils de réfugiés du
Nord qui fuyaient le stalinisme. Moon a été l’un
des pères du mouvement démocratique des
années 1970-80, quand la société civile payait
le prix fort face aux dictateurs. Moon a fait de
la prison après une manifestation contre Park
Chung-hee, le père de la présidente destituée.
«Dans ces années tumultueuses de lutte et de
répression, il fait la rencontre de Roh Moohyun qui deviendra président. Ils vont alors
devenir associés, amis très proches jusqu’au
suicide de ce dernier, raconte le politologue
Yoo Jung-hwan. Aujourd’hui, Moon se réclame
non sans raison comme son successeur. Malgré
la haine d’une partie de la droite, Roh Moohyun est resté très populaire en Corée.» (5)
Bref rappel des évènements
liés aux enjeux
Le 15 août 1948 Proclamation de l’indépendance de la République de Corée. Cette
annonce sera suivie, le 11 septembre, par celle
de la constitution du gouvernement de la
République populaire de Corée (Nord), établi à
Pyongyang. Le 25 juin 1950, déclenchement de
la guerre de Corée. Le 8 juillet 1994, décès du
président nord-coréen Kim Il-sung, le leader
politique du pays depuis sa création, en 1948.
La succession sera assurée par son fils aîné,
Kim Jong-il. Le 9 octobre 2006, premier essai
nucléaire en Corée du Nord : le gouvernement
de Pyongyang procède à un essai nucléaire
souterrain dans le Nord-Est du pays. Le 13
février 2007, entente sur un démantèlement
du programme nucléaire nord-coréen. Des
représentants de six pays sont réunis à Beijing,
en Chine, afin de dénouer la crise soulevée par
l’existence du programme nucléaire nordcoréen. Le 17 décembre 2011, décès du leader
Kim Jong-il. (3)
L’envers du décor de la
« protection » américaine
Le prix de la protection fut énorme. La
coopération de la Corée du Sud avec les EtatsUnis ne fut pas un long fleuve tranquille, les
Etats-Unis ont eu un comportement répréhensible et mirent en place une politique économique drastique vis-à-vis de la Corée du Sud :
« Les États-Unis durcissent leur politique économique. Depuis 1982, à la faveur d’une
période de forte croissance, celle-ci s’est imposée dans le commerce international comme un
sérieux concurrent (…). La déclassification de
documents militaires américains mettant à jour
les exactions commises par les G.I’s pendant la
guerre de Corée devient une source de tensions entre les deux pays. De plus en plus de
Sud-Coréens commencent à dénoncer le statut
spécial des bases militaires et l’extraterritorialité des crimes commis sur leur sol. » (2)
« Pourtant, la crise financière sud-coréenne
en 1997 a accru la dépendance sud-coréenne
envers l’économie américaine. (…) De
nombreux jeunes Sud-Coréens s’installent aux
Etats-Unis ! Du fait de l’exemption de visas
entre les deux pays (2008), les mouvements de
populations augmentent considérablement.
Malgré le ‘’rêve américain’’, certains SudCoréens manifestent leur mécontentement vis-
Politique d’apaisement du
nouveau président
« Quand Roh Moo-hyun accède à la présidence en 2003, Moon intègre le cabinet présidentiel avant d’en prendre la direction
en 2007. Au nom de la «politique du rayon de
soleil», il devient l’une des chevilles ouvrières
du deuxième et historique sommet intercoréen
de 2007 quand le Sud et le Nord se serrent la
main. Il se dit «prêt à aller à Pyongyang» et «à
s’asseoir avec Kim Jong-un pour discuter du
programme nucléaire», comme il l’a indiqué
au Washington Post. Le Nord l’entendra-t-il et
15
Tout est possible si les deux Corées sont
seules à gérer leur destin. : « Le dialogue,
amorcé en 1972, s’est approfondi depuis 2000,
à la suite de la visite à Pyongyang du président
sud-coréen Kim Dae-Jung et de l’adoption
conjointe, par ce dernier et son homologue
nord-coréen Kim Jong-il, de la déclaration
commune du 15 juin 2000 qui constitue la
pierre angulaire des relations entre Pyongyang
et Séoul. Un second sommet intercoréen, entre
le dirigeant du Nord Kim Jong-il et le président
sud-coréen Roh Moo-hyun, initialement prévu
à Pyongyang du 28 au 30 août 2007, a été
reporté du 2 au 4 octobre, le dirigeant nordcoréen Kim Jong-il et son homologue sudcoréen Roh Moo-hyun ont signé un document
commun où ils s’engagent à promouvoir la paix
et la prospérité économique dans la péninsule.
Après 1987, la chute du régime militaire au
pouvoir en Corée du Sud et la démocratisation
qui s’en est suivi a favorisé une évolution de la
position de Séoul. (6)
« Dans la perspective d’une réunification de
la Corée, les autorités sud-coréennes ont choisi
de privilégier la voie d’un rapprochement économique et culturel progressif entre les deux
Corées, afin de réduire des écarts économiques, plus importants entre les deux Corées
qu’entre les deux Allemagnes en 1989. Cette
« sunshine policy » (« politique du rayon de
soleil ») a été comparée à l’ostpolitik de Willy
Brandt. La Corée du Sud est devenue, après la
Chine, le second partenaire commercial de la
Corée du Nord, le volume des échanges
annuels dépassant désormais un milliard de
dollars. Outre les rencontres entre familles
séparées, les échanges humains se développent : en 2005, un million de Sud-Coréens
avaient ainsi visité le Kumgangsan depuis l’ouverture de ces montagnes sacrées au tourisme
sud-coréen, dans le cadre d’un partenariat
négocié directement entre les dirigeants nordcoréens et le groupe Hyundai qui gère le site.
Le 27 février 2006, plusieurs centaines de
Coréens de familles séparées ont aussi pu se
parler par liaison vidéo. Avec l’aggravation de
la crise due aux essais nucléaires du Nord, en
novembre 2008, la Corée du Nord annonce
qu’elle ferme ses sites industriels et touristiques ainsi que les liaisons ferroviaires avec le
Sud En juillet 2016, les États-Unis annoncent
vouloir mettre en place un bouclier antimissiles en Corée du Sud. La Chine condamne cette
position. » (6)
Que faut-il en conclure ? Aux dernières
nouvelles, le président Trump affirme sa disponibilité à parler avec le leader nord-coréen à
condition qu’il mette fin à son programme
nucléaire. Le président nord-coréen sous des
dehors singuliers n’est pas fou, il connaît ses
limites. En fait, la solution est entre les deux
Corées. Ce dernier conflit qui date de la Guerre
froide semble anachronique. Le nouveau président élu veut reprendre le dialogue direct avec
son voisin du Nord. Il est tout à fait possible de
penser à une solution comme celle de la réunification des deux Allemagnes. Cela s’est fait
sans douleur malgré les réticences de certains
pays. Un Sud riche peut aider un Noir qui a
d’autres richesses, notamment de défense. Si
seulement les grands n’interféraient pas et
c’est possible car les défis actuels ne sont plus
de la guerre froide, mais ceux de contribuer à
sauver la planète des convulsions climatiques.
C.E.C.
Ecole nationale polytechnique
1.http://www.europe1.fr/technologies/lacoree-du-nord-pourrait-etre-derriere-la-cyberattaque-mondiale-3331475
2.https://www.cairn.info/revue-bulletin-de-linstitut-pierre-renouvin1-2011-2-page-113.htm
3.http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/ser
vlet/BMHistoriquePays?codePays=PRK
4. http://russia-insider.com/en/politics/everyone-was-watchi…
5.Arnaud Vaulerin http://www.liberation.fr/
planete/2017/05/09/en-coree-du-sud-la-victoirede-moon-jae-in-plebiscite-pour-la-democratie_1568344
6.https://fr.wikipedia.org/wiki/Relations_entr
e_la_Cor%C3%A9e_du_Nord_et_la_Cor%C3%A9
e_du_Sud
Internationale
JEUDI 18 MAI 2017
APRÈS LA VICTOIRE DE MACRON À LA PRÉSIDENTIELLE
Où va la « République en marche ! » ?
NOUS Y VOILÀ. Nous sommes déjà au cœur de la République en Marche ! Certes, ce n’est ni de gauche ni de droite,
mais c’est tout droit ! Ce n’est pas du hollandisme et encore moins du sarkozisme !
CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE DE PARIS
CHAOUCHE
! KAMEL LAKHDAR-C
E
mmanuel Macron fait partie
de cette nouvelle génération
qui veut rompre avec les traditions politiques. Alors qu’on s’attendait à voir des personnalités
politiques émerger du MoDem,
parti favori, voilà qu’on se retrouve
avec un outsider !
Un Premier ministre, Edouard
Philippe, porte-parole d’Alain
Juppé, pendant la campagne de la
primaire de la droite, est nommé à
Matignon, au grand dam des
Républicains qui vont devoir trouver la parade, à moins d’un mois
des législatives. Il leur sera sûrement difficile de se positionner
dans cette nouvelle façon de jouer.
Désormais, tout le monde aura
affaire au macronisme ! Macron est
une belle musique dont la partition
est autant compliquée que difficile
et nul ne sait sur quel pied danser
au sens propre et au sens figuré. Ça
fait un mélange, mais il le faut bien
pour tirer le bon grain de l’ivraie,
paraît-il. Macron s’érige comme le
chevalier du renouveau.
Une nouvelle forme de politique
pour une France nouvelle qui
entend se débarrasser de tout ce qui
est encombrant. Dites-moi ce que
avec la « franciade »
et la catastrophe
risque de tomber
entre les mains de
l’opposition
qui
saura l’exploiter.
L’opposition en
France est une
lame à double tranchant. Cette opposition a deux extrémités. L’une fasciste et l’autre idéaliste ! Jusqu’ici, la
France a été à l’abri. Tout a fonctionné à l’américaine, entre démocrates et républicains, entre droite
et gauche. Mais
cette
fois-ci,
Le plus jeune des présidents français
Macron a été élu
face à Marine Le
Pen, qui a doublé
vous voulez et je vous dirais qui
vous êtes ! « Ce n’est pas de la son score depuis les précédentes
finance, et puis tant mieux si jamais élections présidentielles.
Macron a certes gagné car il a
je le suis, il faut en profiter, car on
est en pleine crise et elle est terrible joué le rôle de barrage face à l’extrême droite, mais beaucoup res! ». Et puis, on est au pas de course
ARTHUR COURTY, JURISTE
ET
tent sceptiques face au projet peu
précis d’un candidat hors du commun, puisque son ascension fulgurante démontre sa différence.
Le parallèle USA-France risque
de ne pas s’arrêter là.
On en a fini avec l’ère Bush, le
boucher, pour le remplacer par un
homme d’héritage afro-américain,
le premier président noir qui aura
présidé les Etats-Unis, le renouveau américain disait-on! Jeune
adepte de la paix et du vivre
ensemble sur le globe !
Le monde entier y a cru !
Obama, le Nobel de la paix, aura été
plus guerrier que son prédécesseur
et ce, aux antipodes de l’image du «
Black Jesus » qui nous a été présentée lors de sa campagne présidentielle. « Yes we can » !
Il a surtout réussi à faire le lit de
Trump. Croisons les doigts pour
que Macron ne fasse pas de même
avec Marine Le Pen, bien que la
France demeure l’héritière du siècle des Lumières.
K. L.-C
C.
ANIMATEUR POLITIQUE, À L’EXPRESSION
«L
Le vrai risque est la disp
parition de la gauche»»
Le choix de Edouard
L’Expression :
Philippe, porte-p
parole d’Alain Juppé pendant
la campagne de la primaire de la droite,
comme Premier ministre de la République
pour nommer et conduire le nouveau gouvernement
de
En
Marche
!
de Macron ?
Arthur Courty : Tout d’abord, le choix du
Premier ministre est un choix qui est de la
compétence exclusive du président de la
République, il convient donc de le respecter.
D’autant plus que c’est une décision cohérente sur le fond, Emmanuel Macron a
prouvé durant sa campagne qu’il défendait
une ligne libérale qui est tout à fait compatible avec les idées défendues par Edouard
Philippe. Ceci étant dit, en tant que citoyen
français j’espère sincèrement la réussite de
Edouard Philippe, en revanche, en tant qu’homme de gauche j’en appelle à un grand rassemblement en vue des législatives, mais
aussi après. Cette nomination fait office pour
moi d’un rappel pour tous ceux qui ont voté
pour Macron en se disant « il est de gauche »
alors que non, le centre n’est qu’une
« variété molle de la droite » pour paraphraser Mitterrand. Les élections législatives
dans ce contexte deviennent primordiales, le
vrai risque est la disparition de la gauche du
paysage politique français. Éclatée entre le
PS, France Insoumise et une partie de En
Marche ! ma crainte est que personne ne
puisse faire office d’opposition sur Macron à
sa gauche. Or, on sait qu’une démocratie sans
opposition constructive (ou majorité critique)
est une démocratie malade.
que dans ce cas, des frondeurs pourront venir
de sa gauche… mais aussi de sa droite ! En
tout cas, c’est un coup dur pour Les
Républicains, après avoir détricoté le Parti
socialiste, Emmanuel Macron s’attaque
maintenant à la droite avec un certain
talent… De toute façon, ça ne sert à rien de
faire des plans et des prévisions sur l’avenir,
je ne sais pas ce que sera l’échiquier politique
français de demain, je sais juste que la gauche
doit dès aujour- d’hui entamer sa mutation
et faire table rase des divisions passées, au
risque de tout simplement disparaître du paysage politique français. Pour moi la principale
conséquence de Macron est là : si la gauche
n’arrive pas à faire bloc très très
vite, elle sera tout simplement rayée de
la carte !
Comment envisagez-v
vous les prochains
mois grâce à ce choix et qu’en sera-tt-iil des
conséquences sur l’échiquier politique français ?
Après avoir grandement affaibli le Parti
socialiste et le scindant en deux blocs,
Macron est en train de faire la même chose
avec les Républicains en leur prenant un bloc
entier de Juppéistes. Les conséquences sont
pour l’instant difficilement mesurables, il
faut attendre les législatives qui proposeront
une vraie photographie du rapport des forces
politiques. Le pari de Macron sera gagné s’il
obtient une large majorité à l’assemblée composée d’un mélange entre Juppéistes, ExStrauss Khaniens du PS et membres de la
société civile. C’est seulement après qu’on
pourra se poser la question de la
« gouvernabilité » de cette majorité, parce
ABALLACHE BENSALAMA,
La République en Marche ! sera-tt-iil, selon
vous, l’allié des USA, à tort ou à raison, avec
Macron, notamment dans les interventions
que se déclarent par-cci par-llà ?
Les Américains sont nos alliés historiques
et devront le rester. Il est important de faire
perdurer ces liens d’amitié forts qui sont
construits sur quelques principes très importants : la confiance, la solidarité, mais aussi la
ANCIEN MEMBRE DU PARTI SOCIALISTE,
responsabilité. La responsabilité de dire quand les
choses ne vont pas comme
ce fut le cas lors de l’intervention américaine en
Irak. Ainsi, je ne peux pas
me positionner sur cette
question car elle relève de
mécanismes
complexes propres à
l’exercice
de
l’Etat, cependant
j’espère
que
Emmanuel
Macron saura
se positionner
comme un ami
des
EtatsUnis, mais
un
ami
responsable,
capable
aussi
de
prendre
ses distances.
Entretien réalisé par
K. L.-C
C.
À L’EXPRESSION
«Les relations avec l’Algérie se porteront mieux»
L’Expression : En tant que
connaisseur du monde de la
finance, quels arguments peut-o
on
avancer pour dire que Emmanuel
Macron est un produit des réseaux
financiers, lui qui est entouré
d’hommes d’affaires à la tête des
groupes financiers ?
Aballache
Bensalama
:
Emmanuel Macron, fraîchement
élu président de la République française, n’est pas né du néant, il n’a
que 39 ans, certes il a fait de
brillantes études et il est intelligent. Mais cela ne suffit pas à créer
un mouvement politique aussi
important en quelques mois. Nous
savons que des réseaux financiers
et médiatiques l’ont aidé. Je rappelle que Emmanuel Macron est
issu de la banque d’affaires
Rothschild; il a été intégré à la
Commission sur la croissance par
Jacques Attali, son président. Il a
été poussé et présenté par ses mentors à François Hollande, président
de la République, qu’il « a trahi
avec méthode » je cite François
Hollande. Les milieux d’affaires et
médiatiques qui l’ont créé et le soutiennent sont divers et importants;
je citerai entre autres le Grpoue
SFR de Patrick Drahi, contrôlant
les médias : BFM TV BFM
Businessn,
RMC,
L’Express,
Libération... Bernard Arnault
(LVMH...), Stéphane Boudjenah
d’Euronext (Bourse de Paris), Le
laboratoire
pharmaceutique
Servier, l’Institut Montaigne proche du Medef (créé par Henri de
Castries ex-P-DG d’AXA), Mathieu
Pigasse, associé de la banque d’affaires Lazard et propriétaire du
journal Le Monde. La liste n’est pas
exhaustive et nous ne connaissons
pas, à l’heure actuelle, tous ses soutiens ainsi que toutes ses ramifications.
Le jour viendra où la presse
indépendante et d’investigation
pourra faire son travail et nous
révélera une partie de cette pieuvre.
Quel sera l’avenir de votre
ancien parti, le PS, après la mise en
place du mouvement « En
Marche !» et la victoire de
Emmanuel Macron ?
En ce qui concerne mon parti, le
PS; en effet, il est en très mauvais
état du fait que certains cadres éminents sont attirés par cette mouvance en vogue de Emmanuel
Macron.
« L’aile sociale libérale » du PS a
rejoint le mouvement « En marche !» pour des intérêts personnels
(conserver des postes de députés,
sénateurs...). Ils parlent d’un « PS
mort ». Je ne suis pas d’accord avec
cette thèse.
Je rappelle que le PS a perdu les
élections législatives de 1993 (avec
52 députés plus cinq apparentés).
En 1997, soit 4 ans après, nous
avons eu la majorité relative à
l’Assemblée nationale avec 255
députés. Notre camarade Lionel
Jospin a été désigné Premier ministre par le président de la
16
République, Jacques Chirac (cohabitation).
En ce qui me concerne, je prône
pour mon parti de garder ses
valeurs d’humanisme, de solidarité,
de progrès et fraternité. Il y a lieu
de clarifier nos valeurs et notre
idéologie, bien asseoir notre ligne.
La refondation et la reconstruction
de ce parti sont nécessaires. Nous
devons être autonomes et vigilants
vis-à-vis de ce nouveau pouvoir.
Comment analysez-v
vous le fait
que le mouvement « En Marche !»
n’a présenté que 10% de candidats
d’origine maghrébine aux prochaines législatives ?
10% des candidats aux élections
législatives 2017 issus de la diversité ne sont pas suffisants effectivement. Je rappelle que les Français
d’origine maghrébine représentent
une population de plus de 6 millions
d’habitants sur une population de
65 millions d’habitants, soit effectivement 10%. Mais le plus impor-
tant c’est le nombre de députés élus
d’origine maghrébine sur une
représentation nationale de 577
députés. Si nous avons 10% des 577
députés, soit 58 députés, le contrat
sera rempli, mais malheureusement je ne suis pas optimiste.
Actuellement, nous avons 10 députés à l’Assemblée nationale issus de
la diversité.
Pensez-v
vous que les relations
franco-a
algériennes vont s’améliorer
avec Emmanuel Macron et dans
quel sens ?
En ce qui concerne les relations
franco-algériennes, je pense qu’avec le nouveau président français
les relations ne feront que s’améliorer. En effet, avec sa déclaration
courageuse à Alger sur les crimes
contre l’humanité, il a marqué un
point positif pour entamer un quinquennat.
K. L.-C
C.
Internationale
JEUDI 18 MAI 2017
BAYROU, COLLOMB ET LE DRIAN SONT LES POIDS LOURDS DU PRÉSIDENT MACRON
Un gouvernement à peine resserré
LE GOUVERNEMENT CONDUIT par Edouard Philippe est légèrement plus large que ce qu’avait promis le président Macron
( 15 ministres ). Mais il fait partie des gouvernements les plus resserrés de toute la Ve République.
! CHAABANE BENSACI
R
envoyé au lendemain, le
temps de vérifier qu’aucun
candidat ne présente un
quelconque conflit d’intérêt, le gouvernement Philippe I est tombé
hier, sans réelle surprise. Après les
supputations diverses, la liste
édicte une équipe composée de
poids lourds de la politique
(Bayrou, Collomb, Le Drian), de
figures de la droite (Le Maire,
Darmanin) et de membres de la
société civile (Laura Flessel, Élisabeth Borne…). Ainsi, Gérard
Collomb atterrit à l’Intérieur tandis que François Bayrou hérite de
la Justice. Principaux soutiens
d’Emmanuel Macron, ils sont donc
ministres d’Etat, ce qui leur confère
un rôle prépondérant, alors que
Nicolas Hulot, qui avait refusé d’accéder
aux
sollicitations
de
Hollande, devient ministre de la
Transition écologique et solidaire,
avec rang de ministre d’État, également. Plus surprenante est la
nomination de Sylvie Goulard devenue ministre des Armées. Cette
centriste a fait l’essentiel de sa carrière à Bruxelles tandis que JeanYves Le Drian, donné un temps
comme son propre successeur, file
aux Affaires étrangères.
Le remplaçant de Nadjet
Vallaud-B
Belkacem à l’Education
nationale
est
Jean-M
Michel
de guerre et un artiste
des exportations d’armes. Au côté du président Hollande, il a
mené l’armée française
sur
quatre
fronts: au Sahel, en
Centrafrique,
en
Irak/Syrie contre le
groupe Etat islamique
(EI) et en France, avec
l’opération antiterroriste
Sentinelle.
Modérément
socialiste, il s’est rallié fin
mars à Emmanuel
Macron, à qui il a
assuré une caution
régalienne dans la
lutte antiterroriste et
sur les grands enjeux
stratégiques internationaux. Bayrou, lui,
est un vétéran de la
politique
française,
ancien ministre de
Bayrou (au centre) portera la loi de moralisation de la vie publique
l’Education
(19931997) et député. Ce
ministres de droite, un miliBlanquer. Quant à l’ancien secré- d’ex-m
chef du MoDem, âgé de 65 ans, a été
taire d’Etat aux Affaires européen- tant écologiste très populaire et une
trois fois candidat à la présidenchampionne d’escrime antillaise.
nes (2009) puis ministre de
tielle, sans jamais accéder au secLes grandes prises de cette formal’Agriculture de Sarkozy, Bruno
ond tour (2002, 2007 et 2012).
tion sont, bien sûr, Jean-Y
Lemaire, il fut parmi les premiers à
Yves Le
Pourfendeur de la bipolarisation,
droite à proposer de travailler avec
Drian
et
François
Bayrou.
fervent avocat de l’émergence d’un
Macron, d’où son poste de ministre
Ministre de la Défense durant tout
centre catalyseur de la politique
française, il a porté l’étendard de la
de l’Economie. En résumé, le pre- le quinquennat Hollande, le Breton
moralisation de la vie publique et sa
mier gouvernement du quinquen- est apprécié pour son pragmanat Macron comporte deux poids
tisme, sa discrétion et son effica- mission sera de concrétiser la loi
afférente. Enfin, Nicolas Hulot,
lourds socialistes, des centristes,
cité. Il s’est imposé comme un chef
baroudeur de l’aventure et de l’écologie, très apprécié par le public qui
suivait ses émissions télé avec intérêt, n’a aucune étiquette politique
avérée , même si en 2012, battu
dans la primaire écologiste, il avait
voté pour la gauche radicale. Cette
fois, il opte pour « un vote de raison » qui le fait entrer dans la maison Macron pour un défi majeur de
l’Environnement.Le nouveau président a choisi une équipe de « rupture » marquée par une stricte
parité hommes-ffemmes et un « panachage » politique, incluant des personnalités de gauche, de droite, du
centre et de la société civile. C’est
une illustration de sa campagne
pour le renouvellement et un plan
de bataille pour les législatives des
11 et 18 juin prochain.Avec 22
membres, dont 18 ministres, le gouvernement conduit par Edouard
Philippe est légèrement plus large
que ce qu’avait promis le président
Macron ( 15 ministres ). Mais il fait
partie des gouvernements les plus
resserrés
de
toute
la
Ve
République. Cependant, comme
pour le gouvernement Fillon 2,
passé de 15 à 30 membres au lendemain des législatives, il n’est pas dit
que la courbe ne sera pas encore
infléchie. Au « risque » de justifier
la création d’un ministère chargé
de l’égalité hommes-ffemmes dans
un gouvernement composé strictement à parts égales ( 11 hommes et
11 femmes ! )…
C.B.
NOUVEAU PREMIER MINISTRE FRANÇAIS
Edouard Philippe : un élu de la droite modérée
EDOUARD PHILIPPE, choisi lundi comme Premier ministre par le nouveau président français Emmanuel Macron, est un élu
de la droite modérée, peu connu du grand public, et favorable à une « majorité d’un nouveau type », secouant le clivage
traditionnel de l’opposition entre la droite et la gauche.
L
e centriste Emmanuel Macron « devra
transgresser. Sortir du face-à
à-fface
ancien, culturel, institutionnalisé et
confortable de l’opposition droite-gauche pour
constituer une majorité d’un nouveau type »,
écrivait-il, prémonitoire, dans une des chroniques sur la présidentielle qu’il a tenues pour
le quotidien Libération. Le parcours de cet
homme barbu aux yeux pétillants et au front
dégarni illustre la « transcendance » politique
qu’il prône, en écho d’Emmanuel Macron: il a
milité lui-même dans sa jeunesse pour le
socialiste Michel Rocard, l’ancien Premier
ministre fervent défenseur d’une gauche
sociale-démocrate, avant de rejoindre les
rangs de la droite. Comme Emmanuel
Macron, l’actuel maire de la ville portuaire du
Havre (nord-ouest), 46 ans, a été formé dans
les plus grandes écoles françaises avant de
devenir haut fonctionnaire, puis de passer
comme lui par le secteur privé. Les deux hommes « se connaissent et s’apprécient, à la fois
pour leur honnêteté intellectuelle et leur
POURPARLERS
INTERSYRIENS
Proposition pour préparer une nouvelle
Constitution
L’envoyé spécial de l’ONU pour la
Syrie, Staffan de Mistura, a soumis aux représentants du gouvernement syrien et de l’opposition
une proposition destinée à préparer une nouvelle Constitution, l’un
des sujets majeurs à l’ordre du jour
des pourparlers de paix qui ont
repris mardi à Genève. La délégation du gouvernement, conduite
par l’ambassadeur syrien aux
Nations unies, Bachar al-Jaafari,
et la délégation du Haut comité
des négociations (HCN) qui rassemble les principaux groupes
rigueur », selon Benjamin Griveaux, porteparole du parti présidentiel. L’entourage
d’Edouard Philippe le décrit comme un esprit
« brillant » et « moderne » mais parfois « cassant », à l’image de celui qu’il a longtemps
considéré comme son « patron », l’ancien premier ministre Alain Juppé, porte flambeau de
la droite modérée battu à la primaire de la
droite organisée fin 2016. C’est d’ailleurs
Alain Juppé qui lui proposa en 2002 de participer à la fondation d’un nouveau parti destiné à rassembler les différents courants de la
droite et du centre, l’UMP. Germanophone,
marié et père de trois enfants, cet amateur de
boxe se définit cependant comme « beaucoup
plus libéral qu’Alain Juppé ». Il confiait en
2015 s’entendre « très bien » avec le ministre
de l’Intérieur socialiste de l’époque Bernard
Cazeneuve « qui a le sens de l’Etat » et qui
deviendra le dernier Premier ministre de
François Hollande en décembre dernier.
Engagé dans la campagne du conservateur
François Fillon, Edouard Philippe s’était mis
d’opposition, devaient donner leurs
commentaires hier après-midi à
l’émissaire onusien. La veille, le
médiateur a rencontré à deux
reprises les deux délégations rivales et les discussions ont duré
jusque tard dans la soirée. Deux
sources de l’opposition ont déclaré
qu’il avait à cette occasion présenté au HCN un document proposant la formation d’une équipe
d’activistes de la société civile et de
technocrates chargés de préparer
le terrain à une future
Constitution. Cette équipe
« consultative » pourrait se mettre
au travail immédiatement pour
élaborer « un projet constitutionnel selon des options spécifiques »,
indique le document. Cela permettrait d’« éviter un vide constitutionnel ou juridique pendant le
processus de transition politique
en retrait début mars au moment où le candidat a annoncé sa prochaine mise en examen
pour « détournement de fonds publics », dans
une affaire d’emplois fictifs au profit de sa
famille. La semaine dernière encore, le chef de
file de la droite pour les législatives, François
Baroin, disait « ne pas imaginer une seule
seconde » ce type de « débauchage » alors que
son camp est lancé dans la bataille des législatives, les 11 et 18 juin. Edouard Philippe a
démarré une carrière politique locale en 2010,
quand le maire de droite du Havre, démissionne en le désignant comme successeur. Ce
petit-fils de docker confirme son ancrage en
devenant député de la circonscription en 2012
sous l’étiquette Les Républicains (droite). Ce
mince quadragénaire né le 28 novembre 1970
à Rouen (nord-ouest) a suivi une formation
ultra classique - classe préparatoire littéraire,
Sciences-Po,
Ecole
Nationale
d’Administration - avant de rejoindre le
Conseil d’Etat. Devenu avocat spécialisé en
droit public, il travaille pour un cabinet d’avo-
qui est en cours de négociation ».
La future Constitution est l’un des
quatre sujets mis à l’ordre du jour
des discussions par le médiateur,
avec la lutte contre le terrorisme,
la gouvernance et l’organisation
d’élections. Mais l’un des représentants du HCN, Munzer Makhos,
cité par l’AFP a indiqué que l’opposition avait « beaucoup de réserves » à l’égard de cette proposition
et que ses représentants allaient
en discuter dans la matinée. « Ce
document a été une surprise. On
ne s’y attendait pas », a-t-il
reconnu. Les représentants du
gouvernement syrien présents à
Genève n’ont pas voulu faire de
commentaires mais une source
proche de leur délégation a
confirmé qu’ils avaient également
reçu une copie du document. Cinq
séries de pourparlers indirects - les
17
cat anglo-saxon puis devient directeur des
affaires publiques du groupe nucléaire Areva.
Opposante communiste au Havre, Nathalie
Nail note ses similitudes avec Emmanuel
Macron, en critiquant un « louvoiement entre
la droite et la gauche ». « Ces gens-là ont une
formation Sciences po-ENA et après ils choisissent en fonction des opportunités », dit-elle.
Ses parents professeurs - son père est décédé lui ont donné le goût des lettres: avec son
compère et ami Gilles Boyer, juppéiste comme
lui, Edouard Philippe a écrit deux romans
policiers.
Dans son livre sur Alain Juppé « Lapins et
Merveilles », la journaliste Gaël Tchakaloff
livre d’Edouard Philippe un portrait cinglant:
« arrogance, excès de confiance en soi et ambition démesurée ». « Un audacieux dont les
ambitions étranglent la témérité », tranche-telle. « Il n’est pas très accessible », renchérit
un élu normand qui ne lui trouve pas « une
chaleur colossale » mais voit en lui un homme
« de qualité ».
deux délégations refusant de se
parler face-à-face - ont déjà été
organisées depuis 2016 sur les
bords du lac Leman par le médiateur de l’ONU, sans résultat. En
six ans, la crise syrienne a causé la
mort de plus de 320 000 personnes, chassé plus de la moitié des
Syriens de leur foyer et détruit l’économie et les infrastructures de
ce pays.
ETATS-U
UNIS
Conférence de presse
de Trump aujourd’hui
Le président américain Donald
Trump prévoit de donner une
conférence de presse aujourd’hui à
20H GMT avec son homologue
colombien Juan Manuel Santos, a
indiqué mardi soir la Maison-
Blanche, confrontée à plusieurs
scandales. Il s’agira de la première
conférence de presse du dirigeant
américain depuis qu’il a limogé la
semaine dernière le chef du FBI et
fait face à des accusations explosives pour avoir divulgué des informations hautement sensibles à la
Russie.
Internationale
JEUDI 18 MAI 2017
PRÉSIDENTIELLE EN IRAN
Pour ou contre la poursuite de l’ouverture
LES IRANIENS VOTENT DEMAIN pour accorder ou non un second mandat au président Hassan Rohani et à sa politique
d’ouverture au monde, qui a suscité des espoirs aujourd’hui en partie déçus.
L
e bilan de M. Rohani, 68 ans, est
contesté par son principal adversaire,
le religieux conservateur Ebrahim
Raissi, 56 ans, proche du guide suprême,
l’ayatollah Ali Khamenei. Cette élection se
tient dans un climat de tension croissante
avec les Etats-Unis depuis l’élection du président Donald Trump qui, le jour prévu de la
proclamation des résultats, samedi, se trouvera en Arabie saoudite, grand rival régional
de l’Iran.
Elu dès le premier tour en 2013 avec
50,7% des voix, Hassan Rohani, allié des
réformateurs, brigue un second mandat de
quatre ans. Son premier vice-président, Eshagh Jahanguiri, réformateur, s’est retiré de
la course et a appelé à voter pour lui.
L’ambition de Rohani, malgré l’hostilité
américaine, est de poursuivre l’ouverture
entamée grâce à la conclusion en juillet 2015
d’un accord nucléaire historique avec les
grandes puissances, dont les Etats-Unis.
En échange de l’engagement à mener une
politique nucléaire à des fins strictement civiles, Téhéran a obtenu une levée partielle des
sanctions internationales qui entravaient le
développement de l’économie.
« Lors de ces négociations nucléaires,
nous avons pu retrouver nos droits, ce que
personne n’aurait cru possible: c’est le pouvoir de la diplomatie iranienne », a récemment estimé Hassan Rohani.
A son actif également, une baisse impressionnante de l’inflation, qui a reculé de près
de 40% en 2013 à environ 9,5% aujourd’hui.
Mais, en dehors d’une reprise de ses exportations de pétrole, l’accord nucléaire entré en
vigueur en janvier 2016 n’a pour l’instant pas
attiré les investissements étrangers espérés:seulement 1 à 2 milliards de dollars, alors
que le gouvernement chiffre à 50 milliards
par an la somme nécessaire à la relance de
l’économie.
Investisseurs et grandes banques internationales restent réticents en raison de l’atti-
Le président sortant, Hassan Rohani, prêt à « rempiler »
Ebrahim Raissi, qui ne remet pas en cause
un accord voulu par le guide suprême, a beau
jeu de dénoncer le manque de résultats de ce
compromis qui n’a pas profité aux plus défavorisés qu’il dit vouloir défendre.
tude des Etats-Unis qui, depuis l’arrivée au
pouvoir de Donald Trump en janvier, ont renforcé les sanctions non liées au programme
nucléaire, ainsi que du système économique
et financier opaque de l’Iran.
Il met en avant les mauvais chiffres du
chômage qui frappe 12,5% de la population 27% des jeunes - et accuse le gouvernement
Rohani de n’avoir agi que pour « l’oligarchie »
des « 4% les plus riches » du pays. Pour lui
comme pour Ali Khamenei, le salut passe
avant tout par «l’économie de résistance»
axée sur la production et les investissements
nationaux.
« Les gens pensaient qu’après l’accord
nucléaire, tous les problèmes seraient réglés,
ce qui n’était évidemment pas possible », note
Amir Mohebian, politologue proche des
conservateurs modérés, qui craint que « l’espoir ne se transforme en désespoir ».
La grande inconnue du scrutin est le taux
de participation et la tenue d’un possible second tour le 26 mai si l’un des candidats n’obtient pas plus de 50% des voix.
« Les responsables américains, européens,
et ceux du régime sioniste surveillent nos
élections pour voir quel sera le niveau de participation », a affirmé hier Ali Khamenei. Si
cette participation « est importante, leur
jugement sera différent » car face « aux ennemis, le peuple doit montrer un visage déterminé et calme », a-t-il ajouté.
Afin de mobiliser les électeurs, les candidats ont durci le ton les un envers les autres,
les conservateurs accusant notamment l’entourage de Rohani de corruption.
En retour, ce dernier a accusé M. Raissi et
Mohammad Bagher Ghalibaf, le maire
conservateur de Téhéran qui s’est retiré de la
course et le soutient, d’être des « partisans de
la violence » et des « extrémistes » dont l’époque « est révolue ».
Le scrutin auquel sont appelés à voter
56,4 millions d’électeurs, est couplé à des
élections municipales: l’enjeu dans les grandes villes de Téhéran, Machhad (Est) et
Ispahan Centre), est un changement de la
majorité conservatrice qui les dirige.
CONVERSATION TRUMP-LAVROV
Poutine prêt à révéler sa teneur
VLADIMIR POUTINE s’est dit hier « prêt à fournir l’enregistrement » du récent entretien à Washington entre Sergueï Lavrov
et le président américain Donald Trump, un conseiller du Kremlin précisant ensuite que le président russe parlait d’une
retranscription écrite de la rencontre.
«S
i l’administration américaine l’autorise, nous
sommes prêts à fournir
l’enregistrement de la conversation
entre Lavrov et Trump au Congrès
et au Sénat américains », a déclaré
M. Poutine, lors d’une conférence
de presse avec le Premier ministre
italien Paolo Gentiloni, en référence au scandale provoqué aux
Etats-Unis par des révélations de la
presse américaine selon laquelle
M. Trump a livré des informations
confidentielles au ministre russe
des Affaires étrangères en le recevant dans son bureau. Mais dans la
foulée de la conférence de presse, le
conseiller du Kremlin Iouri
Ouchakov, cité par les agences russes, a précisé qu’il ne s’agissait pas
d’un « enregistrement audio » mais
d’une retranscription « faite par
une personne spéciale qui est présente lors des entretiens » de ce
genre. Vladimir Poutine a par
ailleurs plaisanté en promettant
d’adresser une « réprimande » à son
ministre des Affaires étrangères
AFGHANISTAN-TERRORISME
Le siège de la TV publique
attaqué
Des assaillants armés ont attaqué hier
matin le siège de la Radio-Télévision
afghane (RTA) au cœur de Jalalabad,
capitale de la province instable du
Nangarhar dans l’est du pays, ont rapporté
des responsables et des témoins. »Trois
hommes armés sont entrés dans le bâtiment
de la RTA vers 9h45 (4h15 GMT) ce matin,
parce qu’il « n’avait pas partagé ses
informations secrètes » avec lui ou
avec les services spéciaux russes,
déclenchant le rire de M. Lavrov et
d’autres responsables russes.
M. Poutine a estimé que régnait
une « schizophrénie politique » aux
Etats-Unis. « Que vont inventer de
plus ces personnes qui génèrent ces
bêtises ? S’ils ne comprennent pas
qu’ils portent préjudice à leur propre pays, ils sont tout simplement
stupides. S’ils comprennent tout,
ils sont dangereux et malhonnê-
tes », a-t-il estimé. Donald Trump a
été accusé par le Washington Post
d’avoir divulgué des renseignements concernant une opération
préparée par le groupe jihadiste
Etat islamique, lors d’une rencontre le 11 mai avec Sergueï Lavrov et
l’ambassadeur russe aux EtatsUnis Sergueï Kisliak dans le
Bureau ovale. Ces informations
avaient été communiquées par un
partenaire des Etats-Unis qui n’avait pas donné l’autorisation à
Washington de les partager.
sa base arrière en Afghanistan.
dont deux ont été abattus par les forces de
sécurité qui sont en train de riposter. Le
troisième résiste toujours », a indiqué le
porte-parole du gouverneur, Attaullah
Khogyani. Toutes les routes menant vers
cette zone ont été fermées, a précisé
M. Khogyani qui entendait depuis son
bureau des tirs en provenance de la RTA. Le
porte-parole de la police, Hazarat Hussain
Mashreqiwal, a confirmé l’irruption des
assaillants armés: « Nous ne savons pas
quelle est leur cible exacte, mais nous
sommes en train de riposter » a-t-il
dit. « Dès que j’ai entendu des tirs, j’ai pris
la fuite mais mes collègues sont toujours
coincés à l’intérieur », a par ailleurs
rapporté un photographe de la RTA, cité par
des médias. Les bâtiments de la RadioTélévision Afghane (RTA) sont situés face
aux bureaux du gouverneur provincial et du
quartier général de la police. La province du
Nangarhar, frontalière du Pakistan, abrite
de nombreux insurgés taliban, qui ont lancé
fin avril leur offensive de printemps, ainsi
que des membres du groupe terroriste Etat
Islamique (EI/Daesh) qui a fait de cette zone
ATTAQUE CONTRE SA BASE
À TOMBOUCTOU
La mission de l’ONU
au Mali condamne
La Mission multidimensionnelle intégrée des
Nations unies pour la stabilisation au
Mali (Minusma) a condamné mardi
l’attaque commise contre sa base de
Tombouctou, et a appelé à une application
complète de l’accord de paix, a déclaré un
porte-p
parole de l’ONU. « La mission de
l’ONU au Mali a rapporté que son camp de
Tombouctou avait été la cible d’une attaque
au mortier lundi », a déclaré au cours de sa
conférence de presse quotidienne Stephane
Dujarric, porte-p
parole du secrétaire général
de l’ONU Antonio Guterres. Quatre Casques
bleus et trois membres des forces armées
maliennes ont été blessés dans l’attaque,
a-tt-iil précisé. Huit obus de mortiers ont été
tirés en direction de l’aéroport, qui se trouve
à proximité du camp de l’ONU, a ajouté
18
Ces révélations ont provoqué un
tollé aux Etats-Unis. Le sénateur
républicain américain John McCain
a affirmé qu’il s’agissait d’un
« message inquiétant aux alliés de
l’Amérique et à ses partenaires
dans le monde ». De son côté,
Chuck Schumer, chef de l’opposition démocrate du Sénat, a
demandé que la retranscription de
la rencontre entre MM. Trump,
Lavrov et Kisliak soit donnée aux
commissions du Renseignement du
Congrès.
M. Dujarric. La mission de l’ONU a
condamné cette attaque, et a dénoncé la
recrudescence de la violence dans plusieurs
régions du nord du Mali, a-tt-iil affirmé. La
mission a également appelé tous les
signataires de l’accord de paix à redoubler
d’efforts pour faire appliquer les termes de
l’accord, qui constitue la seule manière de
rétablir la stabilité dans le pays, a souligné
M. Dujarric. Le Secrétaire général adjoint de
l’ONU aux Opérations de maintien de la
paix, Jean-P
Pierre Lacroix, a par ailleurs
poursuivi sa visite au Mali, selon le porteparole. Un peu plus tôt mardi, il s’est rendu
à Tombouctou en compagnie du
Représentant spécial du secrétaire général,
Mahamat S. Annadif. Ils ont rendu visite au
contingent libérien sur le site de l’attaque
du 3 mai, qui a coûté la vie à un Casque bleu
et en a blessé neuf autres. Au cours de sa
rencontre avec le personnel civil et militaire
du contingent, M. Lacroix a exprimé sa
solidarité, et les a remerciés pour leur
dévouement et leurs sacrifices, notamment
dans des conditions aussi difficiles, a ajouté
le porte-p
parole.
Culture
JEUDI 18 MAI 2017
DAR EL BAROUD (MUSÉE D’EL ASNAM)
Un monument historique oublié
LA BÂTISSE fait l’objet d’un désintérêt ambiant dénotant une absence totale d’une culture muséale et archéologique
chez la population locale.
D
ar El Baroud (poudrière), un monument historique situé en plein coeur
de la ville de Chlef, demeure encore
«debout» pour témoigner des atrocités d’une
guerre sans merci livrée à un peuple désarmé,
tout en portant l’histoire d’autres peuples
lointains ayant traversé la région bien avant
l’époque coloniale. La bâtisse, devenue
aujourd’hui musée d’El Asnam, fait, en dépit
de son importance tant historique que patrimoniale, l’objet d’un désintérêt ambiant
dénotant une absence quasi totale d’une culture muséale et archéologique chez la population locale, a-t-on constaté. Exception faite de
certaines visites circonstancielles, de groupes
d’étudiants et de lycéens, voire même d’écoliers, ce musée enregistre une affluence des
plus faibles, en dépit de sa situation stratégique au centre-ville de Chlef, et de son prix
d’accès symbolique, affiché à 30 DA.
Pour l’ancrage d’une culture
muséale
Pour y remédier, des actions sont initiées
par la direction de cette structure, en collaboration avec les établissements éducatifs et
autres instituts et universités de la région, en
vue de l’organisation d’activités sensibilisatrices visant à faire la promotion de ce monument historique, à l’ancrage d’une «culture
muséale» en milieu juvénile, et, partant, la
préservation de pans de la Mémoire nationale
et de la ville de Chlef, a indiqué à l’APS son
directeur, Mustapha Chira Ahmed. C’est
dans cette optique que Dar El Baroud enregistre une certaine effervescence à chaque
mois du Patrimoine (18 avril - 18 mai). Une
activité qui demeure toutefois insuffisante,
pour faire la promotion d’un site d’une telle
importance, bâti en 1847 sur ordre d’Eugène
Cavaignac, alors gouverneur d’Algérie, qui
en fit un dépôt d’armes et de munitions. Dar
El Baroud devint, par la suite, un musée
pas à une visite des lieux.
La visite de Dar El Baroud est enrichissante à plus d’un titre, car cette bâtisse circulaire, aux arcades blanches, est le «réceptacle» de nombreuses civilisations millénaires,
tout en renfermant des objets remontant jusqu’à l’ère préhistorique. Le pavillon dédié à la
civilisation romaine constitue l’un des lieux
les plus intéressants de ce musée, grâce aux
multiples jarres (dolium) de cette époque qui
y sont exposées. Les représentations en
mosaïque du jardin de Dar El Baroud sont
l’autre curiosité des lieux. Selon l’archéologue Mustapha Chira, ces mosaïques proviennent de la plus ancienne église chrétienne
d’Afrique du nord (325 av J.-C.), sous
Constantin 1er, connu pour être un grand
réformateur de l’église chrétienne.
Des civilisations millénaires dans
un seul monument
La bâtisse, devenue aujourd’hui musée d’El Asnam
ces structures, d’où l’appel au renforcement
de la sensibilisation des citoyens sur l’intérêt
des monuments historiques et des musées de
la ville de Chlef, parmi lesquels Dar El
Baroud.
Ce constat est corroboré par une étudiante en droit, Siham, qui avoue ignorer
l’existence de ce musée jusqu’à son entrée à
l’université, faute d’informations et de publicité, selon elle. Son concitoyen Nabil, fonctionnaire de son état, admet, quant à lui, être
au courant de l’existence de Dar El Baroud,
mais avoue également n’avoir jamais pensé à
le visiter. «Le milieu dans lequel j’ai été élevé
n’a pas de culture muséale», concède-t-il,
estimant que c’est là une caractéristique de
tous les habitants de sa ville. Son ami Rachid,
lui, va plus loin en affirmant que la façade
«peu engageante» de Dar El Baroud n’invite
englobant des pièces archéologiques datant
de la préhistoire et des produits artisanaux
relatant l’histoire de l’ex-El Asnam, en particulier, et de toute l’Algérie, en général.
Selon les spécialistes du domaine, les
musées revêtent une importance en matière
d’information des masses, tout en constituant une source pour le développement de la
créativité et la préservation de l’identité propre à chaque peuple, d’où la nécessité de l’ancrage d’une «culture muséale», a soutenu, à
ce propos, le président de l’association d’archéologie Castellum Tingitanum, Ahmed
Cherifi. Le docteur Ali Mokdad, du département de sociologie culturelle de l’université
Hassiba Ben Bouali de Chlef estime, pour
sa part, qu’une majorité de citoyens trouve
dans la visite des musées une perte de temps,
en l’absence d’actions faisant la promotion de
21
Des époques plus proches sont aussi
représentées dans ce temple de l’histoire, à
l’exemple de celle du colonialisme français,
représentée, entre autres, par le buste en
bronze de Paul Robert, le premier maire de la
municipalité de Chlef (ex-Orléansville), ainsi
que par des pianos, dont le plus ancien date
de 1849, et dont les touches sont toujours
prêtes à lâcher des sons mélodieux au moindre effleurement. Des ustensiles en fer et en
aluminium ainsi que des pièces d’armes utilisées contre la soldatesque française, durant
les différents soulèvements populaires, y sont
aussi exposées. L’artisanat algérien dans
toute sa diversité et splendeur a, également,
une place prépondérante dans de ce musée où
des pièces uniques en poterie, en bois et en
cuir du Grand Sud sont exposées, en plus
d’un important jeu d’épées et de sacoches en
cuir utilisés généralement lors d’exhibitions
folkloriques, ainsi que des métiers à tisser
traditionnels.
sur internet http://www.lexpressiondz.com
OUVERTURE DE LA 70e ÉDITION DU FESTIVAL DE CANNES
Féminin pluriel sur le tapis rouge
QUE CE SOIT en lice pour la Palme d’or ou en hors compétition, des films avec des femmes
devant ou derrière la caméra, seront en force cette année et ce n’est que justice.
DE NOTRE
ENVOYÉE SPÉCIALE
! HIND OUFRIHA
E
t c’est parti ! Le cinéma sous toutes
ses formes est désormais la star depuis
hier mercredi et ce, jusqu’au 28 mai, à
Cannes. Strass et paillettes vont orner les
robes de nos jolies dames et le tapis rouge ne
cessera de scintiller de mille feux. Reste aux
journalistes d’arpenter inlassablement les
salles de cinéma à longueur de journée, si ce
n’est patienter dans les longues files d’attente quand ce n’est pas en soirée qu’ils sont
pour certains en vue de souffler un peu le soir
sur la boîte des plages… En tout cas on
annonce un temps radieux durant toute la
période du festival. L’on jugera par nousmêmes donc. Même si ce n’est pas une tempête et des gouttes de pluie qui feront disparaître l’ambiance effervescente de cette
semaine bien endiablée. Côté sécurité pour ce
faire, l’on a annoncé une alerte maximale
comme pour l’année dernière. Après la tonitruante ouverture avec la projection de « Les
fantômes d’Ismaël », qui a marqué le retour
de Arnaud Despleishin à Cannes puisque,
membre du jury ayant palmé l’an dernier
« Moi, Daniel Blake » mais présenté aussi il y
a deux ans « Trois souvenirs de ma jeu-
nesse », voilà un film français qui a fait parler de lui et pour cause, deux grandes figures
fortes du cinéma français, voire du monde,
ont-elles aussi marqué les esprits, les comédiennes Marillon Cotillard et Charlotte
Gainsbourg qui n’ont cesse d’inspirer les
réalisateurs de toutes parts. Surnommé « le
cinéaste du désordre amoureux », le film de
Arnaud Despleshin nous plonge dans un
dilemme existentiel à trois têtes. Un homme,
deux femmes, un passé et un avenir incertain. Chacun devra se battre pour garder ce
qu’il pense être juste. Egoïsme peut-être ?
Non, un dépit amoureux, somme toute ! Et
des femmes, il en sera justement question
beaucoup cette année à Cannes. Que ce soit
devant ou derrière la caméra, le féminin
n’aura plus de secret pour le profane public
qui verra moult sujets traités autour de la
question féminine, dont la vengeance qui sera
offerte en spectacle comme aime le festival de
Cannes nous en donner... « In the Fade », de
Fatih Akin signe le tout premier rôle en allemand de Diane Kruger dans un thriller sociopolitique signé par le réalisateur de « Head
On ». Il s’agira justement d’une histoire de
vengeance d’une femme envers les responsables de l’explosion d’une bombe qui a coûté la
vie à son mari et à leur fils. Autre film en
compétition du 70e festival de Cannes est
VERS L’AMAZONE CANNOISE ?
SOIXANTE-D
DIX ANS, après, Cannes ne laisse pas tomber ses
paillettes, mais ne paraît pas trop réticent à essayer de nouveaux
fards… Pourvu que le rouge ne monte pas au front du cinéma…
DE
NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
! SAÏD OULD-K
KHELIFA
L
’ambiance, toute en discrétion, rappelle, celle qui prévalait lors de la première guerre du Golfe, avec un ciel
plus bleu, qu’à l’époque, qui avait frappé la
plupart des présents par la grisaille ambiante
de la voute céleste cannoise, d’alors. Sinon le
décor reste le même, tapis rouge déroulé sous
les flashs, hier matin, qu’emprunteront les
happy few qui monteront les fameuses «marches», pour la cérémonie d’ouverture de la 70e
édition du festival de cinéma, le plus couru au
monde et pour lequel, 1 930 longs métrages, y
ont été proposés. Au final, et l’on sait depuis
environ un mois, 49 films ont été retenus dont
19 en lice pour la Palme d’Or. Dans la section
«Un Certain Regard », dans laquelle a été
retenue la coproduction algéro-française «En
attendant les hirondelles », du très prometteur cinéaste algérien, Karim Moussaoui, ils
seront au total 16. Vingt-neuf pays auront
leur pavillon hissé sur le front de mer, dont le
vert et blanc, of course… Au large, un bâtiment de la marine de guerre mouille… A
terre, le kaki est essaimé par-ci par-là. Les
portiques sont à toutes les issues empruntées
par les festivaliers. Le nombre de vigiles-scanneurs, plus que triplé. Mais tout cela se
déroule avec le sourire, ou le calme. Ou les
deux. Le calme, c’est ce qui aura manqué au
personnage interprété par Mathieu Amalric,
dans le film de son mentor et complice Arnaud
Despleshin, «Les Fantômes d’Ismaël », que les
présents à la soirée d’ouverture auront découverts et suivi, avec plus ou moins d’assiduité.
Il est vrai que l’histoire de la fabrication, par
Ismaël, de ce film autour d’Ivan (Louis
Garrel), le frère disparu, parasité par l’intrusion d’une revenante, dans le sens premier du
terme, le fantôme de sa défunte femme
(Marion Cotillard), et qui va empoissonner
l’existence de son actuelle compagne
(Charlotte Gainsbourg).
Despleshin, le cinéaste lacanien, talentueux, quand son côté torturé ne prend pas ses
quartiers d’hiver, a toujours fait des propositions, parmi les plus intéressantes du cinéma
français. Mais hier soir, les vieux fantômes,
ont, selon toute vraisemblance, parasité aussi
les intentions artistiques de leur auteur. Au
point de ne pouvoir trancher, afin de décider
de la bonne version finale. Celle montrée hier
soir est plus courte de 20 minutes, par rapport
à celle vue à Paris, en projection de presse.
Celle que le cinéaste appelle la « Director’s
cut », allusion à ce fameux final cut dont
Hollywood avait longtemps privé les cinéastes.
En France, le montage final est toujours négocié, avec la production, souvent dans le sens
du réalisateur. Visiblement cette fois, les financiers n’étaient pas très portés sur les longueurs proposées. Dilemme auquel est de plus
en plus confronté, Abdelatif Kechiche, par
exemple… Toujours est-il qu’à Cannes, on
aurait été mieux inspiré de montrer la version
longue (donc celle de Despleshin).
Maintenant, le dernier mot sera laissé au
public, au marché. Du marché il sera beaucoup question cette année, et ce n’est pas la
présence incontournable de l’important
Marché du Film, le « Woodstock » des vendeurs internationaux, qui en serait la cause,
mais les nouvelles habitudes de consommation, capitalistes d’essence, et dont le Cheval
de Troie aura pris, cette fois, les contours, de
Netflix… La plateforme américaine, récemment apparue dans le paysage audiovisuel
mondial, a pour particularité de financer des
films, qui sont diffusés en ligne le jour-même
de leur sortie (minimaliste en salles, dans le
seul pays d’origine, souvent). La France qui a
une des seules lois qui défend, dans le cinéma,
l’exception culturelle, interdit l’offre de VàD
que trente-six mois après la sortie en salle.
C’est d’ailleurs fort de cette juridiction que
les exploitants de salles de cinéma, sont montés au créneau, ce qui obligea le comité cannois a ajouté une ligne dans son règlement,
(effective dès 2018) stipulant que la sortie en
salles, en France, des films, sera la condition
sine qua none pour leur passage au festival.
Aux USA les salles art et essai où passe le
cinéma indépendant auront complètement
disparu avant la fin de cette décennie, ce qui
explique le peu de résistances rencontrées par
Netflix. En France il reste quand même un
peu plus de 700 salles !
Mais, comme si Cannes, avait anticipé, sur
l’air du temps à venir, (Macron est devenu
entre-temps président de la France), il a tendu
une oreille, plus qu’attentive, aux bruissements du marché, s’ouvrant, cette année,
timidement certes, aux séries. Mais si Netflix
a l’air d’encaisser le coup, son rival potentiel,
Amazon, se tient tapi dans l’ombre… Il produit des films, sans conditions aucunes (pour
le moment). Soixante-dix ans, après, Cannes
ne laisse pas tomber ses paillettes, mais ne
paraît pas trop réticent à essayer de nouveaux
fards… Pourvu que le rouge ne monte pas au
S. O. K.
front du cinéma…
«A Gentle Creature de Sergei Loznitsa».
Le réalisateur de « Dans la brume »
adapté librement de Dostoïevski, raconte
l’odyssée désespérée d’une femme à travers la Russie. En lice également pour la
Palme d’or est « L’amant double », de
François Ozon. Pour résumer, ce film est
un thriller érotique réunissant une jeune
femme et son psy dans un jeu d’acteurs
des plus surprenants. Le film sera braqué sur cette femme fragile et dépressive
qui entreprend une psychothérapie et
tombe amoureuse de son psy au double
visage…de retour elle aussi sur le tapis
rouge, Sofia Coppola avec « The
Beguiled, aka Les Proies ». Ce film
réunit un casting de rêve à savoir
Kidman, Elle Fanning, Kirsten Dunst,
Angourie Rice et Colin Farrell pour ne
citer que ça. Il s’agit en fait d’une adaptation du roman de Thomas Cullican, « A
Painted Devil », paru en 1966 - et
remake de l’œuvre de Don Siegel de
1971. L’histoire a lieu en pleine guerre
de Sécession. Elle met en scène un
groupe de femmes que l’arrivée d’un
jeune soldat blessé va venir déstabiliser
et créer plein de tensions et de conflits
au sein de ce groupe de femmes bien fraL’affiche du film d’ouverture
gilisées. « Vers la lumière » pour sa part,
marque aussi le retour de Naomi
Kawase. L’auteur du rassérénant « Still the être… Des Aliens ! Peu communs. A voir donc
Water » mais pas que, nous plonge cette fois ! «The Villainess» de Jung Byung-Gil de la
dans le récit d’une rencontre entre une audio- Corée du Sud sera aussi projeté en Hors compétition à la Séance de minuit. C’est «
descriptrice et un homme d’images qui perd
la vue. En Hors compétition cette fois « How L’histoire d’une vengeance sans fin d’une
to talk to girls at parties» de John Cameron femme mystérieuse, élevée comme une
Mitchell (USA) » est présenté par la critique tueuse…», dit le synopsis.
Bien étrange tout ça ! Enfin un film sur
comme une des pépites bien attendues à
Cannes. Flanqué d’un superbe casting fémi- lequel on reviendra plus longuement est «La
Belle et la meute», de Kaouther Ben Hania,
nin (Nicole Kidman, Elle Fanning, Ruth
qui sera présenté à Cannes dans la section Un
Wilson), ce film a pour cadre la ville de
Londres dans les années 1980. Il met en scène Certain Regard le 19 mai prochain.
H.O.
un groupe féminin mystérieux qui s’avérant
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