Prostate
1 Définition :
La prostate est une glande génitale. Elle secrète la majeure partie du plasma séminal, le
liquide prostatique qui représente un tiers de l’éjaculat. La sécrétion est continue (0.5 à 2
ml/jour) et s’élimine avec les urines lors des mictions. Au cours des rapports, la prostate a
un rôle durant la phase d’émission. Le sperme s’accumule dans l’urètre prostatique qui ne
peut pas remonter vers la vessie par la contraction du muscle sphincter lisse de la vessie.
L’urètre prostatique se dilate. Durant l’éjaculation, les fibres musculaires prostatiques
participent alors à l’expression du sperme. Durant la miction normale, la prostate n’a qu’un
rôle accessoire (les fibres musculaires et élastiques se relâchent).
2 Pathologie :
Son atteinte compromet la fertilité, l’éjaculation et la miction. Sa pathologie est soit
infectieuse (prostatite) soit tumorale (adénome et cancer). L’adénome (ou
adénomyofibrome) de la prostate atteint 50% des hommes après 50 ans et peut occasionner
une dysurie. La prostate sécrète l’antigène spécifique de la prostate ou PSA qu’il faut doser
dans les pathologies prostatiques bénignes et malignes.
3 Situation :
Elle est située dans la cavité pelvienne, en arrière de la symphyse pubienne (2 centimètre),
sous la vessie, les vésicules séminales et le conduit déférent et en avant du rectum. Elle
entoure la portion initiale de l’urètre. Elle est au carrefour génito-urinaire (fig 1).
Figure 1 : Situation de la prostate
4 Morphologie externe :
Elle est de couleur blanchâtre. Elles est ferme au toucher (toucher rectal), élastique et
régulière.
Elle mesure en moyenne 4 centimètres de largeur, 2 à 3 centimètres d’épaisseur et de 3 à 4
centimètres de hauteur. Son poids est de 20 à 25 grammes en moyenne.
Elle est conique à sommet inférieur. Elle est aplatie en arrière. Elle ressemble à une
châtaigne. Elle présente une base supérieure, un apex inférieur, une face antérieure et une
face postérieure et deux faces latérales. La face postérieure, comparable à un « cœur de
carte à jouer » est divisée par un sillon médian vertical (fig 2).
Figure 2 : Vue postérieure de la prostate
5 Morphologie interne :
Elle est traversée par l’urètre prostatique, par les deux conduits éjaculateurs formés chacun
de l’union du conduit déférent et de la vésicule séminale, ainsi que par l’utricule (reliquat
diverticulaire embryonnaire). L’utricule et les canaux éjaculateurs se jettent dans l’urètre
prostatique.
La glande prostatique est classiquement décrite par trois lobes dont deux sont latéraux et
postérieurs, et le dernier est médian et antérieur (fig 3). Les lobes latéraux sont unis en
arrière des canaux éjaculateurs par un isthme avec un aspect « en fer à cheval » (fig 4). Ils
sont sensibles aux androgènes et sont préférentiellement le siège des cancers. Le lobe
médian, également appelé lobe moyen ou lobe préspermatique est situé en avant des
canaux éjaculateurs et en arrière de l’urètre prostatique. Il est plus sensible aux œstrogènes
et est préférentiellement le siège des adénomes.
La structure est constituée d’une capsule épaisse d’où partent des septums et de glandes (30
à 50) qui possèdent chacune un conduit excréteur qui s’ouvre dans l’urètre prostatique. Le
stroma est myo-élastique.
Figure 3 : Coupe sagittale de la prostate montrant la disposition des lobes latéraux rétro-
spermatiques et celle du lobe médian pré-spermatique.
Figure 4 : Coupe horizontale de la prostate
6 Vascularisation et innervation :
6.1 Artères :
La prostate est vascularisée par l’artère vésicale inférieure (qui vascularise aussi le col de la
vessie, l’urètre, les conduits éjaculateurs) par des branches prostatiques qui longent les faces
latérales et postérieure pour la majeure partie de la prostate (fig 5). Elle est également
vascularisée par des branches de l’artère pudendale (ou honteuse interne) pour la portion
isthmique et par des branches des artères des conduits déférents et de l’artère rectale
moyenne.
6.2 Veines :
Les veines prostatiques de jettent dans les plexus prostatiques qui se drainent dans les
plexus vésicaux et rétro-pubiens.
6.3 Lymphatiques :
Ils se drainent dans les nœuds lymphatiques obturateurs, iliaques externes, sacraux et
glutéaux inférieurs vers les nœuds iliaques internes.
6.4 Nerfs :
Les nerfs proviennent du plexus hypogastrique inférieur.
Figure 5 : Schéma en vue latérale gauche de la vascularisation de la prostate
7 Rapports :
La prostate est un organe fixe, adhérent à l’urètre et à la vessie, et contenu dans la loge
prostatique. Elle possède des rapports intrinsèques avec l’urètre prostatique et des rapports
extrinsèques.
7.1 Loge prostatique :
La loge est définie par le fascia prostatique qui se prolonge par le fascia vésical et par le
fascia recto-prostatique prolongé en haut par le fascia vésico-rectal. Latéralement se situent
les lames sacro-recto-génito-vésico-pubiennes qui contiennent le plexus hypogastrique
inférieur et plus loin, le muscle releveur de l’anus (fig 6,7 et 8). En bas, la loge est fermée par
le feuillet profond aponévrotique du périnée. En avant, elle est fermée par le ligament pubo-
prostatique.
Figure 7 : Vue latérale montrant le fascia ou septum vésico-rectal ou prostato-rectal
Figure 8 : Rapports latéraux de la prostate avec le plexus hypogastrique inférieur, inférieur avec le muscle
sphincter strié de l’urètre et en avant avec le ligament pubo-prostatique
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