ANCIENNE MOUDJAHIDA LA VEUVE DE ABANE RAMDANE DÉCÉDE À 91 ANS Le Quotidien Lire en page 6 Jeudi 18 Mai 2017 - N°5054 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI INQUIÉTANTE HAUSSE DU GASPILLAGE DURANT LE RAMADHAN LE «PÉCHÉ» ALGÉRIEN Lire en page 3 l’article de Massiva Zehraoui A une semaine du début du mois du jeûne, l’Association de la protection et de l’orientation du consommateur appelle les citoyens à modérer leur consommation. ALGÉRIE-ETATS-UNIS LAMAMRA RENCONTRE TILLERSON Cette visite va permettre d’une part de confirmer la qualité des relations bilatérales entre les deux pays et d’autre part de rechercher les voies et les moyens de les approfondir dans les domaines politique, économique et sécuritaire. Lire en page 2 l’article de Chaabane Bensaci OUVERTURE DE LA 70e ÉDITION DU FESTIVAL DE CANNES FÉMININ PLURIEL SUR LE TAPIS ROUGE Que ce soit en lice pour la Palme d’or ou en hors compétition, des films avec des femmes devant ou derrière la caméra, seront en force cette année et ce n’est que justice. VERS L’AMAZONE LA GUERRE DES UN ROYAUME ASSIS CANNOISE ? CLANS FAIT RAGE SUR UN...PÉTARD LES PRÉSIDENTS DE CLUBS S’OPPOSENT AU DÉPART DE KERBADJ L’OUEST DU PAYS INONDÉ DE CANNABIS EN PROVENANCE DU MAROC Comme les récents tapages sur la corruption, l’arbitrage et le marchandage des matchs n’ont Plus de 250 kg de kif traité ont été saisis à pas suffi à salir le football national, le triste Relizane et Tlemcen rien que pour la journée de constat qui est ressorti hier à l’issue de l’AGEx mardi dernier alors que 14 tonnes de résine de de la LFP vient confirmer le profond malaise qui cannabis ont été interceptées durant les trois continue à enfoncer notre sport roi. premiers mois de 2017. Lire en page 13 l’article de Lounès Meberbeche Lire en page 9 l’article de Mohamed Touati Soixante-dix ans, après, Cannes ne laisse pas tomber ses paillettes, mais ne paraît pas trop réticent à essayer de nouveaux fards… Pourvu que le rouge ne monte pas au front du cinéma… Lire en page 24 les articles de nos envoyés spéciaux à Cannes, Hind Oufriha et Saïd Ould-Khelifa L’Actualité JEUDI 18 MAI 2017 ALGÉRIE-ETATS-UNIS Lamamra rencontre Tillerson CETTE VISITE va permettre d’une part de confirmer la qualité des relations bilatérales entre les deux pays et d’autre part de rechercher les voies et les moyens de les approfondir dans les domaines politique, économique et sécuritaire. ! CHAABANE BENSACI C ’est une visite de travail importante qu’a initiée Ramtane Lamamra, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, depuis hier à Washington pour contribuer au renforcement des relations bilatérales et ausculter les questions politiques et sécuritaires d’intérêt commun. Ce déplacement de deux jours sera dominé par le premier tête-à-tête avec son homologue américain, Rex Tillerson, entretien conforté aussitôt par des rencontres successives avec plusieurs hauts responsables de la nouvelle administration Trump et des membres influents du Sénat ainsi que de la Chambre des représentants. Cela prouve le niveau d’excellence auquel sont parvenues les relations entre les Etats-Unis et l’Algérie depuis plusieurs années, les deux pays entretenant des contacts soutenus, à la fois politiques, économiques, mais aussi sécuritaires, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, un dossier qui est devenu crucial et pour lequel Washington salue volontiers le rôle majeur d’Alger. Les deux ministres algérien et américain vont se pencher non seulement sur les questions bilatérales, au sujet desquelles la satisfaction est réciproque, mais ils vont également se pencher sur des sujets sensibles comme la Le niveau d’excellence auquel sont parvenues les relations entre les Etats-Unis et l’Algérie perdure depuis des années situation dans la région du Sahel, les Etats-Unis suivant avec beaucoup d’intérêt l’évolution du processus de stabilisation en soutenant avec force les efforts déployés par l’Algérie pour rétablir la paix aussi bien au Mali qu’ en Libye. Les discussions entre Lamamra et Tillerson ont également concerné des dossiers essentiels, inscrits à l’agenda des Nations unies, comme la question du Sahara occidental, le processus de paix au Moyen-Orient et la crise en Syrie. Sur ces chapitres, la diplomatie algérienne œuvre sans relâche à expliciter sa position avec des arguments objectifs en privilégiant sans cesse la recherche du dialogue et le respect de la légalité internationale. Cette visite va permettre d’une part de confirmer la qualité des relations bilatérales entre les deux pays et d’autre part de 2 rechercher les voies et les moyens de les approfondir dans les domaines politique, économique et sécuritaire. Pour Alger et Washington, c’est également une opportunité pour étayer la concertation politique en perspective de la prochaine session du dialogue stratégique qui est devenue un événement majeur dans la coopération entre les deux pays. C’est un secret de Polichinelle, les EtatsUnis apprécient depuis longtemps le rôle joué par l’Algérie, aux plans diplomatique et sécuritaire et ils ont salué à maintes occasions son expérience de qualité dans la lutte contre le terrorisme, devenu un fléau international. A ce titre, le département de Rex Tillerson avait réaffirmé en février dernier que l’Algérie est un « partenaire solide » des EtatsUnis, « jouant un rôle constructif dans la promotion de la stabilité régionale ». Rappelons à titre indicatif que dans une fiche technique sur l’Algérie publiée en février au lendemain de la prise de fonction du nouveau secrétaire d’Etat, la nouvelle administration américaine a relevé « la densité et la richesse des relations bilatérales », avec une mise en relief de l’importance des dialogues politique et militaire soutenus entre Alger et Washington, à un moment où les Etats-Unis commencent à s’intéresser de près au potentiel économique algérien, qualifié récemment de « destination attractive pour les entreprises américaines » par le département d’Etat. En témoignent la relance en 2016 des discussions sur l’accord Tifa, l’appui américain pour l’accession de l’Algérie à l’OMC et son accès au système généralisé de préférence américain qui ouvre aux pays bénéficiaires l’accès de leurs produits au marché américain avec des conditions tarifaires préférentielles. C. B. L’Actualité JEUDI 18 MAI 2017 INQUIÉTANTE HAUSSE DU GASPILLAGE DURANT LE RAMADHAN LE «PÉCHÉ» ALGÉRIEN A UNE SEMAINE du début du mois du jeûne, l’Association de la protection et de l’orientation du consommateur appelle les citoyens à modérer leur consommation. ! MASSIVA ZEHRAOUI C ’est devenu un leitmotiv. A chaque Ramadhan, le phénomène du gaspillage réapparaît : celui du pain, des gâteaux et de la nourriture « meublent » les poubelles des quartiers …surtout populaires. Que faire ? L’association de la protection et de l’orientation du consommateur (Apoce), prévient contre le gaspillage alimentaire. «Notre objectif phare est de sensibiliser et d’orienter le citoyen durant cette période où le gaspillage alimentaire explose», a soutenu hier, le président de cette association, Mustapha Zebdi, à Alger, lors d’une conférence de presse tenue au Forum d’El Moudjahid. Zebdi a estimé en outre que ce genre de comportement n’est pas sans conséquences sur l’économie du pays « il faut savoir que les dépenses de l’Algérie augmentent de 50% durant ce mois », a-t-il dit, de ce fait, « nous tentons à travers des actions concrètes, d’adresser un message fort au consommateur algérien afin d’éviter le gaspillage de différents aliments pendant cette période », ajoute-t-il. Pour Zebdi, ce phénomène, qui devient hélas plus courant durant le mois sacré, est à l’opposé des valeurs qu’il est censé inculquer. Le responsable a indiqué toutefois que bien que minime, le taux de gaspillage alimentaire a néanmoins diminué par rapport aux années précédentes. « Cela est sans doute lié à la conjoncture économique du pays, mais encore, aux nombreuses campagnes de sensibilisation que nous avons menées à cet effet et qui ont visiblement porté leurs fruits » , a-t-il fait savoir. Afin de continuer sur cette lancée, le président de l’Apoce a réitéré son appel à tous les consommateurs algériens, les incitants à « modérer et à rationaliser » leur consommation durant le mois de Ramadhan. Farès Benaijda, docteur en sociologie à l’université de Contantine, a quant à lui dévoilé la Le taux de gaspillage alimentaire a néanmoins diminué par rapport aux années précédentes stratégie de l’association Apoce pour lutter contre le gaspillage. Ainsi, il précisera que « le plan de travail de l’association a pour but d’orienter les consommateurs de sorte qu’ils puissent acquérir une culture de consommation et ce, en les incitant petit à petit à changer leurs mauvaises habitudes ». Toujours dans le cadre de la prévention et de la sensibilisation, Zebdi tire la sonnette d’alarme contre les intoxications alimentaires, rappelant en ce sens qu’une campagne de sensibilisation contre les intoxications alimentaires a été lancée du 14 au 20 du mois en cours. « Le taux de cas d’intoxications alimentaires donne à réfléchir, il a atteint près de 60% en 2016, des cas de décès ont même été recensés, tout ça pour dire qu’il ne faut pas minimiser le danger que constitue cette infection », a-t-il avancé, précisant que « des cas d’intoxication alimentaire surviennent particulièrement lors des fêtes, et ce, à cause du manque d’hygiène et de la mauvaise conservation des aliments ». Le docteur Naziha Djedaini de l’Apoce, a indiqué pour sa part, que cette campagne de sensibilisation qui a été initiée par le ministère du Commerce, a pour objectif de sensibiliser et d’informer le citoyen sur les dangers des intoxications alimentaires, notamment au mois de Ramadhan et comment les éviter. Elle s’est en outre étalée sur les causes de ces intoxications, indiquant que trois principales causes en sont l’origine « il s’agit en premier lieu des boissons à l’exemple de ‘’cherbet’’, qui se retrouvent confrontés à des produits non conformes à la sécurité et à l’hygiène et pour cause, elle est produite à base d’acide citrique et non de citron naturel car beaucoup trop cher durant le mois de Ramadhan ». « Les grillades et les plats déjà préparés (boureks…) sont deux autres causes qui peuvent nuire sérieusement à la santé si on en abuse », a-t-elle ajouté. Par ailleurs, Zebdi a salué la décision du ministère du Commerce de geler les importations de viande congelée, affirmant que c’était la meilleure chose à faire car très dangereuse pour la santé. Il a révélé par ailleurs, que son PARTIS POLITIQUES A quand les nouvelles pratiques ? LE CATACLYSME DE L’ABSTENTION lors des législatives du 4 mai est venu tempérer les réjouissances de nombreuses formations politiques. ! KAMEL SIDI SAID * L e soir du jeudi 4 mai, il s’est quand même produit quelque chose d’assez sidérant, quelque chose qui laisse un goût de cendres et augure bien mal des analyses à venir sur la nécessaire refondation de la scène politique. Le taux d’abstention lors de cette importante consultation est élevé, plus de 65% des électeurs ont tourné le dos aux urnes ! Une défaillance citoyenne ou expression démocratique ? L’abstention qui est un acte politique, est un comportement qui se développe dans toutes les grandes démocraties.Les partis politiques, dans leur majorité, ont fait de mauvaises campagnes, incapables de se hisser à la hauteur des grands défis de l’heure. Les programmes sont restés trop flous, trop ambigus. Ils ont été incapables de capter l’opinion. Il est difficile de convaincre les citoyens, lorsqu’on est incapable d’apporter des réponses claires et précises à leurs préoccupations. Le 4 mai a marqué la défiance du peuple envers les partis politiques. Les états-m majors des différentes formations politiques refusent de se mettre à niveau, ils doivent comprendre que le peuple réclame un renouvellement complet des élites politiques, ils exigent de nouvelles têtes et surtout de nouvelles pratiques. Les partis politiques sont dans une logique d’exclusion et non de ras- semblement, certains sont de véritables machines à exclure les compétences ! Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a placé très haut la barre en réunissant toutes les conditions d’un scrutin crédible, propre et transparent, et, pour faire de ce 4 mai une fête de la démocratie et de l’Algérie, hélas les partis politiques ont gâché la fête, la barre était trop haute ! Ils ont failli dans le choix des candidats, les citoyens n’ont pas toujours reconnu les meilleurs en tête d’affiche ! D’ailleurs, si le taux de participation est faible, ce n’est pas la faute de l’administration, qui a été à la hauteur, d’ailleurs, il est temps d’en finir avec la ritournelle : « C’est la faute au pouvoir ! ».C’est le moment pour les partis politiques d’être attentifs aux craintes de la population au lieu de les balayer d’un revers de la main. Ils doivent incarner l’avenir, en permettant aux nouvelles générations qui ont un réel besoin d’avenir, d’espérer.Le 4 mai doit servir de leçon. Les uns et les autres doivent se pencher sur une refonte de l’action politique, les vieux schémas ne mènent nulle part, si ce n’est vers l’abstention et le vote blanc. Le président Bouteflika a réussi à instaurer la stabilité et la paix dans le pays à travers sa politique de Réconciliation nationale et les différents programmes de développement. Il a montré la voie.Faisons en sorte que les législatives du 4 mai 2017, soient celles de cette prise de conscience indispensable : les partis politiques doivent se livrer à une autocritique et se résoudre à rejoindre l’effort que la situation leur demande. Ils sont condamnés à écouter et parler aux 65% des électeurs, des électeurs qui aiment leur patrie au même titre que les 35% qui ont voté… K.S.S. (*) Consultant en communication 3 association compte créer un label de recommandations dans l’optique de « rediriger les consommateurs vers les produits locaux en les aidant à choisir les produits de la meilleure qualité qui soit sur le marché ». Zebdi a également fait part de deux projets que l’Apoce souhaite faire aboutir juste après le mois de Ramadhan. « Il s’agit d’abord du ciment et ensuite le lancement d’une campagne de sensibilisation pour identifier et dénoncer les chambres frigorifiques informelles, qui laissent le champ libre à la spéculation », précise-t-il. M. Z. E L’ DITORIA AL Crise de la péninsule coréenne : réminiscences du passé ! ! KARIM MOHSEN L e dernier tir de missile de la Corée du Nord a été condamné par l’ONU – qui prévoit de nouvelles sanctions contre Pyongyang – et certes par les pays occidentaux, les Etats-Unis à leur tête, la Corée du Sud et le Japon. Beaucoup de bruit pour rien ? Certes non ! Toutefois, il convient de replacer la crise de la péninsule coréenne dans son contexte réel : un pays traumatisé par la guerre qui ne veut plus voir sa population massacrée, comme cela a été le cas lors de la guerre de Corée (25 juin 1950-27 juillet 1953). De fait, il n’existe pas de traité de paix entre les deux Corées et la guerre entre les deux pays est seulement suspendue [un armistice qui dure depuis 1953]. Aussi, la République de Corée (Sud) et la Rdpc (Nord) sont « techniquement » toujours en guerre. Dès lors, le conflit peut reprendre à tout moment pour que les uns et/ou les autres ne sachent pas raison garder. Contrairement à l’Iran qui a toujours proclamé que son programme nucléaire est un programme civil - soupçonné par l’Occident d’être en réalité à caractère militaire – Pyongyang a, en revanche assuré haut et fort que son intention était de se doter d’un armement de dissuasion nucléaire au même titre que, singulièrement, les Etats-Unis. D’autant plus que le nouveau président américain, Donald Trump, n’a pas caché que l’option militaire (donc nucléaire) restait sur la table. De son côté, Pyongyang se prépare, si besoin, à porter la guerre aux Etats-Unis même en travaillant à la mise au point de missiles balistiques (Icbm) capables d’atteindre le territoire états-unien. Si, pour le moment, des deux rives du Pacifique, le ton s’est élevé, dans une guerre verbale, entre les deux dirigeants états-unien et nord-coréen, il n’en reste pas moins que la moindre erreur risquerait de mettre le feu aux poudres. Une guerre qui risquerait alors de déborder sur la Chine et le Japon. Pyongyang qui dispose déjà d’armes capables d’effacer de la carte Séoul, la capitale de son ennemi héréditaire sud-coréen, peut aussi causer des dégâts au Japon. D’où l’inquiétude de ces deux pays qui, plutôt de tenter de trouver une issue pacifique à la crise, s’en remettent à la puissance militaire et au parapluie nucléaire que leur procurent les puissants Etats-Unis afin de faire rendre gorge au turbulent et dernier pays communiste, « stalinien » selon d’aucuns. En réalité, la guerre est omniprésente en Corée du Nord : les NordCoréens la vivent au quotidien de toutes les façons, par la privation, par l’absence de liberté, voire par la pauvreté, par le fait que les revenus du pays sont accaparés par l’effort de guerre. Or, le monde n’a rien fait pour atténuer ce sentiment d’isolement des Nord-Coréens, ni pour dédramatiser la situation. Bien au contraire, la Corée du Nord est mise en quarantaine et au banc de l’humanité. Dès lors, il est intelligible que la Corée du Nord cherche à se protéger en disposant de sa propre force de dissuasion. Ce que font de toute manière ceux-là même qui diabolisent Pyongyang et la pointent du doigt qui, mettrait selon eux, en danger la sécurité du monde. Le 3 mai dernier, les Etats-Unis ont procédé à un nouvel essai de leur missile balistique intercontinental (Icbm) Minuteman III, autrement dangereux pour la sécurité et la paix dans le monde. Il est vrai que les Etats-Unis ont tous les droits, en particulier celui de tester leurs dangereuses ADM. Lors de la guerre de Corée, des armes biologiques ont été utilisées et des milliers de tonnes de napalm ont été déversées sur le Nord de la Corée, détruisant des villes et faisant des dizaines de milliers de victimes, outre les crimes de guerre qu’ont été les destructions des barrages du pays. Les Etats-Unis ont utilisé, voire expérimenté [ils l’ont encore fait lors de l’invasion de l’Irak en 2003] des armes biologiques que prohibent autant l’ONU que la conscience humaine. Les Nord-Coréens [qu’on les comprenne ou non] n’ont pas oublié ces réminiscences du passé où ils étaient des victimes expiatoires de la puissance destructive des Etats-Unis. Et l’Histoire semble vouloir se répéter, avec le risque d’une déflagration qui serait mortelle pour l’humanité. K. M. L’Actualité JEUDI 18 MAI 2017 COOPÉRATION DIPLOMATIQUE ENTRE LES PAYS DU DIALOGUE 5+5 L’Algérie affiche ses ambitions SELON SA DIRECTRICE, « l’Idri a pour ambition de développer le domaine de la recherche et d’études pour se projeter en tant que think tank pour répondre aux défis globaux auxquels fait face le monde aujourd’hui et aux exigences de la diplomatie moderne ». Une vue de la réunion des directeurs des Instituts diplomatiques et Etablissements similaires des pays du dialogue 5+5 ! AMAR INGRACHEN A l’occasion de l’ouverture de la réunion des directeurs des Instituts diplomatiques et Etablissements similaires des pays du dialogue 5+5 qui se tient Alger les 17 et 18 du mois en cours, la directrice générale de l’Institut diplomatique des relations internationales, Amina Mesdoua, a déclaré que cette réunion « va renforcer les relations et développer les échanges entre l’ensemble des pays concernés » et « permettra de s’imprégner et de s’enrichir des expériences des uns et des autres pour faire de nos instituts des passerelles de coopération dans le domaine du savoir et de l’éducation ». En effet, a-t-elle ajouté, « la réunion s’étalera sur deux jours » et « aura à passer en revue un certain nombre de sujets relatifs au rôle des instituts dans la diplomatie contemporaine et dans un monde globalisé, à la promotion et au renforcement de la coopération, à la mise en place d’un network, à la pérennisation des rencontres entre responsables et enfin, à la possibilité de conclure des instruments de coopération entre nos instituts ». Au sujet de la coopé- ration et des échanges qui, de son point de vue, sont le chantier principal à mettre en place, la directrice de l’Idri fait savoir que « les relations qui existent entre l’Idri et certains des Instituts diplomatiques présents » sont excellentes et que l’Idri a déjà signé un Mémorandum d’entente » avec certains d’entre eux. Evoquant les objectifs assignés à l’Idri et qui sont, selon elle, en phase avec ceux du ministère des Affaires étrangères en matière de relations internationales, Madame Mesdoua s’est montrée fort optimiste. « L’Idri a pour ambition, à l’avenir, de développer le domaine de la recherche et d’études pour se projeter, sans perdre sa vocation originale et initiale, en tant que think tank pour répondre aux défis globaux auxquels fait face le monde aujourd’hui et aux exigences de la diplomatie moderne », a-t-il indiqué en soulignant que « notre ambition est grande de faire de notre institut un centre d’excellence, de rayonnement et de formation. Cette ambition, bien entendu, ne peut se réaliser qu’avec le concours de tous, partenaires nationaux et surtout extérieurs ». L’Idri, sous tutelle du ministère des Affaires étrangères, a été créé, pour précision, en 2002. Sa création répond aux exigences de la diploma- tie moderne et dénote de l’importance qu’accorde le département des AE à la valorisation de ses ressources humaines pour être au diapason avec les orientations de la politique extérieure du pays. Aujourd’hui, explique Amina Mesdoua, « l’Idri a franchi d’importantes étapes depuis sa création en 2002 par la formation et le perfectionnement de plus de 400 diplomates, l’organisation de conférences, de séminaires et d’ateliers thématiques en relation avec les grandes échéances et l’actualité internationale » et a, à ce jour, « établi des relations de coopération et partenariat avec plus d’une trentaine d’instituts similaires à travers le monde et est disposé à élargir davantage cette coopération surtout avec les instituts de notre pourtour méditerranéen avec lesquels nous partageons nombre d’idéaux et de valeurs ». Pour rappel, la réunion des directeurs et responsables des Instituts diplomatiques et Etablissements similaires des pays du dialogue 5+5 est organisée dans le cadre de la coprésidence de l’Algérie de ce dialogue pour la période 2016-2018 et la mise en oeuvre des recommandations de la 13e Réunion des MAE qui s’est tenue à Marseille le 28 octobre 2016.Cette réunion est la deuxième du genre après celle de Lisbonne tenue en 2014. A. I. 55e ANNIVERSAIRE DES RELATIONS DIPLOMATIQUES ENTRE L’ALGÉRIE ET LE JAPON LE NOUVEL ESSOR À L’AVENIR Le 4 juillet 1962, le Japon a reconnu l’Algérie souveraine par un télégramme du Ministre des Affaires étrangères, M. Zentaro Kosaka, et les deux pays ont par la suite échangé les notes verbales pour établir les relations diplomatiques le 28 novembre de la même année. ! MASAYA FUJIWARA* N os deux pays avaient des relations d’amitié et de solidarité même avant l’indépendance algérienne comme en témoigne l’établissement du bureau d’Extrême-Orient du FLN à Tokyo au mois de septembre 1958 représenté par M. Abderrahmane Kiouane et M. Abdelmalek Benhabylès, futur Ambassadeur d’Algérie au Japon. Du côté japonais, l’Association nippo-nord-africaine (future l’Association algéro-japonaise) a été créée par M. Tokuma Utsunomiya, un grand homme politique japonais, le 14 février 1961 et a apporté son soutien à l’activité de ces premiers Algériens au Japon. L’année 2017 verra donc la célébration du 55e anniversaire des relations diplomatiques algéro-japonaises. Je voudrais aborder l’évolution de ces relations jusqu’à présent, et leurs perspectives d’avenir. « Les relations exceptionnelles dans les années 1970 et 1980 » Après l’indépendance, des entreprises japonaises ont joué un rôle central dans le développement des relations entre l’Algérie et le Japon, notamment, la construction de la raffinerie de pétrole à Arzew ou encore le complexe gazier à Hassi R’mel dans lesquels JGC et Itochu se sont engagées étaient des premiers projets importants pour appuyer le développement algérien. Dans les années 1970 et 1980, des entreprises japonaises se sont engagées dans la construction des usines textiles à Nedroma, l’usine sidérurgique à El Hadjar ou encore le barrage de Gargar. Le commerce entre nos deux pays était actif, dans le domaine des produits hydrocarbures et des produits manufacturés tels que l’automobile et les appareils électriques. La communauté japonaise comptait plus de 3 000 à l’époque, la plus importante en Afrique. En 1986, le campus de l’USTO, conçu par le célèbre architecte japonais, M. Kenzo Tange, a été réalisé. Il ne faut pas oublier de mentionner « Le Japonais d’In-Belbel », Pr Iwao Kobori de l’Université de Tokyo qui a fait des études sur la foggara pendant plus de 40 ans en allant dans le désert du Sahara. « La nouvelle dynamique des relations algéro-japonaises » Alors que les relations algéro-japonaises ont stagné durant les années 1990 à cause de la décennie noire, la stagnation de l’économie japonaise ainsi que l’attentat terroriste à Tiguentourine en janvier 2013, je suis heureux de constater qu’aujourd’hui il se produit une nouvelle dynamique entre nos deux pays au moment du 55e anniversaire de nos relations : en premier lieu, les relations politiques entre nos deux pays sont excellentes. Le président de la République, S.E.M. Abdelaziz Bouteflika a visité le Japon trois fois, notamment lors d’une visite officielle en 2004. Suite à la visite en Algérie du ministre japonais des Affaires étrangères, M. Maehara, en 2010, nos deux pays ont régulièrement organisé les consultations politiques. Aussi, nous avons commencé les consultations sécuritaire et antiterroriste après l’attentat terroriste à Tiguentourine en 2013. Notre gouvernement apprécie le rôle de l’Algérie pour la paix et la stabilité de la région et cela s’explique par le renforcement de la coopération dans les domaines de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme. Cette année j’œuvrai à organiser des dialogues au niveau ministériel sur des questions politique et sécuritaire, ce qui permettra de donner des directives de future orientation des relations bilatérales à moyen et long terme. En deuxième lieu, en ce qui concerne l’économie, un nouveau partenariat gagnant-gagnant est en train de surgir entre l’Algérie et le Japon, chacun mettant en oeuvre la « nouvelle stratégie de croissance économique ». Les investissements des sociétés japonaises en Algérie telles que dans le secteur d’automobile contribueront à industrialiser l’Algérie par le transfert de technologie et du savoir-faire. Notre gouvernement continue à Masaya Fujiwara, ambassadeur du Japon en Algérie appuyer l’Algérie dans le développement des ressources humaines et des infrastructures de qualité telles que le port, l’électricité et le dessalement d’eau de mer. Jusqu’ici, plus de 350 Algériens ont eu la formation au Japon sur la base de l’Accord sur la coopération technique algéro-japonais signé lors de la visite de S.E.M. Abdelaziz Bouteflika en 2004. La formation de pays tiers au sein de l’Eole nationale supérieure maritime à Bou Ismaïl, le projet de « Sahara Solar Breeder (SSB) » autour de l’USTO, les études antisismiques au Centre national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS) sont de bons exemples de cette coopération. Le Japon continuera à soutenir la réforme de l’économie algérienne dans les domaines comme l’industrie, l’agriculture, la pêche, les énergies renouvelables, la prévention contre les sinistres ou encore le tourisme. Je voudrais féliciter le « japan-Algeria Business Club » dont le président est Dr Mustapha 4 Mekidèhe de son rôle de catalyseur des hommes d’affaires algériens et japonais. Aussi, les deux gouvernements font avancer les discussions pour installer un nouveau comité mixte public-privé. En troisième lieu, des échanges au niveau des citoyens à travers la culture et le sport se développent constamment. L’Association d’amitié algéro-japonaise sera prochainement créée par nos amis algériens, notamment par des anciens boursiers et stagiaires algériens au Japon. Les Jeux olympiques de Tokyo 1964 sont les Jeux olympiques auxquels l’Algérie a assisté pour la première fois. Je tiendrais à animer les échanges dans le domaine sportif comme le judo et le karaté vers les Jeux olympiques 2020 qui auront lieu de nouveau à Tokyo. La cérémonie du thé commémorative pour le 55e anniversaire de nos relations diplomatiques sera tenue au mois de juillet et la « Semaine japonaise » sera organisée en automne pour présenter les diverses cultures japonaises comme la calligraphie, le manga, les dessins animés japonais et autres. Je vous invite à y assister. D’ailleurs, je suis heureux d’ajouter que trois mangas japonais « Ninja Hattori-kun », « Black Jack » et «AstroBoy » seront diffusés par l’Entv à partir de cette année. Après 55 ans, les relations entre l’Algérie et lé Japon entrent dans une nouvelle phase de maturité. Je voudrais faire de l’année 2017 une année de l’essor de nos relations dans la génération d’avenir. J’en suis optimiste, parce que nous avons plusieurs atouts devant nous, à commencer par l’histoire de l’amitié historique, les relations exceptionnelles après l’indépendance, une nouvelle dynamique de part et d’autre et surtout la sympathie instinctive entre nos deux peuples. M. F. *Ambassadeur du Japon en Algérie De Quoi j’me Mêle JEUDI 18 MAI 2017 70 Karim Younès dédicace son nouvel ouvrage 60 50 « LES ÉPERONS DE la conquête... l’impossible oubli. » C’est le titre du nouvel ouvrage que vient de publier l’ancien président de l’Assemblée populaire nationale Karim Younès. Ce dernier sera d’ailleurs à Tizi Ouzou ce samedi 20 mai pour dédicacer son livre à 14h 30 au niveau de la librairie Cheikh Omar sise avenue AbaneRamdane. «Ce livre est la suite chronologique des quatre précédents et l’ensemble constitue une remontée vers les origines de notre pays et de son histoire, à laquelle j’ai joint des réflexions et témoignages personnels sur la période récente. Il est celui de la colonisation française qui a duré 132 ans et peut-être encore plus, jusqu’à nos jours d’ailleurs à constater certains comportements politiques de certains milieux, une minorité heureusement.» L’ouvrage se termine par la volonté de résistance des Algériens puis de la guerre contre le colonialisme et sa puissance dominatrice. 40 30 Des pirates piratent un film sur les pirates DES PIRATES PIRATENT un film de pirates. Si l’ironie de la situation peut faire sourire, la menace est toutefois extrêmement sérieuse. Des hackers informatiques se targuent de posséder le dernier gros blockbuster de Disney, à savoir Pirates des Caraïbes : la vengeance de Salazar, le cinquième opus de la saga lucrative, dont la sortie est prévue le 26 mai aux États-Unis. Selon le numéro un du divertissement, ces fraudeurs 2.0 menaceraient de divulguer le longmétrage en avance sur la Toile, sauf si la multinationale accepte de payer une rançon faramineuse. D’après le site spécialisé Hollywood Reporter, Bob Iger, le P-DG de Disney, aurait fait part de cette nouvelle alarmante à des employés de la chaîne ABC, lors d’une réunion à la mairie de New York. Les pirates auraient exigé d’être payés en bitcoin (une monnaie cryptographique). Ils seraient prêts à dévoiler les cinq premières minutes du film, suivies d’extraits de 20 minutes, et ce, jusqu’à ce que leur demande soit satisfaite. Iger est resté ferme et a annoncé que Disney ne cédera pas au chantage. Le site Deadline, le premier à avoir révélé le nom du film pris en « otage », affirme que le studio travaille activement avec le FBI pour mettre fin à cette affaire. A Pékin, Poutine interprète au piano des sérénades soviétiques Les écoles de football vont accueillir les fillettes LA FÉDÉRATION ALGÉRIENNE de football (FAF), dans le cadre de la promotion du sport féminin, projette de construire des écoles de formation pour fillettes âgées de 6 à 11 ans, partout à travers le territoire national, a indiqué la présidente de la commission nationale du football féminin, Radia Fertoul. Un projet sur le moyen terme puisqu’il doit s’étaler sur quatre ans (2017-2020) et qu’il sera mené en étroite collaboration avec l’Association nationale pour la promotion et le développement du sport féminin, les académies relevant du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et les 50 clubs féminins déjà existants en Algérie. « Le but est de travailler à la base, avec des fillettes de 6-11 ans pour former une bonne nouvelle génération de joueuses, dont pourront profiter prochainement des catégories d’âge supérieur », est-il indiqué en outre, une demande ayant déjà été adressée aux 18 académies de football relevant des directions de la jeunesse et des sports (DJS) pour intégrer une section féminine dans leur programme, alors qu’elles se chargent uniquement des garçons de 8-11 ans, à raison de deux séances d’entraînement par semaine. LE PRÉSIDENT russe Vladimir Poutine s’est installé au piano dimanche dernier pour interpréter deux mélodies soviétiques, alors qu’il attendait son homologue chinois Xi Jinping, un interlude improvisé qui faisait dès lundi dernier le bonheur des internautes. Poutine a enchaîné au clavier deux partitions de l’époque soviétique, l’une consacrée à sa ville natale de SaintPétersbourg et l’autre célébrant les fenêtres illuminées du Moscou nocturne, symboles d’espoir. L’intermède est intervenu juste avant un entretien bilatéral entre les dirigeants russe et chinois, dans le cadre du vaste forum diplomatique des « Nouvelles routes de la soie ». La performance musicale de Vladimir Poutine, photographiée et filmée, était largement partagée sur Internet. Judoka aguerri, Poutine est plutôt connu pour ses prouesses sportives. Il est huitième dan de judo (soit trois de plus que le multiple champion du monde français Teddy Riner). Cristiano Ronaldo fait la promotion du Ramadhan 2017 STAR DU BALLON rond aux 200 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux, Cristiano Ronaldo, le sportif le plus adulé du monde réel et le plus suivi de l’agora virtuelle, a fait une apparition très remarquée sur les télévisions égyptiennes à l’approche de la célébration du mois béni entre tous. Suscitant la curiosité d’un public qui admire sa virtuosité et sa générosité, le quadruple Ballon d’or prête son image à une campagne promotionnelle lancée sur le petit écran pour le Ramadhan 2017, et qui tiendra le haut de l’affiche sur de nombreux panneaux publicitaires à travers tout le pays. Quelques jours avant de s’inviter dans les foyers égyptiens, Cristiano Ronaldo, sans dévoiler les axes clés de ce projet, se réjouissait sur Twitter de participer à une vaste opération de communication initiée par Ahmed Abou Hashima, le grand patron d’Egyptian Steel, une société spécialisée dans la production d’acier, passé avec succès du fer aux médias. L’HYSTÉRIE MÉDIATIQUE CONTRE TRUMP ! ZOUHIR MEBARKI L’ENVERS DU DÉCOR D Le président américain a informé les Russes de projets d’attentats de Daesh. Suite à quoi, il est attaqué violemment par des médias qui lui promettent son « Watergate ». Mais pourquoi un tel acharnement ? Ces médias se gardent de dire la vérité. Il est, cependant, possible de voir clair… ébroussaillage. Cette semaine a été le théâtre d’un extraordinaire tir groupé des médias internationaux contre le président américain Donald Trump. Plus important que tous ceux qu’il a essuyés depuis son entrée en fonction en janvier dernier. En cause, des révélations que ses attaquants estiment « top secret » et classent ces « révélations » au même niveau que le projet Manhattan (la mise au point de la bombe nucléaire) pendant la Seconde Guerre mondiale. Selon eux, à cette époque, même Truman alors viceprésident de Roosevelt ignorait, n’était pas mis dans le secret. Ce n’est qu’au décès de Roosevelt et après lui avoir succédé qu’il a été mis au parfum et donné l’ordre de larguer les bombes sur Hiroshima et Nagasaki. C’est dire qu’ils veulent mettre Donald Trump dans une situation proche de la trahison. A tel point que, depuis hier, l’option de sa destitution est évoquée par certains hommes politiques américains qui font le rapprochement avec le Watergate qui a emporté le président Richard Nixon en août 1974. Pour Trump ce sera le « Kremlingate » prédisent-ils. Si les accusations pleuvent et monopolisent l’actualité depuis plusieurs jours, le vrai contenu de ce qui est réellement reproché au président américain est noyé dans une agitation indescriptible des médias qui multiplient les prouesses d’aborder un sujet sans en livrer tous les aspects à l’opinion. Nous allons essayer d’adopter la méthode dite de l’artichaut qui consiste à se débarrasser des feuilles inutiles pour parvenir au cœur de la vérité. Commençons par ce qu’a dit Trump au ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, en le recevant le 10 mai dernier à la Maison-Blanche. Il s’agit d’informations sur la préparation d’attentats par l’organisation terroriste Daesh. Plus exactement d’attentats contre des avions à l’aide de micro-ordinateurs portables piégés. Pas de quoi mettre en péril la nation américaine, mais plutôt de déjouer des plans criminels. Mais ce qui réellement causé la furie des médias lancés contre Trump c’est que ces informations impliquent au moins un Etat. Dans le sens où Israël s’est empêché de « fuiter » que c’est lui qui a transmis ces informations à Trump et qu’il n’avait pas à le dire aux Russes, ces alliés de l’Iran qui est luimême l’ennemi numéro un de l’Etat hébreu. C’est un peu « tiré par les cheveux » comme explication. D’abord, parce que Trump se défend d’avoir donné les sources de ses services de renseignements et on voit mal l’intérêt qu’il aurait eu à le 5 faire. On apprend par la suite que l’information a été « récoltée » en Syrie parmi les terroristes de Daesh. Par une « taupe » comme cela se fait couramment. Mais même en admettant que Trump aurait cité la « paternité » d’Israël sur cette information cela aurait profité au Mossad qui aurait eu par-là une certaine consécration d’efficacité sur tous les autres services de renseignements, y compris iraniens. Et même américains. Donc pas de quoi déstabiliser Tel-Aviv. Bien au contraire. Ceci ne veut pas dire que l’information n’ait aucun rapport avec Israël. Chacun sait que cet Etat a installé des hôpitaux à ses frontières avec la Syrie pour soigner les terroristes et les renvoyer au combat. Personne ne soigne jamais ses ennemis. Il se trouve que ces terroristes sont les ennemis du monde entier. La communauté internationale tente de réunir toutes ses forces pour l’éradiquer. Sauf Israël qui leur « refait » une santé. A noter aussi que Daesh ne s’est jamais « manifesté » sur le territoire israélien. Ni, avant lui, Al Qaïda. Les terroristes peuvent frapper à New York, Moscou, Paris, Londres, Berlin et Bruxelles, mais qui n’ont jamais osé pousser jusqu’à Tel-Aviv. Il ne faut pas être très doué pour comprendre ce qui a mis les dirigeants israéliens dans tous leurs états dans cette affaire. Surtout que leurs espérances mises sur l’arrivée au pouvoir de Donald Trump ne semblent pas tout à fait réalisables. On comprend mieux l’interdiction aux citoyens de sept pays musulmans d’entrer aux Etats-Unis prise par Trump. Ce sont les pays où les terroristes de Daesh sont présents. Et pour être plus clair à ce propos, Trump a décidé que son premier voyage à l’étranger sera en Arabie saoudite, terre sainte des musulmans, où il est attendu le 23 de ce mois pour prononcer un discours sur sa « vision pacifique de l’Islam ». Il se rendra ensuite en Israël en vue de relancer le processus de paix. Quant au transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à El Qods, tant exigé de lui par Israël, tout laisse à penser que Trump ne peut prendre une telle décision et vouloir dans le même temps une paix juste et durable pour la région. Ensuite, le président américain ira au Vatican rencontrer le pape François avec qui il parlera, évidemment, de paix. Pendant ce temps, les médias occidentaux, pas tous heureusement, continueront à peaufiner le « Kremlingate ». Il faut avouer que la parodie jouée par ces médias est de haut niveau par ses « effets spéciaux ». D’où cette modeste tentative d’éclairage à l’intention de l’opinion publique ! Z.M. ([email protected]) L’Actualité JEUDI 18 MAI 2017 PAIX EN AFRIQUE ET DÉCOLONISATION DU SAHARA OCCIDENTAL Smaïl Chergui met l’ONU devant ses responsabilités LE DIPLOMATE ALGÉRIEN a également réaffirmé la position de l’Union africaine sur la revendication légitime de l’Afrique d’obtenir au moins deux sièges au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. ! WALID AÏT SAÏD «L ’ONU est en train de préserver la paix, mais elle n’impose pas la sécurité… » C’est avec cette phrase lourde de sens qu’a tenu à commencer, Smaïl Chergui, sa conférence sous le thème « La paix et la sécurité en Afrique » donnée au siège du Conseil de la nation. Une façon pour le commissaire pour la Paix et la Sécurité de l’Union africaine (UA) de mettre les Nations unies devant leurs responsabilités vis-à-vis des peuples du monde en général et africain en particulier. Les pensées de ce haut responsable africain vont, bien entendu, à la dernière colonie d’Afrique, à savoir le Sahara occidental dont l’Afrique pour sa prospérité a besoin que s’accomplisse la mission de décolonisation qui incombe à l’ONU qui doit appliquer ses résolutions qui a consacré le droit à l’autodétermination. Smaïl Chergui a ainsi profité de l’occasion pour lancer une « flèche » en direction du Maroc en souhaitant que son adhésion à l’organisation africaine, aux côtés de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), puisse aller dans le sens d’une solution immédiate au conflit du Sahara occidental qui n’a que trop duré.« Le Conseil pour la Le commissaire pour la Paix et la Sécurité de l’Union africaine (UA) paix et la sécurité africain a affiché des positions concernant la cause sahraouie et a proposé la relance d’une commission présidentielle qui existait auparavant, dans une tentative de trouver une solution à cette question (sahraouie) », a-t-il soutenu, rappelant que le peuple sahraoui, et du fait de ce conflit, ne cesse d’endurer « souffrances et conditions difficiles ». Le commissaire pour la Paix et la Sécurité de l’Union africaine (UA) n’a pas omis d’évoquer la crise libyenne en rappelant la responsabilité des grandes puissances et de l’ONU, tout en soulignant la difficulté qu’a eue l’Union africaine pour pouvoir intervenir dans cette crise. Il a parlé d’ « interférences » qui ont aggravé la situation permettant la circulation de « 60 millions d’armes qui se trouvent en Libye sans compter d’autres armements sophistiqués qui pénètrent le territoire libyen ». Il a dans ce sens estimé que ce pays a maintenant besoin d’une voix africaine forte pour aider les enfants de la Libye à surmonter la crise actuelle. « Le problème de la Libye est un problème africain qui en appelle à une voix africaine forte afin d’aider nos frères libyens à trouver, par euxmêmes, une solution à leur problème et d’aider la Libye à recouvrer sa place parmi les Nations », at-il soutenu. Le diplomate algérien a ainsi annoncé que le Conseil préparait actuellement une délégation ministérielle devant se rendre dans le courant du mois de mai en Libye pour apporter sa contribution au règlement de la crise que connaît le pays de 2011. Ce chevronné diplomate connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche a aussi revendiqué la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a réaffirmé la position de l’Union africaine sur la revendication légitime de l’Afrique d’obtenir au moins deux sièges au sein du Conseil. «L’Afrique est majeure aujourd’hui. Elle est réunie au sein de l’Union africaine et les Africains estiment, à juste raison, qu’ils doivent être présents au sein du Conseil de sécurité des Nations unies où, d’ailleurs, près de 60 à 65% des questions qui sont débattues, des résolutions qui sont prises, concernent précisément le continent africain», a-t-il conclu avec beaucoup W. A. S. d’amertume... LES OPPORTUNITÉS ÉNERGÉTIQUES EXPOSÉES EN ESPAGNE Boutarfa exhibe les atouts du marché algérien L IL A RAPPELÉ QUE L’EUROPE est le marché le plus important pour le gaz algérien à travers notamment l’Espagne. e ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, a eu un entretien avant-h hier, à Madrid avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, Alfonso Dastis, au cours duquel ils ont évoqué la densité des relations entre l’Algérie et l’Espagne ainsi que le traité de bon voisinage et de coopération entre les deux pays qui a permis de réaliser de grands projets sous l’impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Boutarfa a déclaré que l’entretien avait porté sur ce partenariat qui s’est concrétisé par de grands projets à la fois dans le secteur de l’énergie et dans d’autres secteurs notamment au niveau des relations bilatérales. « Au niveau du secteur de l’énergie, il a été aujourd’hui important de booster la coopération entre les deux pays sachant que l’Algérie veut diversifier son économie, et les entreprises espagnoles disposent d’un savoir-faire qui pourrait renforcer cette volonté «, a indiqué le ministre de l’Energie. Les énergies renouvelables ont également été abordées entre les deux ministres et notamment l’appel d’offre Atlas 1, le mégaprojet de 4 000 MWc en solaire qui représente une opportunité pour les entreprises espagnoles de pouvoir venir concourir pour au moins essayer d’arracher une place dans ce secteur qui permettrait par ailleurs de développer une industrie des énergies renouvelables en Algérie. Les deux parties ont également évoqué la question de la commercialisation du gaz, a indiqué Boutarfa avant d’ajouter que la réévaluation du projet d’interconnexion électrique entre l’Algérie et l’Espagne, et le renforcement des interconnexions gazières entre l’Espagne et la France qui pourrait permettre une meilleure circulation du gaz, le renouvellement des contrats gaziers et les perspectives de développer et de diversifier le partenariat et la coopération ont été, en outre, abordés par les deux ministres. Le ministre de l’Energie a aussi salué l’Espagne pour l’appui qu’elle apporte pour le renforcement du projet Orval de liaison en fibre optique Oran-Valence. Le ministre a abordé avec son homologue espagnol, Alvaro Nadal, les opportunités d’investissements dans le secteur énergétique. Dans son intervention, Boutarfa a présenté la politique énergétique algérienne et les opportunités d’investissements offertes par le pays. Tout en expliquant l’impact de l’instabilité des marchés pétroliers et la baisse des prix des hydrocarbures sur la situation macro-économique de l’Algérie, le ministre a, en outre, mis en exergue les réformes structurelles entamées depuis quelques années par le gouvernement algérien pour réussir la conversion de l’économie nationale en la diversifiant pour la rendre indépendante des hydrocarbures. Boutarfa a rappelé à l’assistance que l’Europe est le marché le plus important pour le gaz algérien à travers notamment l’Espagne. Cela fait partie de l’ancrage de nos relations historiques et étroites entre l’Algérie et l’Espagne, a-t-il indiqué avant de souligner que la politique énergétique algé- rienne s’inscrit dans une vision, de moyen et long terme de transformation du pétrole et du gaz naturel en Algérie pour une meilleure valorisation tout en continuant à investir pour satisfaire ses partenaires. « Nous intensifions les efforts d’exploration pour répondre aux besoins du marché intérieur et également de consolider la position de l’Algérie comme un acteur actif et fiable dans les marchés régionaux et internationaux «, a-t-il dit. Tout en mettant en avant le grand potentiel de l’Algérie en termes de réserves d’hydrocarbures, le ministre a souligné qu’une grande partie de ces réserves reste encore inexploitée et ce pourquoi, a-t-il expliqué, «l’intensification des efforts d’exploration est au cœur de notre stratégie et les opportunités d’investissement sont ouvertes pour nos partenaires ». Il a mis l’accent sur les ressources non conventionnelles de l’Algérie qui sont parmi les plus importantes au monde et qui font l’objet d’une meilleure appréciation du point de vue technique et économique et des divers impacts de leur exploitation. Il a aussi cité le programme à moyen terme de la compagnie nationale Sonatrach, d’un montant de 75 milliards de dollars, et dédié en grande partie à l’amont pétrolier pour élargir la base des réserves et assurer la sécurité énergétique du pays à long terme. Boutarfa a par ailleurs souligné que l’Algérie reste ouverte au partenariat dans les domaines du raffinage et de la pétrochimie pour une réalisation conjointe en énumérant les différents projets de raffineries, d’hydrocraquage de ANCIENNE MOUDJAHIDA La veuve de Abane Ramdane décéde à 91 ans La veuve de Abane Ramdane, la moudjahida Izza Bouzegri, est décédée hier, à El-Biar, Alger, à l’âge de 91 ans, a-t-on appris auprès du ministère des Moudjahidine. Née à la Casbah (Alger), Mme Bouzegri avait commencé son militantisme au sein de l’Association des femmes musulmanes algériennes (Afma) sous l’égide du Mtld (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) et était membre de l’Organisation civile du Front de Libération nationale (FLN) de 1955 à 1962. Outre des tracts du FLN, la défunte, qui était formée à la sténodactylographie, avait eu l’honneur de taper les six premiers numéros du journal El Moudjahid ainsi que la plate-forme du congrès de la Soummam en août 1956. Après la mort de Abane Ramdane en 1957, elle avait épousé en novembre 1959 son « ami de toujours » Slimane Dehiles, dit colonel Sadek. Dans ces circonstances douloureuses le ministre des Moudjahidine par intérim, Mohamed Aïssa, a envoyé un message de condoléances à la famille de la défunte dans lequel il a rappelé son parcours de moudjahida et son engagement envers la patrie. 6 fuel oil, la production éthylène et celui du propane. L’Algérie dispose d’infrastructures de qualité et de conditions d’exploitations avantageuses et des ressources humaines qualifiées. C’est pour cela, a-t-il poursuivi, que l’Algérie ambitionne de devenir un acteur majeur en matière de solaire photovoltaïque qui constituera un vecteur de développement au niveau local mais aussi en B. T Afrique. CONDOLÉANCES M. Ahmed Fattani, directeur, ainsi que l’ensemble du personnel du journal L’Expression, très peinés par le décès de la moudjahida IZZA BOUZEGRI veuve de Abane Ramdane, présentent à sa famille leurs condoléances les plus attristées et l’assurent, en cette douloureuse épreuve, de leur profonde compassion. Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis. « A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. » L’Actualité JEUDI 18 MAI 2017 DES CHANTIERS À L’ARRÊT ET DES MILLIERS D’EMPLOIS MENACÉS Rien ne va dans le bâtiment LE SECTEUR DU BÂTIMENT et des travaux publics fait face à une réelle crise menaçant ainsi une armée de travailleurs de licenciement. ! HOCINE NEFFAH C e constat n’est pas le produit de supputations, c’est une sonnette d’alarme que vient de tirer le ministre de l’Habitat et ministre par intérim du Commerce Abdelmadjid Tebboune. Il a accusé nommément le ministère des Finances et le Crédit populaire algérien (CPA) d’être derrière le retard enregistré voire l’arrêt de certains chantiers de construction à cause des impayés auxquels les entreprises de réalisation font face. Dans ce sens, le ministre Tebboune souligne que « 185 000 unités ont atteint un taux de réalisation de 60%, mais ces projets sont affectés par le manque de financement du ministère des Finances et du CPA », a-t-il rétorqué. Les projets concernés sont ceux qui ont un rapport direct avec les besoins des couches larges et de la classe moyenne, à savoir la formule de social, l’Aadl et le LPP. Cette situation d’impasse est due à la crise économique qui frappe de plein fouet le pays depuis 2011, et aussi à la gestion volontariste des dossiers purement économiques et financiers. Le secteur du bâtiment et des travaux publics est le secteur le plus pourvoyeur de l’emploi en Algérie, si ce dernier s’arrête, le risque d’un chômage endémique se répercutera inexorablement sur le tissu social et notre économie se fragilise davantage. Tebboune tire à boulets rouges sur la banque et le ministère des Finances en leur endossant toute la responsabilité de l’impasse dans laquelle se trouve le marché de l’habitat et des travaux Des milliers de citoyens attendent depuis longtemps leurs logements publics. Cette situation d’instabilité du marché de la construction des logements engendrera des mécontentements qu’il sera parfois très difficile de contrôler, dans la mesure où beaucoup de citoyens attendaient avec impatience l’arrivée imminente du jour de la remise des clés. Cette situation est porteuse de beaucoup de points d’interrogations quant au devenir à moyen terme du rythme de réalisation au sein des chantiers de construction de logements à caractère social. Le retard dans le paiement des entreprises de réalisation a fait arrêter plusieurs chantiers de construction que ce soit les chantiers de l’Aadl, LSP, LPP ou ceux qui s’inscrivent dans la formule du logement social locatif. Est-ce que le problème est réellement posé au niveau du ministère des Finances et de la banque du CPA ? Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a soulevé cette question du manque de liquidité pour financer les entreprises de réalisation lors de sa visite de travail à Médéa en affichant clairement son rejet à continuer de financer des chantiers au détriment de la situation budgétaire du secteur ; le Premier ministre a insisté sur l’idée que le gouvernement doit cesser de financer la construction des logements sans arrêt. D’ailleurs beaucoup de spécialistes et de consultants dans le domaine de l’habitat se posent des questions sur la priorité économique du pays après la crise pétrolière qui a commencé en 2011 et les moyens financiers pour répondre aux exigences du marché national dans le secteur du bâtiment et les travaux publics. Ils sont presque méfiants quant aux retombées de la crise dans ce secteur et qui risquent de déborder et toucher d’autres segments de l’économie du pays ; l’analyse qui est faite consiste à s’interroger : est-ce qu’on peut se demander avec ce manque de ressources budgétaires enregistré actuellement si l’Algérie ne vit pas au-dessus de ses moyens ? Peut-on assurer à chaque citoyen un logement uniquement par les ressources budgétaires ? Tout cela invite à poser la question de la cohérence de la politique de l’habitat. Si seulement on assure l’équité dans la distribution des logements, une grande partie du déficit en logement sera couverte. La location de logements à des prix modérés avec un environnement institutionnel garantissant les droits et des propriétaires et des locataires devrait faire partie de la panoplie de solutions adéquates susceptibles de régler la crise du logement, sans recours systématique aux aides du Trésor public. Autre incohérence dans la politique de l’habitat : l’outil de réalisation national n’est pas au rendez-vous. Au moment où l’Algérie a besoin de réduire ses importations de services, elle n’a jamais été autant dépendante des entreprises de construction étrangères pour réaliser l’essentiel de ses programmes de logement. Un signe que la réforme sectorielle n’a pas beaucoup avancé. La constitution de grands groupes du BTP revendiquée depuis plus de 10 ans par les entrepreneurs tarde à voir le jour. De l’avis des spécialistes du monde du BTP, il faut que cela soit revu de fond en comble pour laisser place à la gestion fondée sur des programmes réalistes et en osmose avec la situation budgétaire et les besoins réels du marché. Pour revenir au problème que vient de soulever le ministre de l’Habitat Abdelmadjid Tebboune, il est d’emblée en rapport avec la crise financière qui s’est étalée au secteur du bâtiment et des travaux publics, d’ailleurs il signale au CPA « son désengagement vis-àvis des accords signés avec le ministère de l’Habitat », a-t-il déclaré. Les créances impayées se sont accumulées pour atteindre le montant colossal de 130 milliards de dinars (1,2 milliard de dollars). Cette situation est critique, reste à trouver un moyen pour convaincre les bénéficiaires de plusieurs formules de logements censés être distribués incessamment. Le mois de Ramadhan est à nos portes, le front social connaît une ébullition sans précédent à cause de l’érosion du pouvoir d’achat de larges couches de la société, et si on ajoute à cela le problème des milliers de citoyens qui attendent depuis longtemps leurs logements, dès qu’ils sauront que cela risque de prendre beaucoup de temps à cause de la manne financière qui fait sérieusement défaut, cela pourrait provoquer un climat délétère et pousser les gens à sombrer dans le désarroi le plus total. H. N. DÉBRAYAGE HIER À L’INTHT DE TIZI-OUZOU Les travailleurs réclament les primes des opérations hors budget L ’INSTITUT NATIONAL des techniques hôtelières (Intht) de Tizi Ouzou était paralysé mardi dernier par un mouvement de grève initié par le personnel affilié à la section syndicale Ugta de l’établissement. ! KAMEL BOUDJADI L e débrayage annoncé depuis plusieurs jours trouve ses motifs, comme l’ont signalé les grévistes, dans les reproches qu’ils ont à l’égard de leur directeur. Ce n’est pas le premier débrayage, mais les causes sont les mêmes, dénotant la colère profonde des protestataires qui réclament depuis des mois le remboursement des revenus provenant des primes hors budget. Les grévistes rappelaient en fait que le règlement de ce point a été une promesse faite par les responsables lors de la dernière rencontre. Face à cette situation de blocage, ajoutent-ils, les travailleurs de l’hôtel ont décidé à l’unanimité d’enclencher un débrayage hier pour protester et surtout rappeler l’engagement et les promesses faites par la tutelle de prendre en charge les revendications légitimes. Par ailleurs, à ces revendications d’ordre socioprofessionnel qui ont motivé les débrayages connus par cet établissement ces deux dernières années, vient s’ajouter un autre point qui n’était pas à l’ordre du jour des dernières grèves. En effet, les travailleurs ont soulevé, lors de la dernière assemblée, un autre point relatif au droit du travail et du recrutement. Les grévistes accusent en fait ouvertement le chef du personnel par intérim et d’autres complices qu’ils ne citent pas, d’avoir éliminé une prétendante au poste d’attachée principale d’administration afin de recruter une personne de leur entourage. En effet, les travailleurs de cet établissement touristique ont initié par le passé plusieurs débrayages pour les mêmes revendications. Depuis ces deux dernières années, en effet, l’Intht connaît un véritable tumulte à cause des problèmes socioprofessionnels des travailleurs. Par ailleurs, il est à noter que l’établissement, spécialisé dans la formation des techniciens de l’hôtellerie, a formé plusieurs générations. Actuellement, ils font le bonheur de bon nom- bre d’établissements à travers l’Algérie. Par la qualité de leur formation, ces jeunes sortis de l’Intht de Tizi Ouzou ne trouvent en effet aucune difficulté à se faire recruter dans les plus prestigieux établissements nationaux de haut standing. Ces dernières années, avec l’émigration de beaucoup de jeunes Algériens au Canada, il est constaté que la formation dispensée dans cet établissement de Tizi Ouzou est fortement appréciée dans ce pays. C’est le même constat en Europe avec des jeunes qui sont recrutés dans des établissements hôteliers des pays de l’Union européenne qui ne badine pourtant pas avec la qualité du savoir-faire. Enfin, le dialogue recherché par les travailleurs est incontestablement la meilleure voie pour restaurer la stabilité de cet établissement prestigieux qui fait honneur à l’Algérie. Il fait honneur, mais il est inévitable également qu’il participe activement au développement du tourisme dans notre pays et dans la wilaya de Tizi Ouzou particulièrement. K. B. IL EST MAIRE DE TIZI OUZOU Ouahab Aït Menguellet démissionne du RCD ! AOMAR MOHELLEBI D écidément, le Rassemblement pour la culture et la démocratie traverse l’une de ses plus grandes crises depuis sa création en 1989. Au lendemain de sa débâcle aux élections législatives du 4 mai dernier, voilà que Ouahab Aït Menguellet, maire de Tizi Ouzou, a annoncé, hier, sa décision de démissionner du parti de Mohcen Bellabas au sein duquel il a milité pendant plus de 28 ans. La décision n’est pas vraiment surprenante pour ceux qui sont au fait des événements qui ont eu lieu lors de la conception de la liste des candidats aux dernières législatives et sur laquelle Ouahab Aït Menguellet avait été porté comme tête de liste. Mais ceux qui ont conçu la liste en question et eu le dernier mot, n’ont pas validé le nom de Ouahab Aït Menguellet, pourtant considéré comme un véritable poids lourd du RCD dans la wilaya de Tizi Ouzou pour une multitude de raisons. Hier, donc, Ouahab Aït Menguellet a jeté l’éponge après s’être donné une longue période de réflexion. Ouahab Aït Menguellet qui reste toutefois maire de Tizi Ouzou jusqu’à l’expiration de son mandat avant la fin de l’année en cours a évoqué hier dans sa déclaration les raisons de ce retrait définitif du RCD. Ouahab Aït Menguellet a parlé de « compor- tements et d’attitudes inappropriées et déviationnistes à plus d’un titre dont se sont rendus coupables, ces derniers temps, ceux qui étaient censés en être les objecteurs ». Ouahab Aït Menguellet fait même allusion à l’événement qui a constitué la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, à savoir les législatives. « Lorsque le choix de la représentation des citoyens à un Parlement national est entaché de puérilité et d’accommodements, lorsque des égoïsmes s’entrelacent et des appétits s’aiguisent, lorsqu’on commue une défaite cinglante en un moment de « festoiement », lorsqu’on adopte une attitude sélective et dédaigneuse à l’endroit de l’Histoire, les manquements sont 7 nombreux pour ne s’en tenir qu’à eux : là, il y a comme un reniement des valeurs originelles de notre rassemblement (RCD, Ndlr) », déplore Ouahab Aït Menguellet. « Après 28 ans de militantisme, la sagesse me recommande la solution la plus apaisée », ajoute Ouahab Aït Menguellet dans sa lettre de démission. Et d’annoncer officiellement son départ du parti : « Je suis foncièrement chagriné d’annoncer mon retrait définitif des rangs du Rassemblement pour la culture et la démocratie ». Le départ de Ouahab Aït Menguellet vient encore affaiblir le RCD qui, de 21 sièges obtenus aux législatives de 2012, a régressé énormément pour ne pouvoir obtenir que neuf sièges à l’APN, le 4 mai dernier. Le départ de Ouahab Aït Menguellet intervient quelques mois après l’exclusion de Nordine Aït Hamouda, un autre poids lourd du RCD, qui a réussi à se faire élire député le 4 mai dernier en comptant beaucoup plus sur les voix des milliers de militants et sympathisants du RCD qui ont quitté cette formation politique pour des raisons que tout le monde connaît. Il est fort à parier que Ouahab Aït Menguellet va se rallier à Nordine Aït Hamouda qui a annoncé officiellement sa participation aux prochaines élections communales avec sa liste d’indépendants dénommée « Alternative citoyenne ». A. M. L’Actualité JEUDI 18 MAI 2017 19 MAI 1956 - 19 MAI 2017 LA FLAMME S’EST-E ELLE ÉTEINTE ? L’ÉTUDIANT A PERDU SON ÂME de révolutionnaire. Celle qui a permis à ses aînés de faire un rêve fou et de le réaliser. ! SAÏD BOUCETTA N ous sommes à la veille d’une date-a anniversaire qui a constitué un tournant dans la guerre de libération nationale. Nous sommes à l’université de Bab Ezzouar. Plus de 40 000 étudiants. Des dizaines parmi ces jeunes futures cadres ont présenté des travaux de recherches pointus. De véritables inventions. Leur aînés, de quelques années, chercheurs confirmés exerçant dans des centres nationaux de recherches occupent le grand hall d’exposition de la Safex. Il y présentent eux aussi des innovations, des solutions scientifiques aux problèmes que pose le monde économique. Ces deux images très valorisantes de la communauté estudiantine algérienne viennent rappeler aux Algériens qu’ils célèbreront demain, le 61e anniversaire du 19 mai 1956. Cette date a constitué l’un des tournants majeurs de la guerre de Libération nationale. A l’époque, l’Algérie n’avait pas encore bouclé la deuxième année de son combat libérateur. Les chefs historiques de la révolution préparaient activement le congrès de la Soummam. Les leaders politiques algériens de l’Udma, des Uléma et du PCA rejoignaient le FLN et donnaient du Est-il vraisemblable de dire que l’étudiant de 2017 ne rêve plus ? poids à la révolution. Toute cette dynamique qui a été couronnée, en février de la même année, par la création de l’Union générale des travailleurs algériens structurait la révolution, lui donnait un sens, une orientation précise et un discours cohérent et audible à l’international. Les observateurs de l’époque voyaient naître une nation en lutte. C’est dans ce contexte révolutionnaire que les étudiants algériens apportèrent leur pierre à l’édifice. La grève du 19 mai 1956 était ressentie par le Mouvement national comme un acte central de la révolution algérienne. La réussite de la grève générale organisée par l’Ugema et l’enrôlement, ensuite, de plusieurs centaines d’étudiants et de lycéens dans les rangs de l’ALN, à l’appel de la direction du FLN, ont donné une dimension nouvelle à la révolution et montré que les moudjahidine avaient le plein soutien de toutes les franges de la société. L’apport des étudiants était très important dans la structuration de la révolution armée. Quand vint le congrès de la Soummam, un certain 20 Août 1956, la révolution avait déjà ses piliers et la communauté estudiantine en était l’un des plus solides. Les étudiants ont donné les plus illustres martyrs de la révolution à l’image de Taleb Abderrahmane, mort guillotiné. D’autres sont morts au combat et d’autres encore ont pris part à l’effort de l’édification du pays après l’indépendance, Ahmed Taleb Ibrahimi, Mohamed Seddik Benyahia, Belaïd Abdeslam... Ils étaient nombreux à contribuer à l’effort de développement de la République naissante. 61 ans après cette date mémorable, l’Etat développe un discours généreux en direction de la communauté estudiantine, mais force est de constater que la troisième génération d’étudiants ne semble pas secréter la même «sève révolutionnaire». Tenu à l’écart du débat national et «infantilisé» par une administration qui insiste un peu trop sur son confort matériel, l’étudiant algérien donne l’impression d’avoir perdu une bonne partie de l’âme révolutionnaire qui a permis à ses aînés de faire un rêve fou et de le réaliser. Pourrait-on oser cette critique ? est-il vraisemblable de dire que l’étudiant de 2017 ne rêve plus ? Ce serait lui faire un faux procès, à voir les merveilleux travaux exposé à l’université de Bab Ezzouar et à la Safex. S. B. IL FAISAIT L’APOLOGIE DU TERRORISME ET DES ATTENTATS DE PARIS «Amine l’Algérois» condamné à deux ans de prison LE JUGE lui reprochera plusieurs fois d’avoir glorifié les attentats de Paris, du Bataclan et les leaders du FIS dissous, Ali Belhadj et Abassi Madani. ! KAMEL BOUDJADI «A mine l’Algérois» est en fait juste le pseudonyme d’un jeune internaute de la commune de Fréha arrêté pour apologie du terrorisme et glorification des attentats de Paris. Il a 32 ans. Il comparaissait donc hier devant le juge de la cour criminelle de la ville de Tizi Ouzou pour les mêmes griefs. Pour ces mêmes reproches, le procureur a requis une peine de sept années de prison ferme et 500 000 dinars d’amende. Durant l’audience, l’accusé, jeune issu de la commune de Fréha, daïra de Ouaguenoun, a nié le reproche que l’accusation avait retenu contre lui, à savoir l’apologie au terrorisme et la glorification des attentats de Paris. Il dira à l’adresse du juge qu’il ne faisait que « partager » innocemment les « posts » d’amis sur Facebook sans connaître les tenants et les aboutissants réels. Lui qui est maçon de métier n’est pas un internaute chevronné au point d’utiliser les réseaux sociaux pour des objectifs de propagandes terroriste. Pourtant, le juge lui reprochera plusieurs fois d’avoir glorifié les attentats de Paris, du Bataclan et les leaders du FIS dissous, Ali Belhadj et Abassi Madani. L’accusation lui reprochait également la création sur Facebook de deux groupes formés pour faire l’apologie du terrorisme. Il lui sera fait remarquer également qu’il utilisait IL ASSISTERA AU FORUM ÉCONOMIQUE DE LA RÉGION MENA Le ministre de l’Industrie en Jordanie Un sommet régional du Forum économique mondial pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord 2017 (WEF on Mena) se tiendra du 19 au 21 mai à la mer Morte en plusieurs pseudonymes parallèlement à « Amine l’Algérois ». Des comptes Facebook sont ouverts, par la même personne, le jeune maçon s’appelait aussi « Amine kabyle », Positif-négatif », « Toufik DRS ». L’accusé persiste et signe qu’il n’avait point l’intention de glorifier le terrorisme ni les personnages qu’on lui attribuait. Il n’avait qu’un niveau de 1ère année. L’accusation persiste malgré les arguments de la défense qui mettait tout en action afin d’innocenter le jeune maçon. On lui fera aussi remarquer qu’il utilisait un cybercafé situé à Fréha pour envoyer ces «posts». A la fin des audiences, le juge a enfin rendu son verdict non pas contre « Amine l’Algérois» mais plutôt contre le jeune maçon de 32 ans. Il écopera d’une peine de deux années de prison ferme. Le juge a également ordonné la saisie de son matériel informatique. Notons par ailleurs qu’un autre procès lié au terrorisme, prévu devant le juge hier a été reporté à la prochaine session. Il s’agissait de Djouahra Ahmed, un terroriste qui activait dans la région d’Aït Yahia Moussa et de Boumerdès. Originaire de Déllys, il a rejoint le maquis durant les années 1990. L’accusé a déjà été condamné par le tribunal de Sidi M’hamed pour les mêmes griefs. Enfin, rappelons que la session qui tire à sa fin aura été marquée par des procès liés plutôt aux mœurs et au banditisme. Un banditisme qui a semé la terreur dans les villages situés surtout là où la couverture sécuritaire Jordanie, avec la participation du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a indiqué hier un communiqué du ministère. Cette rencontre réunira des décideurs gouvernementaux et politiques, régionaux comme mondiaux, chefs d’entreprises, experts économiques et représentants de la société civile de plus de 50 pays et constituera une n’est pas totalement rétablie. Récemment, les éléments de la Gendarmerie nationale ont mis fin à la nuisance d’un réseau spécialisé dans le vol de bétail. La bande criminelle activait dans les communes situées dans le massif forestier de Mizrana. De leur côté, les services de police plate-forme d’échanges et de collaboration sur les défis et l’avenir du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord grâce, notamment, à la coopération public-privé. Bouchouareb interviendra lors de plusieurs sessions dont celles relatives à la transition énergétique dans la région Mena et à la stimulation de la croissance inclusive, souligne la même source. 8 ont annoncé durant la même semaine le démantèlement d’un réseau de trafic d’armes dans la région d’Ouaguenoun. Le groupe avait des ramifications dans plusieurs wilayas du pays. Son chef était un homme originaire de la wilaya de Khenchela. K. B. IL A PERCUTE LE BALCON D’UN IMMEUBLE AVEC SON CAMION Un mort dans un accident de la circulation à Tadmaït Un grave accident de la circulation a fait un mort dans la matinée d’hier dans la ville de Tadmaït. En effet, les éléments de la Protection civile de Draâ Ben Khedda ont intervenu pour secourir le chauffeur dont le véhicule a percuté un balcon au rezde-chaussée d’un bâtiment Situé à la cité Eplf 200 Logements dans la ville de Tadmaït tôt dans la matinée d’hier. L’accident a fait un mort, le chauffeur du camion qui a été claustré a l’intérieur du véhicule. La victime âgée de 32 ans a été évacuée à la morgue du CHU de Tizi Ouzou. Le véhicule a été complètement endommagé. K. B. L’Actualité JEUDI 18 MAI 2017 L’OUEST DU PAYS INONDÉ DE CANNABIS EN PROVENANCE DU MAROC Un royaume assis sur un...pétard PLUS DE 250 KG DE KIF traité ont été saisis à Relizane et Tlemcen rien que pour la journée de mardi dernier alors que 14 tonnes de résine de cannabis ont été interceptées durant les trois premiers mois de 2017. ! MOHAMED TOUATI I l y a eu la route de la soie. Celle du sel. On peut désormais rajouter celle de la drogue. Elle débute au Maroc (premier producteur mondial de cannabis) et comme toute compagnie aérienne de renom elle a des dessertes à travers la planète. Une de ses escales favorites demeure bien entendu le territoire algérien avec lequel il a une frontière en partage, à son côté est. Une région particulièrement ciblée par le cannabis en provenance du Maroc. Plus de 250 kg de kif traité ont été saisis à Relizane et Tlemcen rien que pour la journée de mardi dernier alors que 14 tonnes de résine de cannabis ont été interceptées durant les trois premiers mois de 2017. Près de 90 % de cette prise étaient destinés aux villes de l’ouest du pays. La culture du cannabis, le Maroc en est accroc. Elle fait vivre la population montagnarde et pauvre du Rif, une région traditionnellement rebelle au trône, actuellement en ébullition depuis qu’un jeune poissonnier a été broyé par une benne à ordures. Elle assure des revenus à 800 000 Marocains et représente surtout près du 1/4 du produit intérieur brut. Non, ce ne sont pas des statistiques farfelues ! Ce sont les Américains qui l’affirment. « La production totale de cannabis au Maroc en 2015-2 2016 est estimée à 700 tonnes métriques, ce qui, potentiellement, équivaut à 23% du Plus de 250 kg de kif traité ont été saisis à Relizane PIB marocain estimé à 100 milliards de dollars », avait souligné le département d’Etat dans son rapport 2017 sur le trafic de drogue et la criminalité financière dans le monde. Un business qui nous plonge dans l’univers glauque du trafic de drogue. Comme une invitation au voyage. Un voyage cau- chemardesque qui donne des frissons. Les connexions avérées des barons de cette juteuse activité mafieuse avec le terrorisme montrent que le Maroc, peut-êêtre à son corps défendant, par son laxisme certainement, est arrivé à détenir une arme de destruction massive capable de déstabiliser la région et les pays du Sahel devenus les repaires des groupes terroristes. «La corruption de la police et le laxisme tacite dans l’application des lois contre ce fléau demeurent un problème au Maroc», avait dénoncé un document du département d’Etat sur «la stratégie de contrôle international des narco- tiques» publié le 12 mars 2013 qui a été communiqué au Congrès US. En 2009, 96 personnes, dont bon nombre d’entre elles appartenant aux Forces armées royales marocaines, ont été mises en examen suite au démantèlement d’un important réseau de trafic de drogue entre le Maroc, la Belgique et les Pays-B Bas, via l’Espagne. Les services de l’expatron de la diplomatie américaine ont même identifié l’itinéraire des trafiquants. Comme s’ils les suivaient à la trace, «la plupart des grandes expéditions de haschich marocain à destination de l’Europe sont transportées par bateaux à moteur et par d’autres petites embarcations...compte tenu de sa situation géographique et de ses infrastructures de transport, le Maroc sert de zone de transbordement pour la cocaïne en provenance d’Amérique latine qui est introduite clandestinement par l’Afrique de l’Ouest pour l’acheminer vers l’Europe», ont indiqué les collaborateurs de John Kerry. Les énormes fonds de cette activité commerciale mafieuse alimentent le secteur de l’immobilier, celui des véhicules de luxe, des produits haut de gamme...où ils sont blanchis. La zone franche de Tanger qui abrite des banques offshores est devenue une place incontournable du recyclage de l’argent généré par le trafic de drogue. L’économie du royaume est, sans conteste, bien assise sur un pétard. M. T. LE SALON DE L’INVESTISSEMENT AGRICOLE ET DE L’AGROALIMENTAIRE REVIENT CE LUNDI L’agriculture : un énorme gisement pour l’investissement LA RÉGION POSSÈDE un potentiel énorme en matière d’opportunités d’investissement dans le domaine agricole. ! KAMEL BOUDJADI L e 2ème Salon de l’investissement agricole et de l’agroalimentaire se tiendra place de l’Olivier de la ville de Tizi Ouzou le 22 mai. Cette manifestation qui s’étalera jusqu’au 25 du même mois est organisée par l’Anpr (Association nationale pour la promotion rurale) en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, le ministère de l’Industrie et des Mines et les services concernés de la wilaya de Tizi Ouzou. La manifestation qui en est, cette année, à sa deuxième édition, réunira plus d’une soixantaine d’exposants venus de plusieurs wilayas. Les organisateurs comptent, à cet effet justement, réunir autant, voire plus d’exposants, généralement des professionnels du domaine que la version précédente. L’année dernière, lors de la première édition qui s’est déroulée au mois de mai également, les participants étaient au nombre de 9000. Sur ce nombre important, quelque 3 400 étaient des professionnels activant dans le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire. En fait, ce qui motive les jeunes de cette dynamique association à relever le défi d’une deuxième édition est la réussite de celle de l’an dernier. Mais pas que ça. Ces derniers affirment que la région possède un énorme potentiel en matière d’opportunités d’investissement dans le domaine agricole. Certains créneaux comme l’oléiculture, la production laitière, l’apiculture et l’arboriculture sont déjà en plein essor pouvant accueillir des investissements porteurs. Ce potentiel, ajoutent les organisateurs, peut participer à l’implantation, dans la région, d’une grande industrie agroalimentaire. En fait, le travail de cette association ŒUVRES UNIVERSITAIRES DE BÉJAÏA Le fournisseur en viande pris la main dans le sac Le fournisseur en viande des résidences universitaires de Béjaïa a été arrêté hier en flagrant délit de fraude. Après une filature des éléments de la police en civil, le représentant de l’Eurl Maknina, gérée par le dénommé O. Smaïl a été arrêté par la police au niveau du barrage de contrôle au lieudit Skala à l’entrée Est de la ville de Béjaïa. Selon les recoupements d’informations en notre possession, le mis en cause a été pris alors qu’il procédait au changement d’une grande quantité de viande de veau par une autre quantité de viande de génisse dans deux camions frigorifiques. Le mis en cause a été présenté ensuite devant les services de la police judiciaire du commissariat du 8ème arrondissement à Sidi Ali Lebhar pour être entendu dans cette énième affaire qui ébranle le secteur des œuvres universitaires de Béjaïa. vient combler un vide sidéral laissé par le mode d’organisation appliqué aux foires et divers salons qui se tiennent durant toute l’année. Le caractère purement culturaliste et bureaucratique de ces manifestations a toujours été une barrière à l’enclenchement d’une vraie dynamique économique. Les capacités de la région d’abriter une véritable industrie agroalimentaire de par sa richesse en produits du terroir et de l’artisanat ont toujours été dissimulées par le caractère folklorique de l’organisation. Depuis plusieurs années, des voix s’élèvent afin de faire appel aux professionnels de l’événementiel et de l’économie pour l’organisation des foires et salons, mais ces appels sont toujours restés sans écho. En effet, la wilaya de Tizi Ouzou est richement dotée en matière de foires et salons de tous les produits artisanaux et agricoles du terroir, cette richesse se trou- vant même souvent amenée par des initiatives des villageois qui tiennent leurs fêtes pour leurs produits. Mais hélas, ce gisement reste encore mal exploité à cause de l’absence d’expertise que peuvent apporter les professionnels des domaines inhérents. Durant plusieurs années, il a été constaté une mauvaise approche de l’organisation des foires et salons, surtout en été. Alors que des salons se tiennent dans plusieurs communes avec des centaines d’exposants de plusieurs produits, une manne financière se perd sur les plages de la wilaya sans être captée par les exposants. Pourtant, venus à la recherche d’acheteurs, les producteurs n’ont jamais eu accès à ce gisement laissé du côté de Tigzirt et d’Azeffoun alors que le bon sens dicte que ces salons doivent en profiter. L’intercommunalité sert aussi à cela. K. B. Winny, une application au service des automobilistes algériens Djezzy, leader des technologies de communications numériques, a le plaisir d’annoncer le lancement de l’application Winny, premier réseau social pour automobilistes en partenariat avec l’Agence Nationale des Parcs Technologiques ANPT confirmant ainsi son engagement à accompagner les start-up digitales algériennes. Les trois jeunes entrepreneurs à l’origine de cette initiative ont été parmi les lauréats de l’édition Fikra 2015. Djezzy les a accompagnés et soutenus alors que l’ANPT a offert l’hébergement au Cyber Park de Sidi Abdellah. La cérémonie de lancement a été organisée mardi 16 Mai au niveau de l’incubateur du cyber Park en présence de M. Abdelhakim Bensaoula, Directeur de l’ANPT, M. Nabil Belmir, Responsable de l’incubateur, de M. 9 Sofiane Maghlaoui, Innovation Marketing Manager à Djezzy ainsi que le Chef du Département Informatique du Centre National de Prévention et de Sécurité Routière. Winny est un réseau social qui permet aux utilisateurs d’enregistrer et de partager leurs trajets routiers en temps réel. L’application permet aux personnes connectées de se tenir informés en temps réel de l’état du trafic routier correspondant à chaque trajet et d’être alertés des éventuels dangers pouvant se trouver sur le chemin ainsi que d’autres informations liées à l’état de la chaussée. En plus de pouvoir créer son profil, ajouter des personnes et discuter en temps réel ou en différé à travers un Messenger, Winny peut également fonctionner partout dans le monde. Djezzy tient à féliciter ses jeunes entrepreneurs pour leur persévérance dans la concrétisation de leur projet apportant une valeur ajoutée à l’économie et à la société algériennes. L’Actualité JEUDI 18 MAI 2017 EXAMENS DE FIN D’ANNÉE À ORAN 14 000 surveillants mobilisés DES INSPECTEURS, intervenant dans la rencontre, ont mis l’accent sur la nécessité de s’en sortir indemnes, de tout reproche, en ne tolérant, ne serait-ce qu’un petit cas futile, de tricherie. ! WAHIB AIT OUAKLI Ph : R. Boudina P as moins de 14 000 surveillants sont mobilisés pour la surveillance des examens de fin d’année, dont 5 021 auront la tâche de surveiller les élèves de la 5e année primaire, 3 600 pour les épreuves du brevet d’enseignement moyen et enfin 5941 surveillants assumeront la lourde responsabilité de ne rien laisser au hasard en surveillant les examens de fin de cycle secondaire, le baccalauréat. Jusque-là, rien ne sort de l’ordinaire tant qu’une telle opération est annuellement menée par les cadres et responsables de l’Education nationale. Un fait saillant saute toutefois aux yeux. Il s’agit des résolutions ayant sanctionné récemment la rencontre qui a réuni les surveillants des examens dans les différents paliers avec les inspecteurs de l’Education nationale. Ceux-là ont été catégoriques sommant les surveillants d’être eux aussi catégoriques dans l’accomplissement de la tâche qui leur a été confiée, à savoir se préparer à l’avance pour faire face à toute velléité pouvant ternir l’image des examens algériens. Dans le tas, des inspecteurs, intervenant dans la rencontre, ont mis l’accent sur la Toute forme de tricherie est synonyme de l’exclusion du candidat de l’examen» nécessité de s’en sortir indemnes en ne tolérant, ne serait-ce qu’un petit cas futile, de tricherie. «Nous sommes fin prêts pour mener à bon terme les examens de fin d’année dans un climat serein sans aucune fraude ni tricherie», affirmera un inspecteur ayant pris part à la rencontre organisée par la direction de l’éducation de la wilaya d’Oran. De tels propos laissent croire que les séquelles de la tricherie généralisée dans les examens du baccalauréat de l’année dernière sont intacts. «De prime abord, les portables, les coupures de journaux, les sorties répétitives des élèves des salles d’examens sont interdits», a-t-on indiqué expliquant que «toute transgression de ces règles est synonyme de lourdes sanctions pouvant être prononcées contre les maîtres-assistants». Ironiques sont toutefois quelques alinéas interdisant ces transgressions. Il s’agit entre autres des élèves souffrant des maladies chroniques comme le diabète et des problèmes rénaux, souvent contraints de marquer des va-et-vient aux sanitaires. A Oran, ou encore au niveau du ministère de l’Education nationale, on innove. Les élèves malades doivent au préalable justifier leurs maladies avant de pouvoir solliciter verbalement l’autorisation exceptionnelle leur permettant d’accomplir leurs besoins naturels. Pour être «admis dans les toilettes», ces élèves sont sommés de se prémunir des certificats médicaux attestant leurs maladies respectives. Pour l’examen du baccalauréat de cette année, malgré le fait que toutes les dispositions ont été prises à l’avance, il n’en demeure pas moins que beaucoup de lycéens véreux se seraient parfaitement préparés et prêts à passer à l’action le jour « J »: la tricherie. Le fameux sésame leur permettant d’accéder à la vie d’universitaire est, à plus d’un titre, tant convoité aussi bien par les élèves que par leurs familles. Le département de Benghebrit ne semble pas badiner avec un tel phénomène en se préparant à l’avance pour juguler un tel fait qui a tant terni l’image de l’Education nationale. Toute forme de tricherie est synonyme de l’exclusion du candidat de l’examen», a-t-on expliqué. W.A.O. ELLE CONTIENT DES FAILLES JURIDIQUES La loi sur la concurrence sera amendée CELA PERMETTRA de mettre fin aux pratiques anticoncurrentielles telles que le monopole, la concurrence déloyale et les ententes entre les entreprises. ! ABDELKRIM AMARNI U n avant-p projet de loi modifiant la loi sur la concurrence, sera élaboré prochainement, a indiqué hier, le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane. «La loi actuelle sur la concurrence contient des failles juridiques. D’où la nécessité d’amender cette loi en vigueur depuis 2003», explique-t-il en marge d’un séminaire de sensibilisation sur la concurrence organisé par ce ministère en collaboration avec la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). A cet effet, Aït Abderrahmane précise que la loi de 2003, qui a déjà subi des modifications en 2008 et 2010, sera encore une fois amendée afin de mettre fin aux pratiques dans le rapport final de cet audit, présenté hier, lors du séminaire par un expert de la Cnuced, Philippe Brusick, il a été préconisé de consacrer l’indépendance du Conseil de la concurrence en le plaçant sous l’autorité du Premier ministre au lieu du ministère de Commerce. Cette organisation onusienne a également mis en exergue l’importance d’attribuer des prérogatives et des moyens supplémentaires à ce conseil pour qu’il puisse remplir sa mission de contrôle des pratiques anticoncurrentielles et de sanction pécuniaire. L’expert a proposé, en outre, la reformulation des concepts liés à la concurrence pour définir toutes les pratiques anticoncurrentielles, contrairement à la loi actuelle qui se limite seulement aux pratiques déloyales. L’élargissement du champ d’application de cette loi aux pratiques à l’étranger ayant des effets anticoncurrentiels en Algérie consti- anticoncurrentielles telles que le monopole, la position dominante, la concurrence déloyale et les ententes entre les entreprises. «Il y a plusieurs aspects qui nécessitent d’être amendés ou intégrés dans cette loi», afin de permettre au Conseil de la concurrence de jouer son rôle d’une manière plus efficace, soutient le même responsable. C’est dans ce cadre que le ministère du Commerce avait fait appel aux experts de la Cnuced pour la réalisation d’un audit sur la loi algérienne de la concurrence, permettant d’identifier les insuffisances et les imperfections qui devraient être corrigées dans le prochain texte de loi, selon lui. Les résultats de cet audit, poursuit Aït Abderrahmane, seront adaptés au contexte algérien et intégrés dans le projet de loi qui sera élaboré en concertation avec le Conseil de la concurrence et les autres départements ministériels concernés par la concurrence. C’est ainsi que tuent aussi l’une des recommandations de cet expert. «La loi algérienne sur la concurrence est excellente, mais elle nécessite une adaptation aux progrès et aux changements (économiques) qu’a connus le monde ces dernières années», estime M. Brusick. L’amendement de la loi 03-03 sur la concurrence est l’une des revendications du Conseil de la concurrence qui a appelé, à plusieurs reprises depuis sa réactivation en 2013, à modifier et à actualiser cette loi pour mettre fin aux contraintes rencontrées par cette institution et assurer une meilleure régulation du marché. Il s’inscrit en droite ligne de la nouvelle Constitution qui consacre la liberté d`investissement et de commerce à travers l`interdiction du monopole et de la concurrence déloyale, la non-discrimination entre les entreprises publiques et privées et la protection du droit des consomA. A. mateurs. L’ÉCONOMIE DU ROYAUME-UNI APRÈS LE « BREXIT » Une belle opportunité pour l’Algérie A UNE BAISSE DRASTIQUE de 84 % des exportations algériennes vers ce pays a été constatée en 2016. près le Brexit, le RoyaumeUni va-tt-iil retrouver et consolider ses repères économiques d’antan ? A en croire les multiples actions menées en direction de ses partenaires réguliers, fidélisés depuis des siècles, la réponse est « oui ». En effet, après l’organisation en 2015 à Londres de la Foire mondiale des exportations des fruits et légumes, une activité économique à laquelle ont participé la plupart de ses partenaires économiques et commerciaux, voilà que les sujets de Sa Majesté se tournent aujourd’hui vers Alger, porte de l’Afrique, où a été organisée, hier au siège de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur « Algex », une « Journée d’information » sur le thème « Le marché du Royaume-Uni (RU): perspectives après le Brexit et opportunités d’exportation. Pour ce qui est de la Foire de Londres de 2015, il est fort regrettable que nombre de candidats algériens désireux de participer à cet événement londonien de caractère international, n’ont pu le faire « faute de visa ! » Cependant, le SG d’Algex a informé que les pouvoirs publics algériens ont engagé des discussions à propos de ce cas afin de le « dépasser » et le régler. L’événement d’importance d’hier, a été organisé avec le concours du Conseil d’affaires algéro - britannique (Ukabc), Il vise à faciliter et maximaliser les flux commerciaux bilatéraux, mais aussi à créer une dynamique pour de nouvelles opportunités d’investissement après la sortie du royaume de l’Union européenne. C’est aussi l’avis affiché du secrétaire général d’Algex, Hocine Boubtina, qui a indiqué que l’Algérie dispose de beaucoup d’opportunités pour développer les relations entre les deux pays après la sortie effective du Royaume-Uni de l’UE. «Le secteur de l’agriculture pourra être porteur des exportations algériennes vers le Royaume-Uni, pour peu qu’il s’orga- nise pour pouvoir pénétrer ce marché exigeant», a-t-il dit. L’Algérie, en effet, étudie les possibilités de mettre en place des accords avec le Royaume-Uni. Pour ce faire, les entreprises et hommes d’affaires algériens intéressés par le marché britannique, ont été appelés, à créer un réseau d’affaires structuré entre les deux pays. Selon les organisateurs, cet événement a pour objectif premier de «promouvoir le partenariat commercial et industriel entre le Royaume-Uni et l’Algérie et augmenter les flux de commerce et d’investissement». L’Algérie occupe le 48ème rang dans le listing global des fournisseurs du RU avec une valeur de 1 129 milliard de dollars qui fait d’elle le troisième fournisseur africain du RU avec une proportion de 6,7 % seulement. Elle vient derrière le Nigeria (1,5 md/dollars-6,8 %) alors que 57,9 % des importations britanniques proviennent de l’Afrique du Sud avec une valeur de 10 9,8 mds/dollars. L’ensemble des importations britanniques en provenance du continent africain a atteint une valeur de 16,9 mds/dollars soit une proportion de 2,7 %. Il faut savoir que la tendance des exportations algériennes vers le RU au cours de la période 2013-2016, est en nette baisse. Leur valeur est passée de sept milliards de dollars en 2013 à 1,1 milliard de dollars en 2016, soit une diminution de 84%. Cette baisse est due essentiellement à la baisse des prix du pétrole est-il admis. A.A. S ports JEUDI 18 MAI 2017 JEUX DE LA SOLIDARITÉ ISLAMIQUE 2017 AZERBAÏDJAN-ALGÉRIE (DEMI-FINALE AUJOURD’HUI À 9H30) Les Verts olympiques visent la finale Partis avec l’objectif d’acquérir de l’expérience face à plusieurs sélections avec un objectif à long terme, Meziane et ses camarades sont en passe de réaliser une grosse performance, eux qui espèrent bien frapper à la porte de la sélection A. ment les Jeux méditerranéens de Tarragone en 2018 qui constitueront une préparation pour les Jeux olympiques de 2020 prévus à Tokyo, qui restent le principal objectif de S.M. cette équipe. ! SAÏD MEKKI L a sélection olympique algérienne de football jouera son match des demifinales des Jeux de la solidarité islamique face à la sélection du pays organisateur, l’Azerbaïdjan, à Baku aujourd’hui à 9h30, heure algérienne (12h30 locales), sans aucune pression. Les joueurs du coach Ameur Chafik qui ont terminé à la première place du groupe B lors du premier tour, invaincus, tenteront donc de le rester ce matin face à une équipe d’Azerbaïdjan qui jouera sous grosse pression. Il est évident que jouer une demifinale à domicile est très difficile devant son public qui ne voit que la victoire au bout. Or, les Algériens ont montré quelques améliorations, notamment sur le plan de la cohésion et de la coordination sur le terrain, sont bien capables de gagner face à cette équipe azerbaïdjanaise bien prenable. La preuve c’est que l’équipe d’Azerbaïdjan a eu beaucoup de difficultés à terminer son dernier match face au Maroc, champion en titre contre lequel ils ont partagé les points de la rencontre, la dernière du groupe A (0-0). Les Marocains, qui ont terminé la phase des poules ex aequo avec le Cameroun et l’Azerbaïdjan (5 points), ont été éliminés suite à un goal-average défavorable. Dans l’autre demi-finale, le Cameroun, vainqueur de l’Arabie saoudite (3-0) rencontrera Oman, deuxième du groupe de l’Algérie. Partis avec l’objectif d’acquérir de l’expérience face à plusieurs sélections avec un objectif à long terme, Méziane et ses camarades sont en passe de réaliser une grosse performance, eux qui espèrent bien frapper à la porte de la AMEUR CHAFIK, COACH DE L’EN U23 «Jouer contre le pays hôte est difficile» «Nous avons préparé notre équipe à toutes les probabilités. Des séances de tirs au but ont été programmées lors des entraînements de mardi et mercredi. Jouer contre le pays hôte est difficile, mais nous ferons le nécessaire pour que la pression pèse le jour du match beaucoup plus sur l’adversaire.» AHMED GAGAÂ, MILIEU DE TERRAIN DE L’EN «Ce match est une étape à franchir» Les jeunes Algériens prêts à relever le défi sélection A. Au vu de leur parcours lors des éliminatoires en poules avec deux victoires et un nul alors qu’ils étaient déjà qualifiés avant leur dernier match nul contre Oman, les Algériens ont montré de très belles dispositions à même de convaincre ceux qui étaient pessimistes quant à leur première compétition régionale. Aujourd’hui et face au pays organisateur, les Verts olympiques, n’ont pour ainsi dire rien à perdre puisque arriver en demi-finale est déjà considéré comme un objectif atteint pour une première participation à une compétition d’envergure d’une catégorie qui devrait leur être en principe supérieure. La moyenne d’âge des Verts est bien illustrative. Tout le reste ne serait que du bonus. Mais les joueurs et leur staff technique ne veulent pas s’arrêter en demi-finale même si c’est face au pays organisateur. Aux dernières nouvelles en provenance de Bakou, les joueurs sont décidés à se qualifier en finale pour rejoindre, pourquoi pas, la redoutable équipe camerounaise, favorite de la seconde demi-finale face à Oman. Encore faut-il savoir qu’outre les Jeux de la solidarité islamique, l’équipe algérienne prépare égale- «La belle ambiance qui règne au sein du groupe dégage une grande confiance. Nous jouerons à fond pour une place en finale. Ce match est une étape à franchir pour disputer la finale.» TAYEB MEZIANI, ATTAQUANT DE L’EN «L’Algérie a aussi son mot à dire» «Notre parcours au premier tour nous a ouvert l’appétit. L’équipe azérie évoluera sur son terrain et devant son public, mais l’Algérie a aussi son mot à dire pour s’offrir le droit de disputer la finale du tournoi.» MONTPELLIER FIXE SON TRANSFERT À 15 MILLIONS D’EUROS Boudebouz pourrait rejoindre Lyon Auteur d’une très bonne saison, avec 11 buts et 10 passes décisives toutes compétitions confondues, le milieu offensif rapporterait en effet une très belle somme au club de Louis Nicollin, à deux ans de la fin de son contrat. M ontpellier va très certainement perdre son meneur de jeu Ryad Boudebouz cet été. L’international algérien dispose d’un bon de sortie pour le prochain mercato, et est annoncé avec insistance du côté de Lyon. Si elle se concrétise, cette opération aurait tout de la belle affaire pour les trois parties. Voici l’explication. Arrivé au Mhsc à l’été 2015 en provenance de Bastia, Ryad Boudebouz (27 ans) n’a coûté que 1,7 million d’euros au club héraultais. Une somme qui devient anecdotique lorsqu’on la met en parallèle avec ses performances. Encore plus quand on évoque le prix de son potentiel départ. Auteur d’une très bonne saison, avec 11 buts et 10 passes décisives toutes compétitions confondues, le milieu offensif rapporterait en effet une très belle somme au club de Louis Nicollin, à deux ans de la fin de son contrat. Montpellier aurait fixé l’indemnité de transfert à 15 millions d’euros. Les enchères pourraient même grimper si certains clubs étrangers entraient dans le jeu des négociations. Newcastle, Everton, Southampton et la Lazio ont déjà été évoqués. Et lorsqu’on connaît la puissance financière des clubs anglais, difficile d’écarter l’hypothèse d’une explosion de l’indemnité de départ. Et à ce petit jeu-là, Lyon, qui va sérieusement renflouer ses caisses grâce aux probables départ de Corentin Tolisso et Alexandre Lacazette, aura son mot à dire. Dans le système en 4-2-3-1 actuellement utilisé par Bruno Genesio, Boudebouz pourrait combler à lui seul plusieurs manques de l’effectif rhodanien. Capable d’évoluer derrière l’attaquant, mais aussi sur les deux côtés, voire en milieu relayeur, le gaucher dispose d’un profil polyvalent et compenserait d’abord numériquement une partie des départs. Celui de Tolisso, donc, qui a régulièrement évolué en soutien de l’attaquant, mais aussi celui, plus hypothétique, de Rachid Ghezzal. Deuxièmement, il viendrait concurrencer Maxwell Cornet, souvent très décevant cette saison sur son côté droit et Nabil Fekir qui, même positionné dans son poste de prédilection derrière Alexandre Lacazette, n’a donné entière satisfaction que par éclairs. Tout cela en étant capable de s’installer dans un milieu à trois, que l’OL a fréquemment utilisé dans un passé récent. Dans les faits, Boudebouz est aussi un très bon tireur de coups de pieds arrêtés et compte 300 matchs de Ligue 1, pour 45 buts et 53 passes décisives. Une véritable valeur sûre, régulière et capable de coups d’éclats. Pour franchir ce fameux pallier, le joueur formé à Sochaux est à l’écoute des offres en provenance de l’étranger. Mais les joueurs de son profil (et pas seulement) qui se sont exportés sans véritable succès sont nombreux. Et plutôt que de rejoindre une équipe de seconde zone en Premier League ou en Série A , Boudebouz a l’opportunité de jouer dans un club français plus huppé que ne l’est Montpellier et qui lui garantirait de jouer une coupe d’Europe chaque année. De plus, avec le départ annoncé de plusieurs piliers d’une génération dans le secteur offensif, une place de choix attend l’international algérien dans la nouvelle ère lyonnaise qui se dessine. En clair, le gaucher a l’occasion d’être titulaire dans un club du top 5 français, qui le désire (JeanMichel Aulas lui a déjà fait la cour à plusieurs reprises), le tout dans un championnat qu’il connaît parfaitement puisqu’il ne l’a jamais quitté. ENTRE SOCHAUX ET L’ALGÉRIE Aziz Bouras se donne un temps de réflexion P ressenti pour intégrer le staff technique de l’Equipe nationale pour occuper le poste d’entraîneur des gardiens, Aziz Bouras, actuellement engagé avec le FC Sochaux jusqu’au terme de la saison, aura un choix à faire quant à la suite à donner à sa carrière. « À quelques jours de la fin de son contrat, l’entraîneur des gardiens du FCSM doit faire face à un délicat cas de conscience », a expliqué le quotidien régional l’Est Républicain. Plusieurs fois pressenti au poste ces dernières années, Aziz Bouras est aujourd’hui la priorité numéro un pour devenir le coach des gardiens des Verts. De son côté, l’ancien membre du staff technique de Djamel Belmadi au sein de la sélection du Qatar, avoue être plus que tenté par le challenge algérien, même s’il accorde sa priorité à la prolongation de son engagement avec son club de toujours, le FC Sochaux. Pour peu que le prochain entraîneur compte sur lui : «Un nouveau président a été élu, un nouveau sélectionneur a été nommé, le groupe repart avec une génération hypertalentueuse. Voilà, j’ai toujours été transparent avec Sochaux. J’ai vite fait part de cette situation quand on a su qu’Albert Cartier n’était pas reconduit. J’ai informé mes dirigeants. Et, là encore, j’ai toutes les cartes en main pour accepter ou non cette proposition…», a-t-il détaillé. «Aziz Bouras a demandé un temps de réflexion afin d’étudier tous les contours de cette nouvelle fonction. Le projet est fort engageant», a précisé le quotidien de l’Est de la France. L’actuel entraîneur des gardiens sochaliens a en tout cas rapidement écarté des approches en provenance du Golfe. «L’appel de la mère patrie est sans commune mesure. Une rencontre avec Lucas Alcaraz, patron de l’équipe des Verts, a même pu être tramée afin d’ébaucher les grandes lignes de la future collaboration», a ajouté la même source. Pour peu qu’il sente l’envie du Fcsmde poursuivre avec lui et que le futur encadrement veuille mettre à profit ses compétences, Bouras accorde sa priorité au club doubiste: «Par respect pour mon club, j’ai pris le parti de patienter pour savoir à quoi m’en tenir. Voilà, on en est là. C’est vrai qu’à la base, mon retour à Sochaux après mes deux expériences au Qatar (Lekhwiya et sélection A) avait été scellé avec l’ancienne direction et Monsieur Laurent Pernet. Le projet, c’était la remontée en Ligue 1…» Et le quotidien français de conclure: «Aziz Bouras va peut-être en rester là. Se faire à l’idée d’une fin en queue de poisson avec Sochaux. Et en porte de sortie cette énorme aventure. À vivre à Vert et Blanc…» 11 S ports JEUDI 18 MAI 2017 L’USM ALGER S’EST RASSURÉE FACE AU MCO Les Rouge et Noir dès aujourd’hui au Zimbabwe Le dernier champion en titre continue de mettre la pression sur le duo ESS-MCA, et cela n’est pas pour déplaire au coach Paul Put dont le dernier sourire affiché mardi soir à Bologhine, traduit parfaitement aujourd’hui la satisfaction actuelle du technicien belge. ! BACHIR BOUTEBINA P hase des poules de la prestigieuse Ligue des champions, oblige, les Rouge et Noir de Soustara s’envolent aujourd’hui à destination du Zimbabwe où notre actuel unique représentant en C1 en découdra cette fois, le 24 de ce mois, avec le Caps United de Harare. Mais avant d’effectuer ce nouveau périple africain, le ténor algérois a livré avanthier au stade Omar-Hammadi de Bologhine son match retard de la mise à jour de la 26ème journée de la Ligue 1 Mobilis, et au terme duquel les gars de Soustara ont finalement assuré l’essentiel, en empochant les trois points aux dépens des Hamraoua du MC Oran (2-1). Une dernière victoire en date des Rouge et Noir, synonyme de retour à la 3ème place avec 42 points, et aussi la possibilité d’entrevoir le meilleur sur le podium final, toujours mené par le leader, Sétif (47 pts) et son poursuivant direct, en l’occurrence le MC Alger (43 pts). En d’autres termes plus clairs, le dernier champion en titre continue de mettre la pression sur le duo ESS-MCA, et cela n’est pas pour déplaire au coach Paul Put dont le dernier sourire affiché mardi soir à Bologhine, traduit parfaitement aujourd’hui la satisfaction actuelle du technicien belge. Pour cause, en alignant avant-hier un onze usmiste au sein duquel la plupart des éléments clés habituels, ont contribué au dernier succès des Rouge et Noir, avec comme mention très spéciale pour le jeune Raouf Benguit, Paul Put qui avait été contraint de se passer dès services du revenant Beldjillali, suite à une énième blessure de l’ex stratège de la JS Saoura, a réussi le pari de rassurer tous les supporters usmistes. Il est vrai que les Rabie Meftah, Sayoud, Derfellou, Meziane, Koudri, Chafaï, Benyahia, Abdellaoui, et notamment un Benguit en superforme, ont attendu la seconde période de jeu, pour faire plier des Hamraoua trop « défensifs » avanthier. L’entrée dès l’entame de la 2ème mi-temps d’Andria, au lieu et place d’un Bourenane pas vraiment convaincant sur le côté droit de l’attaque usmiste, a finalement permis à l’attaquant malgache d’ouvrir le score (49ème mn), pour le plus grand dépit de l’excellent keeper Natèche. Un premier but algérois qui allait d’ailleurs donner des ailes à des Rouge et Noir totalement dominateurs, alors que du côté du 12 onze oranais cher aux Hamraoua, les Sebbah, Belabbès, Nessakh, Helaïmia, Heriat, et autres Ferrahi, semblaient éprouver toutes les peines du monde pour sortir de leur camp. D’ailleurs, même les deux excellents attaquants, en l’occurrence Bennaï, et notamment le jeune prometteur Souibaâ, ont rarement mis en sérieuse difficulté le portier usmiste Zemmamouche. Pis encore, les incessants coups de boutoir des gars de Soustara, allaient se concrétiser par un 2ème but à la 88ème mn de jeu, suite à un coup-franc très bien frappé des 30 m par Meftah, et miraculeusement repoussé par le Keeper Natéche dans les pieds de Meziane. Un ballon sur lequel l’attaquant international des U 23, n’allait pas se louper, en ajoutant un but du break raté auparavant par Rabie Meftah sur penalty, et dont la « Panenka » avait échoué sur la barre transversale. Les Algérois qui avaient d’ailleurs failli à maintes reprises par corser l’addition, notamment par le duo Derfellou-Andria, ont fini par encaisser un but durant le temps additionnel, lorsque Souibaâ reprenait victorieusement de la tête, un ultime centre de Sebbah. Après-coup, le coach Paul Put a estimé sur un ton de pleine satisfaction, que son équipe a surtout fait preuve de beaucoup de réalisme après la pause, et malgré un petit relâchement de ses joueurs, l’USM Alger a assuré les trois points qui peuvent désormais laisser entrevoir le meilleur, car selon le technicien belge, en football le rêve est toujours permis. Côté Hamraoua, le coach adjoint de Jean Michel Cavalli, en l’occurrence Bachir Mechri, le toujours sympathique « Baby », reconnaissait être très déçu par cette dernière contreperformance du MCO, en estimant que son équipe a finalement payé cash trop d’erreurs en seconde mi-temps. Concernant le public usmiste, ce dernier a tout simplement évité de « conspuer » le français Cavalli, et a plutôt préféré supporter sans arrêt les Rouge et Noir, notamment en entonnant durant tout le match des chants à la gloire des gars de Soustara. Une rencontre marquée par un fair-play total, et au terme de laquelle le club Algérois, a surtout « rassuré » tous ses fans. Il est surtout très clair qu’au cours de cette fin de saison des plus chaotiques, l’USM Alger fait preuve aujourd’hui d’un véritable regain de forme en championnat, et surtout de sérénité en abordant désormais la très importante phase qualificative aux demi-finales de la prestigieuse Ligue des champions. Une compétition africaine de premier choix sur le continent noir, et qui semble avoir donné de nouveau des ailes aux Rouge et Noir, pour la plus grande joie de tous les usmistes, sortis « ravis » avant-hier soir du stade Omar-Hamadi de Bologhine, et déjà tous prêts à remettre çà, dès le 29 mai prochain au 5-Juillet, lors du derby NAHD-USMA. Mais dans l’immédiat, les Rouge et Noir s’envolent dans quelques heures vers le Zimbabwe, d’où l’obligation de maintenir le bon cap face au Caps United. B. B. S ports JEUDI 18 MAI 2017 LES PRÉSIDENTS DE CLUBS S’OPPOSENT AU DÉPART DE KERBADJ PASSANT PAR BRUXELLES PUIS PARIS Alcaraz et Medane enchaînent les rendez-vous La guerre des clans fait rage Comme les récents tapages sur la corruption, l’arbitrage et le marchandage des matchs n’ont pas suffi à salir le football national, le triste constat qui est ressorti hier à l’issue de l’AGEx de la LFP vient confirmer le profond malaise qui continue à enfoncer notre sport roi. ! LOUNÈS MEBERBECHE D Le duo Lucas Alcaraz et Hakim Medane poursuit sa tournée européenne, avant-hier, ils ont fait un détour par Bruxelles avant de revenir à Paris. Le coach espagnol continue sa tournée européenne afin de rencontrer des joueurs susceptibles d’être sélectionnés. Après avoir vu 11 joueurs en une semaine, avant-hier, il s’est rendu à Bruxelles pour rencontrer Sofiane Hanni et Idriss Saâdi, on notera l’absence d’Ishak Belfodil même si on sait qu’à cause de son opération au nez il ne sera pas disponible pour les deux prochains matchs. Dans l’après-midi, il était de retour à Paris hier pour s’entretenir avec Rachid Ghezzal où ils ont sans doute discuté de sa future destination lui qui va quitter Lyon. On notera au passage que Lucas Alcaraz, qui aime communiquer sur les réseaux sociaux, a partagé des photos sur ces rencontres avec les internationaux. CLUB AFRICAIN Chenihi et Belkhither sur le départ Quelques échos ont évoqué hier la possibilité de voir les deux joueurs algériens du Club Africain partir cet été. Il s’agit de Mokhtar Belkhither et Ibrahim Chenihi. Ces deux éléments sont courtisés par des clubs européens et du Golfe. Le Club Africain pourrait les laisser partir au cas où des remplaçants leur seront trouvés. L’agent de Chenihi et de Belkhiter, Homri Yahia, a confié à Assabahnews que les deux joueurs quitteront le Club Africain à la fin de la saison. Il a ajouté qu’il a trouvé un accord avec la direction clubiste pour les laisser partir. Le premier partirait en Espagne tandis que le second rejoindrait le championnat turc. CHAMPIONNAT AMATEUR (GR. CENTRE) Dernière journée décisive pour accéder en Ligue 2 Le RC Kouba et l’US Béni Douala, coleaders avec 56 points du championnat amateur, groupe Centre, se disputeront l’accession en Ligue 2 Mobilis, lors de la 28e et dernière journée de compétition, prévue demain à partir de 15h. Le RC Kouba sera en déplacement à Ouargla pour y affronter le MB Rouissat à huis clos, alors que l’US Béni Douala accueillera la JSD Jijel. En cas d’égalité au classement à l’issue de cette ultime journée, le RC Kouba décrochera le ticket pour la Ligue 2, grâce à un meilleur goal-average particulier. Les Koubéens s’étaient imposés au match aller (3-0) et ont fait match nul (0-0) au retour. epuis la nuit des temps, la gouvernance des hautes institutions stratégiques et l’occupation des postes clés qui mènent vers le sommet ont toujours étaient sujet de convoitise pour ne pas dire d’appétit féroce. Et malheureusement, de nos jours, tous les moyens sont bons pour atteindre cet objectif, quitte à utiliser les manières les plus inappropriées. C’est le cas de figure flagrant pour ce qui est de la gestion de notre cher et malheureux football national qui n’est pas au bout de son lot de scandales et de mascarades qui portent atteinte à l’image du pays, puisque ce sport roi est la vitrine même de l’Algérie. Et comme les récents tapages sur la corruption, l’arbitrage et le marchandage des matchs n’ont pas suffi pour salir le «rectangle vert», le triste constat qui est ressorti hier à l’issue de l’Assemblée générale extraordinaire de la Ligue de football professionnel vient confirmer davantage, si besoin est, qu’un profond et interminable malaise continuera sans aucun doute à enfoncer encore le football algérien. En effet, dans une ambiance des plus scandaleuses, l’Agex de la LFP, tenue hier matin au centre technique de Sidi Moussa en présence de 33 sur les 40 membres de l’AG, le président de cette instance, Mahfoud Kerbadj, venu annoncer sa démission avant même la fin de son mandat en 2019, a été prié de «force» par la majorité des présidents de clubs de Ligues 1 et 2 pour renoncer à sa décision et poursuivre sa mission contre son gré. Kerbadj, qui voulait démissionner à cause des critiques et de la pression énorme qui pèse sur ses épaules ces dernières semaines, a tenu à préciser : «Je n’ai pas organisé cette AG pour demander votre soutien, mais pour vous informer que je vais me retirer et que je suis fatigué. » S’ensuivra un débat très animé entre les présidents qui ont solennellement affiché leur soutien à La LFP sujet de discorde Kerbadj et refusent catégoriquement son départ, malgré les marasmes qui entourent l’actualité footballistique. Pour être plus clair, les présidents de clubs ont affiché leur détermination à pousser le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, à la démission, en lui reprochant son absence de la scène sportive, sa passivité face aux embrouilles mais aussi le fait qu’il s’ingère dans les prérogatives de la LFP, notamment la gestion de la compétition. La famille du football national est plus que jamais divisée. Le départ de Mohamed Raouraoua a créé une fissure qui risque d’être lourde de conséquences surtout que son successeur, Kheïreddine Zetchi, semble dépassé par les événements. Lors de cette Agex, c’est le porte-parole de l’ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, qui a mené les débats. Il a d’abord réconcilié les présidents du MC Alger, Omar Ghrib et de l’ES Sétif, Hassan Hamar, avant de demander aux présidents de clubs de rejeter la décision de Kerbadj de partir. En effet, les présidents de clubs ont estimé que «la FAF de Zetchi est responsable de la mauvaise programmation du championnat et de la coupe d’Algérie», soulignant que «Kerbadj ne doit pas payer à la place de la FAF». Les présidents de club ont dénoncé aussi l’opacité qui caractérise la désignation des arbitres, soulignant que la commission fédérale d’arbitrage relève de la FAF et non de la LFP. Ils ont estimé que la gestion du championnat qui est du ressort de la LFP, a été confisquée par la FAF. Pis encore, Medouar a révélé que «la FAF est gérée par trois têtes», insinuant que les membres du bureau fédéral ne sont pas consultés par Zetchi. Les présidents de clubs ont également reproché à Zetchi de ne pas les consulter et de prendre des décisions unilatérales. Kerbadj a indiqué qu’il allait «réfléchir avant de prendre une décision finale » sur son avenir à la tête de la Ligue : «Je vais bien réfléchir avant de prendre une quelconque décision, notam- ment après avoir reçu le soutien des présidents de club », a déclaré le président de la LFP. Au final, comme attendu l’ex-président du CRB rempile à la quasi-unanimité et tout le monde est rentré chez soi en espérant avoir fait assez de bruit pour perturber un peu plus le début de mandat de Kheireddine Zetchi et faire capoter son projet de désigner un de ses proches à la tête de la LFP. Il s’agit de la première grande défaite de Zetchi depuis qu’il a été élu président de la FAF, le 20 mars dernier. Il faut s’attendre à une riposte de la part de la FAF en imposant aux clubs de s’acquitter des charges sociales des joueurs et en réactivant la direction nationale de contrôle de gestion des clubs. La guerre est donc déclarée entre la FAF et les clubs, quitte à écraser tout sur leur passage, y compris l’éthique sportive mais surtout le football national. Rebondissements à suivre lors des prochains épisodes de ce feuilleton qui, finalement, ne L.M. fait que commencer. 67e CONGRÈS DE LA FIFA Zetchi invite Ahmad à Alger L’AGEX de la CAF a permis au président de le FAF de rencontrer plusieurs de ses homologues présidents de fédérations africaines avec lesquels des mémorandums de partenariat devraient être signés à l’avenir. L e président de la Fédération algérienne de football, Kheïreddine Zetchi, était de retour hier à Alger après un séjour à Manama, capitale de Bahreïn, où il a pris part, en compagnie de Djahid Zefzef, membre du bureau fédéral, aux travaux de l’assemblée générale extraordinaire de la CAF et de la 67e session du Congrès de la FIFA. Cette première sortie internationale du président de la FAF a été très fructueuse, dans la mesure où elle lui a permis d’assister à l’élection de Hani Abou Rida comme quatrième représentant du continent africain au Conseil de la FIFA. A cette occasion, Noureddine Zetchi et au nom des membres du bureau fédéral, a présenté à Hano Abou Rida ses félicitations et lui souhaite plein succès dans l’accomplissement de sa nouvelle mission. L’Agex de la CAF a, par ailleurs, permis au président de la FAF de rencontrer plusieurs de ses homologues présidents de fédérations africaines avec lesquels des mémorandums de partenariat devraient être signés à l’avenir. Aussi, plusieurs matchs amicaux devraient être conclus pour l’Equipe nationale avec d’autres fédérations, à l’occasion des prochaines dates FIFA. Le président Zetchi a rencontré le nouveau président de la CAF, Ahmad Ahmad, au cours de laquelle les deux hommes ont beaucoup échangé. Tout en considérant que l’Algérie doit jouer un rôle prépondérant dans le renouveau du football africain, Ahmad Ahmad a réitéré son intention de réformer le football continental en redonnant leur MO BÉJAÏA Installation aujourd’hui d’une nouvelle direction Le MO Béjaïa, qui a déjà mis les deux pieds en Ligue 2 Mobilis, aura une nouvelle direction dès aujourd’hui, avec l’installation de Amar Boudiab comme président du conseil d’administration du club professionnel et Akli Adrar comme vice-président, a-t-on appris hier de ce dernier. « On va démarrer, dès l’installation de la nouvelle direction, les préparatifs de la nouvelle saison, car on veut retourner rapidement parmi l’élite », a déclaré Adrar en marge de l’assemblée générale extraordinaire de la Ligue de football professionnel tenue à Sidi Moussa. Le nouveau vice-président des Crabes, qui avait présidé le club il y a deux saisons, a précisé en outre que la nouvelle direction ne compte pas libérer ses meilleurs joueurs, dont le contrat court toujours, et qui sont déjà sollicités par d’autres clubs, à l’image du gardien de but international, Chamsseddine Rahmani. 13 véritable place aux footballeurs. Le président de la CAF souhaiterait, par ailleurs, voir à l’avenir une présence plus importante des anciennes gloires du football algérien lors des grandes cérémonies de la CAF, ainsi que celle des compétences algériennes dans les différentes structures de réflexion et décisionnelles de l’instance continentale. Enfin, le président Zetchi a fait part à Ahmad Ahmad que l’Algérie était disponible à accueillir un des événements majeurs de la CAF et l’a invité officiellement pour une visite de travail dans notre pays. Le dernier jour du séjour de la délégation algérienne était consacré aux travaux du 67e congrès de la FIFA qui a adopté, entre autres, les rapports d’activité et financier de l’année 2016, par une très grande majorité. ENIÈME CHANGEMENT DANS LA PROGRAMMATION DE LA LFP CSC-MCA décalé au 20 mai Le match CS Constantine-MC Alger, comptant pour la 26e journée de la Ligue 1 Mobilis et prévu initialement pour le vendredi 19 mai, a été déclaré d’une journée et donc programmé pour le samedi 20 mai au stade Ben Abdelmalek de Constantine à 16h. C’est ce qui a été porté sur le communiqué de la LFP publié sur son site hier après-midi. Ce nouveau report du match CSC-MCA, ne devrait pas vraiment poser de souci aux deux formations, étant décalé de 24h, mais qui vient encore une fois confirmer tout le malaise que vit notre football national. L. M. S ports JEUDI 18 MAI 2017 CHAMPIONNAT EXCELLENCE DE HANDBALL (DAMES) COUPE D’ALGÉRIE DE HANDBALL (MESSIEURS) Le GSP et le CRBBA favoris des demi-finales Le GS Pétroliers et le CR Bordj Bou Arréridj (tenant du titre), opposés respectivement au GS Boufarik et à l’ES Aïn Touta, sont les favoris des demi-finales de la coupe d’Algérie de handball, seniors messieurs, prévues demain à la salle omnisports du stade Tchaker (Bilda). Auréolés du titre de champions d’Algérie, les Pétroliers partent avec les faveurs des pronostics face au GS Boufarik (17h) qui évolue en Nationale 1 (2e palier). La deuxième demi-finale entre l’ES Aïn Touta et le CR Bordj Bou Arréridj (15h) s’annonce plus équilibrée même si les Bordjis, dauphins des Pétroliers en championnat, sont légèrement favoris pour aller défendre leur titre conquis en 2016. COUPE D’ALGÉRIE DE BASKET-BALL (MESSIEURS) L’US Sétif qualifiée pour les demi-finales L’US Sétif est le dernier qualifié pour les demifinales de la coupe d’Algérie de basket-ball (messieurs) à l’issue de sa victoire sur le NA Hussein Dey par 67-62, en match retard des quarts de finale disputé avant-hier à Bordj Bou Arréridj. L’US Sétif rejoint ainsi au dernier carré, les formations du GS Pétroliers, du CRB Dar El Beïda et du NB Staouéli qui ont décroché leur qualification le 6 mai dernier. CHAMPIONNAT DE SUPER-DIVISION A DE BASKET-BALL L’IR Bordj Bou Arréridj s’impose contre l’OMS Miliana L’IR Bordj Bou Arréridj s’est imposé à domicile devant l’OMS Miliana sur le score de 77-57, en match comptant pour la mise à jour du calendrier du championnat d’Algérie de basket-ball, SuperDivision A (groupe A), disputé avant-hier. A la faveur de cette victoire, l’IR Bordj Bou Arrèridj (19 points) remonte à la 3e place du classement de la poule A, à égalité avec le PS El Eulma, alors que l’OMS Miliana qui compte encore un match en retard face au NA Hussein Dey, occupe l’avant-dernière place du classement avec 13 points. Les Pétrolières conservent le trophée Dans un match disputé devant un public nombreux venu assister à ce duel entre les deux meilleures écquipes du championnat, les Pétrolières ont réussi à battre les El-Biaroises avec 3 buts d’écart et décrochent le titre grâce à un meilleur goal-average particulier. L es handballeuses du GS Pétroliers ont conservé leur titre de championnes d’Algérie de la discipline, en s’imposant devant le HBC El Biar sur le score de 22 à 19 (mi-temps : 10-09), en match comptant pour la dernière journée de l’Excellence dames disputé avant-hier à la salle d’El Biar (Alger). Dans un match disputé devant un public nombreux venu assister à ce duel entre les deux meilleures écquipes du championnat, les Pétrolières ont réussi à battre les El-Biaroises avec 3 buts d’écart et décrochent le titre grâce à un meilleur goal-average particulier. Après un début de match équilibré, marqué par beaucoup de déchets dans le jeu, de tirs ratés et des pertes de balles de part et d’autres, les deux équipes sont restées au coude à coude : 3-3 après 10 minutes de jeu. C’est le HBC El Biar qui parvient tout de même à faire un petit break à la 15e minute (6-4), grâce notamment à sa demicentre tunisienne Ilhem Ghrissi et la gardienne de but Samia Khoukhou qui a réalisé plusieurs arrêts, mais le GS Pétroliers a su revenir et passer devant avant la mi-temps (10-09), profitant des expulsions pour deux minutes des joueuses d’El Biar. Au retour des vestiaires, les Pétrolières ont rapidement creusé l’écart en prenant jusqu’à cinq buts Les dames du GSP ont décroché le 24e titre de l’histoire du club d’écart (15-10) après seulement 5 minutes de jeu, en s’appuyant sur ses deux arrières Haliche et Bouhamada. Solides défensivement et appliquées en attaque, les joueu- ses du GS Pétroliers sont parvenues à maintenir l’écart jusqu’au coup de sifflet final en s’imposant avec 3 buts d’écart (22-19). Les Pétrolières qui conservent le ! KARIM ACHOUR, ENTRAÎNEUR Déclarations des entraîneurs «Nous avons manqué d’expérience et de lucidité» reste la coupe d’Algérie pour sauver notre saison et ça commence par une bonne récupération avant de jouer les demi-finales ce week-end.» DU HBCB «Nous sommes bien rentrés dans le match en prenant l’avantage après 15 mn de jeu, même si le GSP a réussi à passer devant à la pause. Après la pause mon équipe n’a pas résisté à la pression du match, notamment au début de la 2e période où le GSP a creusé l’écart. Je pense que nous avons manqué d’expérience et de lucidité à des moments clés du match. Maintenant, il nous ! RABAH GRAICHE, ENTRAÎNEUR DU GSP «Nous visons le doublé» «Avant de parler du match je tiens à féliciter mes joueuses qui n’ont pas lâché les bras malgré toutes les difficultés que nous avons traversées titre de championnes d’Algérie, décrochent à cette occasion le 24e titre de l’histoire du club (ex-MC Alger), dont le 8e sous leur nouveau sigle. cette saison. Concernant le match je pense que nous avons raté la 1ere mi-temps en laissant El Biar développer son jeu. En deuxième mi-temps, les joueuses ont bien réagi des deux côtés du terrain, mais surtout en défense, parvenant à neutraliser les meilleures joueuses d’El Biar. Félicitations aux deux équipes qui ont offert un beau spectacle au public qui est venu nombreux aujourd’hui. Notre saison n’est pas terminée, il reste encore la coupe d’Algérie qui reste encore dans nos objectifs pour décrocher le doublé qui nous a échappé la saison dernière.» CHAMPIONNAT NATIONAL D’ATHLÉTISME (HANDISPORT) Large participation au début de la compétition L La compétition, qui enregistre la participation des athlètes d’élites, s’étend du 17 au 19 mai, et est rehaussée par la présence des responsables de la direction technique nationale (DTN) et des entraîneurs nationaux des différentes spécialités. e championnat d’Algérie d’athlétisme handisport (hommes et dames), saison 2016-2017, a débuté hier, au stade annexe du complexe Mohamed-boudiaf (Alger), en présence de plus de 530 athlètes, un record absolu, représentant les tous les clubs algériens. La compétition, qui enregistre la participation des athlètes d’élites, s’étend du 17 au 19 mai, et est rehaussée par la présence des responsables de la direction technique nationale (DTN) et des entraîneurs nationaux des différentes spécialités, venus afin d’évaluer le niveau de tous les athlètes dont ceux de l’élite, en prévision des Mondiaux de Londres (juillet-2017), mais aussi afin de prospecter chez les jeunes talents, en vue d’une présélection en Equipe nationale. S’agissant des titres nationaux, mise à part, la suprématie du Groupement sportif pétrolier (GSP) dont la présence massive de ses athlètes (65 athlètes) contribuera, sûrement, au sacre final au nombre de médailles, la concurrence sera ouverte pour déterminer les locataires des places suivantes. L’association sportive de la Sûreté nationale (ASSN) avec 25 athlètes engagés, le club handisport Elansar Sétif et l’Espoir handisport Béjaïa (20 athlètes chacun), Mechaâl Abtal Bir Mourad Raïs (16 athlètes), Aurès Tahadi Batna handisport (12 athlètes), ou encore le Chabab Nécira Nounou d’Alger et ses champions paralympiques, seront les clubs qui certainement, se mettront en évidence avec leurs athlètes internationaux, habitués aux sacres et aussi des jeunes prometteurs sportifs, prêts à relever le défi et taper aux portes de la sélection nationale. «Vu le nombre record (très attendu) de participants et en raison de temps, toutes les épreuves et concours se joueront en finales directes. Déjà avec les différents types d’handicapés et les multitudes de classes inscrites au programme général, on aura à faire à une compétition non stop», a indiqué la direction de l’organisation sportive (DOS), Kamel Benhabilès, ajoutant que tout cela est bien pris en charge, en mobilisant une cinquantaine d’officiels (juges et arbitres) 14 de la ligue algéroise d’athlétisme, habituée, à chaque fois, à apporter son soutien et participe aussi à la réussite de l’événement. De grosses performances sont attendues au cours des trois jours de compétitions, surtout avec la présence des meilleurs athlètes algériens dont des Champions du monde et champions paralympiques. Le programme propose durant les trois journées de compétition (matin et après-midi) des concours de poids, club, disque, javelot et longueur et six épreuves (100m, 200m, 400m, 800m, 1 500m et 5 000m) pour toutes les classes et types de handicap. Analyse JEUDI 18 MAI 2017 ELECTION DU NOUVEAU PRÉSIDENT SUD-CORÉEN Peut-êêtre la paix avec la Corée du Nord ? Trump voudra-t-il coopérer ? Moon souhaite que la Corée du Sud reprenne la main sur sa destinée. » (5) Comme un pied de nez à la démonstration de force de Trump qui a envoyé un porte avions et son armada avec un sous-marin pour impressionner la Corée du Nord, cette dernière lui répond par le lancement d’un missile le 14 mai. Kim Jong-un, avait « personnellement supervisé ce test : Selon l’agence Kcna, ce type de missile serait « capable de transporter une grande et puissante tête nucléaire ». Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité a été sollicitée. les Etats-Unis réclament une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU). Ce tir a permis de lancer « un nouveau modèle de missile balistique stratégique de moyenne à longue distance, le Hwasong-12 ». « Civis pacem para bellum » ; « Si tu veux la paix, prépare la guerre » Végèce ! PROFESSEUR CHEMS EDDINE CHITOUR * «U ne lueur d’espoir dans le ciel sombre des relations inter-ccoréennes ; l’élection par le peuple qui a voté massivement pour Moon Jae-in. Comme on le sait, il n’y a rien à attendre des médias occidentaux qui présentent la Corée du Nord comme le goulag sans empathie, mais avec une réelle détermination de demeurer les porteurs de la propagande de l’Empire. Nous avons remarqué que l’on présente le président sud-coréen toujours rigolant, voulant créer dans l’imaginaire du téléspectateur qu’il a affaire à un taré avec une coupe qui défrise !! Depuis le temps que nous passons notre temps à déminer, à déconstruire les « fakes news » des journaux autoproclamés de référence, nous avons voulu savoir brièvement ce qu’il en était. Tout est mis en œuvre par les médias aux ordres pour diaboliser la Corée du Nord. Cette fois-ci c’est la cyberattaque qui a paralysé les ordinateurs de plusieurs pays qui est attribuée à la Corée du Nord. Un scoop ! La Corée du Nord pourrait être derrière la cyberattaque mondiale ! Selon la société de sécurité informatique Kaspersky, les similarités dans les codes pointent vers un groupe de pirates informatiques baptisé Lazarus. Des chercheurs en sécurité informatique ont indiqué avoir découvert un lien potentiel entre la Corée du Nord et la cyberattaque mondiale qui frappe depuis le 12 mai 2017 des dizaines de milliers d’entreprises et d’administrations à travers le monde. » (1) Historique des interventions américaines dans les affaires coréennes Il ne faut pas croire que les deux Corées étaient disjointes depuis longtemps. Souvenons-nous ! Nous étions en pleine Guerre froide et le « monde dit libre » voulait donner un coup d’arrêt à l’avance communiste. Ce sera la guerre de Corée. « Cependant les relations Corée-Etats-Unis remontent au XIXe siècle. Malgré la distance géographique et les différences culturelles, les États-Unis occupent de nos jours une place prépondérante auprès des deux Corées. Pour la Corée du Sud, les ÉtatsUnis sont toujours un partenaire privilégié. De son côté, la Corée du Nord considère les ÉtatsUnis comme un envahisseur impérialiste. Comparée au rôle américain dans la péninsule coréenne, l’influence des deux Corées sur les États-Unis est insignifiante. » (2). Tout est parti d’une provocation : « La première rencontre entre la Corée et les ÉtatsUnis a lieu en 1866, quand le navire américain Général Sherman arrive à la hauteur de Pyongyang pour y établir des échanges commerciaux, mais est brûlé par le gouvernement local et les habitants de la ville. En guise de protestation, les États-Unis ripostent en 1871, le contre-amiral John Rodgers attaque l’île de Ganghwa. (…) À la fin du XIXe siècle, la Corée est encore un royaume dépendant de la Chine et sous son influence politique. Dans ce contexte, l’impact américain sur la Corée est limité au domaine économique. (…) A la suite de la mainmise nippone, des nationalistes coréens arrivent dans les grandes villes américaines pour organiser des mouvements de contestation contre le Japon. Les États-Unis soutiennent la politique japonaise envers la Corée dans le but de préserver leurs intérêts géopolitiques en Extrême-Orient, notamment aux Philippines (…). » (2) La Corée fut, ensuite, envahie par le Japon et les Etats-Unis ne bougent pas et ne reconnaissent pas, ensuite, le gouvernement coréen de l’indépendance : « Lorsque le Japon annexe la Corée en août 1910, les États-Unis continuent à soutenir la politique japonaise. (…) En 1918, le président américain Woodrow Wilson proclame les ‘’Quatorze Points’’ concernant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, lesquels vont inspirer fortement plusieurs mouvements indépendantistes coréens. Les événements s’enchaînent en quelques mois : proclamation de l’indépendance coréenne (Tokyo, 8 février 1919) (…). Les Américains choisissent de ne pas reconnaître le gouvernement provisoire coréen réfugié à Shanghai (…). Il faudra attendre l’attaque japonaise sur Pearl Harbor en décembre 1941, pour que les États-Unis appuient le principe de l’indépendance coréenne, lors de la conférence du Caire (novembre 1943), de la conférence de Yalta (février Pour un dialogue non parasité par l’Occident Moon Jae-in, le président de la Corée du Sud à-vis des États-Unis. En 2002, l’acquittement des soldats américains qui écrasent deux lycéennes sud-coréennes avec leur tank donne lieu à une flambée d’antiaméricanisme, et des marches silencieuses avec des bougies sont régulièrement organisées pour rendre hommage aux victimes. Malgré l’accord de libreéchange coréano-américain de juin 2007, les Sud-Coréens résistent à la pression américaine. C’est, cependant, le souvenir des exactions commises par l’armée américaine lors de la guerre de Corée qui est aujourd’hui encore à la base du sentiment antiaméricain. Cette sorte de mémoire commune hante les esprits. » (2) 1945) et de la conférence de Potsdam (juilletaoût 1945). » (2) Division de la Corée et guerre de Corée Après la division de la Corée – libérée du Japon – au 38e parallèle, les États-Unis placent la Corée du Sud sous leur contrôle, l’Urss en faisant autant avec la Corée du Nord. Les relations entre les États-Unis et la Corée du Sud sont complexes. Si les deux pays se rapprochent par nécessité stratégique, les rapports militaires sont parfois tendus(…). Pour faciliter la mise en œuvre de leur action, les Américains privilégient les politiciens sud-coréens favorables à leur intervention, marginalisant de ce fait les communistes (…) après la proclamation de la République de la Corée du Sud (15 août 1948) ». (2) La Corée du Nord, sous la direction de Kim Il Sung, est accusée de provocation et les EtatsUnis interviennent pour bloquer les Coréens, un armistice est signé avec une ligne de démarcation, le 38e parallèle. « La guerre de Corée (1950-1953) raffermit les liens et les relations entre les deux pays. Après la signature du traité de défense mutuelle, en octobre 1953, les troupes américaines occupent des bases militaires en Corée du Sud. (…) Pendant la Guerre froide, la Corée du Sud est militairement et économiquement soutenue par les Etats-Unis. » (2) Le « président sino-ccompatible » : « Obnubilés que nous sommes par les affaires franco-françaises des élections, un pragmatique pro-Chinois se faisait élire en Corée du Sud. ! C’est peut-être le signe d’une détente. Une élection présidentielle anticipée a eu lieu en Corée du Sud le 9 mai 2017. Les enjeux du scrutin sont aussi économiques : inégalités, protection sociale insuffisante, statut des ouvriers précaires, inquiétudes d’une classe moyenne qui rétrécit, etc. Le président de la République de Corée du Sud est élu pour cinq ans au scrutin uninominal majoritaire à un tour. Son mandat n’est pas renouvelable. Les sondages font de Moon Jae-in le grand favori de l’élection. Il se montre partisan d’un dialogue avec la Corée du Nord et, bien que ne prétendant pas remettre en cause la ligne diplomatique pro-américaine de Séoul, estime que la Corée du Sud doit aussi pouvoir « parfois dire non aux Etats-Unis. » (4) « Fils de réfugiés nord-coréens établis dans le Sud, Moon veut tenter d’entamer un nouveau ‘’round’’ de la « politique du rayon de soleil » qui a été poursuivie de 1998 à 2008 à l’égard de la Corée du Nord. De fait, il y a déjà travaillé entre 2003 et 2008, alors qu’il était l’assistant et le chef de l’équipe du président d’alors Roh Moo-hyun. Il a également déclaré qu’il voulait reconsidérer le déploiement US du système Thaad anti-missiles sur la péninsule coréenne. Bref, Moon ne fait peut-être que parler, mais aujourd’hui, il est devenu le leader de la Corée du Sud. S’il s’avère qu’il a aussi une colonne vertébrale, c’est une vraie mauvaise nouvelle pour l’Empire. (4) « Moon a été l’un des grands artisans de cet automne sud-coréen aux airs de printemps citoyen. Cette élection-consécration a un parfum de revanche pour Moon. (…) Le nouveau président sud-coréen né en janvier 1953 sur l’île de Geoje (Sud) est le fils de réfugiés du Nord qui fuyaient le stalinisme. Moon a été l’un des pères du mouvement démocratique des années 1970-80, quand la société civile payait le prix fort face aux dictateurs. Moon a fait de la prison après une manifestation contre Park Chung-hee, le père de la présidente destituée. «Dans ces années tumultueuses de lutte et de répression, il fait la rencontre de Roh Moohyun qui deviendra président. Ils vont alors devenir associés, amis très proches jusqu’au suicide de ce dernier, raconte le politologue Yoo Jung-hwan. Aujourd’hui, Moon se réclame non sans raison comme son successeur. Malgré la haine d’une partie de la droite, Roh Moohyun est resté très populaire en Corée.» (5) Bref rappel des évènements liés aux enjeux Le 15 août 1948 Proclamation de l’indépendance de la République de Corée. Cette annonce sera suivie, le 11 septembre, par celle de la constitution du gouvernement de la République populaire de Corée (Nord), établi à Pyongyang. Le 25 juin 1950, déclenchement de la guerre de Corée. Le 8 juillet 1994, décès du président nord-coréen Kim Il-sung, le leader politique du pays depuis sa création, en 1948. La succession sera assurée par son fils aîné, Kim Jong-il. Le 9 octobre 2006, premier essai nucléaire en Corée du Nord : le gouvernement de Pyongyang procède à un essai nucléaire souterrain dans le Nord-Est du pays. Le 13 février 2007, entente sur un démantèlement du programme nucléaire nord-coréen. Des représentants de six pays sont réunis à Beijing, en Chine, afin de dénouer la crise soulevée par l’existence du programme nucléaire nordcoréen. Le 17 décembre 2011, décès du leader Kim Jong-il. (3) L’envers du décor de la « protection » américaine Le prix de la protection fut énorme. La coopération de la Corée du Sud avec les EtatsUnis ne fut pas un long fleuve tranquille, les Etats-Unis ont eu un comportement répréhensible et mirent en place une politique économique drastique vis-à-vis de la Corée du Sud : « Les États-Unis durcissent leur politique économique. Depuis 1982, à la faveur d’une période de forte croissance, celle-ci s’est imposée dans le commerce international comme un sérieux concurrent (…). La déclassification de documents militaires américains mettant à jour les exactions commises par les G.I’s pendant la guerre de Corée devient une source de tensions entre les deux pays. De plus en plus de Sud-Coréens commencent à dénoncer le statut spécial des bases militaires et l’extraterritorialité des crimes commis sur leur sol. » (2) « Pourtant, la crise financière sud-coréenne en 1997 a accru la dépendance sud-coréenne envers l’économie américaine. (…) De nombreux jeunes Sud-Coréens s’installent aux Etats-Unis ! Du fait de l’exemption de visas entre les deux pays (2008), les mouvements de populations augmentent considérablement. Malgré le ‘’rêve américain’’, certains SudCoréens manifestent leur mécontentement vis- Politique d’apaisement du nouveau président « Quand Roh Moo-hyun accède à la présidence en 2003, Moon intègre le cabinet présidentiel avant d’en prendre la direction en 2007. Au nom de la «politique du rayon de soleil», il devient l’une des chevilles ouvrières du deuxième et historique sommet intercoréen de 2007 quand le Sud et le Nord se serrent la main. Il se dit «prêt à aller à Pyongyang» et «à s’asseoir avec Kim Jong-un pour discuter du programme nucléaire», comme il l’a indiqué au Washington Post. Le Nord l’entendra-t-il et 15 Tout est possible si les deux Corées sont seules à gérer leur destin. : « Le dialogue, amorcé en 1972, s’est approfondi depuis 2000, à la suite de la visite à Pyongyang du président sud-coréen Kim Dae-Jung et de l’adoption conjointe, par ce dernier et son homologue nord-coréen Kim Jong-il, de la déclaration commune du 15 juin 2000 qui constitue la pierre angulaire des relations entre Pyongyang et Séoul. Un second sommet intercoréen, entre le dirigeant du Nord Kim Jong-il et le président sud-coréen Roh Moo-hyun, initialement prévu à Pyongyang du 28 au 30 août 2007, a été reporté du 2 au 4 octobre, le dirigeant nordcoréen Kim Jong-il et son homologue sudcoréen Roh Moo-hyun ont signé un document commun où ils s’engagent à promouvoir la paix et la prospérité économique dans la péninsule. Après 1987, la chute du régime militaire au pouvoir en Corée du Sud et la démocratisation qui s’en est suivi a favorisé une évolution de la position de Séoul. (6) « Dans la perspective d’une réunification de la Corée, les autorités sud-coréennes ont choisi de privilégier la voie d’un rapprochement économique et culturel progressif entre les deux Corées, afin de réduire des écarts économiques, plus importants entre les deux Corées qu’entre les deux Allemagnes en 1989. Cette « sunshine policy » (« politique du rayon de soleil ») a été comparée à l’ostpolitik de Willy Brandt. La Corée du Sud est devenue, après la Chine, le second partenaire commercial de la Corée du Nord, le volume des échanges annuels dépassant désormais un milliard de dollars. Outre les rencontres entre familles séparées, les échanges humains se développent : en 2005, un million de Sud-Coréens avaient ainsi visité le Kumgangsan depuis l’ouverture de ces montagnes sacrées au tourisme sud-coréen, dans le cadre d’un partenariat négocié directement entre les dirigeants nordcoréens et le groupe Hyundai qui gère le site. Le 27 février 2006, plusieurs centaines de Coréens de familles séparées ont aussi pu se parler par liaison vidéo. Avec l’aggravation de la crise due aux essais nucléaires du Nord, en novembre 2008, la Corée du Nord annonce qu’elle ferme ses sites industriels et touristiques ainsi que les liaisons ferroviaires avec le Sud En juillet 2016, les États-Unis annoncent vouloir mettre en place un bouclier antimissiles en Corée du Sud. La Chine condamne cette position. » (6) Que faut-il en conclure ? Aux dernières nouvelles, le président Trump affirme sa disponibilité à parler avec le leader nord-coréen à condition qu’il mette fin à son programme nucléaire. Le président nord-coréen sous des dehors singuliers n’est pas fou, il connaît ses limites. En fait, la solution est entre les deux Corées. Ce dernier conflit qui date de la Guerre froide semble anachronique. Le nouveau président élu veut reprendre le dialogue direct avec son voisin du Nord. Il est tout à fait possible de penser à une solution comme celle de la réunification des deux Allemagnes. Cela s’est fait sans douleur malgré les réticences de certains pays. Un Sud riche peut aider un Noir qui a d’autres richesses, notamment de défense. Si seulement les grands n’interféraient pas et c’est possible car les défis actuels ne sont plus de la guerre froide, mais ceux de contribuer à sauver la planète des convulsions climatiques. C.E.C. Ecole nationale polytechnique 1.http://www.europe1.fr/technologies/lacoree-du-nord-pourrait-etre-derriere-la-cyberattaque-mondiale-3331475 2.https://www.cairn.info/revue-bulletin-de-linstitut-pierre-renouvin1-2011-2-page-113.htm 3.http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/ser vlet/BMHistoriquePays?codePays=PRK 4. http://russia-insider.com/en/politics/everyone-was-watchi… 5.Arnaud Vaulerin http://www.liberation.fr/ planete/2017/05/09/en-coree-du-sud-la-victoirede-moon-jae-in-plebiscite-pour-la-democratie_1568344 6.https://fr.wikipedia.org/wiki/Relations_entr e_la_Cor%C3%A9e_du_Nord_et_la_Cor%C3%A9 e_du_Sud Internationale JEUDI 18 MAI 2017 APRÈS LA VICTOIRE DE MACRON À LA PRÉSIDENTIELLE Où va la « République en marche ! » ? NOUS Y VOILÀ. Nous sommes déjà au cœur de la République en Marche ! Certes, ce n’est ni de gauche ni de droite, mais c’est tout droit ! Ce n’est pas du hollandisme et encore moins du sarkozisme ! CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE DE PARIS CHAOUCHE ! KAMEL LAKHDAR-C E mmanuel Macron fait partie de cette nouvelle génération qui veut rompre avec les traditions politiques. Alors qu’on s’attendait à voir des personnalités politiques émerger du MoDem, parti favori, voilà qu’on se retrouve avec un outsider ! Un Premier ministre, Edouard Philippe, porte-parole d’Alain Juppé, pendant la campagne de la primaire de la droite, est nommé à Matignon, au grand dam des Républicains qui vont devoir trouver la parade, à moins d’un mois des législatives. Il leur sera sûrement difficile de se positionner dans cette nouvelle façon de jouer. Désormais, tout le monde aura affaire au macronisme ! Macron est une belle musique dont la partition est autant compliquée que difficile et nul ne sait sur quel pied danser au sens propre et au sens figuré. Ça fait un mélange, mais il le faut bien pour tirer le bon grain de l’ivraie, paraît-il. Macron s’érige comme le chevalier du renouveau. Une nouvelle forme de politique pour une France nouvelle qui entend se débarrasser de tout ce qui est encombrant. Dites-moi ce que avec la « franciade » et la catastrophe risque de tomber entre les mains de l’opposition qui saura l’exploiter. L’opposition en France est une lame à double tranchant. Cette opposition a deux extrémités. L’une fasciste et l’autre idéaliste ! Jusqu’ici, la France a été à l’abri. Tout a fonctionné à l’américaine, entre démocrates et républicains, entre droite et gauche. Mais cette fois-ci, Le plus jeune des présidents français Macron a été élu face à Marine Le Pen, qui a doublé vous voulez et je vous dirais qui vous êtes ! « Ce n’est pas de la son score depuis les précédentes finance, et puis tant mieux si jamais élections présidentielles. Macron a certes gagné car il a je le suis, il faut en profiter, car on est en pleine crise et elle est terrible joué le rôle de barrage face à l’extrême droite, mais beaucoup res! ». Et puis, on est au pas de course ARTHUR COURTY, JURISTE ET tent sceptiques face au projet peu précis d’un candidat hors du commun, puisque son ascension fulgurante démontre sa différence. Le parallèle USA-France risque de ne pas s’arrêter là. On en a fini avec l’ère Bush, le boucher, pour le remplacer par un homme d’héritage afro-américain, le premier président noir qui aura présidé les Etats-Unis, le renouveau américain disait-on! Jeune adepte de la paix et du vivre ensemble sur le globe ! Le monde entier y a cru ! Obama, le Nobel de la paix, aura été plus guerrier que son prédécesseur et ce, aux antipodes de l’image du « Black Jesus » qui nous a été présentée lors de sa campagne présidentielle. « Yes we can » ! Il a surtout réussi à faire le lit de Trump. Croisons les doigts pour que Macron ne fasse pas de même avec Marine Le Pen, bien que la France demeure l’héritière du siècle des Lumières. K. L.-C C. ANIMATEUR POLITIQUE, À L’EXPRESSION «L Le vrai risque est la disp parition de la gauche»» Le choix de Edouard L’Expression : Philippe, porte-p parole d’Alain Juppé pendant la campagne de la primaire de la droite, comme Premier ministre de la République pour nommer et conduire le nouveau gouvernement de En Marche ! de Macron ? Arthur Courty : Tout d’abord, le choix du Premier ministre est un choix qui est de la compétence exclusive du président de la République, il convient donc de le respecter. D’autant plus que c’est une décision cohérente sur le fond, Emmanuel Macron a prouvé durant sa campagne qu’il défendait une ligne libérale qui est tout à fait compatible avec les idées défendues par Edouard Philippe. Ceci étant dit, en tant que citoyen français j’espère sincèrement la réussite de Edouard Philippe, en revanche, en tant qu’homme de gauche j’en appelle à un grand rassemblement en vue des législatives, mais aussi après. Cette nomination fait office pour moi d’un rappel pour tous ceux qui ont voté pour Macron en se disant « il est de gauche » alors que non, le centre n’est qu’une « variété molle de la droite » pour paraphraser Mitterrand. Les élections législatives dans ce contexte deviennent primordiales, le vrai risque est la disparition de la gauche du paysage politique français. Éclatée entre le PS, France Insoumise et une partie de En Marche ! ma crainte est que personne ne puisse faire office d’opposition sur Macron à sa gauche. Or, on sait qu’une démocratie sans opposition constructive (ou majorité critique) est une démocratie malade. que dans ce cas, des frondeurs pourront venir de sa gauche… mais aussi de sa droite ! En tout cas, c’est un coup dur pour Les Républicains, après avoir détricoté le Parti socialiste, Emmanuel Macron s’attaque maintenant à la droite avec un certain talent… De toute façon, ça ne sert à rien de faire des plans et des prévisions sur l’avenir, je ne sais pas ce que sera l’échiquier politique français de demain, je sais juste que la gauche doit dès aujour- d’hui entamer sa mutation et faire table rase des divisions passées, au risque de tout simplement disparaître du paysage politique français. Pour moi la principale conséquence de Macron est là : si la gauche n’arrive pas à faire bloc très très vite, elle sera tout simplement rayée de la carte ! Comment envisagez-v vous les prochains mois grâce à ce choix et qu’en sera-tt-iil des conséquences sur l’échiquier politique français ? Après avoir grandement affaibli le Parti socialiste et le scindant en deux blocs, Macron est en train de faire la même chose avec les Républicains en leur prenant un bloc entier de Juppéistes. Les conséquences sont pour l’instant difficilement mesurables, il faut attendre les législatives qui proposeront une vraie photographie du rapport des forces politiques. Le pari de Macron sera gagné s’il obtient une large majorité à l’assemblée composée d’un mélange entre Juppéistes, ExStrauss Khaniens du PS et membres de la société civile. C’est seulement après qu’on pourra se poser la question de la « gouvernabilité » de cette majorité, parce ABALLACHE BENSALAMA, La République en Marche ! sera-tt-iil, selon vous, l’allié des USA, à tort ou à raison, avec Macron, notamment dans les interventions que se déclarent par-cci par-llà ? Les Américains sont nos alliés historiques et devront le rester. Il est important de faire perdurer ces liens d’amitié forts qui sont construits sur quelques principes très importants : la confiance, la solidarité, mais aussi la ANCIEN MEMBRE DU PARTI SOCIALISTE, responsabilité. La responsabilité de dire quand les choses ne vont pas comme ce fut le cas lors de l’intervention américaine en Irak. Ainsi, je ne peux pas me positionner sur cette question car elle relève de mécanismes complexes propres à l’exercice de l’Etat, cependant j’espère que Emmanuel Macron saura se positionner comme un ami des EtatsUnis, mais un ami responsable, capable aussi de prendre ses distances. Entretien réalisé par K. L.-C C. À L’EXPRESSION «Les relations avec l’Algérie se porteront mieux» L’Expression : En tant que connaisseur du monde de la finance, quels arguments peut-o on avancer pour dire que Emmanuel Macron est un produit des réseaux financiers, lui qui est entouré d’hommes d’affaires à la tête des groupes financiers ? Aballache Bensalama : Emmanuel Macron, fraîchement élu président de la République française, n’est pas né du néant, il n’a que 39 ans, certes il a fait de brillantes études et il est intelligent. Mais cela ne suffit pas à créer un mouvement politique aussi important en quelques mois. Nous savons que des réseaux financiers et médiatiques l’ont aidé. Je rappelle que Emmanuel Macron est issu de la banque d’affaires Rothschild; il a été intégré à la Commission sur la croissance par Jacques Attali, son président. Il a été poussé et présenté par ses mentors à François Hollande, président de la République, qu’il « a trahi avec méthode » je cite François Hollande. Les milieux d’affaires et médiatiques qui l’ont créé et le soutiennent sont divers et importants; je citerai entre autres le Grpoue SFR de Patrick Drahi, contrôlant les médias : BFM TV BFM Businessn, RMC, L’Express, Libération... Bernard Arnault (LVMH...), Stéphane Boudjenah d’Euronext (Bourse de Paris), Le laboratoire pharmaceutique Servier, l’Institut Montaigne proche du Medef (créé par Henri de Castries ex-P-DG d’AXA), Mathieu Pigasse, associé de la banque d’affaires Lazard et propriétaire du journal Le Monde. La liste n’est pas exhaustive et nous ne connaissons pas, à l’heure actuelle, tous ses soutiens ainsi que toutes ses ramifications. Le jour viendra où la presse indépendante et d’investigation pourra faire son travail et nous révélera une partie de cette pieuvre. Quel sera l’avenir de votre ancien parti, le PS, après la mise en place du mouvement « En Marche !» et la victoire de Emmanuel Macron ? En ce qui concerne mon parti, le PS; en effet, il est en très mauvais état du fait que certains cadres éminents sont attirés par cette mouvance en vogue de Emmanuel Macron. « L’aile sociale libérale » du PS a rejoint le mouvement « En marche !» pour des intérêts personnels (conserver des postes de députés, sénateurs...). Ils parlent d’un « PS mort ». Je ne suis pas d’accord avec cette thèse. Je rappelle que le PS a perdu les élections législatives de 1993 (avec 52 députés plus cinq apparentés). En 1997, soit 4 ans après, nous avons eu la majorité relative à l’Assemblée nationale avec 255 députés. Notre camarade Lionel Jospin a été désigné Premier ministre par le président de la 16 République, Jacques Chirac (cohabitation). En ce qui me concerne, je prône pour mon parti de garder ses valeurs d’humanisme, de solidarité, de progrès et fraternité. Il y a lieu de clarifier nos valeurs et notre idéologie, bien asseoir notre ligne. La refondation et la reconstruction de ce parti sont nécessaires. Nous devons être autonomes et vigilants vis-à-vis de ce nouveau pouvoir. Comment analysez-v vous le fait que le mouvement « En Marche !» n’a présenté que 10% de candidats d’origine maghrébine aux prochaines législatives ? 10% des candidats aux élections législatives 2017 issus de la diversité ne sont pas suffisants effectivement. Je rappelle que les Français d’origine maghrébine représentent une population de plus de 6 millions d’habitants sur une population de 65 millions d’habitants, soit effectivement 10%. Mais le plus impor- tant c’est le nombre de députés élus d’origine maghrébine sur une représentation nationale de 577 députés. Si nous avons 10% des 577 députés, soit 58 députés, le contrat sera rempli, mais malheureusement je ne suis pas optimiste. Actuellement, nous avons 10 députés à l’Assemblée nationale issus de la diversité. Pensez-v vous que les relations franco-a algériennes vont s’améliorer avec Emmanuel Macron et dans quel sens ? En ce qui concerne les relations franco-algériennes, je pense qu’avec le nouveau président français les relations ne feront que s’améliorer. En effet, avec sa déclaration courageuse à Alger sur les crimes contre l’humanité, il a marqué un point positif pour entamer un quinquennat. K. L.-C C. Internationale JEUDI 18 MAI 2017 BAYROU, COLLOMB ET LE DRIAN SONT LES POIDS LOURDS DU PRÉSIDENT MACRON Un gouvernement à peine resserré LE GOUVERNEMENT CONDUIT par Edouard Philippe est légèrement plus large que ce qu’avait promis le président Macron ( 15 ministres ). Mais il fait partie des gouvernements les plus resserrés de toute la Ve République. ! CHAABANE BENSACI R envoyé au lendemain, le temps de vérifier qu’aucun candidat ne présente un quelconque conflit d’intérêt, le gouvernement Philippe I est tombé hier, sans réelle surprise. Après les supputations diverses, la liste édicte une équipe composée de poids lourds de la politique (Bayrou, Collomb, Le Drian), de figures de la droite (Le Maire, Darmanin) et de membres de la société civile (Laura Flessel, Élisabeth Borne…). Ainsi, Gérard Collomb atterrit à l’Intérieur tandis que François Bayrou hérite de la Justice. Principaux soutiens d’Emmanuel Macron, ils sont donc ministres d’Etat, ce qui leur confère un rôle prépondérant, alors que Nicolas Hulot, qui avait refusé d’accéder aux sollicitations de Hollande, devient ministre de la Transition écologique et solidaire, avec rang de ministre d’État, également. Plus surprenante est la nomination de Sylvie Goulard devenue ministre des Armées. Cette centriste a fait l’essentiel de sa carrière à Bruxelles tandis que JeanYves Le Drian, donné un temps comme son propre successeur, file aux Affaires étrangères. Le remplaçant de Nadjet Vallaud-B Belkacem à l’Education nationale est Jean-M Michel de guerre et un artiste des exportations d’armes. Au côté du président Hollande, il a mené l’armée française sur quatre fronts: au Sahel, en Centrafrique, en Irak/Syrie contre le groupe Etat islamique (EI) et en France, avec l’opération antiterroriste Sentinelle. Modérément socialiste, il s’est rallié fin mars à Emmanuel Macron, à qui il a assuré une caution régalienne dans la lutte antiterroriste et sur les grands enjeux stratégiques internationaux. Bayrou, lui, est un vétéran de la politique française, ancien ministre de Bayrou (au centre) portera la loi de moralisation de la vie publique l’Education (19931997) et député. Ce ministres de droite, un miliBlanquer. Quant à l’ancien secré- d’ex-m chef du MoDem, âgé de 65 ans, a été taire d’Etat aux Affaires européen- tant écologiste très populaire et une trois fois candidat à la présidenchampionne d’escrime antillaise. nes (2009) puis ministre de tielle, sans jamais accéder au secLes grandes prises de cette formal’Agriculture de Sarkozy, Bruno ond tour (2002, 2007 et 2012). tion sont, bien sûr, Jean-Y Lemaire, il fut parmi les premiers à Yves Le Pourfendeur de la bipolarisation, droite à proposer de travailler avec Drian et François Bayrou. fervent avocat de l’émergence d’un Macron, d’où son poste de ministre Ministre de la Défense durant tout centre catalyseur de la politique française, il a porté l’étendard de la de l’Economie. En résumé, le pre- le quinquennat Hollande, le Breton moralisation de la vie publique et sa mier gouvernement du quinquen- est apprécié pour son pragmanat Macron comporte deux poids tisme, sa discrétion et son effica- mission sera de concrétiser la loi afférente. Enfin, Nicolas Hulot, lourds socialistes, des centristes, cité. Il s’est imposé comme un chef baroudeur de l’aventure et de l’écologie, très apprécié par le public qui suivait ses émissions télé avec intérêt, n’a aucune étiquette politique avérée , même si en 2012, battu dans la primaire écologiste, il avait voté pour la gauche radicale. Cette fois, il opte pour « un vote de raison » qui le fait entrer dans la maison Macron pour un défi majeur de l’Environnement.Le nouveau président a choisi une équipe de « rupture » marquée par une stricte parité hommes-ffemmes et un « panachage » politique, incluant des personnalités de gauche, de droite, du centre et de la société civile. C’est une illustration de sa campagne pour le renouvellement et un plan de bataille pour les législatives des 11 et 18 juin prochain.Avec 22 membres, dont 18 ministres, le gouvernement conduit par Edouard Philippe est légèrement plus large que ce qu’avait promis le président Macron ( 15 ministres ). Mais il fait partie des gouvernements les plus resserrés de toute la Ve République. Cependant, comme pour le gouvernement Fillon 2, passé de 15 à 30 membres au lendemain des législatives, il n’est pas dit que la courbe ne sera pas encore infléchie. Au « risque » de justifier la création d’un ministère chargé de l’égalité hommes-ffemmes dans un gouvernement composé strictement à parts égales ( 11 hommes et 11 femmes ! )… C.B. NOUVEAU PREMIER MINISTRE FRANÇAIS Edouard Philippe : un élu de la droite modérée EDOUARD PHILIPPE, choisi lundi comme Premier ministre par le nouveau président français Emmanuel Macron, est un élu de la droite modérée, peu connu du grand public, et favorable à une « majorité d’un nouveau type », secouant le clivage traditionnel de l’opposition entre la droite et la gauche. L e centriste Emmanuel Macron « devra transgresser. Sortir du face-à à-fface ancien, culturel, institutionnalisé et confortable de l’opposition droite-gauche pour constituer une majorité d’un nouveau type », écrivait-il, prémonitoire, dans une des chroniques sur la présidentielle qu’il a tenues pour le quotidien Libération. Le parcours de cet homme barbu aux yeux pétillants et au front dégarni illustre la « transcendance » politique qu’il prône, en écho d’Emmanuel Macron: il a milité lui-même dans sa jeunesse pour le socialiste Michel Rocard, l’ancien Premier ministre fervent défenseur d’une gauche sociale-démocrate, avant de rejoindre les rangs de la droite. Comme Emmanuel Macron, l’actuel maire de la ville portuaire du Havre (nord-ouest), 46 ans, a été formé dans les plus grandes écoles françaises avant de devenir haut fonctionnaire, puis de passer comme lui par le secteur privé. Les deux hommes « se connaissent et s’apprécient, à la fois pour leur honnêteté intellectuelle et leur POURPARLERS INTERSYRIENS Proposition pour préparer une nouvelle Constitution L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a soumis aux représentants du gouvernement syrien et de l’opposition une proposition destinée à préparer une nouvelle Constitution, l’un des sujets majeurs à l’ordre du jour des pourparlers de paix qui ont repris mardi à Genève. La délégation du gouvernement, conduite par l’ambassadeur syrien aux Nations unies, Bachar al-Jaafari, et la délégation du Haut comité des négociations (HCN) qui rassemble les principaux groupes rigueur », selon Benjamin Griveaux, porteparole du parti présidentiel. L’entourage d’Edouard Philippe le décrit comme un esprit « brillant » et « moderne » mais parfois « cassant », à l’image de celui qu’il a longtemps considéré comme son « patron », l’ancien premier ministre Alain Juppé, porte flambeau de la droite modérée battu à la primaire de la droite organisée fin 2016. C’est d’ailleurs Alain Juppé qui lui proposa en 2002 de participer à la fondation d’un nouveau parti destiné à rassembler les différents courants de la droite et du centre, l’UMP. Germanophone, marié et père de trois enfants, cet amateur de boxe se définit cependant comme « beaucoup plus libéral qu’Alain Juppé ». Il confiait en 2015 s’entendre « très bien » avec le ministre de l’Intérieur socialiste de l’époque Bernard Cazeneuve « qui a le sens de l’Etat » et qui deviendra le dernier Premier ministre de François Hollande en décembre dernier. Engagé dans la campagne du conservateur François Fillon, Edouard Philippe s’était mis d’opposition, devaient donner leurs commentaires hier après-midi à l’émissaire onusien. La veille, le médiateur a rencontré à deux reprises les deux délégations rivales et les discussions ont duré jusque tard dans la soirée. Deux sources de l’opposition ont déclaré qu’il avait à cette occasion présenté au HCN un document proposant la formation d’une équipe d’activistes de la société civile et de technocrates chargés de préparer le terrain à une future Constitution. Cette équipe « consultative » pourrait se mettre au travail immédiatement pour élaborer « un projet constitutionnel selon des options spécifiques », indique le document. Cela permettrait d’« éviter un vide constitutionnel ou juridique pendant le processus de transition politique en retrait début mars au moment où le candidat a annoncé sa prochaine mise en examen pour « détournement de fonds publics », dans une affaire d’emplois fictifs au profit de sa famille. La semaine dernière encore, le chef de file de la droite pour les législatives, François Baroin, disait « ne pas imaginer une seule seconde » ce type de « débauchage » alors que son camp est lancé dans la bataille des législatives, les 11 et 18 juin. Edouard Philippe a démarré une carrière politique locale en 2010, quand le maire de droite du Havre, démissionne en le désignant comme successeur. Ce petit-fils de docker confirme son ancrage en devenant député de la circonscription en 2012 sous l’étiquette Les Républicains (droite). Ce mince quadragénaire né le 28 novembre 1970 à Rouen (nord-ouest) a suivi une formation ultra classique - classe préparatoire littéraire, Sciences-Po, Ecole Nationale d’Administration - avant de rejoindre le Conseil d’Etat. Devenu avocat spécialisé en droit public, il travaille pour un cabinet d’avo- qui est en cours de négociation ». La future Constitution est l’un des quatre sujets mis à l’ordre du jour des discussions par le médiateur, avec la lutte contre le terrorisme, la gouvernance et l’organisation d’élections. Mais l’un des représentants du HCN, Munzer Makhos, cité par l’AFP a indiqué que l’opposition avait « beaucoup de réserves » à l’égard de cette proposition et que ses représentants allaient en discuter dans la matinée. « Ce document a été une surprise. On ne s’y attendait pas », a-t-il reconnu. Les représentants du gouvernement syrien présents à Genève n’ont pas voulu faire de commentaires mais une source proche de leur délégation a confirmé qu’ils avaient également reçu une copie du document. Cinq séries de pourparlers indirects - les 17 cat anglo-saxon puis devient directeur des affaires publiques du groupe nucléaire Areva. Opposante communiste au Havre, Nathalie Nail note ses similitudes avec Emmanuel Macron, en critiquant un « louvoiement entre la droite et la gauche ». « Ces gens-là ont une formation Sciences po-ENA et après ils choisissent en fonction des opportunités », dit-elle. Ses parents professeurs - son père est décédé lui ont donné le goût des lettres: avec son compère et ami Gilles Boyer, juppéiste comme lui, Edouard Philippe a écrit deux romans policiers. Dans son livre sur Alain Juppé « Lapins et Merveilles », la journaliste Gaël Tchakaloff livre d’Edouard Philippe un portrait cinglant: « arrogance, excès de confiance en soi et ambition démesurée ». « Un audacieux dont les ambitions étranglent la témérité », tranche-telle. « Il n’est pas très accessible », renchérit un élu normand qui ne lui trouve pas « une chaleur colossale » mais voit en lui un homme « de qualité ». deux délégations refusant de se parler face-à-face - ont déjà été organisées depuis 2016 sur les bords du lac Leman par le médiateur de l’ONU, sans résultat. En six ans, la crise syrienne a causé la mort de plus de 320 000 personnes, chassé plus de la moitié des Syriens de leur foyer et détruit l’économie et les infrastructures de ce pays. ETATS-U UNIS Conférence de presse de Trump aujourd’hui Le président américain Donald Trump prévoit de donner une conférence de presse aujourd’hui à 20H GMT avec son homologue colombien Juan Manuel Santos, a indiqué mardi soir la Maison- Blanche, confrontée à plusieurs scandales. Il s’agira de la première conférence de presse du dirigeant américain depuis qu’il a limogé la semaine dernière le chef du FBI et fait face à des accusations explosives pour avoir divulgué des informations hautement sensibles à la Russie. Internationale JEUDI 18 MAI 2017 PRÉSIDENTIELLE EN IRAN Pour ou contre la poursuite de l’ouverture LES IRANIENS VOTENT DEMAIN pour accorder ou non un second mandat au président Hassan Rohani et à sa politique d’ouverture au monde, qui a suscité des espoirs aujourd’hui en partie déçus. L e bilan de M. Rohani, 68 ans, est contesté par son principal adversaire, le religieux conservateur Ebrahim Raissi, 56 ans, proche du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Cette élection se tient dans un climat de tension croissante avec les Etats-Unis depuis l’élection du président Donald Trump qui, le jour prévu de la proclamation des résultats, samedi, se trouvera en Arabie saoudite, grand rival régional de l’Iran. Elu dès le premier tour en 2013 avec 50,7% des voix, Hassan Rohani, allié des réformateurs, brigue un second mandat de quatre ans. Son premier vice-président, Eshagh Jahanguiri, réformateur, s’est retiré de la course et a appelé à voter pour lui. L’ambition de Rohani, malgré l’hostilité américaine, est de poursuivre l’ouverture entamée grâce à la conclusion en juillet 2015 d’un accord nucléaire historique avec les grandes puissances, dont les Etats-Unis. En échange de l’engagement à mener une politique nucléaire à des fins strictement civiles, Téhéran a obtenu une levée partielle des sanctions internationales qui entravaient le développement de l’économie. « Lors de ces négociations nucléaires, nous avons pu retrouver nos droits, ce que personne n’aurait cru possible: c’est le pouvoir de la diplomatie iranienne », a récemment estimé Hassan Rohani. A son actif également, une baisse impressionnante de l’inflation, qui a reculé de près de 40% en 2013 à environ 9,5% aujourd’hui. Mais, en dehors d’une reprise de ses exportations de pétrole, l’accord nucléaire entré en vigueur en janvier 2016 n’a pour l’instant pas attiré les investissements étrangers espérés:seulement 1 à 2 milliards de dollars, alors que le gouvernement chiffre à 50 milliards par an la somme nécessaire à la relance de l’économie. Investisseurs et grandes banques internationales restent réticents en raison de l’atti- Le président sortant, Hassan Rohani, prêt à « rempiler » Ebrahim Raissi, qui ne remet pas en cause un accord voulu par le guide suprême, a beau jeu de dénoncer le manque de résultats de ce compromis qui n’a pas profité aux plus défavorisés qu’il dit vouloir défendre. tude des Etats-Unis qui, depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier, ont renforcé les sanctions non liées au programme nucléaire, ainsi que du système économique et financier opaque de l’Iran. Il met en avant les mauvais chiffres du chômage qui frappe 12,5% de la population 27% des jeunes - et accuse le gouvernement Rohani de n’avoir agi que pour « l’oligarchie » des « 4% les plus riches » du pays. Pour lui comme pour Ali Khamenei, le salut passe avant tout par «l’économie de résistance» axée sur la production et les investissements nationaux. « Les gens pensaient qu’après l’accord nucléaire, tous les problèmes seraient réglés, ce qui n’était évidemment pas possible », note Amir Mohebian, politologue proche des conservateurs modérés, qui craint que « l’espoir ne se transforme en désespoir ». La grande inconnue du scrutin est le taux de participation et la tenue d’un possible second tour le 26 mai si l’un des candidats n’obtient pas plus de 50% des voix. « Les responsables américains, européens, et ceux du régime sioniste surveillent nos élections pour voir quel sera le niveau de participation », a affirmé hier Ali Khamenei. Si cette participation « est importante, leur jugement sera différent » car face « aux ennemis, le peuple doit montrer un visage déterminé et calme », a-t-il ajouté. Afin de mobiliser les électeurs, les candidats ont durci le ton les un envers les autres, les conservateurs accusant notamment l’entourage de Rohani de corruption. En retour, ce dernier a accusé M. Raissi et Mohammad Bagher Ghalibaf, le maire conservateur de Téhéran qui s’est retiré de la course et le soutient, d’être des « partisans de la violence » et des « extrémistes » dont l’époque « est révolue ». Le scrutin auquel sont appelés à voter 56,4 millions d’électeurs, est couplé à des élections municipales: l’enjeu dans les grandes villes de Téhéran, Machhad (Est) et Ispahan Centre), est un changement de la majorité conservatrice qui les dirige. CONVERSATION TRUMP-LAVROV Poutine prêt à révéler sa teneur VLADIMIR POUTINE s’est dit hier « prêt à fournir l’enregistrement » du récent entretien à Washington entre Sergueï Lavrov et le président américain Donald Trump, un conseiller du Kremlin précisant ensuite que le président russe parlait d’une retranscription écrite de la rencontre. «S i l’administration américaine l’autorise, nous sommes prêts à fournir l’enregistrement de la conversation entre Lavrov et Trump au Congrès et au Sénat américains », a déclaré M. Poutine, lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre italien Paolo Gentiloni, en référence au scandale provoqué aux Etats-Unis par des révélations de la presse américaine selon laquelle M. Trump a livré des informations confidentielles au ministre russe des Affaires étrangères en le recevant dans son bureau. Mais dans la foulée de la conférence de presse, le conseiller du Kremlin Iouri Ouchakov, cité par les agences russes, a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un « enregistrement audio » mais d’une retranscription « faite par une personne spéciale qui est présente lors des entretiens » de ce genre. Vladimir Poutine a par ailleurs plaisanté en promettant d’adresser une « réprimande » à son ministre des Affaires étrangères AFGHANISTAN-TERRORISME Le siège de la TV publique attaqué Des assaillants armés ont attaqué hier matin le siège de la Radio-Télévision afghane (RTA) au cœur de Jalalabad, capitale de la province instable du Nangarhar dans l’est du pays, ont rapporté des responsables et des témoins. »Trois hommes armés sont entrés dans le bâtiment de la RTA vers 9h45 (4h15 GMT) ce matin, parce qu’il « n’avait pas partagé ses informations secrètes » avec lui ou avec les services spéciaux russes, déclenchant le rire de M. Lavrov et d’autres responsables russes. M. Poutine a estimé que régnait une « schizophrénie politique » aux Etats-Unis. « Que vont inventer de plus ces personnes qui génèrent ces bêtises ? S’ils ne comprennent pas qu’ils portent préjudice à leur propre pays, ils sont tout simplement stupides. S’ils comprennent tout, ils sont dangereux et malhonnê- tes », a-t-il estimé. Donald Trump a été accusé par le Washington Post d’avoir divulgué des renseignements concernant une opération préparée par le groupe jihadiste Etat islamique, lors d’une rencontre le 11 mai avec Sergueï Lavrov et l’ambassadeur russe aux EtatsUnis Sergueï Kisliak dans le Bureau ovale. Ces informations avaient été communiquées par un partenaire des Etats-Unis qui n’avait pas donné l’autorisation à Washington de les partager. sa base arrière en Afghanistan. dont deux ont été abattus par les forces de sécurité qui sont en train de riposter. Le troisième résiste toujours », a indiqué le porte-parole du gouverneur, Attaullah Khogyani. Toutes les routes menant vers cette zone ont été fermées, a précisé M. Khogyani qui entendait depuis son bureau des tirs en provenance de la RTA. Le porte-parole de la police, Hazarat Hussain Mashreqiwal, a confirmé l’irruption des assaillants armés: « Nous ne savons pas quelle est leur cible exacte, mais nous sommes en train de riposter » a-t-il dit. « Dès que j’ai entendu des tirs, j’ai pris la fuite mais mes collègues sont toujours coincés à l’intérieur », a par ailleurs rapporté un photographe de la RTA, cité par des médias. Les bâtiments de la RadioTélévision Afghane (RTA) sont situés face aux bureaux du gouverneur provincial et du quartier général de la police. La province du Nangarhar, frontalière du Pakistan, abrite de nombreux insurgés taliban, qui ont lancé fin avril leur offensive de printemps, ainsi que des membres du groupe terroriste Etat Islamique (EI/Daesh) qui a fait de cette zone ATTAQUE CONTRE SA BASE À TOMBOUCTOU La mission de l’ONU au Mali condamne La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a condamné mardi l’attaque commise contre sa base de Tombouctou, et a appelé à une application complète de l’accord de paix, a déclaré un porte-p parole de l’ONU. « La mission de l’ONU au Mali a rapporté que son camp de Tombouctou avait été la cible d’une attaque au mortier lundi », a déclaré au cours de sa conférence de presse quotidienne Stephane Dujarric, porte-p parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Quatre Casques bleus et trois membres des forces armées maliennes ont été blessés dans l’attaque, a-tt-iil précisé. Huit obus de mortiers ont été tirés en direction de l’aéroport, qui se trouve à proximité du camp de l’ONU, a ajouté 18 Ces révélations ont provoqué un tollé aux Etats-Unis. Le sénateur républicain américain John McCain a affirmé qu’il s’agissait d’un « message inquiétant aux alliés de l’Amérique et à ses partenaires dans le monde ». De son côté, Chuck Schumer, chef de l’opposition démocrate du Sénat, a demandé que la retranscription de la rencontre entre MM. Trump, Lavrov et Kisliak soit donnée aux commissions du Renseignement du Congrès. M. Dujarric. La mission de l’ONU a condamné cette attaque, et a dénoncé la recrudescence de la violence dans plusieurs régions du nord du Mali, a-tt-iil affirmé. La mission a également appelé tous les signataires de l’accord de paix à redoubler d’efforts pour faire appliquer les termes de l’accord, qui constitue la seule manière de rétablir la stabilité dans le pays, a souligné M. Dujarric. Le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux Opérations de maintien de la paix, Jean-P Pierre Lacroix, a par ailleurs poursuivi sa visite au Mali, selon le porteparole. Un peu plus tôt mardi, il s’est rendu à Tombouctou en compagnie du Représentant spécial du secrétaire général, Mahamat S. Annadif. Ils ont rendu visite au contingent libérien sur le site de l’attaque du 3 mai, qui a coûté la vie à un Casque bleu et en a blessé neuf autres. Au cours de sa rencontre avec le personnel civil et militaire du contingent, M. Lacroix a exprimé sa solidarité, et les a remerciés pour leur dévouement et leurs sacrifices, notamment dans des conditions aussi difficiles, a ajouté le porte-p parole. Culture JEUDI 18 MAI 2017 DAR EL BAROUD (MUSÉE D’EL ASNAM) Un monument historique oublié LA BÂTISSE fait l’objet d’un désintérêt ambiant dénotant une absence totale d’une culture muséale et archéologique chez la population locale. D ar El Baroud (poudrière), un monument historique situé en plein coeur de la ville de Chlef, demeure encore «debout» pour témoigner des atrocités d’une guerre sans merci livrée à un peuple désarmé, tout en portant l’histoire d’autres peuples lointains ayant traversé la région bien avant l’époque coloniale. La bâtisse, devenue aujourd’hui musée d’El Asnam, fait, en dépit de son importance tant historique que patrimoniale, l’objet d’un désintérêt ambiant dénotant une absence quasi totale d’une culture muséale et archéologique chez la population locale, a-t-on constaté. Exception faite de certaines visites circonstancielles, de groupes d’étudiants et de lycéens, voire même d’écoliers, ce musée enregistre une affluence des plus faibles, en dépit de sa situation stratégique au centre-ville de Chlef, et de son prix d’accès symbolique, affiché à 30 DA. Pour l’ancrage d’une culture muséale Pour y remédier, des actions sont initiées par la direction de cette structure, en collaboration avec les établissements éducatifs et autres instituts et universités de la région, en vue de l’organisation d’activités sensibilisatrices visant à faire la promotion de ce monument historique, à l’ancrage d’une «culture muséale» en milieu juvénile, et, partant, la préservation de pans de la Mémoire nationale et de la ville de Chlef, a indiqué à l’APS son directeur, Mustapha Chira Ahmed. C’est dans cette optique que Dar El Baroud enregistre une certaine effervescence à chaque mois du Patrimoine (18 avril - 18 mai). Une activité qui demeure toutefois insuffisante, pour faire la promotion d’un site d’une telle importance, bâti en 1847 sur ordre d’Eugène Cavaignac, alors gouverneur d’Algérie, qui en fit un dépôt d’armes et de munitions. Dar El Baroud devint, par la suite, un musée pas à une visite des lieux. La visite de Dar El Baroud est enrichissante à plus d’un titre, car cette bâtisse circulaire, aux arcades blanches, est le «réceptacle» de nombreuses civilisations millénaires, tout en renfermant des objets remontant jusqu’à l’ère préhistorique. Le pavillon dédié à la civilisation romaine constitue l’un des lieux les plus intéressants de ce musée, grâce aux multiples jarres (dolium) de cette époque qui y sont exposées. Les représentations en mosaïque du jardin de Dar El Baroud sont l’autre curiosité des lieux. Selon l’archéologue Mustapha Chira, ces mosaïques proviennent de la plus ancienne église chrétienne d’Afrique du nord (325 av J.-C.), sous Constantin 1er, connu pour être un grand réformateur de l’église chrétienne. Des civilisations millénaires dans un seul monument La bâtisse, devenue aujourd’hui musée d’El Asnam ces structures, d’où l’appel au renforcement de la sensibilisation des citoyens sur l’intérêt des monuments historiques et des musées de la ville de Chlef, parmi lesquels Dar El Baroud. Ce constat est corroboré par une étudiante en droit, Siham, qui avoue ignorer l’existence de ce musée jusqu’à son entrée à l’université, faute d’informations et de publicité, selon elle. Son concitoyen Nabil, fonctionnaire de son état, admet, quant à lui, être au courant de l’existence de Dar El Baroud, mais avoue également n’avoir jamais pensé à le visiter. «Le milieu dans lequel j’ai été élevé n’a pas de culture muséale», concède-t-il, estimant que c’est là une caractéristique de tous les habitants de sa ville. Son ami Rachid, lui, va plus loin en affirmant que la façade «peu engageante» de Dar El Baroud n’invite englobant des pièces archéologiques datant de la préhistoire et des produits artisanaux relatant l’histoire de l’ex-El Asnam, en particulier, et de toute l’Algérie, en général. Selon les spécialistes du domaine, les musées revêtent une importance en matière d’information des masses, tout en constituant une source pour le développement de la créativité et la préservation de l’identité propre à chaque peuple, d’où la nécessité de l’ancrage d’une «culture muséale», a soutenu, à ce propos, le président de l’association d’archéologie Castellum Tingitanum, Ahmed Cherifi. Le docteur Ali Mokdad, du département de sociologie culturelle de l’université Hassiba Ben Bouali de Chlef estime, pour sa part, qu’une majorité de citoyens trouve dans la visite des musées une perte de temps, en l’absence d’actions faisant la promotion de 21 Des époques plus proches sont aussi représentées dans ce temple de l’histoire, à l’exemple de celle du colonialisme français, représentée, entre autres, par le buste en bronze de Paul Robert, le premier maire de la municipalité de Chlef (ex-Orléansville), ainsi que par des pianos, dont le plus ancien date de 1849, et dont les touches sont toujours prêtes à lâcher des sons mélodieux au moindre effleurement. Des ustensiles en fer et en aluminium ainsi que des pièces d’armes utilisées contre la soldatesque française, durant les différents soulèvements populaires, y sont aussi exposées. L’artisanat algérien dans toute sa diversité et splendeur a, également, une place prépondérante dans de ce musée où des pièces uniques en poterie, en bois et en cuir du Grand Sud sont exposées, en plus d’un important jeu d’épées et de sacoches en cuir utilisés généralement lors d’exhibitions folkloriques, ainsi que des métiers à tisser traditionnels. sur internet http://www.lexpressiondz.com OUVERTURE DE LA 70e ÉDITION DU FESTIVAL DE CANNES Féminin pluriel sur le tapis rouge QUE CE SOIT en lice pour la Palme d’or ou en hors compétition, des films avec des femmes devant ou derrière la caméra, seront en force cette année et ce n’est que justice. DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE ! HIND OUFRIHA E t c’est parti ! Le cinéma sous toutes ses formes est désormais la star depuis hier mercredi et ce, jusqu’au 28 mai, à Cannes. Strass et paillettes vont orner les robes de nos jolies dames et le tapis rouge ne cessera de scintiller de mille feux. Reste aux journalistes d’arpenter inlassablement les salles de cinéma à longueur de journée, si ce n’est patienter dans les longues files d’attente quand ce n’est pas en soirée qu’ils sont pour certains en vue de souffler un peu le soir sur la boîte des plages… En tout cas on annonce un temps radieux durant toute la période du festival. L’on jugera par nousmêmes donc. Même si ce n’est pas une tempête et des gouttes de pluie qui feront disparaître l’ambiance effervescente de cette semaine bien endiablée. Côté sécurité pour ce faire, l’on a annoncé une alerte maximale comme pour l’année dernière. Après la tonitruante ouverture avec la projection de « Les fantômes d’Ismaël », qui a marqué le retour de Arnaud Despleishin à Cannes puisque, membre du jury ayant palmé l’an dernier « Moi, Daniel Blake » mais présenté aussi il y a deux ans « Trois souvenirs de ma jeu- nesse », voilà un film français qui a fait parler de lui et pour cause, deux grandes figures fortes du cinéma français, voire du monde, ont-elles aussi marqué les esprits, les comédiennes Marillon Cotillard et Charlotte Gainsbourg qui n’ont cesse d’inspirer les réalisateurs de toutes parts. Surnommé « le cinéaste du désordre amoureux », le film de Arnaud Despleshin nous plonge dans un dilemme existentiel à trois têtes. Un homme, deux femmes, un passé et un avenir incertain. Chacun devra se battre pour garder ce qu’il pense être juste. Egoïsme peut-être ? Non, un dépit amoureux, somme toute ! Et des femmes, il en sera justement question beaucoup cette année à Cannes. Que ce soit devant ou derrière la caméra, le féminin n’aura plus de secret pour le profane public qui verra moult sujets traités autour de la question féminine, dont la vengeance qui sera offerte en spectacle comme aime le festival de Cannes nous en donner... « In the Fade », de Fatih Akin signe le tout premier rôle en allemand de Diane Kruger dans un thriller sociopolitique signé par le réalisateur de « Head On ». Il s’agira justement d’une histoire de vengeance d’une femme envers les responsables de l’explosion d’une bombe qui a coûté la vie à son mari et à leur fils. Autre film en compétition du 70e festival de Cannes est VERS L’AMAZONE CANNOISE ? SOIXANTE-D DIX ANS, après, Cannes ne laisse pas tomber ses paillettes, mais ne paraît pas trop réticent à essayer de nouveaux fards… Pourvu que le rouge ne monte pas au front du cinéma… DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL ! SAÏD OULD-K KHELIFA L ’ambiance, toute en discrétion, rappelle, celle qui prévalait lors de la première guerre du Golfe, avec un ciel plus bleu, qu’à l’époque, qui avait frappé la plupart des présents par la grisaille ambiante de la voute céleste cannoise, d’alors. Sinon le décor reste le même, tapis rouge déroulé sous les flashs, hier matin, qu’emprunteront les happy few qui monteront les fameuses «marches», pour la cérémonie d’ouverture de la 70e édition du festival de cinéma, le plus couru au monde et pour lequel, 1 930 longs métrages, y ont été proposés. Au final, et l’on sait depuis environ un mois, 49 films ont été retenus dont 19 en lice pour la Palme d’Or. Dans la section «Un Certain Regard », dans laquelle a été retenue la coproduction algéro-française «En attendant les hirondelles », du très prometteur cinéaste algérien, Karim Moussaoui, ils seront au total 16. Vingt-neuf pays auront leur pavillon hissé sur le front de mer, dont le vert et blanc, of course… Au large, un bâtiment de la marine de guerre mouille… A terre, le kaki est essaimé par-ci par-là. Les portiques sont à toutes les issues empruntées par les festivaliers. Le nombre de vigiles-scanneurs, plus que triplé. Mais tout cela se déroule avec le sourire, ou le calme. Ou les deux. Le calme, c’est ce qui aura manqué au personnage interprété par Mathieu Amalric, dans le film de son mentor et complice Arnaud Despleshin, «Les Fantômes d’Ismaël », que les présents à la soirée d’ouverture auront découverts et suivi, avec plus ou moins d’assiduité. Il est vrai que l’histoire de la fabrication, par Ismaël, de ce film autour d’Ivan (Louis Garrel), le frère disparu, parasité par l’intrusion d’une revenante, dans le sens premier du terme, le fantôme de sa défunte femme (Marion Cotillard), et qui va empoissonner l’existence de son actuelle compagne (Charlotte Gainsbourg). Despleshin, le cinéaste lacanien, talentueux, quand son côté torturé ne prend pas ses quartiers d’hiver, a toujours fait des propositions, parmi les plus intéressantes du cinéma français. Mais hier soir, les vieux fantômes, ont, selon toute vraisemblance, parasité aussi les intentions artistiques de leur auteur. Au point de ne pouvoir trancher, afin de décider de la bonne version finale. Celle montrée hier soir est plus courte de 20 minutes, par rapport à celle vue à Paris, en projection de presse. Celle que le cinéaste appelle la « Director’s cut », allusion à ce fameux final cut dont Hollywood avait longtemps privé les cinéastes. En France, le montage final est toujours négocié, avec la production, souvent dans le sens du réalisateur. Visiblement cette fois, les financiers n’étaient pas très portés sur les longueurs proposées. Dilemme auquel est de plus en plus confronté, Abdelatif Kechiche, par exemple… Toujours est-il qu’à Cannes, on aurait été mieux inspiré de montrer la version longue (donc celle de Despleshin). Maintenant, le dernier mot sera laissé au public, au marché. Du marché il sera beaucoup question cette année, et ce n’est pas la présence incontournable de l’important Marché du Film, le « Woodstock » des vendeurs internationaux, qui en serait la cause, mais les nouvelles habitudes de consommation, capitalistes d’essence, et dont le Cheval de Troie aura pris, cette fois, les contours, de Netflix… La plateforme américaine, récemment apparue dans le paysage audiovisuel mondial, a pour particularité de financer des films, qui sont diffusés en ligne le jour-même de leur sortie (minimaliste en salles, dans le seul pays d’origine, souvent). La France qui a une des seules lois qui défend, dans le cinéma, l’exception culturelle, interdit l’offre de VàD que trente-six mois après la sortie en salle. C’est d’ailleurs fort de cette juridiction que les exploitants de salles de cinéma, sont montés au créneau, ce qui obligea le comité cannois a ajouté une ligne dans son règlement, (effective dès 2018) stipulant que la sortie en salles, en France, des films, sera la condition sine qua none pour leur passage au festival. Aux USA les salles art et essai où passe le cinéma indépendant auront complètement disparu avant la fin de cette décennie, ce qui explique le peu de résistances rencontrées par Netflix. En France il reste quand même un peu plus de 700 salles ! Mais, comme si Cannes, avait anticipé, sur l’air du temps à venir, (Macron est devenu entre-temps président de la France), il a tendu une oreille, plus qu’attentive, aux bruissements du marché, s’ouvrant, cette année, timidement certes, aux séries. Mais si Netflix a l’air d’encaisser le coup, son rival potentiel, Amazon, se tient tapi dans l’ombre… Il produit des films, sans conditions aucunes (pour le moment). Soixante-dix ans, après, Cannes ne laisse pas tomber ses paillettes, mais ne paraît pas trop réticent à essayer de nouveaux fards… Pourvu que le rouge ne monte pas au S. O. K. front du cinéma… «A Gentle Creature de Sergei Loznitsa». Le réalisateur de « Dans la brume » adapté librement de Dostoïevski, raconte l’odyssée désespérée d’une femme à travers la Russie. En lice également pour la Palme d’or est « L’amant double », de François Ozon. Pour résumer, ce film est un thriller érotique réunissant une jeune femme et son psy dans un jeu d’acteurs des plus surprenants. Le film sera braqué sur cette femme fragile et dépressive qui entreprend une psychothérapie et tombe amoureuse de son psy au double visage…de retour elle aussi sur le tapis rouge, Sofia Coppola avec « The Beguiled, aka Les Proies ». Ce film réunit un casting de rêve à savoir Kidman, Elle Fanning, Kirsten Dunst, Angourie Rice et Colin Farrell pour ne citer que ça. Il s’agit en fait d’une adaptation du roman de Thomas Cullican, « A Painted Devil », paru en 1966 - et remake de l’œuvre de Don Siegel de 1971. L’histoire a lieu en pleine guerre de Sécession. Elle met en scène un groupe de femmes que l’arrivée d’un jeune soldat blessé va venir déstabiliser et créer plein de tensions et de conflits au sein de ce groupe de femmes bien fraL’affiche du film d’ouverture gilisées. « Vers la lumière » pour sa part, marque aussi le retour de Naomi Kawase. L’auteur du rassérénant « Still the être… Des Aliens ! Peu communs. A voir donc Water » mais pas que, nous plonge cette fois ! «The Villainess» de Jung Byung-Gil de la dans le récit d’une rencontre entre une audio- Corée du Sud sera aussi projeté en Hors compétition à la Séance de minuit. C’est « descriptrice et un homme d’images qui perd la vue. En Hors compétition cette fois « How L’histoire d’une vengeance sans fin d’une to talk to girls at parties» de John Cameron femme mystérieuse, élevée comme une Mitchell (USA) » est présenté par la critique tueuse…», dit le synopsis. Bien étrange tout ça ! Enfin un film sur comme une des pépites bien attendues à Cannes. Flanqué d’un superbe casting fémi- lequel on reviendra plus longuement est «La Belle et la meute», de Kaouther Ben Hania, nin (Nicole Kidman, Elle Fanning, Ruth qui sera présenté à Cannes dans la section Un Wilson), ce film a pour cadre la ville de Londres dans les années 1980. Il met en scène Certain Regard le 19 mai prochain. H.O. un groupe féminin mystérieux qui s’avérant