N° 2-2012 Construire en métal, un art, notre métier Le magazine d’information de la construction métallique Dossier Sécurité incendie Développement durable De nouvelles FDES disponibles pour l’acier www.cticm.com Sur le terrain Gare de Lyon : que la lumière soit ! NOUVEAU CHEZ INTERMETAL Nou velle n orm EN 1 e eu ropé e 5048 nne Boulonnerie de construction métallique non précontrainte Marquage «CE - SB» Stock complet en classe 8.8 Zingué et galvanisé à chaud 54320 Maxeville (NANCY) Tél. : 03 83 39 66 66 Fax. : 03 83 37 32 48 www.intermetal.fr www.iteurope.net [email protected] Édito © DR L’acier un matériau à l’épreuve du feu L’ incendie est depuis toujours l’un des sinistres les plus dangereux pour les bâtiments et l’activité humaine associée. Il est donc primordial de parfaire nos connaissances relatives au mécanisme de l’incendie et à la tenue de la construction exposée aux effets néfastes de l’incendie, action fondamentale de longue haleine, permettant d’apporter les éléments nécessaires au perfectionnement des exigences de la réglementation incendie. Longtemps, les investissements scientifiques et techniques fournis par l’industrie de l’acier, tant en construction métallique qu’en sidérurgie, ont largement contribué à l’avancée de nos savoir-faire (dispositifs de protection contre l’incendie, évaluation et maîtrise du risque incendie dans la construction). Ainsi a été mise au point une vaste gamme de méthodes de vérification permettant de traiter de nombreuses solutions constructives, en particulier pour les bâtiments à ossature métallique ; par exemple les structures en milieu confiné ou ouvert, à l’intérieur de grands espaces ou encore à l’extérieur comme les structures rapportées en façade, etc. Les moyens sont nombreux : outils de vérification, procédures et méthodologies innovantes de vérification, notamment en ingénierie de la sécurité incendie, une approche plus réaliste et plus pertinente pour la maîtrise du risque incendie. Toutefois, dans le contexte actuel de la construction, la performance d’un ouvrage ne peut être obtenue qu’en associant à la solidité de l’ouvrage un ensemble plus étendu des performances fonctionnelles : sécurité incendie, performance thermique et énergétique, résistance sismique, etc. Cette condition nécessite la prise en compte de plusieurs exigences réglementaires afin d’aboutir à des solutions constructives assurant un niveau de performance approprié de l’ouvrage en toutes circonstances. Mettre en avant les nombreux points forts de l’acier et les possibilités que ce matériau offre pour une performance constructive globale est un défi à relever, mais également une opportunité à saisir par tous les acteurs de la construction métallique. Les compétences du CTICM en la matière sont reconnues et à la disposition de tous pour œuvrer dans ce sens. Bin Zhao Directeur de la recherche et de la valorisation CTICM CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations 3 GEMINI HD36 STEEL THINKING Portique automatique à commande numérique de perçage, fraisage, et de coupe thermique pour le travail de la tôle de grandes dimensions La GEMINI HD36 est un portique à commande numérique avancé pour le travail de la tôle, sa conception modulaire permet de réaliser des opérations de perçage, fraisage, marquage et de découpes thermiques (Oxycoupage + Plasma). De plus la GEMINI HD36 permet de réaliser des chanfreins en une seule opération grâce à une nouvelle technologie de tête orientable. Système automatique Les systèmes entièrement automatiques de fabrication pour l’acier sont de plus en plus fréquents car ils fournissent: une réduction du besoin en compétences de haut niveau, un environnement de fabrication plus sécurisé, une diminution des heures / Tonne, une meilleure qualité, une augmentation de la production et une durabilité environnementale. Ficep est le premier fournisseur au monde pour les systèmes entièrement automatiques. LIGNE DE PERCAGE SCIAGE AUTOMATIQUE ENDEAVOUR 1203DD Ligne de perçage CENTRE DE PERCAGE, FRAISAGE, GRAVAGE, CHANFREINAGE , La nouvelle PLASMA gamme de produits DECOUPE ET ENDEAVOUR a été développée pour améliorer le processus de perçage des profilées (de 610 x 310 mm à 1220 x 610 mm). Elle assure une meilleure qualité et une productivité supérieure OXYCOUPEGE TOLES FORTES à celle d’une lignePOUR de perçage traditionnelle. Les trois têtes de perçages équipées de moteurs type «élèctrobroches» travaillent simultanément grâce à une course supplémentaire de 250 mm pour diminuer le mouvement des profilés. L’ENDEAVOUR peut être proposée également pour des profilés de 2030 x 610 mm. Basée à Varese, Italie, Ficep est le premier fabricant de machines-outils pour l’industrie de la construction métallique, avec des clients dans près de 90 pays dans le monde. La société offre la plus large gamme au monde de machines, à la fois pour la structure métallique et les industries de la forge. www.ficepgroup.com Sommaire Développement durable 6 Décret pour l’insertion d’une annexe environnementale dans les baux de locaux tertiaires 6 De nouvelles FDES disponibles pour l’acier 7 Travailler Habiter Apprendre, l’architecture selon Jean-François Schmit 22 Visite du Pavillon 8 à Lyon 23 Dossier - Sécurité Incendie 12 Etudes ISI de bâtiments spécifiques 12 Etudes ISI de bâtiments d’entrepôts à ossature métallique 16 Stabilités au feu des structures métalliques rapportées en façade de bâtiment 16 Projet de recherche UCOSIF Comportement au feu des ossatures mixtes acier-béton non-contreventées 17 Murs coupe-feu 18 Immeuble à usage mixte Portrait26 rking t un pa Ceci es ConstruirAcier26 Sur le terrain (logements, bureaux, commerces, parkings) en ossature métallique 19 Actualités22 Bienvenue chez ConstruirAcier ! 22 Concours de ConstruirAcier : étudiants et experts dans les startings-blocks 22 32 Gare de Lyon : que la lumière soit ! 32 Assistance technique 40 © CTICM Diagnostic portant sur la gestion des déchets issus de la démolition de bâtiments Un atout pour la Construction Métallique...9 Photo de couverture : Gare de Lyon Maîtrise d’ouvrage : SNCF, Gares & connexions Architecte mandataire : Arep Bureau d’études : Map 3 Entreprise générale : Chantiers Modernes Construction Charpentier métallique : Gagne. Voir notre article page 32. Éditeur : CTICM - Centre Technique Industriel de la Construction Métallique Directeur de la publication : Christophe Mathieu directeur général du CTICM Rédaction : CTICM – Service publications Contact : Isabelle Pharisier, Tél. : 01 60 13 83 00 E-mail : [email protected] Imprimé en France Fabrication et réalisation : MRGS, Tél. : 09 52 28 81 07 CTICM Espace technologique L’Orme des Merisiers Bâtiment Apollo 91193 Saint-Aubin Tél. : 01 60 13 83 00 Fax : 01 60 13 13 03 CMI est diffusé gracieusement à 8 500 exemplaires. CMI, dans un souci de préservation de l’environnement, est imprimé sur papier recyclable. La reproduction même partielle de tout matériel publié dans CMI est strictement interdite. Les annonceurs prennent l’entière responsabilité des informations qu’ils insèrent et déclarent être autorisés à les utiliser. Développement durable Décret pour l’insertion d’une annexe environnementale dans les baux de locaux tertiaires Novateur dans le domaine de la réglementation des bâtiments existants, ce décret (n° 2011-2058) concerne plus précisément les locaux de plus de 2000 m² à usage de bureaux ou de commerces. L a loi d’engagement national pour l’environnement (n° 2010788 du 12 juillet 2010) – dite Grenelle 2 – a donné un certain nombre d’orientations fortes pour la prise en compte des aspects du développement durable, en particulier sur des secteurs dont les impacts sont très significatifs tel que le bâtiment. Le décret n° 2011-2058 du 30 décembre 2011 traduit la mise en application de l’un des engagements du Grenelle 2 (voir article 8 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010). Il rend obligatoire l’insertion d’une annexe environnementale dans les baux portant sur des locaux de plus de 2000 m² à usage de bureaux ou de commerces. Ces dispositions s’appliquent aux baux conclus ou renouvelés à compter du 1er janvier 2012, et s’appliqueront à tous les baux en cours à compter du 14 juillet 2013. Cette annexe doit retranscrire les informations que se doivent mutuellement bailleur et locataire sur les caractéristiques des équipements et systèmes du bâtiment et des locaux loués, leurs consommations réelles d’énergies et d’eau, et la quantité de déchets générée. Dans le cas particulier de la première année d’exploitation d’un bâtiment neuf, le décret laisse penser à une période de rodage puisque celui-ci fait référence à des « consommations réelles », sous entendu des consommations relevées aux compteurs. Le décret prévoit que le bailleur renseigne la liste, le descriptif complet ainsi que les caractéristiques énergétiques des 6 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 équipements existants dans le bâtiment. Pour le locataire, les informations à renseigner portent sur les équipements qu’il a mis en place dans les locaux loués. Les équipements précisés dans le décret sont ceux relatifs au traitement des déchets, au chauffage, au refroidissement, à la ventilation et à l’éclairage, ainsi qu’aux « spécificités du bâtiment ». L’expression « spécificités du bâtiment » doit-elle inclure les équipements professionnels liés à une activité ? Aujourd’hui, cela reste un point à approfondir. Concernant les consommations réelles d’énergies et d’eau, chaque partie doit renseigner les informations pour les équipements et systèmes dont il a l’exploitation. De même, concernant les déchets générés par le bâtiment, chaque partie assurant tout ou partie du traitement de déchets doit renseigner les quantités dont elle a la charge. Les données prises en compte pour juger de la performance énergétique et environnementale du bâtiment et des locaux loués sont seulement celles liées à l’exploitation : aucune donnée liée à la construction n’est considérée ici. De plus, il est prévu que le locataire et le bailleur établissent un bilan de l’évolution de la performance énergétique et environnementale du bâtiment et des locaux loués. Les résultats de ce bilan sont directement liés aux types d’activités présents dans les locaux et à la sensibilité des usagers à un comportement vertueux envers l’environnement. Sur la base du bilan établi, les 2 parties doivent s’engager sur un programme d’actions visant à améliorer la performance énergétique et environnementale. On notera que la périodicité de renouvellement du bilan est laissée au choix du locataire et du bailleur. Aucune spécification n’est faite sur le partage, ou non, des frais de réalisation du programme d’actions décidé. On constate également que l’obligation d’engagement sur un programme d’actions n’est pas contraignante puisqu’aucune exigence, concernant des niveaux de performance ou des actions minimales, ne sont définies dans le décret. On peut néanmoins relever que cette réglementation innove par l’association du bailleur et du locataire dans le même but d’amélioration de la performance des bâtiments. Ce décret concerne indirectement les charpentiers métalliques livrant des ouvrages avec enveloppe : la conception initiale du bâtiment a des répercussions majeures sur la consommation énergétique de celui-ci durant sa phase d’exploitation. Bien qu’une réglementation ambitieuse ait été mise en place sur les constructions neuves (RT2012 : décret du 26 octobre 2010), les efforts pour tenir les objectifs nationaux de performance énergétique et environnementale (accords de Kyoto, les « 3 x 20 », le « facteur 4 » ...) doivent maintenant se concentrer sur la partie vieillissante du parc immobilier existant. Ce décret incite à l’introduction de paramètres énergétiques et environnementaux dans la gestion des bâtiments lors de leur phase d’exploitation, ainsi que dans les politiques d’investissements des bailleurs immobiliers tertiaires. Dans un sens plus large, l’objectif de ce décret est d’inciter les bailleurs immobiliers à rénover leurs parcs tertiaires, et donc à valoriser celui-ci. Bien que ce texte de loi ne soit pas très contraignant, il a tout de même le mérite de contribuer à la mise en œuvre de la politique de rénovation du parc immobilier tertiaire. Ce qu’il faut retenir du décret n°2011-2058 (30/12/2011) Objet : nexe • définition du contenu de l’an s dan rer insé à le enta environnem x, bau les • établissement d’un bilan périodique d’évolution de la performance énergétique et environnementale, e • engagement sur un programm n bila que cha d’actions suite à réalisé. Le CTICM reste à la disposition des entreprises souhaitant être accompagnées dans la production de cette annexe environnementale ou intéressées par une démarche plus étoffée en ce sens (voir article CMI N°5 – 2011 sur l’Outil OBE). Thibault Maquenhem Ingénieur service développement durable Direction des opérations CTICM Périmètre : usage Locaux de plus de 2000 m² à ces mer com de ou de bureaux Date d’application : er 2 pour • à compter du 1 janvier 201 lés uve reno ou clus con les baux pour • à compter du 14 juillet 2013 tous les baux en cours Publics concernés : bailleurs et locataires t : Fréquence de rafraîchissemen es mm gra pro et ns pour les bila d’actions : périodicité fixée le conjointement par le bailleur et locataire De nouvelles FDES disponibles pour l’acier L’étendue des procédés constructifs en acier est grande : pour les exploiter à l’occasion de projets à caractère environnemental, quatre nouvelles FDES arrivent ! À l’occasion d’un projet, la prise en compte des données environnementales des produits de construction apparait de plus en plus comme un élément de prescription et un critère d’évaluation pour la maîtrise d’œuvre et la maîtrise d’ouvrage. Ces démarches, encore volontaires à ce jour, sont présentes sur des opérations de type Haute Qualité Environnementale (HQE®) ou reposant sur un référentiel équivalent. Pour répondre à cette exigence ou pour mener une étude de qualité environnementale de bâtiments, il est essentiel de disposer d’une fiche de déclaration environnementale et sanitaire (FDES) correspondant à la partie d’ouvrage concernée. En l’absence d’un tel document de justification, le choix du matériau se porte automatiquement sur ses concurrents. Le CTICM a donc réalisé quatre nouvelles FDES, disponibles depuis le début de cette année 2012, concernant les produits ou les parties d’ouvrages suivants : • un portique formé de profilés reconstitués soudés, • un élément de contreventement en croix de Saint-André, • un tube grenaillé 100*100*4, • une poutre en éléments minces (en collaboration étroite avec le SNPPA). Calculé aux Eurocodes, le portique d’une portée de vingt mètres prend en compte, CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations 7 Développement durable les poteaux et arbalétriers, les jarrets, ainsi que les consommables des étapes de fabrication puis de montage de l’ouvrage. La croix de Saint-André est ici formée de deux cornières boulonnées et inclut ses éléments d’assemblage ; l’unité fonctionnelle de la FDES présente les données d’impacts pour deux fois un mètre linaire. Bien qu’également ramené au mètre linéaire pour son unité fonctionnelle, le tube considéré mesure initialement trois mètres et peut être utilisé comme poutre ou poteau. Enfin, la poutre en éléments minces en acier a été définie pour permettre un usage comme poteau, lisse ou solive et, ce, pour des profils en C, en Z ou en Sigma. Toutes ces études sont menées conformément aux dispositions de la norme NF P01-010 relative à l’élaboration des FDES des produits de construction. Le cycle de vie d’un produit étant découpé en cinq grandes phases : production – mise en œuvre – vie en œuvre – fin de vie – transport : le constructeur métallique prend part à la production et au transport, et assure la mise en œuvre. La vue schématique de ces périmètres est mentionnée ci-dessous : (voir fin de l’article) Les données associées aux interventions du constructeur métallique lors de ces trois étapes sont indispensables à la détermination des impacts environnementaux et sanitaires. La campagne de collecte de données a débuté dès l’année 2010 et s’est prolongée au cours de 2011 pour obtenir un panel de participants, professionnels de la construction métallique, qui permettait de garantir la représentativité des divers systèmes, objet de ces FDES. Pour la phase amont de la production, les données de la sidérurgie sont communiquées par l’association WorldSteel. Il est important de rappeler ici que la prise en compte de ces caractéristiques s’opère dès l’étape de conception d’un bâtiment et permet d’apporter des éléments de réponse à la cible n° 2 de la démarche HQE® « Choix des procédés et produits de construction ». Ces caractéristiques participent ainsi aux implications nées de ces choix (techniques de mise en œuvre, de délais, de coûts,…). Désormais, ces quatre nouvelles FDES sont en cours d’inscription sur la base de données publiques INIES, afin de permettre à l’ensemble des acteurs de la construction d’y avoir accès. À ce jour, figurent déjà sur cette base 13 autres FDES pour les produits en acier, réparties comme suit selon la nomenclature : • Structure / gros œuvre / charpente (5) > Poutrelle en acier > Profil en acier pour bac collaborant > Plancher sec > Plancher collaborant acier/béton > Coffrage perdu pour béton • Façades (4) > Panneau sandwich à âme PU > Panneau sandwich à âme LR > Bardage acier simple peau > Plateau de bardage en acier • Couverture / étanchéité (4) > Panneau sandwich de couverture à âme PU > Panneau sandwich de couverture à âme LR > Couverture acier simple peau > Support d’étanchéité en acier Afin de maintenir la compétitivité des solutions constructives métalliques dans l’avenir, il conviendra non seulement de se préparer à une actualisation régulière de ces FDES, mais aussi de suivre avec attention l’application de la future norme européenne pour le passage au format EPD de ces documents. Stéphane Herbin Chef du service développement durable CTICM TRANSPORT PRODUCTION Extraction des matières premières Sidérurgie Charpentier métallique VIE EN ŒUVRE Chantier Fabrication TRANSPORT FIN DE VIE Démolition MISE EN ŒUVRE Sous-traitance : montage, peinture, galvanisation … Périmètre du questionnaire transport amont, transformation atelier, transport vers le chantier, mise en œuvre. Transport Périmètre du questionnaire : transport amont, transformation atelier, transport vers le chantier, mise en œuvre 8 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 FIN DE VIE Démolition Diagnostic portant sur la gestion des déchets issus de la démolition de bâtiments Un atout pour la construction métallique... La réglementation oblige dorénavant le maître d’ouvrage d’une opération de démolition de bâtiments à réaliser un diagnostic portant sur la gestion des déchets issus de ces travaux. Les textes de lois encadrant la réalisation de ce diagnostic sont : • le décret n° 2011-610 du 31 mai 2011, qui définit les conditions de réalisation du diagnostic et son contenu succinct, • l’arrêté du 19 décembre 2011, qui définit la méthodologie et précise le contenu du diagnostic. Les bâtiments concernés par cette réglementation sont : • ceux d’une surface hors œuvre brute supérieure à 1 000 m², • ou ceux ayant accueillis une activité agricole, industrielle ou commerciale et ayant été le siège d’une utilisation, d’un stockage, d’une fabrication ou d’une distribution d’une ou plusieurs substances dangereuses. Ce diagnostic doit être fait : • préalablement au dépôt de la demande de permis de démolir si l’opération y est soumise, • préalablement à l’acceptation des devis ou à la passation des marchés relatifs aux travaux de démolition dans les autres cas. Les dispositions de ces textes s’appliquent aux démolitions de bâtiments pour lesquelles la date de dépôt de la demande de permis de démolir, ou, à défaut, la date d’acceptation des devis ou de passation des marchés relatifs aux travaux de démolition, est postérieure au 1er mars 2011. Par démolition de bâtiment, on entend une « opération consistant à détruire au moins une partie majoritaire de la structure d’un bâtiment ». À noter qu’une « réhabilitation comportant la destruction d’au moins une partie majoritaire de la structure d’un bâtiment » est considéré également comme une démolition de bâtiment. Ce diagnostic ne peut être fait que par un professionnel de la construction ayant contracté une assurance professionnelle pour ce type de mission. Il est réalisé suite à un repérage sur site. Le diagnostic fournit notamment les informations suivantes : • l’inventaire détaillé, quantifié et localisé : > des matériaux, produits de construction et équipements constitutifs des bâtiments, > des déchets résiduels non constitutifs des bâtiments et des déchets issus de leur usage et de leur occupation, • l’estimation de la nature et de la quantité de matériaux qui peuvent être réemployés sur le site et, à défaut, celles des déchets issus de la démolition, la liste indicative des filières de collecte, regroupement, tri, valorisation et élimination des déchets, en précisant les déchets admissibles dans ces filières. On note que deux types de matériaux, issus de la démolition, sont différenciés selon leurs usages en fin de vie : • les matériaux qui peuvent être réemployés sur site, • les matériaux qui ne peuvent pas être réemployés sur site, appelés les « déchets ». CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations 9 50 ans au service de la construction métallique 2012 Votre centre technique depuis 1962 Une synthèse, sous forme de deux tableaux formatés, compose également le rapport de diagnostic. Un extrait de cette synthèse est présenté dans le tableau ci-dessous. Les « matériaux ou déchets » sont classés en trois catégories : inertes, non dangereux, et dangereux. Les métaux sont eux classés en catégorie « Matériaux ou déchets non dangereux ». À noter que, depuis le 31 mars 2011, l’acier et l’aluminium représentent, en fin de vie, un cas spécifique : sous certaines conditions, ceux-ci ne sont plus considérés comme des déchets mais comme des produits secondaires au sens du règlement n°333/2011 (voir article CMI N°4 – 2011 sur les débris de métaux). Au plus tard six mois après la date d’achèvement des travaux de démolition, le maître d’ouvrage est tenu de dresser un formulaire de récolement1 relatif : - aux matériaux réemployés sur le site ou destinés à l’être, - aux déchets issus de la démolition en précisant les filières utilisées pour la collecte, le regroupement, le tri, la valorisation et l’élimination. Ce formulaire de récolement mentionne la nature et la quantité de ces différents matériaux. Son cadre est défini dans le CERFA n° 14498. Le maître d’ouvrage transmet ce formulaire à l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui présente chaque année au ministre en charge de la construction un rapport sur l’application de cette réglementation. Avantages de la construction métallique La construction métallique présente de nombreux avantages vis-à-vis de ce nouveau diagnostic. Une construction métallique se démonte en toute sécurité et proprement. Du fait d’un assemblage de type Meccano, les différents constituants de bâtiments sont facilement séparés. La grande majorité des constructions métalliques est réalisée en acier. Par leurs propriétés magnétiques, les éléments en acier se trient facilement quelque soit le mode de déconstruction de l’ouvrage. Le tri simple de l’acier permet également de valoriser plus aisément les autres matériaux / déchets. L’acier est indéfiniment recyclable et recyclé. Les éléments en acier en fin de vie sont mis en décharge pour 2%, réutilisés pour 11% et recyclés pour 87%2. Le recyclage de l’acier n’altère pas ses propriétés physiques quelque soit la nuance à obtenir. La filière de recyclage de l’acier est parfaitement établie et organisée, et permet in fine de mieux rentabiliser l’opération de déconstruction dans son ensemble (l’acier issu de la démolition de bâtiments possède une valeur marchande). Le recyclage de l’acier en boucle fermée permet d’économiser les ressources naturelles en minerai de fer ainsi que les ressources énergétiques. Avantages pour la construction métallique Cette réglementation incite dès l’étape de conception d’un bâtiment à considérer la déconstruction de celui-ci et à optimiser les scénarios de fin de vie des différents matériaux le composant. Cette déconstruction doit être rendu la plus aisée possible, sans pour autant que les qualités du bâtiment conçu en soient amoindries. Les scénarios de fin de vie doivent être pensés en termes de technologies, de filières et d’impacts environnementaux. La réglementation favorise donc indirectement les charpentiers métalliques à réfléchir à des solutions « métal » innovantes et à proposer des offres globales « structure + enveloppe » sur le marché. Toutes ses qualités font de l’acier un matériau de première catégorie pour la construction de bâtiment. L’obligation de réalisation du diagnostic de gestion des déchets issus de la démolition de bâtiments va permettre de mettre plus en avant et de valoriser les qualités de l’acier auprès, notamment, des maîtres d’ouvrages. 1. Le récolement consiste à vérifier si la gestion réelle des déchets, faite après démolition du bâtiment, est bien conforme à celle prévue initialement dans le diagnostic, avant démolition du bâtiment 2. Source : rapport de la commission européenne « LCA for Steel Construction », ECSC Final Report 7210-PR/116, 2002 Thibault Maquenhem Ingénieur service développement durable Direction des opérations CTICM Localisation des matériaux dans les bâtiments Quantité Unités (ml, m², U) Tonnes Observations concernant les opérations particulières à envisager lors de la démolition et les éventuelles possibilités de réemploi sur le site Plaques et carreaux Plâtre Enduit + support inerte Complexes plâtre + isolant Matériaux Non traités ou déchets Bois Faiblement adjuvantés non dangereux Fenêtres et autres ouvertures vitrées Métaux (à détailler éventuellement (DND) en fin du présent tableau) Plastiques (à détailler éventuellement selon type de plastiques; ex : PVC) CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations 11 Dossier Sécurité Incendie Ont collaboré à ce dossier Bin Zhao, Directeur de la recherche et de la valorisation, CTICM Christophe Renaud, Directeur de recherche incendie, CTICM Nicolas Henneton, adjoint au chef du service recherche incendie, CTICM Patrice Russo, ingénieur de recherche service incendie, CTICM Louis-Guy Cajot, ArcelorMittal, Luxembourg Marc Diedert, ArcelorMittal, Luxembourg Diane Heirend, architecte bureau d’architecture DHPS, Luxembourg *Revue construction métallique « spécial incendie » - parution fin septembre 2012 (RCM 3-2012 : sommaire prévisionnel) Article Étude comparative du comportement au feu d’une salle de sport (Article) Méthode de calcul des poteaux des portiques mixtes acier-béton non contreventés (Article) Calcul simplifié de l’échauffement des poteaux métalliques dans les parcs de stationnement largement ventilés (Article) Technique et applications Combinaison de charge en situation d’incendie Calcul de la résistance au feu des éléments tendus et comprimés selon l’EN1993-1-2 et ANF Calcul de la résistance au feu des éléments en acier à partir de la méthode de température critique de l’EN1993-1-2 et ANF Vérification de la résistance au feu des éléments mixtes acier-béton à partir des valeurs tabulées de l’EN1994-1-2 et ANF Maîtriser la problématique du « risque incendie », en gardant une grande liberté dans le choix des solutions les plus appropriées au problème posé ? Favoriser l’approche scientifique, la réflexion, et la démonstration du niveau de sécurité désiré, permettant une large flexibilité au niveau des dispositions constructives ? Oui c’est possible, et surtout ça peut également conduire à des économies substantielles ! C’est tout l’enjeu de ce dossier P ouvoir offrir aux utilisateurs d’un ouvrage un niveau de sécurité optimal en cas d’incendie est un objectif que tout concepteur doit rechercher en permanence. L’enjeu est tel que les pouvoirs publics ont adopté des dispositions réglementaires fortes, les conduisant à prescrire des mesures essentiellement descriptives. Toutefois, dans certains cas il est possible de faire appel à une démarche alternative : l’ingénierie de la sécurité incendie (ISI). Une telle approche, après avoir identifié les objectifs de sécurité à atteindre, permet d’estimer les potentiels de danger d’incendie et d’évaluer si la conception projetée permettra d’offrir le niveau de sécurité recherché. Cette démarche nécessite, bien entendu, une plus grande maîtrise du domaine de compétence en matière de développement d’incendie, mais elle permet de s’affranchir de certaines contraintes liées à la réglementation descriptive et une meilleure adéquation des mesures de protection et de prévention aux risques réellement encourus. Les études de conception sont plus onéreuses mais permettent bien souvent d’optimiser les dispositions au niveau de la construction, tout en apportant le niveau de sécurité désiré. Ce cahier spécial de CMI présente certains travaux et actions permettant d’une part de répondre au mieux à certaines dispositions réglementaires et d’autre part d’illustrer l’intérêt du recours à l’ISI. Afin d’approfondir de manière plus détaillée ces différents travaux, le prochain numéro de la Revue Construction Métallique sera spécifiquement consacré au thème de la sécurité incendie (voir sommaire prévisionnel ci-contre*). Etudes ISI de bâtiments spécifiques Afin d’illustrer l’intérêt du recours à l’Ingénierie de la sécurité incendie, le CTICM a mené des analyses de tenue au feu des structures métalliques non-protégées de bâtiments à simple rez-de-chaussée en situation d’incendie réel, montrant que ce type de bâtiments, compte-tenu des dangers présents, possède une stabilité au feu intrinsèque tout à fait satisfaisante. En matière de sécurité incendie, la réglementation française est à l’heure actuelle essentiellement descriptive. Ainsi, les 12 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 exigences de résistance au feu des structures dans les textes réglementaires font généralement référence à l’incendie Simulation d’un incendie dans un atelier de fabrication de vitrages (1er exemple), scénario de départ du feu dans la zone de stockage conventionnel (courbe ISO 834) correspondant à des actions thermiques prédéterminées. Cet incendie n’est en aucun cas représentatif du développement d’un incendie réel, qui va dépendre de nombreux paramètres tels que les caractéristiques du combustible, la nature et les dimensions du compartiment ou encore les conditions de ventilation. Cependant, pour certains types de bâtiments, des ouvertures réglementaires sont apparues ces dernières années permettant le recours à l’ingénierie de la sécurité incendie (ISI). C’est le cas par exemple des établissements recevant du public (ERP), pour lesquels l’ISI est permise pour évaluer le comportement au feu et le désenfumage (arrêtés du 22 mars 2004), ou de certaines rubriques de la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Ces ouvertures à l’ingénierie ont été conçues pour mieux adapter les moyens de sécurité à mettre en œuvre à la réalité d’une situation, la modélisation du développement d’un incendie s’effectuant alors en fonction de la nature précise de l’ouvrage et des risques réels liés à son exploitation. À niveau d’efficacité égale avec les exigences réglementaires descriptives, les études d’ingénierie incendie permettent d’optimiser le coût des mesures de sécurité, puisqu’elles sont ajustées au danger effectif. Dans ce contexte, et afin de promouvoir l’intérêt de cette démarche ISI, le CTICM a réalisé des exemples d’analyse de tenue au feu des structures métalliques non-protégées de bâtiments en situation d’incendie réel. Alors que la tendance actuelle conduit à imposer systématiquement des durées de stabilité au feu pour les bâtiments, y compris les bâtiments industriels à simple rez-de-chaussée, il s’agit notamment de démontrer de façon rationnelle que l’objectif de sécurité recherché est bien atteint, non pas dans le contexte d’un incendie conventionnel, mais dans celui de l’incendie réel qui pourrait se déclarer dans le bâtiment, ce qui devrait être la seule finalité de toute réglementation. Pour cela, la démarche suivie s’est basée sur la méthodologie de l’ingénierie de sécurité incendie, à travers les étapes suivantes : - définition de l’objectif de sécurité incendie que l’ouvrage doit atteindre, - analyse des dangers identifiés dans le bâtiment, - sélection des scénarios d’incendie qui seront utilisés pour l’évaluation du niveau de sécurité, - choix des méthodes et outils d’évaluation, - évaluation du risque lié à l’incendie. Les analyses ont été menées en utilisant des simulations numériques du développement et de la propagation du feu, couplées à l’estimation du comportement mécanique à températures élevées des structures en acier. Trois bâtiments à simple rez-de-chaussée ont été retenus. Deux sont des bâtiments industriels qui concernent, pour l’un la fabrication de vitrages et pour l’autre la fabrication de menuiserie aluminium pour des portes ou des fenêtres. Le troisième exemple concerne une salle de sport multifonctions. Compte tenu des résultats obtenus dans les trois exemples retenus indiquant qu’il n’y a aucun risque d’effondrement, même partiel, des structures, l’étude démontre clairement que ce type de bâtiments à simple rez-de-chaussée, compte-tenu des dangers présents, possède une stabilité au feu intrinsèque tout à fait satisfaisante bien que les ossatures métalliques demeurent entièrement non-protégées. Par ailleurs, les cas traités soulignent de manière évidente l’intérêt du recours à l’ingénierie de sécurité incendie par rapport à des exigences descriptives qui ne font références qu’à l’incendie normalisé, conduisant à des actions thermiques prédéterminées qui ne sont pas représentatives du risque réel, et qui par conséquent conduisent à imposer des mesures de sécurité dont l’effet est en réalité nul ou insignifiant sur la réduction du risque lié à l’incendie. Simulation des déformations de la structure porteuse de l’atelier (1er exemple), après 30 minutes d’exposition au feu réel, démontrant l’absence de ruine, même partielle, de la structure Stockage de mousses isolantes dans un atelier de fabrication de menuiserie aluminium pour des portes (2e exemple) : Photo prise sur site (1re vue) et simulation d’un départ de feu à cet endroit (2e vue) Simulation d’un incendie dans une salle de sports (3e exemple), scénario de départ du feu sur un tapis de réception en mousse CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations 13 Publi-rédactionnel INTUMESCENT PLUS MARQUAGE LA PAIX DE L’ESPRIT Avec les dispositions prises pour la mise en place du marquage CE et de l’application de l’EN 1090 « structure en acier et structures en aluminium- exigences relatives à l’exécution des structures en acier », les donneurs d’ordre sont maintenant aidés dans l’élaboration de leurs plans qualités. En effet, L’EN 1090-2 contient des prescriptions relatives à 7 types de matériaux ou produits dont l’acier fait partie. On retrouve dans ce document, la norme ISO 12944 (partie 1 à 5) pour la partie Protection contre la corrosion des ouvrages en acier, et l’EN 1993 Eurocode 3. L’Eurocode 3 s’applique au calcul des bâtiments et des ouvrages de génie civil en acier et impose les exigences de résistance, d’aptitude au service, de durabilité et de résistance au feu des structures en acier.Les parties 1et 2 traitent des méthodes de protection passive contre le feu des structures porteuses en acier en situation d’incendie. Les peintures intumescentes sont des protections passives contre l’incendie et doivent respecter l’ETAG 018 (Guideline for European Technical Approval) Obtenir des produits répondant à ETAG018, c’est la certitude d’avoir: - des produits avec le marquage CE - des produits certifiés ETA (European Technical Approval) validés par les 20 membres de l’EOTA (European Organisation for Technical Approvals) - des produits testés suivant l’EN 13381 partie 8 ou 4. Aujourd’hui, l’EN 13381 partie 8 est devenue la norme référence pour les peintures intumescentes et les résultats permettent de réduire les épaisseurs de l’ordre de 10% pour une même température critique et durée par rapport à la partie 4. Nos produits ont obtenu le marquage CE car : - Ils sont conformes à la loi Française en vigueur. - Ils sont conformes aux tests demandés dans l’ETAG 018-2. - Ils Répondent à l’obligation de la CPD 89/106/EEC (Construction Product Directive). Avec le marquage CE, c’est l’assurance d’avoir des produits qui ont passé les tests les plus difficiles : • Sécurité en cas de feu Ü Réaction au feu suivant l’EN 13501-1 Ü Resistance au Feu suivant l’EN 13381 Ü Toxicité des fumées, propagation du feu .. • Hygiène, santé et environnement répondant aux éxigences HQE Haute Qualité Environnementale Ü Substances dangereuses en phase avec le Council Directive 76/769/EEC • Test de vieillissement artificiel (brouillard salin, humidité …) pour assurer pour la première fois une durabilité minimum de 10 ans. Ü Répond aux tests de l’ETAG 018, part 2, section 5.7.2.2 • L’obtention d’un certificat de conformité à l’issue de : Ü Audit du processus de fabrication et Contrôles périodiques répondant aux exigences de l’ETAG 018 pour un gage de qualité de nos produits Ü Signature de l’ensemble des membres officiels européens. Pour la gestion de vos projets, International Peinture vous propose en plus de sa large gamme de revêtements anticorrosion, la gamme d’intumescents sur acier INTERCHAR en phase avec vos besoins : Dans un souci d’homogénéisation et d’optimisation, certains primaires et finitions certifiés dans le procés verbal ETA, le sont aussi par d’autres organismes dont l’ACQPA. La gamme INTERCHAR a été formulée pour répondre efficacement à la norme 13381-4 ou 8 : Ü Interchar 404 • Mono composant base solvant à haut extrait sec haut extrait sec • Optimisé pour 30 à 60 minutes Ü Interchar 1160 • Mono composant en phase aqueuse • Optimisé jusqu’à 60 minutes Ü Interchar 1120 • Mono composant en phase aqueuse • Optimisé pour 90 minutes et 120 minutes Ü Interchar 212 • Epoxy sans solvant • Optimisé jusqu’à 180 minutes • Haute durabilité pour des environnements Sévère. Film très dur permettant une fabrication en atelier. International Peinture SA reste à votre écoute en cas de questions supplémentaires. N’hésitez pas à nous joindre au 02 35 22 13 72 ou 73 ou à nous contacter par courriel :[email protected] Dossier Études ISI de bâtiments d’entrepôts à ossature métallique Parallèlement aux analyses décrites dans l’article précédent, des études ont également été réalisées par le CTICM dans le cadre des projets concrets de plateformes logistiques afin d’analyser le comportement au feu d’entrepôts à simple rez-de-chaussée en charpente métallique. Ces études, qui ont suivi la procédure réglementaire relative à l’ingénierie du comportement au feu en s’appuyant sur des scénarios d’incendies réels, avaient pour objectif de déterminer le mode de ruine des charpentes métalliques et de statuer sur les risques de ruine en chaine et de ruine vers l’extérieur. Moyennant la mise en œuvre de certaines dispositions constructives, les études réalisées ont montrées que les charpentes métalliques satisfaisaient les exigences de non-effondrement en chaine et de non-effondrement vers l’extérieur sans protection rapportée. Stabilités au feu des structures métalliques rapportées en façade de bâtiment En alternative à l’approche basée sur l’incendie conventionnel pour les milieux confinés, l’utilisation de la méthode normative « des flammes extérieures » peut permettre de justifier la stabilité au feu des structures métalliques rapportées en façade de bâtiment sans protection rapportée sur les éléments. En matière de résistance au feu, la stabilité au feu d’une structure métallique rapportée en façade de bâtiment (balcons, coursives, escaliers extérieurs etc.) est généralement soumise aux mêmes exigences règlementaires que le reste du bâtiment. Ainsi, la stabilité au feu à respecter, qui est définie par rapport à l’action thermique prédéterminée de l’incendie conventionnel (feu ISO), peut varier entre ½ heure (R30) et 2 heures (R120) suivant les conditions d’exploitation du bâtiment. Toutefois, compte tenu de la localisation extérieure (sans effet de confinement) et de l’absence de potentiel calorifique au voisinage direct des éléments, la justification des niveaux de performance demandés pour les structures rapportées en façade de bâtiment par l’approche basée sur 16 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 l’incendie conventionnel s’avère irréaliste et donc inadaptée. Dans la plus part des cas, l’utilisation de cette approche aboutit à un surdimensionnement de la structure ou à la mise en œuvre d’une protection contre l’incendie, qui ne s’avère pas nécessaire et trop couteuse. En alternative à cette approche non réaliste pour les éléments extérieurs, la vérification au feu des éléments métalliques rapportés en façade des bâtiments peut se faire en appliquant la méthode normative dite « des flammes extérieures », relative au calcul de l’échauffement des structures extérieures quel que soit le degré de stabilité au feu requis. Cette méthode normative, dont l’application a été rendue officielle par l’arrêté dû 22 mars 2004, modifiée par l’arrêté du 14 mars 2011 est détaillée dans l’Annexe C de l’Eurocode 1 partie 1.2 et l’Annexe B de l’Eurocode 3 partie 1.2. Elle permet d’estimer la température maximale pouvant être atteinte par les éléments de structure en acier situés à l’extérieur d’un bâtiment et faisant face à une ouverture par laquelle les flammes pourraient s’échapper et pourraient donc générer des sollicitations thermiques sur les éléments, lors du développement d’un incendie à l’intérieur du bâtiment. L’échauffement des éléments extérieurs dépend principalement des dimensions des locaux, des pouvoirs calorifiques présents dans ces locaux, la nature des parois, les ouvertures, les dimensions et l’emplacement de ces éléments par rapport à la façade. La vérification de la stabilité au feu des éléments extérieurs consiste ensuite à s’assurer simplement que l’échauffement maximal de chaque élément étudié est inférieur à la température critique de l’élément (définie comme la température audelà de laquelle l’élément de structure ne peut plus être stable). Cette température critique peut être calculée sur la base des méthodes de calcul simplifiées de l’Eurocode 3 partie 1.2. Dans le cadre de sa mission de promotion de la construction métallique, le CTICM est intervenu dans différents projets afin de justifier la stabilité au feu de structures métalliques rapportées en façade de bâtiments. Dans tous les cas, l’application de la méthode des flammes extérieures a permis l’utilisation des éléments porteurs métalliques constituant les structures extérieurs sans qu’il y ait aucune protection rapportée sur ces éléments. Projet de recherche UCOSIF Comportement au feu des ossatures mixtes acier-béton non-contreventées Devant le constat qu’il subsistait encore de nombreuses lacunes dans la connaissance du comportement au feu des ossatures mixtes acier-béton non contreventées, le CTICM a participé entre 2008 et 2011 au projet de recherche européen UCOSIF. Ce projet avait pour objet non seulement d’approfondir par voie expérimentale et numérique les connaissances sur les ossatures mixtes non-contreventées mais également de développer des outils de calcul simplifiés permettant aux ingénieurs d’effectuer un dimensionnement rapide et économique de ce type de structure en situation d’incendie. Pour la partie expérimentale, une campagne de neuf essais de résistance au feu impliquant différents type d’éléments mixtes a été réalisée au laboratoire d’Efectis France de Maizières-lès-Metz. Parmi ces essais, sept essais concernaient des éléments individuels, dont deux poteaux en profils creux remplis de béton, un poteau métallique en H avec du béton entre les semelles et quatre assemblages mixtes de différentes natures, entre une poutre mixte (poutre métallique protégée ou partiellement enrobée de béton connectée à une dalle pleine en béton) et un poteau mixte. En outre, deux essais de parties de structure ont été effectués pour évaluer le comportement au feu de portiques à simple travée et à deux niveaux, constitués des mêmes éléments de structure que ceux testés pour les assemblages et les poteaux. Afin de simuler le comportement réel des ossatures non-contreventées, des dispositifs de chargement spécifiques ont été conçus afin que les charges appliquées conservent la même orientation et la même intensité pendant toute la durée de l’essai, malgré les déformations transversales des éléments sous l’effet combiné des températures et du chargement. Les résultats de ces essais ont confirmés la bonne tenue au feu de ce type de structure sans protection particulière, atteignant 60 minutes malgré les déformations importantes des éléments. En parallèle, dans le but de s’assurer de la pertinence de l’approche numérique pour analyser le comportement au feu des structures mixtes non-contreventées, tous les essais ont fait l’objet de reconstitutions numériques à l’aide des codes de calculs avancés utilisés par les différents partenaires du projet. Les comparaisons entre les résultats prédits par les modèles numériques et les mesures expérimentales enregistrées lors des essais ont montré l’aptitude des modèles à simuler CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations 17 Dossier correctement le comportement au feu (déformations, déplacements et mode de ruine) des ossatures mixtes acier-béton non contreventés. Ces modèles numériques ont ensuite été utilisés comme laboratoires virtuels afin d’étudier l’influence des principaux paramètres susceptibles d’affecter la performance des éléments mixtes, telles que la durée d’exposition au feu, les dimensions de la section transversale, le niveau de chargement, etc. Sur la base des résultats numériques et des observations expérimentales, des recommandations et des règles de calcul simplifiées basées sur une analyse par élément, pouvant être intégrées à terme dans l’Eurocode 4 partie 1.2, ont été élaborées. Le rapport final de ce projet de recherche devrait être disponible courant 2012. Murs coupe-feu 1 Afin de limiter la propagation du feu en cas de sinistre incendie, les réglementations incendie exigent un compartimentage des bâtiments. Pour les entrepôts à simple rez-de-chaussée en structure métallique non protégée, plusieurs solutions constructives de murs coupe-feu sont envisageables. Dédoublement de la structure avec parois coupe-feu 2 Mur auto-stable - vue du mur coupe-feu après incendie 3 Mur inséré dans une file de poteaux - vue du mur coupe-feu après incendie Pour les bâtiments en charpente métallique à simple rez-de-chaussée, il existe principalement deux types de solution qui permettent de limiter la propagation du feu de la zone sinistrée vers les cellules adjacentes : le dédoublement de la structure accompagnée d’une mise en œuvre spécifique du mur coupe-feu ou l’intégration du mur coupe-feu dans la charpente métallique. Lorsque la structure est dédoublée, le mur coupe-feu peut être mis en œuvre selon l’un des deux principes suivants : - Soit, deux parois coupe-feu indépendantes (tels que des panneaux sandwich, des panneaux préfabriqués…), fixées chacune à l’une des deux structures 1 . Dans ce cas, lorsque l’une des deux structures et sa paroi coupe-feu s'effondrent suite à un incendie, le feu ne peut pas se propager à la structure contiguë, qui reste stable et protégée du feu par la seconde paroi coupe-feu. - Soit un seul mur coupe-feu inséré entre les deux structures. Il peut-être autostable et totalement indépendant ou bien fixé aux structures voisines par l’intermédiaire d’attaches « fusibles », qui en cas d’incendie au voisinage de ce mur, permettent de libérer la structure sinistrée par le feu sans mettre en danger la fonction du mur (celui-ci restant fixé à la structure métallique placée de l'autre coté) et la stabilité de la structure voisine restée 18 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 froide. Lorsque le mur est indépendant, la structure exposée au feu peut habituellement s’effondrer sans endommager le mur 2 . Les murs auto-stables sont également utilisés dans la pratique. Toutefois lors d’un incendie, cette solution peut s’avérer dangereuse pour les personnes et les services de secours dans la mesure où ils ont toujours tendance à s’effondrer dans la direction opposée à celle du feu. Ce mode d’effondrement s’explique par la distribution non uniforme des températures dans l'épaisseur du mur et l’effet de dilatation thermique plus important de la face exposée au feu par rapport à la face non exposée qui provoque une courbure dans la direction opposée à celle de l’incendie. Cette courbure conduit à une amplification progressive des effets des charges verticales (poids propre du mur) en générant un moment de flexion additionnel. Ce moment accentue le flambement et finit par provoquer la ruine du mur lorsque la courbure est devenu trop importante. Il est donc essentiel que le dimensionnement d’un mur auto-stable en situation d’incendie ait pris en compte les effets de second ordre. Deux types de conception peuvent être envisagés pour les attaches « fusibles ». La première est basée sur l’utilisation d’assemblages intégrants des composants plastiques, tels que des boulons, qui fondent lorsqu’une température de l’ordre de 100 à 200°C est atteinte dans ces éléments. La seconde solution est basée sur l’utilisation d’assemblages métalliques plus classiques, qui sont conçus pour libérer la structure sinistrée par le feu lorsque les efforts de traction induits par l’effondrement de cette structure ou ses déformations au voisinage du mur (en termes de déplacement et de rotation) deviennent excessifs. Toutefois, les attaches fusibles doivent être utilisées avec précautions. En effet, il faut s’assurer, en cas de feu localisé à une certaine distance du mur, que les assemblages fusibles situés du coté de la cellule sinistrée céderont bien avant ceux situés dans la cellule adjacente pour éviter les risques d’effondrement du mur coupefeu avec celui de la structure sinistrée par l’incendie. En alternative aux solutions précédentes, il est possible d’intégrer directement le mur coupe-feu à la charpente métallique de l’entrepôt, en le disposant perpendiculairement ou parallèlement au sens porteur de la structure (c’est-à-dire aux portiques). Différentes solutions peuvent alors être envisagées : mur inséré dan une file de poteaux 4 , mur accolé aux poteaux 5 ou mur décalé par rapport à une file de poteaux. Pour ces solutions, des mesures spécifiques doivent être mise en œuvre afin d’éviter l’endommagement du mur par suite de déformations parfois importante de la structure 3 et 4 . En particulier, la mise en œuvre d’une protection contre l’incendie (peinture intumescente, flocage, encoffrement par plaques,…) est ainsi nécessaire non seulement sur les éléments de structure support du mur coupe-feu mais également sur les traverses et les pannes traversant le mur (sur une distance d’une vingtaine de centimètres à partir du mur). La solution constructive d’un mur stabilisé par une file de poteau a été testée lors de l’essai à échelle réelle réalisé le 26 septembre 2008 dans le cadre du projet de recherche Flumilog. Il a ainsi été confirmé que la protection mise en œuvre sur une faible longueur a permis aux traverses de portiques de se déformer suffisamment loin du mur pour ne pas altérer ses propriétés coupe-feu 5 . Des informations détaillées sur les solutions constructives de mur coupe-feu sont données dans le Guide de vérification des entrepôts métalliques en situation d’incendie, en libre téléchargement sur le site internet du CTICM. 4 Mur accolé à une semelle des poteaux - vue du mur coupefeu après incendie 5 Traverse protégée - vue du mur coupe-feu après incendie Immeuble à usage mixte (logements, bureaux, commerces, parkings) en ossature métallique Partenariat entre le Fonds pour le développement du logement et de l’habitat et ArcelorMittal : Démonstration de la polyvalence des structures métalliques et notamment de la panoplie de solutions de structure en acier résistantes au feu Le 12 janvier 2011 a été inauguré l’immeuble du Fonds pour le développement du logement et de l’habitat qui se situe dans la rue de Hollerich à LuxembourgVille. Cet immeuble rouge vif de 71 mètres de façade et 8350 m2 de surface démontre la polyvalence de l’acier dont les produits permettent de développer des solutions attractives et économiques pour différents types d’applications comme notamment les parkings, les appartements, les magasins et les bureaux. En matière de résistance au feu, ce bâtiment illustre différentes solutions : poteaux et poutres partiellement enrobés, intégration des poteaux dans les cloisons, poteaux en acier visible, système «slim-floor», éléments protégés par de CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations 19 Dossier la peinture intumescente. Ces solutions développées par ArcelorMittal ont été implémentées grâce à la collaboration entre l’architecte Diane Heirend, le bureau d’étude BEST- Ingénieur conseils et ArcelorMittal (R&D, Assistance technique, Eurostructure parachèvement). L’ingénierie incendie fait ainsi partie intégrante du projet. Le bureau d’études BEST, avec l’aide d’ArcelorMittal, et de M. Guy Weis du service incendie de la ville de Luxembourg a développé un savoir-faire qui lui a permis de proposer une solution en acier optimisée par l’approche feu naturel, une approche performancielle qui sera prochainement définie par une prescription de prévention incendie de l’ITM (inspection du travail des mines) [1] Suite à cette collaboration, BEST-Ingénieur conseils a rejoint le réseau SecureWithSteel qui regroupe des bureaux d’études et universités ayant une expertise dans le domaine de l’ingénierie incendie et développant des solutions en acier économiques et résistantes au feu. Le projet d’immeuble de logement situé 17 rue de Hollerich à Luxembourg Ville est le premier bâtiment multifonctionnel au Grand-Duché de Luxembourg conçu par le “Fonds du logement“ en structure métallique. Le choix d’une structure métallique s’est imposé grâce aux qualités intrinsèques de l’acier : souplesse, solidité, durabilité, esthétique, recyclabilité infinie ainsi que compétitivité par rapport à d’autres matériaux de construction. De plus, l’utilisation d’une structure portante métallique permet de réduire la durée des travaux, élément important pour un chantier situé en milieu urbain. L’acier permet de satisfaire les attentes de l’architecte et se marie facilement à d’autres matériaux. Enfin, il offre une panoplie de solutions résistantes au feu de répondant aux exigences de sécurité de façon à la fois esthétique et économique. Façade rue La façade côté cour Le parking La façade L’acier a permis de répondre aux exigences Caractéristiques techniques Tonnage acier (1270 tonnes) • charpente métallique 625 tonnes • acier pour béton 645 tonnes Les commerces (façades avant et arrière) Bardage métallique 690 m² Coût estimatif des travaux 12 412 k€ tout compris 20 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 Programme • 40 appartements (8 duplex) 3 115 m² • commerces 355 m² 1 070 m² • bureaux • stockage pour archives de l’État 945 m² • 55 emplacements de parking 2 060 m² 75 m² • local pour 40 vélos • réserve parking 730 m² de façon esthétique en façade avec l’utilisation d’un bardage en acier galvanisé prélaqué rouge vif coté rue en harmonie avec le paysage urbain et la combinaison bois-acier galvanisé coté cour. Le parking La structure est composée de profilés métalliques partiellement enrobés entre les ailes. Ce système (Système AF développé et breveté par Arbed dans les années 80) est largement utilisé et répandu. Il permet d’atteindre l’exigence de 90 minutes de résistance au feu demandée pour les parkings souterrains qui constituent des endroits plus sensibles pour les sapeurspompiers qui ont souvent des difficultés à localiser la ou les voiture(s) en flammes lors d’un incendie et à accéder au foyer. Les poutres, d’une portée de 16m, sont des HEA500 connectés à la dalle de béton à l’aide de goujons soudés sur l’aile supérieure. Les poteaux sont des HEA450 pour le dernier sous-sol et la section se réduit à des HEB300 au premier niveau de parking. La solution métallique avec son poids réduit a permis d’optimiser l’utilisation des grues ainsi que leur position sur ce chantier situé en milieu urbain. Les commerces (façades avant et arrière) Afin que la structure en acier soit complètement et directement visible lorsque l’on aborde le bâtiment, la ligne de poteaux au rez-de-chaussée le long des façades avant et arrière est en acier seul. À l’arrière, les poteaux sont situés à l’extérieur et ont été calculés à l’aide d’une méthode spécifique de l’Eurocode (Annexe B de l’EN1993-1-2 dédiées aux structures extérieures). A l’avant, la résistance au feu des poteaux a été obtenue à l’aide d’un surdimensionnement (HEM220 au lieu d’un HEB220) et a été justifiée à l’aide d’une étude en matière d’ingénierie incendie ayant pour objectif de déterminer l’échauffement réel du profilé soumis aux différents scénarios d’incendie possibles (feu localisé, flash-over). De cette façon, le passant sur la rue peut voir directement les profilés en acier situés derrière la façade en verre et s’imprègne immédiatement du caractère acier de la structure. Système slimfloor Les appartements La structure métallique confère une grande liberté de choix des dimensions entre axes porteurs. Ainsi, avec la même rigueur de distribution, des appartements de une à trois chambres à coucher ont pu être proposés. Les poteaux AF ont été utilisés dans l’ensemble des appartements. Pour les planchers le système slimfloor (voir schéma cicontre) a permis de fournir une construction sans retombée de poutres et a donc libéré la pièce de tout le linteau visible ce qui joue un rôle non négligeable au vu de la taille parfois réduite des chambres à coucher en raison des normes en vigueur pour le logement social. Ces colonnes et ces poutres ont été optimisées pour résister à l’incendie à l’aide du logiciel de calcul de structure au feu Safir et par l’approche feu naturel à l’aide du logiciel Ozone. Comme la plupart des poteaux sont intégrés totalement ou partiellement dans les cloisons, cet effet de protection bénéfique a été également considéré pour le dimensionnement, ce qui a conduit à des poteaux très élancés. (HEB220). Le trottoir intérieur Le trottoir de la ville a été rehaussé pour se loger, le long de la façade rue, sur le deuxième étage, jouxtant ainsi en hauteur l’espace public de la rue. C’est à partir d’ici que se fera la distribution des 40 logements par cinq cages d’escalier éclairées par une lumière du nord. En raison de la faible charge au feu de ce trottoir intérieur et son cloisonnement par rapport aux appartements par des cloisons, portes et vitres résistantes au feu, les poteaux sont également en acier visible, ce qui renforce encore le caractère structure acier de ce bâtiment. les treillis métalliques sont également en acier nu sans ajout de matériaux de protection passive. En quelques endroits cette approche n’a pu être suivie vu le nombre restreint de palées de stabilité. Ces palées ont été protégées par une peinture intumescente. Ce type de peinture qui ressemble à une peinture classique mais qui est d’une épaisseur légèrement plus importante, gonfle en cas d’échauffement et forme une sorte de «meringue» de plusieurs centimètres d’épaisseur en cas d’incendie. Cela ralentit fortement l’échauffement des éléments en acier. La réalisation de ce bâtiment à usage mixte illustre les qualités de l’acier (donc aussi la panoplie de solutions possible) et démontre alors qu’il est le matériau par excellence pour la construction. L’acier s’inscrit à la fois dans la réalisation d’immeubles de prestige comme par exemple la Chambre de commerce mais aussi dans celle de bâtiments de logement au meilleur coût comme celui d’Hollerich. De plus, la résistance au feu des bâtiments en acier peut être garantie de façon économique et variée, ce qui permet de répondre aux exigences de sécurité, d’esthétique, de mise en œuvre et de rentabilité. Les appartements La stabilité d’ensemble La stabilité d’ensemble La stabilité horizontale est assurée par l’association de voiles en béton dans les pignons latéraux et de palées de contreventement. En général, il y a au moins 3 contreventements par étage qui sont situés dans des compartiments au feu différents. Ces contreventements ont été dimensionnés en négligeant en cas d’incendie le contreventement situé dans le compartiment incendié. De cette façon, les efforts horizontaux sont repris par les autres contreventements situés dans des compartiments à l’abri du feu. Ainsi Le trottoir intérieur CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations 21 Actualités Bienvenue chez ConstruirAcier ! ConstruirAcier se réjouit de l’arrivée de 7 nouveaux membres au sein de l’association. Depuis le 1er janvier 2012, Aperam, Cogne France, NLMK, TATA Steel, Ugitech, Valbruna France, Descours & Cabaud, l’Union des Métalliers et l’association Galvazinc ont en effet rejoint l’association. Une union riche en échange et en collaboration pour le meilleur de l’acier. Concours de ConstruirAcier : étudiants et experts dans les startings-blocks Les dates de dépôt des projets sont arrivées à échéance et les candidats ont remis leurs dossiers à ConstruirAcier. « Plus vite, plus haut, plus fort » : le sujet du concours acier a manifestement inspiré les étudiants en école d’architecture. Quelque 42 projets conçus par 109 candidats impliqués ont été examinés par la commission d’experts réunie le 23 avril dernier. Jean-Pierre Muzeau, ingénieur, et quatre architectes, Pascal Bonaud, Christelle Gress, Marc Landowski, Nicolas Petit ont ainsi sélectionné 12 projets sur le thème de l’acier aux Jeux Olympiques (stade d’athlétisme, salle indoor ou bâtiment du village des athlètes) qui utilisent toutes les caractéristiques techniques et esthétiques de l’acier. Rendez-vous le 24 mai prochain à 18 heures à la cité de l’architecture et du patrimoine pour la traditionnelle cérémonie de remise des prix du concours Acier de ConstruirAcier. Côté architecture intérieure, pas moins de 88 étudiants ont également remis leurs projets (66), tous passés au crible de la commission technique. Sujet du concours Culture Acier 2012 élaboré en partenariat avec les Compagnons du Devoir : « le Passage ». Les étudiants en école d’architecture intérieure devaient imaginer une porte réalisée essentiellement à base d’acier. La remise des prix aura lieu le 10 mai à la Maison des Compagnons du Devoir à Paris avec en exclusivité la diffusion du film consacré au stand de ConstruirAcier réalisé par les Compagnons et une conférence de Cyril Trétout, architecte associé ANMA sur la présentation du projet du Ministère de la défense à Balard Travailler, habiter apprendre, l’architecture selon Jean-François Schmit Travailler, habiter, apprendre… Trois verbes-clés pour signifier les étapes essentielles de la vie, trois verbes clés pour retracer le parcours de Jean-François Schmit. L’architecte qui débute sa carrière dans les années 1980 aime se confronter à toutes les échelles de bâtiment et aux programmes les plus divers. Espaces de travail, telle cette maintenance d’avion sur un site aéroportuaire, ateliers-logement édifiés sur une parcelle parisienne, ou 22 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 encore cité scolaire en milieu périurbain se nourrissent les uns les autres jusqu’à former un continuum. La clarté des espaces, leur générosité et leur convivialité, le souci d’insertion urbaine et le respect profond de l’environnement d’accueil font partie des constantes de cette architecture qui s’adresse avant tout à l’usager. À travers une sélection de 28 bâtiments construits entre 1985 et 2012, l’ouvrage explore l’œuvre plurielle de Jean-François Schmit. Illustrées par des photos et des dessins, ces réalisations sont décrites par le journaliste Olivier Namias qui décrypte les enjeux de chaque programme et présente la réponse architecturale. Travailler Habiter Apprendre – Atelier d’architecture Jean-François Schmit Éditions Le Gac Press 2012, 256 pages illustrées, français-anglais. Prix public : 27 euros, version iPad : 12,99 € sur artbookmagazine.com Vivre l’Architecture Acier n° 41 À l’honneur, dans ce nouveau numéro de la lettre de ConstruirAcier, un dossier entièrement consacré à la métallerie et à l’aménagement intérieur. « D’amour et de raison »… tout un programme qui met en valeur un escalier du Temps à Paris, le CHI de Villeneuve Saint-Georges, l’église Saint-Honoré d’Eylau à Paris et le parking Mignet d’Aix-en-Provence. Ce numéro peut-être consulté sur www.construiracier.fr Visite du Pavillon 8 à Lyon Après la visite du Centre régional de la Méditerranée à Marseille, le 22 mars dernier, ConstruirAcier propose d’explorer le chantier du Pavillon 8 à Lyon – Confluence. Pour construire le siège social de GL events, Odile Decq réinterprète l’architecture industrielle du Quai Rambaud et le vocabulaire constructif des ponts roulants et des grues. Constitué de deux parallélépipèdes désaxés mais non totalement perpendiculaires, l’espace du pavillon se déroule autour d’un atrium intérieur. Les planchers successifs, depuis le niveau inférieur – niveau du fleuve - ouvrent par leur décalage des perspectives sur l’eau. Plus encore, le volume supérieur en porteà-faux jusqu’en limite du quai, offre la vue panoramique sur le fleuve. Portés sur trois poteaux/pylônes contenant un escalier pour l’un, et les ascenseurs pour les autres, les plateaux du volume supérieur sont suspendus à une nappe et deux méga poutres tridimensionnelles croisées. L’acier révèle toute sa puissance dans cet ouvrage singulier que ConstruirAcier vous invite à découvrir le 25 avril prochain. Renseignements : www.construiracier.fr CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations 23 Portrait ConstruirAcier Ceci est un parking ????? rking t un pa Ceci es Par quel tour de passe-passe une boite de sardines devient-elle un parking ? L’acier est un «matériau naturel par excellence, il témoigne au quotidien de sa capacité à transformer l’existant. Recyclable et recyclé à 100 %, il accompagne, depuis toujours, toutes les mutations. Tours racées, lieux d’accueil et de passage, installations sportives… : la construction métallique révèle l’espace, libère les formes et forge l’identité d’une architecture authentiquement durable.» Hervé Delaruelle, président de ConstruirAcier Cette campagne publicitaire a été lancée par la jeune association ConstruirAcier. Ceci vous interpelle ? Vous voulez en savoir plus sur ces magiciens ? Hervé Delaruelle, président de l’association vous dit tout ! Propos recueillis par Isabelle Pharisier CMI - Comment est née l’association ConstruirAcier ? Hervé Delaruelle : l’acte de naissance de ConstruirAcier est daté de 2008. Mais l’idée, est un peu plus ancienne. La Commission bâtiment de la FFDM en est à l’origine. Comment, pourquoi ? Deux événements m’ont fortement marqué. Le premier est l’incendie du lycée Pailleron. Il a laissé des traces durables pour l’ensemble de la filière acier puisqu’avec cet incendie est née dans l’inconscient collectif l’idée que l’acier ne résiste pas au feu ! 40 ans après l’idée perdure dans l’esprit de certains, comme une véritable image d’Épinal. Le deuxième événement date, lui, de 2004. Il s’agit de l’effondrement du hall de Roissy 2E. Dès le lendemain de l’accident, on pouvait lire dans tous les journaux que le hall s’était effondré parce qu’il était en acier ! Devant ces conclusions rapides et infondées il n’y a eu aucune levée de bouclier de la part des acteurs de la filière, aucun d’eux n’a réagi que ce soit les sidérurgistes, les distributeurs ou les constructeurs métalliques. Or, les enquêtes terminées, il a été 26 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 démontré que l’acier n’était pas en cause mais plutôt l’épaisseur de la voute en béton. Le hall de Roissy est reconstruit et, comme vous le savez, il est entièrement en… acier ! L’entreprise Castel & Fromaget a réalisé la voûte avec des tubes cintrés pour permettre de réutiliser la verrière du hall effondré, qui avait été démontée pièce par pièce, pour être remontée au millimètre prêt sur la nouvelle structure. Remplacer une structure béton par une structure acier est un fait qui aurait, vous en conviendrez, mérité quelques lignes dans les journaux ; et bien il n’y a rien eu, pas l’ombre d’un mot sur le sujet… Cet état de fait m’a vraiment marqué. À l’époque j’étais directeur général des réseaux spécialisés chez KDI et j’avais en charge la gestion du réseau spécialisé auquel appartiennent les constructeurs métalliques avec la responsabilité de tous les achats d’acier. Je connaissais donc bien la filière, son fonctionnement, ses acteurs, j’ai donc décidé de les interpeller pour agir et pour organiser la promotion de l’acier. Mon idée était de me « servir » de l’exemple de Roissy pour démontrer que nous avions besoin d’un organisme, d’une association, d’une société, bref, d’une entité qui permettrait de répondre au nom du monde de l’acier à toutes les attaques contre ce matériau de construction extraordinaire. Pendant trois ans, à raison d’une réunion tous les mois au sein de la FFDM, nous avons travaillé à élaborer cette entité. Nous avons fait venir l’organisme de promotion hollandais pour témoigner de leur mode de fonctionnement. Nous avons également interrogé le secrétaire général du SCMF, Jean-Louis Gauliard, mais aussi des producteurs et des constructeurs métalliques. Nous avons interviewé tout le monde. J’avais cette chance d’avoir plus de 40 ans d’expérience et de connaître parfaitement tous les constructeurs métalliques, de connaître tous les fournisseurs d’acier. À l’issue de ces trois années d’études nous avons fait une réunion avec un grand nombre de producteurs européens. Je leur ai présenté le projet en leur expliquant qu’adhérer à l’idée était une bonne chose mais que pour exploiter l’idée non seulement ils devaient participer au financement pour faire vivre l’entité mais qu‘ils devaient s’engager pour 5 ans. Nous avons démarré avec un noyau de producteurs et de distributeurs, le SCMF et le CTICM ; ceux que j’appelle aujourd’hui les membres fondateurs. CMI - ConstruirAcier n’est donc pas la continuité de l’Otua (office technique pour l’utilisation de l’acier) ? Hervé Delaruelle : Oui et non. C’est la continuité de l’association OTUA fondée en 1928 mais nous avons complètement changé les statuts pour créer une nouvelle association dont les objectifs diffèrent de ceux de l’Otua. ConstruirAcier est une association regroupant différents acteurs pour la promotion de l’acier dans la construction. Nous n’abordons plus les autres utilisations de ce matériau comme l’automobile ou l’électroménager. Nous faisons aussi la promotion de la partie technique mais nous laissons les calculs aux entreprises partenaires qui ont leur propre bureau d’études. D’autre part, nous bénéficions du soutien du CTICM qui rassemble ingénieurs et chercheurs pour répondre aux problèmes techniques posés par la profession. CMI - Quels sont vos membres, comment cela est-il organisé ? Hervé Delaruelle : l’ensemble est organisé en 4 collèges. Un collège des producteurs qui compte en son sein les sidérurgistes européens qui travaillent sur le territoire français (allemands, italiens, anglais, hollandais et prochainement espagnols). Le deuxième collège est le collège des distributeurs représentés par la FFDM (Fédération française de la distribution des métaux). Descours et Cabaud, distributeur indépendant, a également rejoint ce collège depuis la fin 2011. Le troisième collège regroupe les utilisateurs. Pour ce collège nous avons démarré avec le Syndicat de la construction métallique de France, puis l’Union des métalliers nous a rejoint (elle représente 3000 métalliers français). Enfin, le quatrième collège est celui des institutionnels tels que les chambres syndicales, tous les experts du monde de l’acier (dont ceux du CTICM), le SNPPA, un architecte et bientôt l’association Galvazinc. Nous avons tous la volonté d’œuvrer dans le même sens : développer l’utilisation de l’acier dans la construction en France. CMI - Vous êtes le deuxième président de ConstruirAcier, quelles ont été les actions du premier et quelles sont vos missions ? Hervé Delaruelle : effectivement le premier président était Marc Coppens. Il a fait un très gros travail : le lancement de ConstruirAcier. Il a en quelque sorte créé «l’entreprise», il a entièrement organisé ConstruirAcier. Il a recruté le délégué général, Christophe Ménage… Bref pendant les trois ans de son mandat il a monté ConstruirAcier. J’ai pris sa succession quand je suis parti en retraite en juin 2010. Quand je suis arrivé à la présidence ma mission a été d’étoffer les collèges de ConstruirAcier, d’amener autant de partenaires que possible. Les premiers résultats de tous les travaux qui ont été engagés par l’équipe recrutée par Marc Coppens commencent à porter leurs fruits : les nouveaux partenaires frappent à notre porte. Cependant nous sommes obligés de limiter les adhésions. Pourquoi ? Parce que certains voient en ConstruirAcier l’outil de promotions de Leurs produits et non la promotion «en général» de l’acier. Nous cherchons à diversifier les produits acier. Tata Steel est devenu membre cette année car nous souhaitions une représentation des produits tubes pour la construction (il n’y a pas que la poutrelle !), nous avons également accueilli toute la branche inox (produits plats et produits longs), CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations 27 Portrait Authentique laboratoire d’idées et de création, le concours « Acier » de ConstruirAcier s’est imposé au fil des ans comme un événement majeur et valorisant dans le cursus des étudiants inscrits en école française d’architecture et d’ingénieurs. Objectif : donner aux candidats l’opportunité de découvrir et explorer les possibilités architecturales et techniques de l’acier en concevant un ouvrage avec ce matériau. Depuis dix ans, des milliers d’étudiants ont ainsi pu présenter leurs projets devant un jury composé d’architectes, d’ingénieurs, de journalistes et de spécialistes de la construction en acier et de membres de ConstruirAcier. Fort du succès de ce grand rendezvous des talents et de la créativité, ConstruirAcier propose, sur le même principe, un concours « Culture Acier » ouvert aux étudiants en école d’architecture intérieure et de design. Un prix de 30 000 euros récompense les lauréats des deux concours. notamment la société Aperam, etc. Aujourd’hui nous avons donc des acteurs nouveaux. 11 producteurs, les métalliers, il y a également l’intégralité des distributeurs. Pour recruter de nouveaux membres j’active les relations de mon ancien réseau. Nous souhaitons faire venir des sociétés des aciers transformés : caillebotis, métal déployé, tôle perforée, parce que nous abordons la construction de la maison individuelle mais également la décoration intérieure et l’architecture intérieure, etc. domaines dans lesquelles tous ces produits sont présents. Il y a aussi la menuiserie acier, l’acier pour les façades. Bref, je veux absolument essayer d’élargir notre panel pour traiter de l’acier en général. En résumé une de mes missions : étoffer en nombre et diversifier. Ma deuxième mission : faire travailler tous les membres ! La réussite ne peut pas être le seul fait d’une poignée d’hommes et de femmes à savoir l’équipe de ConstruirAcier. Nous savons que les temps sont durs, mais chaque partenaire doit participer à tous les travaux. Dans les entreprises il y a un spécialiste pour chaque domaine que nous traitons, il faudrait qu’il participe à la commission ad hoc. Il faut que chacun mette sa pierre à l’édifice pour que nous puissions avancer. Bien sûr, l’équipe de ConstruirAcier met en œuvre de nombreuses actions mais elle met en œuvre en fonction de ce qui lui est demandé, de la stratégie élaborée par les membres, des objectifs déterminés par eux lors des tenues des diverses commissions. Les uns et les autres doivent nous amener des arguments pour que nous puissions promouvoir l’acier dans leur champ d’activité. CMI - Quelles sont les différentes commissions que vous évoquez, qui y participe et quels sont les objectifs de chacune ? Hervé Delaruelle : nous avions jusqu’à présent 5 commissions : l’une d’elle traite de la stratégie, une autre des publications, une des marchés, la quatrième aborde l’enseignement et la cinquième la communication. C’est lors d’une des dernières commissions stratégie que nous avons décidé de créer deux autres commissions : une commission inox et une commission logement. Qui participe à ces commissions ? Comme je vous l’ai dit les membres doivent «travailler» ! Ce sont eux qui participent, ou du moins la personne qui au sein de leur entreprise est «spécialisée» pour la thématique 28 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 donnée. Un exemple, la commission communication est réservée aux responsables marketing ou communication des entreprises membres. Une chose est sûre : pour mener à bien nos missions tous les membres devraient être représentés dans chacune des commissions. Les objectifs fixés pour chacun de ces groupes de travail sont nombreux. La commission stratégie a pour but de définir la stratégie de ConstruirAcier : objectifs et moyens d’action, suggestion d’axes prioritaires pour l’année, définition des priorités entre nos diverses actions (enseignement, marchés de la construction, sujets transversaux et relations avec la presse). Lors des commissions publication, ses membres imaginent et définissent toutes les publications de ConstruirAcier. Ils imaginent et définissent la vocation de chaque publication en répondant aux objectifs de promotion de l’association ; ils définissent le besoin, proposent le lectorat, la structure de contenu et la périodicité de chaque publication ; ils organisent un comité de lecture et prennent les dispositions utiles pour garantir la qualité et la pérennité de chaque publication. La raison d’être de la commission Marchés : l’étude des parts de marchés de l’acier dans la construction en France et la mise en avant des atouts de l’acier afin d’augmenter ces mêmes parts. Comment ? En faisant réaliser une étude de marchés tous les ans ; en imaginant des compléments d’études sur les habitudes des prescripteurs ; en recensant les experts des organismes tels que syndicats professionnels ou groupements techniques, et d’une façon plus générale toute entité constituée par les membres de la filière ; en définissant les outils permettant la diffusion du travail. La commission Enseignement vise, elle, la promotion de la construction en acier auprès des étudiants et des professeurs dans les écoles d’architecture, d’architecture intérieure, de design et d’ingénieurs. Les travaux de la commission Communication ont pour objectif la collecte et la diffusion d’informations auprès des responsables communication de la filière acier et à destination de nos cibles externes. La commission Inox a été créée pour assurer la promotion de tous les inox dans la construction. Enfin, il y a également la commission logement qui vient d’être montée pour répondre aux attentes formulées par les membres de la commission stratégie. En effet, il y a de plus en plus d’acier utilisé dans le logement individuel. Je souhaite que l’on aborde également l’architecture intérieure dans cette commission. CMI - Comment est financée l’association ? Hervé Delaruelle : l’association est financée par les membres. Chacun s’engage à verser une «par ticipation» pendant 5 ans. Ce budget permet de payer l’équipe de ConstruirAcier, soit huit personnes aujourd’hui, et bientôt 9 puisque nous avons recruté une architecte pour l’activité enseignement. Bien sûr les « recettes » permettent de couvrir toutes les dépenses engagées pour la réalisation des divers travaux que nous avons lancés mais elles ne permettent pas de couvrir toutes les actions souhaitées. Ce qui implique une recherche permanente de par tenaires. Si le «por trait» semble idyllique, il faut toutefois mettre un bémol : il ne faut pas oublier que nous avons une épée de Damoclès au-dessus de la tête. En effet, si demain à cause d’une grosse crise, cinq par tenaires ne pouvaient plus suivre, ce serait problématique, n’oublions pas qu’ils s’engagent financièrement pour 5 ans… CMI - Quelles sont les actions à venir, les objectifs à plus ou moins long terme ? Hervé Delaruelle : un objectif à long terme mais qui est primordial : faire qu’en France, en construction, nous pensions acier. Comme le dit le slogan de ConstruirAcier : «communiquons le réflexe acier». Le problème est : comment mesurer l’impact de nos travaux. Comment quantifier les avancées de l’acier grâce aux missions menées ? Pour cela nous aurions besoin de statistiques mais malheureusement la plupart des acteurs ne souhaitent pas donner leurs chiffres. La commission Marchés procède chaque année à une enquête nommée «batiétude» auprès des architectes. Cette enquête permet de mettre en exergue le type de construction pour lequel on utilise l’acier ou encore pour quel type de marché il est utilisé. L’enquête révèle cette année que l’on a utilisé plus d’acier qu’il y a deux ans. Peut-on dire que cette progression est due aux actions menées par ConstruirAcier ? Dans cette même enquête nous avons posé la question : «pourquoi n’utilisez-vous pas l’acier quand vous faites un projet ?» Il y a cinq ans la réponse était «la résistance au feu», aujourd’hui cette idée arrive en sixième ou septième position ! En revanche, nous devons travailler sur le coût d’une construction en acier car la réponse qui vient en tête est «l’acier est cher». J’ai proposé de diligenter une étude pour comparer un même bâtiment en béton, en bois et en acier, exercice complexe et chronophage. Pourtant nous devons le faire, ce sont des informations que ConstruirAcier doit produire et communiquer aux constructeurs, à des bureaux d’études, à des maîtres d’œuvre… Une autre phrase que nous entendons également régulièrement : «c’est difficile à mettre en œuvre». Comme vous le voyez, pour faire passer le message, pour communiquer le réflexe acier, nous devons inter venir sur de nombreux domaines mais avant tout inter venir sur l’enseignement. C’est pour cette raison que nous avons recruté une architecte : elle ira dans les écoles (BTS, écoles d’architecture, écoles d’ingénieurs…) afin de mettre en avant l’acier dans la construction. Il faut aussi que nous communiquions sur ce sujet et cela grâce à nos publications dans lesquelles nous adaptons notre ligne éditoriale en fonction du lectorat. Un exemple : la collection Acier 10/50 qui met en avant des projets plutôt audacieux de bâtiments simples comme prestigieux, est par ticulièrement adaptée aux architectes qui peuvent ainsi mesurer toutes les possibilités qu’offre l’acier. Nous devons également continuer nos actions de communication sur des salons comme Batimat, Batilux, Métal Expo… Bref, nous avons encore du travail à faire sur la communication aussi bien montante que descendante. Pour le cour t terme, c’est-à-dire 2012, l’objectif est de continuer ce que nous faisons avec des axes de réflexion nouveaux : l’inox et le logement. ConstruirAcier ne fait que démarrer, c’est une fusée que nous avons lancée mais dont le premier étage n’a pas encore été éjecté ! Nous sommes en train de monter en notoriété, en forces vives avec une équipe de 10 personnes et avec de nouveaux membres. Notre objectif est clair. Assurer par tous les moyens la promotion de ce magnifique matériau qu’est l’acier dans la construction et plus généralement dans l’architecture. CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations Collection Acier 10/50 La pertinence du matériau Acier par typologie de bâtiment. Acier, revue d’architecture, co-éditée avec le Centre d’études et de documentation sur l’architecture métallique (CEDAM), présente les must de la construction métallique en France et dans le monde. 29 Publi-rédactionnel Le meilleur du pare-flamme pour le musée du textile en Bavière Spécialiste de toutes les applications du verre, le groupe Schott a développé depuis des années une solution pare-flamme et coupe-feu adaptée au bâtiment. Le produit Pyran a d’ailleurs été choisi par la maitrise d’ouvrage lors de la conception du musée Bavarois de Textile et l’Industrie. Un parfait exemple de démonstration de ces solutions Le verre dans tous ses états. Voilà comment l’on pourrait qualifier l’entreprise plus que centenaire, Schott. Et s’il y a un domaine dans lequel cela s’applique avec encore plus précisément, c’est dans celui du bâtiment et de l’architecture. En effet, Schott a élaboré depuis des plusieurs solutions comme l’antireflet, le verre monté en feuilleté pour un aspect sécurité ou acoustique, monté en vitrage isolant avec un cadre de contrôle solaire (invisible à l’œil nu) qui évite l’effet de serre sur un bâtiment. Il est également possible de sabler ou de sérigraphie le verre. Il existe aussi des solutions pare-flamme et coupe-feu, Pyran et Pyranova. La première a été élaborée il y a plusieurs dizaines d’années et la deuxième il y a quatre ans pour faire face à la demande. Deux solutions pour la réglementation Le groupe Schott a élaboré deux solutions destinées aux vitrages résistants au feu : le Pyran, pareflamme, c’est-à-dire anti-feu, fumée et gaz chaud ; et le Pyranova, coupe-feu qui ajoute la qualité de résistance et isolation thermique aux propriétés pare-flamme. Les deux sont depuis 2004 sous la réglementation européenne, respectivement classés E et EI. Le Pyran est un borosilicate floaté, ce qui induit un procédé de fabrication industriel qui produit du verre plat. Le procédé est de faire flotter le verre en fusion sur un bain en étain qui a la particularité d’être totalement plane et donc permet de produire un verre très plat. Un procédé qui est pratiqué uniquement par le groupe Schott pour ses verres pare-flamme. Le Pyranova est quant à lui composé de plusieurs couches de verres borosilicate float de 3 mm et d’intercalaires intumescents de 1 mm. Une multitude de solutions ont déjà été mises au point avec différents gammistes. Cependant pour certains ouvrages particulièrement hauts ou qui demandent de grandes largeurs, Schott réalise de nouvelles solutions. Cellesci doivent être validées par un PV (procès verbal) pour prouver la résistance au feu et que le bâtiment puisse être assuré. On obtient cela après un test en labo où est réalisé un essai eu feu. S’il est concluant, un PV de classement est alors établi et permet la vente du produit. Le PV est obligatoire pour assurer la fonction pare-flamme ou coupe-feu et est une garanti pour assurer le bâtiment. Le PV de résistance au feu, valable cinq ans, est donc toujours demandé par les clients car ils doivent pouvoir justifier leur résistance. Les bâtiments doivent avoir la réglementation incendie pour accueillir du public que cela soit dans le domaine public ou privé. Ce sont souvent la maitrise d’ouvrage et les pompiers qui imposent qu’un bâtiment doive être pare-flamme ou coupe-feu. Ils évaluent les risques et les contraintes. Ce sont eux qui préconisent la réglementation E ou EI, avec l’aspect économique qui se décide lors de l’élaboration du bâtiment, lorsqu’il faut choisir une solution avec les différents intervenants de la maitrise d’ouvrage, d’œuvre, les architectes, la commission de sécurité… Ce procédé s’est également déroulé lors du projet du musée de Bavière, d’autant plus sensible que les pièces répertoriées dans sont historiques et racontent l’histoire du textile dans la région, avec les anciennes manufactures, les métiers à tisser et les tissus particulièrement inflammables. Ici, le Pyran E a été choisi, sous différentes applications. Pyran au musée L’usine de tissage de filé Augsburg (Allemagne) ,une des usines textiles les plus vieilles en Bavière, dont la production a été arrêtée en 2004, a été choisi comme lieu pour réaliser le projet du musée. L’architecte Autrichien Klauss Kada a été choisi pour transformer le lieu. Il a conçu un monde textile où les visiteurs peuvent voir et entendre des métiers à tisser s’entrelacer et des machines à tricoter au travail produisant le textile prêt à vendre tout en créant une atmosphère pleine de deux cents ans d’histoire. Cette exposition est placée dans la longue section qui se trouve sur le devant du bâtiment de 93 mètres de long de l’ancienne usine de tissage de filé et dans deux halls parallèles. L’élément structurel principal de la conception de Klauss Kada est un nouveau foyer supplémentaire de deux étages, d’où tous les services de la construction peuvent avoir un accès : Situé est au rezde-chaussée l’entrée principale et la billetterie, le magasin de musée, un café ; le dernier étage abrite une grande pièce polyvalente. Le cœur du musée est ainsi localisé. Et tous ces éléments sont séparés par des parois en verre, afin que les visiteurs puissent visiter le musée et voir au mieux les pièces et métiers à tisser sans qu’ils puissent s’en approcher de trop près. La protection contre l’incendie a joué un rôle particulièrement important ici, en raison de la structure historique de la construction. Grâce à la construction des précontrainte d’acier avec une coquille de béton de couverture dans une épaisseur de juste 6 à 7 centimètres, les collectivités locales ont consenti à faire un peu de compromis dans la protection contre l’incendie en ce qui concerne les barèmes. Il a donc été prévu de contrecarrer mettre en œuvre des mesures d’extraction de fumée, assurer des chemins d’évasion et installer un système d’alarme. Pour le plancher, il a été décidé qu’il serait composé de 3 carreaux de 1.60 mètres de largeur consistant en un verre 6 mm PYRAN ® S et 2 verres flotté de 6 mm. Les vitrages sont également ignifuges de classe de résistance au feu E, PYRAN ® empêche le passage de feu et la fumée. Des solutions sur mesure ont également été élaborées pour les portes en carreaux de verre séparant la zone des machines du reste du musée. En raison du code de la construction, une RS2-porte avec un PYRAN ® S le vitrage de 8 mm entre dans la division. De cette façon, la construction totale a été accomplie dans les règles de protection contre l’incendie, avec une porte vitrée à fermeture automatique et imperméable à la fumée, sans amoindrir l’impression délicate globale du design. La conception de la façade de division du foyer, une haute structure de verre de 11 mètres en bas l’axe de centre du musée, est quant à elle fabriquée avec le PYRAN ® S. Des carreaux ignifuges de 6 mm sont joint à couvert F-30 avec des éléments d’acier, qui sont attachés au Forster-presto G30, le système de profil, qui est toute une structure d’acier avec des perles. Le bâtiment est ainsi pourvu d’un aspect unique, qui se veut comme un laboratoire du textile dans cette région historiquement connue pour son industrie textile. Un résultat obtenu grâce aux grandes et nombreuses parois en verre du musée bavarois. Schott en bref Depuis plus de 125 ans, Schott développe et produit des solutions liées aux multiples utilisations du verre. SCHOTT est un groupe international technologique qui développe et produit des matériaux spécialisés, des composants et des systèmes particuliers pour des applications dans des appareils ménagers, dans l’industrie pharmaceutique, dans l’électronique ainsi que dans des domaines tels que l’énergie solaire, l’optique et l’automobile. En France, Schott est représenté par SCHOTT France SAS, composé d’un bureau commercial à Clichy et d’un site de production à Pont sur Yonne. Plus de 250 personnes travaillent pour le groupe Schott en France. Sur leSur terrain le terrain Gare de Lyon : que la lumière soit ! Verrière rénovée (notée C sur le plan de la page 37) Les intervenants de l’opération • Maîtrise d’ouvrage : SNCF, Gares & connexions • Architecte mandataire : Arep • Bureau d’études : Map 3 • Entreprise générale : Chantiers Modernes Construction • Charpentier métallique : Gagne SHAB 143,6m² SHON 164,7m² © CTICM Clarté, finesse, fluidité, lumière… tels sont les mots qui illustrent l’aménagement et l’agrandissement de la gare de Lyon, à Paris, concrétisés par la construction de deux nouvelles verrières ainsi que d’une rampe en acier et la rénovation d’une verrière de 1927. Achevé en février 2012, le chantier a cumulé les prouesses techniques, tant pour la charpente métallique que pour le vitrage, afin de respecter l’existant tout en l’inscrivant dans l’innovation et la modernité. L Lorsque le voyageur emprunte la nouvelle rampe mécanique qui part de la salle Méditerranée en sous-sol pour déboucher sous la nouvelle grande verrière de la gare de Lyon, l’effet est saisissant : dans cet espace baigné de lumière, on a véritablement l’impression d’être à ciel ouvert. La vénérable gare de Lyon a fait peau neuve et arbore ses nouveaux atours de verre et de métal à l’issue d’un chantier titanesque, réalisé en un temps record et qui s’est achevé en février dernier sur une œuvre où règnent l’espace, la lumière et la fluidité. À l’origine du projet : la nécessité d’agrandir l’espace alloué aux voyageurs sous le hall 2 (ou plateforme jaune) en raison de 32 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 l’augmentation du trafic, et de favoriser leur circulation au sein de la gare. D’autant que le trafic actuel -100 trains par jour pour environ 90 millions de passagers par an - devrait progresser de 30 % d’ici à 2020, notamment en raison de l’entrée en service de la nouvelle ligne à grande vitesse Rhin-Rhône l’année prochaine. Comment agrandir ce hall, initialement recouvert par une halle (dite à chiffres car correspondant aux départs des voies à chiffres) datant de 1947 ? Devant l’impossibilité de repousser les butoirs des voies, celles-ci étant déjà trop courtes, il était nécessaire d’inventer une autre façon de gagner des mètres carrés. « Nous avons alors imaginé de gagner de l’espace en Le défi : ne pas perturber l’activité de la gare Un des grands défis du projet consistait à conduire le chantier dans un lieu en exploitation, en perturbant le moins possible le trafic des voyageurs, en particulier pendant les périodes de pointe que sont les vacances scolaires. Celles de février étant les plus denses, il avait été décidé qu’elles ne seraient impactées qu’une fois : les travaux ont donc débuté en mars 2010 pour s’achever juste avant les vacances de février 2012. Les différentes phases se sont déroulées de la façon suivante : d’avril à décembre 2010, la salle des Fresques a été fermée et l’ancien bâtiment de 840 m2 datant de l’origine de la gare (1847) a été détruit, l’espace ainsi gagné devant être recouvert par la future petite verrière (halle A), toute en longueur et permettant ainsi de fluidifier la circulation des voyageurs entre les différentes zones de la gare. D’août 2010 à février 2011, les travaux ont été engagés pour aménager de nouveaux accès entre la salle Méditerranée, vaste espace en niveau inférieur, jusqu’aux voies de l’ancienne plate-forme jaune, situées sous le hall 2. Une « faille » de 56 m de long sur 8 m de large a ainsi été créée, pour permettre la construction de la rampe piétonne en acier, qui mène du niveau + 33,50 m au niveau + 38,75 m. En marge de cette passerelle piétonne, trois escalators, un tapis roulant incliné et deux ascenseurs pour les personnes à mobilité réduite ont été mis en place pour remplacer les deux escaliers et les deux escalators auparavant en vis-à-vis. : la rénovation de Enfin, dernière phase la halle à chiffres déjà existante et la construction des nouvelles verrières, dites halles A (1 000 m2) et B (2 000 m2), supportées par une charpente métallique. L’espace ainsi réaménagé pour accueillir voyageurs, zones d’attente, services et commerces, est passé de 1550 à 4400 m2. Dans la continuité de la grande tradition ferroviaire Respect, adaptation et innovation : tels ont été les maîtres mots du défi technique et architectural qui a métamorphosé la gare de Lyon. Respect du génie de ses fondateurs tout d’abord. L’histoire du chemin de fer s’est toujours écrite avec du verre et du métal. La gare de Lyon illustre à merveille cette alliance et elle s’inscrit dans la tradition de toutes ses consœurs du XIXe siècle : une façade en pierre qui marque le passage de la ville à la gare et derrière, le domaine du rail où s’expriment les derniers progrès techniques de l’industrie, de calculs, de production. Les verrières sont également caractéristiques de cette époque 1900, à l’image de celle du Jardin des Plantes ou de Kew Garden, à Londres. Certaines parties de la gare sont classées monuments historiques, comme la façade principale donnant sur la place Louis-Armand, le Train Bleu, la salle des Fresques. Or, comment rendre compatible l’activité et le © Guillaume Maucuit-Lecomte démolissant un vieux bâtiment de service datant de 1847 qui s’étendait le long du hall 2, de recouvrir cet espace gagné d’une nouvelle halle, de conserver et rénover la halle à chiffres et de créer une autre halle, beaucoup plus grande qui s’étendrait vers l’extérieur du périmètre de la gare pour s’ouvrir sur la place Henri-Frenay et permettre ainsi un nouvel accès », explique Dominique Betrancourt, chef de chantier à Gares & Connexions, à la maîtrise d’ouvrage. En marge de cet agrandissement, le projet s’est également attaché à mieux organiser les flux de voyageurs, dont la grande majorité (60 à 70 %) provenaient de la salle Méditerranée, en sous-sol (avec les accès métro et RER), le restant empruntant la salle des Fresques, où sont vendus les billets. D’où l’idée d’imaginer un système giratoire permettant aux voyageurs venant de la salle Méditerranée de rejoindre le nouvel espace du hall 2, sans être en contre-flux par rapport aux voyageurs à l’arrivée. Ce système s’est concrétisé par la construction d’une rampe fixe mécanisée conçue en deux parties, sous la halle à chiffres. Verrière B Plan masse, en rouge l’emprise du projet. Plan en page 37 © Arep Halle B Halle A Halle Rénovée CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations 33 Montage de la verrière A. Brise-soleil de la verrière A. © Guillaume Maucuit-Lecomte © Guillaume Maucuit-Lecomte © Guillaume Maucuit-Lecomte Sur le terrain Halle A développement d’une gare avec la préservation du patrimoine ? « L’esprit du projet était de faire dialoguer la nouvelle structure avec l’ancienne, explique Emmanuel Livadiotti, associé et fondateur du bureau d’études MaP3. Concevoir une structure métallique nouvelle venant s’inscrire dans une structure datant de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle représentait un véritable challenge. J’éprouve beaucoup d’admiration pour ces ingénieurs qui ont été des précurseurs et demeurent des modèles : ils ont introduit l’acier dans les structures, ce qui permet des calculs beaucoup plus précis, et donc la création de la théorie de résistance des matériaux. Ils ont donc fondé notre métier. » Le projet s’est ainsi construit autour de trois axes de réflexion : la continuité en respectant l’existant ; la progression en faisant évoluer cet existant dans une logique contemporaine ; et la rupture pour exprimer le savoir-faire de notre époque. La continuité s’est traduite dans le tracé des voûtes de la halle B, qui respecte le plus fidèlement possible le profil de la halle à chiffes. La structure de la Halle B comprend la retranscription littérale d’une ferme Polonceau, caractéristique des gares du XIXe siècle. Une continuité que l’on retrouve également dans certains détails de la structure, comme les chêneaux structurels en acier. Continuité également dans la structure de la halle à chiffres, restée en l’état, même si elle a été par ailleurs entièrement restaurée : remise en peinture complète en 2 500 heures (ossature métallique repeinte en blanc), étanchéité du vitrage (remplacement des joints en paxalu par une parclose et un joint EPDM), changement des vitres 34 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 cassées ou disparues (un tiers de vitrage armé a été remplacé), désamiantage des joints des vitrages verticaux en pied du campanile, révision de la couverture zinc, révision du système d’évacuation des eaux pluviales, changement des anciens garde-corps du toit et vérification des assemblages. Une progression architecturale et technique « Nous souhaitions donner une interprétation contemporaine à l’esprit des grandes halles de l’époque en couvrant l’espace public par une nouvelle halle plus épurée et en donnant une véritable façade de gare côté ville », explique Fabienne Couvert, architecte du cabinet Arep. La halle B offre en effet un nouvel accès à la gare en s’ouvrant sur la place Henri-Frenay. Une façade de minéral et de verre marque ainsi l’interface entre espace urbain et l’espace du rail. « Notre challenge a été de trouver une écriture pour cette nouvelle façade, sans renier l’existant : soubassement, génie civil et structure de la dalle qui porte les voies.» Techniquement, la progression s’est par exemple traduite dans le choix du calepinage du verre (largeur du module de vitrage). Sur la halle à chiffres, il est de 41 cm, ce qui correspond à un optimum de l’époque pour le verre armé. Aujourd’hui, la résistance des verres permet de plus grandes largeurs. « Pour les halles A et B, nous avons choisi une trame de 1,25 m, ce qui correspond à un optimum pour le verre feuilleté, devenu obligatoire dans les espaces publics. Nous ne répétons donc pas la trame de vitrage de Caractéristiques de la rampe Nouvelle halle (B sur le plan) l’époque mais nous répétons la démarche qui a conduit à définir cette trame, en utilisant les matériaux selon leurs capacités », explique Emmanuel Livadiotti. Progression également dans l’esthétisme et la finalité visuelle. Comme pour la tour Eiffel, l’esthétique des grands ouvrages de la fin du XIXe siècle réside dans l’utilisation des rivets, qui traduisent l’échelle humaine et permettent ainsi de mieux apprécier la dimension de l’ouvrage. On voit chacune des pièces que les ouvriers ont posées. L’ouvrage est homogène, fait d’un seul squelette uni par des millions de rivets. Aujourd’hui, les rivets ont été remplacés par la soudure. « Nous avons donc eu abondamment recours à la soudure, y compris sur site, malgré les difficultés, explique Emmanuel Livadiotti. Les soudures sont laissées apparentes, elles sont organisées de telle façon qu’elles impriment leur ponctuation à l’ensemble. » L’innovation au service de la finesse Rupture enfin : l’ouvrage est conçu comme une résille bidimensionnelle, qui forme une coque dont les connexions s’établissent par le jeu des diagonales. Les structures primaires et secondaires s’imbriquent et se renforcent mutuellement, contrairement aux structures de l’époque qui étaient plutôt conçues comme un empilement fermes primaires/pannes secondaires. Cette imbrication offre ainsi plus de résistance et permet de réaliser un ouvrage beaucoup plus fin et léger. « Ce fonctionnement de la structure permet de disposer de peu de points d’appui pour la halle B, seulement 8 poteaux, pour une meilleure circulation des personnes. Sans la participation de la structure secondaire, chaque arc aurait été porteur, il aurait été nécessaire de prévoir quatre fois plus de poteaux », explique Emmanuel Livadiotti. Un résultat qui contribue à la fois à l’esthétisme de l’ensemble et à la fluidité de la circulation des voyageurs. Pour les deux halles, le travail sur la soustension des arcs avec la mise en place des câbles tirants a ainsi permis de réduire l’acier et d’affiner la structure au maximum. Avec un résultat remarquable : l’élancement des arcs (rapport portée/ épaisseur des profilés) atteint 100 pour la halle A, et 200 pour la halle B. « Ces deux halles présentaient un défi technique majeur pour leur mise en œuvre, explique Joël Mally, directeur d’exécution de la division verre métal chez Gagne. En effet, compte tenu de la finesse des ossatures métalliques, nous avons mis au point la méthodologie de montage (système de stabilisation et d’étaiement provisoire) simultanément à la conception de ces ossatures permettant ainsi d’optimiser les phases de mise en œuvre de la charpente métallique et du vitrage. Cela a eu pour effet de nous affranchir des contraintes habituelles que l’on peut rencontrer sur ce type d’ouvrage ». • Longueur totale : 56 m, dont 36 m pour la partie PRS (poutres reconstituées soudées) et caisson. • Poids : 35 t • Fréquence : 2,6 Hz (sous charges permanentes et 20 % de charges d’exploitation) • Stabilité au feu, assurée par une peinture intumescente : 30 mn • Heures de fabrication : 1 800 Spécificités du chantier : • ossature en acier S 355, constituée de deux poutres caissons de 58 cm de haut, 30,5 cm de large, avec une épaisseur de joues de seulement 8 mm et une semelle de 40 mm. • 4 tronçons PRS et § tronçons caissons assemblés sur site par platines boulonnées et soudure. • Joint le plus sollicité soudé sur chantier : soudure interpénétrée. © Guillaume Maucuit-Lecomte © Guillaume Maucuit-Lecomte Des défis techniques et des solutions inédites D’où la difficulté dans la réalisation de certaines pièces. « Sur les poutres sablières, jamais nous n’avions réalisé de profilés aussi complexes, explique ainsi Julien Meynadier, CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations Ouverture de la trémie de la rampe 35 Sur le terrain © Guillaume Maucuit-Lecomte expert technique de la division verre métal chez Gagne. La difficulté majeure étant la maîtrise des déformations lors du soudage. » Des défis, le chantier n’en a pas manqué car à chaque étape, il a été nécessaire de s’adapter à l’existant et de proposer en permanence des solutions techniques. Quelques exemples : l’utilisation de micro-pieux pour reprendre les appuis des futures verrières ; les empochements dans la façade existante en pierre afin de gérer les transferts de charge ; le renforcement des pieds de poteaux de la verrière existante avec des empoutrements en béton ; les moisages métalliques sur les pieds de poteau du fait de la découverte de zones détériorées à la démolition… « Par exemple, en ce qui concerne la halle A, nous avions prévu à l’origine des appuis aux extrémités des sablières dans l’angle du bâtiment adjacent, explique Julien Meynadier. Ce n’était pas possible et nous avons dû réaliser un point dur dans le milieu du bâtiment. Il a donc fallu renforcer la structure : sablières mais aussi les arcs, arêtiers et tirants, pour corriger des problèmes de flambement. » Pour le vitrage, le choix des matériaux marque également la différence avec la halle de 1927 qui comportait une partie transparente et une partie opaque (verre armé et labris de bois). Pour les nouvelles halles, la recherche d’une transparence maximale a conduit au choix d’un verre performant, extra-clair, qui laisse entrer pleinement la lumière, en lui associant des lamelles de bois qui font office de brise-soleil, permettant de protéger l’environnement de la chaleur et offrant également une fonctionnalité acoustique. Les vitrages bénéficient tous d’une couche basse émissivité, pour protéger de la chaleur et les verres sont autonettoyants. 36 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 La partie vitrage a également donné matière à réflexion et innovation. « Pour fixer le vitrage, nous avons réalisé des filières en aluminium qui n’étaient absolument pas standard, explique ainsi Julien Meynadier. C’était de la fabrication maison. » Aujourd’hui, le résultat parle de lui-même. Le projet a été mené dans les délais impartis et concilie harmonieusement tradition et modernité. « Ce chantier était passionnant à mener, dans la mesure où il fallait mettre en musique la vision de l’architecte tout en respectant la structure existante. Cela incite à innover et à se dépasser », conclut Julien Meynadier. La gare de Lyon n’a pas fini de vivre avec son époque. La rénovation prochaine de la salle des Fresques va lui apporter un nouveau rayonnement. Et de l’autre côté de la Seine, c’est une autre gare, celle d’Austerlitz, qui commence une nouvelle vie. Pascale Colisson © CTICM Des chiffres et des caractéristiques 60 millions d’euros engagés par la SNCF pour l’ensemble du chantier (26,5 millions d’euros pour Chantier Moderne Construction, dont 8,5 millions d’euros alloués à Gagne). Verrières : © Guillaume Maucuit-Lecomte Halle B : Petite histoire de la gare de Lyon Érigée en 1848, la gare de Lyon a été entièrement métamorphosée en 1900 pour l’Exposition Universelle, en ne conservant qu’un bâtiment d’origine (le long du quai A, derrière la salle des Fresques). Sa particularité : elle comprend deux halls d’embarquement et de débarquement (voies à lettres sous le hall 1 devant le Train Bleu et voies à chiffres sous le hall 2, ex-plate-forme jaune). Ces deux halls sont reliés par la salle des Fresques, où sont vendus les billets. La gare a connu plusieurs ajouts et travaux au cours de son histoire. Comme la création de la ligne de RER côté rue de Bercy dans les années 60 et la création en 1985 de la halle 3 (salle Méditerranée) qui relie la rue de Bercy à la rue de Châlons. Cette salle a ensuite été étendue et la place semi-circulaire Henri Frenay (sur laquelle donne aujourd’hui la Halle B) a été créée. Dans les années 2000, le hall 1 (ou plate-forme bleue, située devant le Train Bleu) a été rénové du fait de l’exiguïté de la surface offerte aux clients devant les butoirs. Les voies ont ainsi été raccourcies. Mais le hall 2 n’avait pas été agrandi. Or l’augmentation du trafic des voyageurs imposait des travaux d’envergure. C’est cette partie qui a été transformée : le hall 2 est aujourd’hui recouvert par la verrière de la halle à chiffres datant de 1927, qui a été rénovée et est entourée des deux nouvelles verrières. La surface pour le public a ainsi été multipliée par quatre. Plan du projet 56 m x 35 m x 19 m ; toiture à 4 versants courbes (surface toiture : 2 500 m2 ; surface façade : 1 300 m2) ; poids des ossatures principales : 170 t ; longueur maximale d’un arc en HEB200 : 19,40 m ; tirants et butons : 240 (diamètre 24 à 193). Vitrage : Sur 3 faces de la toiture : 6clair.8clair/2, autonettoyant en face extérieure et couche SKN 165 entre les deux vitrages. Sur la face toiture côté place Frenay : vitrages 6clair8extraclair/2, autonettoyant en face extérieure, un film XIR 72,41 entre les 2 vitrages et une couche basse émissivité en face intérieure. Sur les façades : vitrages 6clair8extraclair/2, autonettoyant en face extérieure et une couche basse émissivité en face intérieure. Toiture : 725 panneaux ; poids unitaire : 150 kg ; dimensions maxi : 1 230 mm x 3 390 mm. Façades : 117 panneaux ; poids unitaire : 360 kg ; dimensions maxi : 2 505 mm x 4 125 mm. Halle A : 60 x 15 m x 12 m ; poids des ossatures principales : 45 t ; surface de vitrage : 1 050 m2 ; nombre de tirants : 120 (diamètre : de 24 à 30 mm). Vitrage : 6clair.8clair/2, autonettoyant en face extérieure et couche SKN 165 entre les deux vitrages ; 588 panneaux ; poids unitaire : 70 kg ; dimension courante : 1 620 mm x 1 230 mm. Pour les deux halles : - Protection anti-corrosion du vitrage garantie par peinture système ACQPA : 7 ans Ri1 B Halle B - 2010 m² A C Halle A 849 m² Halle rénovée 1369 m² Plate-forme à chiffres © Arep Salle des fresques © Guillaume Maucuit-Lecomte Rampe CMI N°2 – 2012 Construction Métallique Informations 37 Construire en métal, un art, notre métier Résilience pour la boulonnerie de construction et les éléments assimilés Mars 2012 - CMI 2-2012 Les règles concernant le choix des qualités d’acier pour les éléments de construction et la mise en œuvre de ceux-ci sont définies dans : • la norme NF EN 1993-1-10 qui définit le choix des aciers et de leurs caractéristiques en fonction des conditions d’utilisation, • la norme d’exécution NF EN 1090-2 qui traite de la mise en œuvre des constructions aciers et des classes d’exécution. Écarter le risque qu’une rupture fragile se produise dans un de ses éléments constitutifs figure parmi les objectifs essentiels de bonne conception d’une construction. Ce risque augmente avec la baisse de la température ambiante, le niveau de contraintes dans les éléments et la présence ou non de sollicitations variables significatives. Ainsi, un critère de résilience minimale est exigé pour l’acier, en fonction notamment de la classe d’exécution et des conditions d’utilisation. La résilience est caractérisée par l’essai de flexion par choc sur une éprouvette taillée dans l’épaisseur de l’élément (plat, semelle, âme, barre, paroi, boulon, …). Aujourd’hui, le type d’essai exigé est presque toujours l’essai Charpy V au lieu de l’essai Charpy U beaucoup plus utilisé dans le passé. Plus le critère de résilience exigé est sévère, plus la température (+20°C, 0°C, -20°C, -40°C, -60°C…) à laquelle les essais doivent être réalisés est basse. La valeur minimale de résilience exigée est souvent la même, soit 27 Joules. Il est à noter que la température à laquelle l’essai de résilience est effectué ne doit pas être confondue avec la température minimale à laquelle la construction peut être soumise. L’éprouvette utilisée pour l’essai de résilience est taillée dans une partie donnée de l’élément de construction et les résultats de l’essai ne donnent ainsi des indications que sur le comportement de cette partie de l’élément. En plus de l’exigence de résilience minimale, il peut être nécessaire de réaliser des analyses structurales supplémentaires dans les zones de concentrations de contraintes, au niveau des assemblages, pour s’assurer contre le risque d’une rupture fragile. Résilience dans la boulonnerie de construction Afin d’être cohérent avec la démarche de choix et d’étude des éléments principaux de construction (poutres, poteaux, plats/raidisseurs, tubes…), cette approche devrait être étendue aux éléments de fixation tels que la boulonnerie et les tiges d’ancrages. Il est possible pour cela de se baser sur les exigences des normes de boulonnerie. En effet, les évolutions récentes de ces normes favorisent le bon choix des produits, notamment en définissant un critère de résilience minimale et des programmes d’essais de contrôle. Les normes EN pour la boulonnerie précontrainte (normes NF EN 14399-1 à 10) et pour la boulonnerie non-précontrainte (normes NF EN 15048-1/2) citent comme références pour les caractéristiques mécaniques des vis et des écrous les deux normes suivantes : • NF EN ISO 898-1 (2009) : « Caractéristiques mécaniques des éléments de fixation en acier au carbone et en acier allié – Partie 1 : vis, goujons et tiges filetées de classes de qualité spécifiées - Filetages à pas gros et filetages à pas fin », • NF EN ISO 898-2 (2010) : « Caractéristiques mécaniques des éléments de fixation en acier au carbone et en acier allié – Partie 2 : écrous de classes de qualité spécifiées - Filetages à pas gros et filetages à pas fin ». Deux nouveautés importantes peuvent être remarquées dans la nouvelle norme EN ISO 898-1 : • la définition du programme d’essais à réaliser par lots, • l’essai de flexion par choc (essai de résilience) Charpy V au lieu de Charpy U et les critères de résilience. Un critère de résilience minimale de 27 Joules à l’essai Charpy V à -20°C est imposé pour les classes de qualité 5.6, 8.8 et 10.9. Aucun critère n’est indiqué pour les autres classes. Fiche technique n° 16 Critère de résilience pour les éléments de construction en acier Fiche technique n° 16 Résilience pour la boulonnerie de construction et les éléments assimilés Les critères de résilience requis pour les différentes classes de boulonnerie de construction sont indiqués dans les normes produits, soit la norme NF EN 14399 pour les boulons précontraints et la norme NF EN 15048 pour les boulons non précontraints (voir tableau cidessous). De par sa forme, un boulon contient plusieurs zones sensibles aux concentrations de contraintes, notamment dans le filetage et le raccordement de la tête avec le corps de la vis. Lorsque le formage de la tête et du filetage des vis est ef fectué par frappe à froid sans traitement thermique, la ductilité locale de la matière est for tement réduite. Alors que les classes de qualité 8.8 et 10.9 reçoivent un traitement thermique, ce n’est normalement pas le cas pour les autres classes de qualité. Il est à noter que la classe 6.8, beaucoup utilisée en France, est particulièrement sensible au manque de ductilité qui en résulte. Pour ces raisons, l’utilisation des classes 4.8, 5.8 et 6.8 n’est pas conseillée au niveau des assemblages contribuant à la stabilité générale de la structure. Mars 2012 - CMI 2-2012 Type de boulon Éléments assimilés à la boulonnerie : tiges filetées, tiges d’ancrage et tirants Pour les tiges filetées et les tiges d’ancrage, les critères de résilience minimale doivent être identiques à ceux requis pour la classe de qualité de boulonnerie à laquelle la tige est assimilée. Lorsque la nuance d’acier des tiges est différente de celle des classes de boulonnerie (acier à haute limite d’élasticité par exemple), une résilience KV à -20°C est conseillée. Les tirants, du fait de la présence d’une partie filetée, sont parfois assimilés à la boulonnerie. Pour certains tirants, le filetage est effectué par frappe à froid non forcément suivie par un traitement thermique. Une attention particulière doit être apportée aux conditions d’utilisation de ces tirants, notamment concernant le niveau de contrainte dans les tirants et les conséquences de la ruine de l’un d’eux. Le critère de résilience minimale n’est ainsi pas toujours affiché par le fabricant/fournisseur ou n’est pas toujours approprié. Ce problème apparaît parfois lorsque des produits prévus pour une application en béton armé sont utilisés comme tiges d’ancrage. Précontraint Non précontraint HR HV/HRC Classe 8.8 et 10.9 10.9 4.6, 5.6, 8.8 et 10.9 Inox : 50, 60 et 70 Résilience KV à -20°C X X X X Résilience KV à +20°C SB 4.8, 5.8 et 6.8 X Revue construction métallique Revue construction métallique 3-2011 Revue construction métallique 1-2012 ARTICLES • Résistance d’un poteau mixte sollicité en compression et en flexion bi-axiale Ph. BEGUIN • Formulaire pour la détermination des modes propres de structures simples P.-O. MARTIN - A. BEYER • Justifications permettant l’utilisation de la classe de ductilité DCL avec un coefficient de comportement q = 2. CTICM • Conception et dimensionnement des diaphragmes horizontaux utilisés dans les constructions parasismiques CTICM CONSTRUCTION MÉTALLIQUE N° 1/2012 CONSTRUCTION MÉTALLIQUE N° 3/2011 TECHNIQUE ET APPLICATIONS REVUE CONSTRUCTION MÉTALLIQUE Espace technologique - L’Orme des Merisiers Bâtiment Apollo – 91193 Saint-Aubin cedex Tél. : 01 60 13 83 00 - Fax : 01 60 13 13 03 [email protected] ISSN 0045-8198 3 1 ISSN 0045-8198 couv_revue_cticm_1_2012.indd 1 05/12/11 16:27 Revue construction métallique 4-2011 ARTICLES CONSTRUCTION MÉTALLIQUE N° 4/2011 REVUE CONSTRUCTION MÉTALLIQUE N° 4/2011 ogique - L’Orme des Merisiers o – 91193 Saint-Aubin cedex 83 00 - Fax : 01 60 13 13 03 cm.com ISSN 0045-8198 4 13/01/12 09:43 • Comportement des bâtiments métalliques lors du séisme de Christchurch, Nouvelle Zélande, en 2010 et 2011 M. BRUNEAU, O. CLIFTON G. MACRAE, R. LEON A. FUSSELL • Risques pour les personnes dans les incendies d’entrepôts à simple rez-de-chaussée N. HENNETON, J. KRUPPA, B. ZHAO TECHNIQUE ET APPLICATIONS • Déversement des poutres suspendues - Utilisation du gratuiciel LTBeam Y. GALÉA • Résistance à la traction d’un assemblage par brides circulaires boulonnées M. COUCHAUX • Résistance au flambement d’un profil creux circulaire de classe 4 selon l’eurocode 3 T. MINH NGUYEN • Valeur du coefficient structural cscd pour un bâtiment en acier D. CLAVAUD THÈSES • Analyse du comportement au feu des planchers mixtes acier-béton constitués de poutres cellulaires G. BIHINA • Comportement des assemblages par brides circulaires boulonnées M. COUCHAUX • Étude de la résistance et de la stabilité des panneaux cylindriques non-raidis soumis à une compression uniforme : application aux ouvrages d’arts. K. LE TRAN, L. DAVAINE, C. DOUTHE, K. SAB, J. DALLOT • Résistance statique des assemblages par brides circulaires boulonnées soumis à un effort normal de traction M. COUCHAUX, I. RYAN, M. HJIAJ, A. BUREAU N° 1/2012 N° 3/2011 ologique - L’Orme des Merisiers lo – 91193 Saint-Aubin cedex 83 00 - Fax : 01 60 13 13 03 ticm.com REVUE CONSTRUCTION MÉTALLIQUE 1 20/03/12 13:42 TECHNIQUE ET APPLICATIONS • Garde-corps – Exemple de calcul P. YACOUB • Mode propre d’une poutre droite avec maintien élastique en rotation aux appuis P.-O. MARTIN, A. BEYER NORMES • Documents normatifs et recommandations en construction métallique et mixte de bâtiments V. LEMAIRE Revue construction métallique 2-2012 (sommaire prévisionnel - Parution fin juin 2012) ARTICLES • Comportement de bâtiments à structure métallique sous incendies réels N. HENNETON • Résistance à la flexion des assemblages par brides circulaires M. COUCHAUX TECHNIQUE ET APPLICATIONS • Modes propres de portiques multi travées à un seul niveau PO. MARTIN • Actions du vent sur un bâtiment multi étage équipe d’acrotères selon l en 1991-1-4 D. CLAVAUD • Combinaisons d’actions mécaniques en situation d’incendie dans le cadre de l’Eurocode 1 C. THAUVOYE • Vérification de la stabilité à l’incendie des éléments tendus et comprimés. Application de l’eurocode 3 partie 1.2 et son annexe nationale française du calcul du comportement au feu des structures en acier M. ROOSEFID • Traitement de supports à matrice de rigidité avec termes de couplage à l’aide d’un logiciel d’analyse n’autorisant pas de tels supports Y. GALEA Construire en métal, un art, notre métier REVUE CONSTRUCTION MÉTALLIQUE la référence depuis plus de 47 ans recherche, calcul et conception, ingénierie incendie, réglementation et normalisation, descriptions d’ouvrages VOTRE COMMANDE ABONNEZ-VOUS! Tarif de l’abonnement annuel 2012 (4 numéros) : France 149 € TTC Étranger 185 € TTC Volume quantité prix unitaire Abonnement 2012 France* 149 € TTC Abonnement 2012 Étranger* 185 € TTC prix total Total TTC de votre commande *Lorsque vous vous abonnez en cours d’année nous vous envoyons les numéros VOS COORDONNÉES À retourner accompagné de votre règlement par chèque à l’ordre du CTICM: CTICM service publications Espace technologique L’orme des merisiers Immeuble Apollo 91193 Saint-Aubin Conditions générales de ventes disponibles sur le site www. cticm.com ou sur simple demande à [email protected] déjà parus. Nom :...........................................Prénom : .............................................................. Raison sociale de votre société :................................................................................ 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Adresse de facturation (si différente) :........................................................................ ................................................................................................................................ ................................................................................................................................ Construire en métal, un art, notre métier DES SOLUTIONS LOGICIELLES BIM AU SERVICE DE LA CONSTRUCTION METALLIQUE Avec la suite logicielle ADVANCE, l’éditeur français GRAITEC propose aux professionnels de la construction métallique un ensemble de solutions de pointe pour répondre à tous leurs besoins. Les explications de Joseph Païs, Responsable ligne Calcul de Structure, et de Philippe Bonneau, Chef de Produit Advance Steel. Pouvez-vous nous en dire davantage sur l’offre GRAITEC en logiciels de calcul et CAO pour la construction métallique ? Joseph Païs : GRAITEC est le seul éditeur français et européen proposant une solution globale « CAOCalcul » dédiée à la construction métallique. Advance Design est un logiciel de calcul aux éléments finis en 3D qui permet de dimensionner et d’optimiser tous types de constructions métalliques, de vérifier l’ossature aux Eurocodes et au calcul sismique ; Melody est un logiciel 2D permettant de dimensionner des structures industrielles. Philippe Bonneau : Notre suite de logiciels BIM permet aux ingénieurs et aux dessinateurs-projeteurs d’effectuer leurs tâches quotidiennes avec facilité et sans erreurs. Pour la partie CAO, Advance Steel réduit le temps de création de tous les documents nécessaires à la fabrication et au montage sur site, en générant tous les fichiers (plans, listes, fichiers DSTV) à partir du modèle BIM 3D comprenant les détails de la structure métallique. L’interopérabilité est au centre de vos solutions logicielles. Quel est l’intérêt pour l’utilisateur de voir différents types de logiciels métier communiquer entre eux ? J.P. : L’échange de données et la synchronisation des modèles apportent un gain de temps et de productivité très important. De nos jours, avec des délais de plus en plus courts, tous les intervenants d’un projet se doivent de travailler en parallèle. Ainsi, le dessinateur s’attèle à la production des plans en même temps que l’ingénieur dimensionne et optimise la structure. La gamme GRAITEC Advance facilite ce travail parallèle et diminue de façon considérable les risques d’erreurs liées aux échanges de données. P.B.: Les utilisateurs ont plus que jamais besoin de coopérer efficacement en échangeant non plus des plans 2D mais la maquette numérique 3D d’un projet. C’est pourquoi, en plus de communiquer entre eux, les logiciels BIM de la suite GRAITEC Advance offrent une interopérabilité avec les autres solutions du marché, grâce aux for- mats de fichier standard (SDNF, CIS/2, IFC…). Ceci permet notamment de naviguer en 3D et en rendu dans une structure complète, et ainsi de vérifier les interférences entre les différents corps d’état en amont, limitant ainsi les risques de reprise au chantier. Comme en témoigne M. Dottori, chargé d’affaires du bureau d’études ETI (Grenoble) : « Nous avons utilisé Advance Steel pour la conception du nouveau stade de Valenciennes et la création de tous les plans et nous n’avons pas eu un seul coup de fil du chef de chantier nous signalant une erreur ! » GRAITEC, seul éditeur français à proposer une solution logicielle globale pour les métiers de la construction métallique, dispose d’un réseau d’agences sur tout le territoire. Quelle importance a la proximité avec l’utilisateur sur ce type de produits ? J.P.: Cette proximité permet à GRAITEC de se distinguer des autres éditeurs. Grâce à un personnel parfaitement intégré dans le tissu régional chacun de nos clients peut s’appuyer sur nos compétences et notre réactivité et prétendre à des services de qualité. P.B.: Notre offre est unique car elle propose une solution BIM calcul- dessin et multi-matériaux, portée par les compétences de nos ingénieurs qui ont tous travaillé en bureau d’études avant de rejoindre GRAITEC. Pour faciliter la prise en main de nos outils, il est essentiel de disposer d’agences situées à moins de 3 heures de route de chaque client. Cela permet une compréhension réciproque entre GRAITEC et les utilisateurs, et favorise réactivité et rapidité en termes d’assistance, de support et de prise en considération des suggestions de nos clients. Melody Advance Steel Advance Steel est conçu pour les dessinateurs dans la construction métallique et de la serrurerie qui recherchent un logiciel BIM 3D complet, facile à utiliser et qui automatise la création des plans, des nomenclatures et des fichiers pour machines à commande numérique. Il augmente considérablement la productivité grâce à la qualité des plans générés, tout en réduisant le risque d’erreurs. La version 2012 de Advance Steel est livrée avec son propre moteur graphique et permet l’utilisation du logiciel avec ou sans AutoCAD®. De nombreuses nouvelles fonctionnalités améliorent la productivité, comme la possibilité de grouper des connexions identiques pour les gérer et les modifier en une seule opération, ou la gestion des références préliminaires qui améliore la traçabilité des éléments de leur création à leur fabrication. L’onglet “Gestion BIM“ dans le ruban donne un accès direct aux fonctions d’interopérabilité. Advance Design Référence incontournable pour l’étude des charpentes métalliques, Melody est l’outil indispensable des charpentiers et des bureaux d’études. Melody permet, en quelques minutes, de concevoir, dimensionner et vérifier une charpente métallique et produire des métrés, des estimatifs et des notes de calcul «clé en main», reconnues par tous les bureaux de contrôle. Melody 2012 approfondit l’implémentation des Eurocodes 1 et 3 et s’enrichit du retour d’expérience des premiers projets réalisés en Eurocode 3. Il propose un nouveau module de calcul d’assemblages en conservant la simplicité d’utilisation reconnue et appréciée des utilisateurs. Les bureaux d’études et les charpentiers disposent ainsi d’un outil fiable, optimisé et totalement compatible Eurocode. Advance Design a été spécifiquement développé pour les professionnels ayant besoin d’une solution haut de gamme pour l’analyse des structures ainsi que pour l’expertise métal, béton armé et bois en accord avec les dernières versions des Eurocodes (EC0, EC1, EC2, EC3, EC5 et EC8). Facilité de modélisation, puissance de calcul, expertises métiers de haut niveau, automatisation des exploitations graphiques et des notes de calcul détaillées… Advance Design permet de franchir une nouvelle étape dans l’informatisation des études. La version 2012 de Advance Design est disponible en allemand, anglais, français, polonais, roumain et tchèque. Toutes les Annexes Nationales de ces pays sont disponibles pour les Eurocodes 0, 1, 2, 3 et 8. Advance Design 2012 effectue aussi le dimensionnement des structures Béton et Métal conformément aux normes américaines ACI et AISC. De nouvelles fonctionnalités sont dédiées à la modélisation et au dimensionnement des charpentes métalliques : possibilité de sauvegarder des styles de propriétés, écrêtage automatique des résultats éléments finis, note de calcul détaillées pour la justification des profilés à l’EC3… Enfin de multiples évolutions relatives à l’ergonomie du logiciel font leur apparition ainsi qu’une fonctionnalité permettant l’enregistrement de scripts et donc l’automatisation des actions répétitives, notamment au niveau de l’exploitation des résultats. Assistance technique Assistance téléphonique L’assistance technique contribue à faciliter et encourager le choix des solutions métalliques, et permet aux praticiens d’obtenir des réponses concrètes à leurs interrogations au quotidien. Elle est délivrée aux constructeurs métalliques mais également à l’ensemble des acteurs du secteur de la construction métallique. Il s’agit généralement de conseils ou renseignements ne nécessitant pas d’études approfondies, et qui sont donc donnés à titre gratuit. Dans le cas où la demande d’assistance nécessite une étude particulière de plus longue durée, un devis est alors proposé dans le cadre des prestations d’ingénierie et de conseil. Thèmes Contacts Téléphone Courriel RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION Eurocodes : statut, avancement Valérie Lemaire 01 60 13 83 37 [email protected] Réglementation et normalisation française Valérie Lemaire 01 60 13 83 37 [email protected] Réglementation « sécurité incendie » pour bâtiments et ICPE Patrice Russo 01 60 13 83 30 [email protected] CONSTRUCTION MÉTALLIQUE - GÉNÉRALITÉS Analyse globale des structures Yvan Galéa 01 60 13 83 72 [email protected] Assemblages boulonnés Maël Couchaux 01 60 13 83 57 [email protected] Assemblages soudés Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected] Assemblages par brides Maël Couchaux 01 60 13 83 57 [email protected] Dynamique des structures - Vibrations Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected] Comportement des structures soumises au Pierre-Olivier Martin séisme PS92, EC8 PS-MI 01 60 13 83 69 [email protected] Exécution des structures métalliques : fabriDominique Semin cation, montage, tolérances 01 60 13 83 43 [email protected] Fatigue Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected] Justification du comportement (à froid) des Alain Bureau structures par l’expérimentation 01 60 13 83 56 [email protected] Logiciels utilisés en CM Jean-Claude Delongueville 01 60 13 83 42 [email protected] Rupture fragile Bruno Chabrolin 01 60 13 83 05 [email protected] Vérification des sections et des éléments. Flambement, déversement, voilement local Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected] Voilement des plaques et EC3-1-5 Pierre-Olivier Martin 01 60 13 83 69 [email protected] CONSTRUCTION MIXTE Bâtiments mixtes acier-béton (planchers, poteaux,...) Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected] MATÉRIAUX Aciers inoxydables et EC3-1.4 Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected] Boulonnerie – Fixations Maël Couchaux 01 60 13 83 57 [email protected] Soudage Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected] Produits d’enveloppe en acier Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 [email protected] ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS Cheminées et EC3-3.2 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 [email protected] Chemins de roulement et EC1-3/EC3-6 Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected] Conception des structures de bâtiment Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected] 40 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 g Rat U i te Pa Rt iC i Pat i on Réglemen tat io nS t H e R m i QU e Rt 201 2 e t Pa RaSiSm iQU e les Régionales Développez vos connaissances… en profitant de l’expertise du CtiCm à l’occasion de cette ½ journée d’information et d’échange Le CTICM mobilise et accompagne l’ensemble des acteurs de la construction métallique… 2 THèMEs abORdés Conception : Obea communication | Crédit photo : ©Thinkstock Rt 2012 : nouvelle réglementation et bâtiments en acier amor Ben larbi, Directeur de Recherche Le Grenelle de l’environnement a fixé des objectifs très ambitieux pour réduire la consommation d’énergie dans le bâtiment. La RT 2012, qui se veut « performantielle », abandonne les garde-fous techniques de la RT 2005 pour se concentrer sur la performance globale du bâtiment. la nouvelle réglementation parasismique Pierre-olivier martin, Directeur de Recherche En mai 2011, la réglementation parasismique française a changé. Elle implique en particulier une nouvelle carte sismique et le passage à l’Eurocode 8. Cette réglementation sera expliquée au cours de ces Rencontres Régionales, ainsi que les conséquences sur la construction métallique. P Ro gRa m me 8H30 / 10H00 RT 2012 : Nouvelle réglementation et bâtiments en acier 10H00 / 10H30 Pause 10H30 / 12H00 La nouvelle réglementation parasismique a v R il R e n n e S 17 BoRDeaUX n iC e 22 mai 19 JU in r questions su Pour toutes 2 journée : 1/ e t de cett n e m le u g ro é le d e de Marketin zivat / Chargé m E ie n la é M 13 83 44 Tél. : 01 60 cticm.com regionales@ s. e tr rencon Assistance technique ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS (suite) Éléments minces formés à froid et EC3-1.3 Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected] Ponts métalliques et mixtes EC3-2 et EC4-2 Daniel Bitar 01 60 13 83 38 [email protected] Poutres alvéolaires Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected] Pylônes et pylônes haubanés et EC3-3.1 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 [email protected] Silos et réservoirs et EC1-4/EC3-4 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 [email protected] Stabilisation d’un bâtiment par les parois - Effet diaphragme Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected] Structures en aluminum Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected] Actions climatiques : neige et vent - Règles NV et EC1 Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 [email protected] Actions d’exploitation (charges) Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 [email protected] Combinaisons d’actions Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 [email protected] Actions sismiques PS92 et EC8 Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 [email protected] Actions en cas d’incendie EC 1-1.2 Christophe Thauvoye 01 60 13 83 21 [email protected] États limites de service - Flèches admissibles Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected] ACTIONS DÉVELOPPEMENT DURABLE Construction métallique et développement durable Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 [email protected] Protection anticorrosion des structures métalliques Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 [email protected] PHYSIQUE DU BÂTIMENT Performances thermiques et énergétiques de bâtiments à ossature métallique Amor Ben Larbi 01 60 13 83 61 [email protected] Performances acoustiques de bâtiments à ossature métallique Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected] Étanchéité à l’air de bâtiments à ossature métallique Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected] 01 60 13 83 27 [email protected] Calcul du comportement au feu des structures mixtes. Gisèle Bihina Application de l’EC4-1.2 01 60 13 83 26 [email protected] Calcul du comportement au feu des structures en acier Christophe Renaud et aluminium – Application des EC3-1.2 et EC9-1.2 01 60 13 83 27 [email protected] Comportement au feu des entrepôts et bâtiments industriels Christophe Renaud 01 60 13 83 27 [email protected] Comportement au feu des parcs de stationnement Bin Zhao 01 60 13 83 16 [email protected] Ingénierie de la sécurité incendie – Méthodologie Nicolas Henneton 01 60 13 83 25 [email protected] Sécurité incendie dans les bâtiments à simple rez-de-chaussée Nicolas Henneton 01 60 13 83 25 [email protected] Flux thermique émis par un feu d’entrepôt (Flumilog) Christophe Thauvoye 01 60 13 83 21 [email protected] 01 60 13 83 27 [email protected] 01 60 13 83 15 [email protected] Incendie Calcul du comportement au feu des éléments de second œuvre à ossature métallique Christophe Renaud Produits de protection des structures contre l’incendie Christophe Renaud certification Marquage CE des produits de construction métalliques Frédérique Algranti 42 Construction Métallique Informations CMI N°2 – 2012 Les 3e Assises de la Métallerie 7 & 8 juin 2012 à Marseille «...nous tiendrons à Marseille nos 3e Assises afin de revenir sur les actions menées par l’Union cette année et d’échanger sur les grands thèmes qui, comme chaque année, sont proposés aux participants – qu’ils soient chefs d’entreprise ou collaborateurs – sous la forme d’ateliers interactifs et synthétiques. Venez nous retrouver pour cette grande manifestation professionnelle, les 7 et 8 juin prochains. » Benoît LOISON, Président de l’Union des Métalliers. LES ATELIERS 2012 Technique • Parois vitrées, fermetures et protections solaires dans la RT2012 : performances, enjeux, risques, conséquences; • Maison BBC à ossature métallique : le marché, la technique, les atouts des Métalliers; • Accessibilité : grandes opportunités, responsabilités et assurances. • Les garde-corps à remplissage verrier : la nouvelle donne du DTU 39 révisé; • Impact environnemental des ouvrages de métallerie : comprendre et utiliser les fiches FDES; • L’inox en métallerie; • Revêtement et peinture des ouvrages métalliques : labels et normes selon les environnements; • Métallerie feu. Formation • Quels diplômes mettre en place pour valoriser notre métier et répondre aux besoins des entreprises? • Assurer la transmission des compétences spécifiques à l’entreprise. L 10 au 15 Juin 2012 RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS sur le site internet : www.intergalva.com par mail: [email protected] Communication • Chantiers, réalisations : savoir les associer à l’image de l’entreprise. Innovations, évolutions, prospective • Mémoire en réclamation et relations avec MOA/MOE : règles à respecter, erreurs à éviter. Économique • Qualibat : évolution des qualifications et grands enjeux professionnels; • Contexte économique global et situation des entreprises de métallerie. Pour tout renseignement, veuillez contacter Manuela Rousseau, tél. : 01 40 55 13 05 http://www.metal-pro.org/ ’industrie de la galvanisation après fabrication organise son congrès mondial tous les trois ans, il aura lieu cette année à Paris. Ce sera l’occasion de rencontrer des professionnels venus du monde entier pour échanger sur des questions d’actualité liées aux applications de l’acier galvanisé dans le bâtiment et la construction métallique. La délégation sera composée de 600 industriels en provenance d’Europe (60%), d’Amériques du Nord et du Sud, d’Asie, d’Afrique et d’Australie. L’événement aura lieu du 10 au 15 Juin 2012 à Paris. L’association Galvazinc et l’association européenne EGGA sont les organisateurs de cette 23e édition. La semaine débutera par un programme dense de conférences dédiées aux innovations, aux performances des produits galvanisés et à l’environnement. Un salon des fournisseurs est organisé en parallèle du congrès. Des visites d’usines de galvanisation complèteront l’agenda. UNE ENTREPRISE TRIMBLE DU CONCEPT A LA REALITE Tekla Structures 18 Quoi de neuf ? Visualisez directement les modifications apportées aux éléments grâce à la manipulation dynamique Amélioration des dessins pour une meilleure qualité de documentation Interopérabilité améliorée pour plus de collaboration autour des projets de construction Niveaux plus élevés de production automatique avec moins d’erreurs humaines Plus de créativité et de productivité dans la modélisation 3D AVEC TEKLA STRUCTURES 18, réalisez vos projets. Tekla Structures transforme vos meilleures idées en projets de construction concrets en couvrant de A à Z le processus de construction, de la conception du bâtiment à sa gestion, en passant par la fabrication. Ce logiciel de modélisation de l’information du bâtiment (BIM) est désormais encore plus facile d’utilisation. Attendez-vous à une production encore plus rapide et fiable d’informations pertinentes et de qualité pour la conception et la construction de vos projets. EQUIPEZ-VOUS pour une modélisation fiable, un flux de travail BIM efficace et une communication transparente autour des projets. Donnez corps à vos idées avec Tekla Structures 18, visitez le site www.teklastructures.com