Figure 1 : comment qualifier les phases principales d’un pendule.
Au niveau des mouvements humains, l’exemple le plus connu est celui de la coordination bi-
manuelle des index décrit par Kelso et all. (1981) [4, 5, 6].
Figure 2 A Figure 2 B :
Par convention, la coordination est dite « en phase » si les 2 index se déplacent en même
temps vers l’adduction (figure 2A) puis vers l’abduction (figure 2B).
Ils se rapprochent et s’éloignent alternativement.
On dit que « le décalage de phase est de zéro degré ».
Figure 3 A Figure 3 B :
Par convention, la coordination est dite « en antiphase » quand les 2 index se déplacent « en
essuie-glace », simultanément et parallèlement.
On dit que « le décalage de phase est de 180 degrés ».
Cette coordination est plus difficile à réaliser que la coordination « en phase ».
Il est encore plus difficile, d’effectuer des mouvements rythmiques simultanés ayant un
décalage de phase différent de ces deux possibilités (en phase ou en antiphase).
Il est totalement impossible d’effectuer des mouvements avec un décalage de phase ne
correspondant pas à un nombre entier.
Cet exemple est très loin des pratiques physiques et sportives habituelles.
Il nous a donc semblé plus démonstratif d’utiliser la pratique habituelle des arts martiaux et
en particulier l’utilisation des nunchakus pour démontrer l’intérêt de cette théorie.
Dans cette technique martiale, on comprend facilement les notions de mouvements réalisés
en phase (figures 4 et 5), et de mouvements en antiphase, encore appelés « en opposition
de phase » (figures 6 et 7).
Les mouvements du nunchaku prolongent et amplifient les mouvements de la main, ce qui
facilite leur analyse.