484 F. CAMPANA
pour toute classe g,mˆeme r´eduite au groupe trivial, il existe Xcomplexe
compacte et g-connexe avec π1(X), de pr´esentation finie arbitraire (voir
la remarque 3.3.2).
Lorsque gest la classe des groupes finis, il a ´et´e´etabli dans [C5] que
cette propri´et´eestvraie.Cer´esultat permet d’´etablir, par exemple, la
simple-connexit´edesvari´et´es rationnellement connexes.
On l’´etablit ici en g´en´eral (pour Xnormal et une hypoth`ese plus faible
que la k¨ahl´erianit´e) lorsque gest stable (d´efinition 3.0). Cette propri´et´e
est satisfaite si gest la classe des groupes moyennables, ou virtuellement
r´esolubles, ou virtuellement polycycliques. Les arguments sont bas´es sur
des versions relatives de [C4] et des r´esultats de [C1] et [C3].
La classe
Abdes groupes virtuellement ab´eliens n’est pas stable
(car non pr´eserv´ee par extensions). Le r´esultat mentionn´e ci-dessus four-
nit donc seulement : π1(X) est virtuellement polycyclique si Xest
Ab-
connexe. On montre au §4qu’enfaitπ1(X) est virtuellement ab´elien dans
ce cas. La d´emonstration utilise de mani`ere essentielle divers r´esultats de
th´eorie de Hodge (existence d’une structure de Hodge mixte fonctorielle
sur la compl´etion nilpotente de π1(X) (voir [H]) et nilpotence virtuelle
des groupes de K¨ahler polycycliques (voir [A-N])).
Ce r´esultat r´esout (affirmativement) une conjecture ´enonc´ee dans [O-Z],
et qui a en fait motiv´elepr´esent travail : π1(X) est-il virtuellement ab´elien
si Xest toriquement connexe (i.e.lesZici-dessus sont des images de
tores complexes).
Enfin, une notion proche de la stabilit´ea´et´e introduite aussi dans [K1],
et un r´esultat similaire `a 3.3 obtenu (pour Xprojective) sous l’hypoth`ese
que π1(
Zi)∈g(au lieu de π1(
Zi)X∈g, ici). Dans les applications, la
diff´erence entre ces deux hypoth`eses est souvent essentielle (voir la remar-
que 3.3.0).
Pour conclure, observons que les r´esultats pr´ec´edents admettent, plus
g´en´eralement, des versions relatives et s’appliquent aussi `a la classe des
groupes virtuellement nilpotents (3.3, 6.2 et 6.3), et que Xpeut ˆetre
suppos´ee seulement normale (6.4).
Expliquons bri`evement le principe de la d´emonstration : les m´ethodes
habituelles (§1) d’utilisation de Chow(X)etlaconsid´eration de la Γ-
r´eduction (voir [C3], ou [K1] pour le cas projectif) au d´ebut du §3r´e-
duisent `a´etablir le fait suivant : si f:X→Yest un morphisme surjectif
et connexe, avec Xcompacte et K¨ahler et Z⊂Xanalytique irr´educ-
tible compact (passant par un point g´en´erique de X), alors π1(
V)X∈g
si π1(
Z)X∈get si π1(F)X∈g,o`uFest une fibre g´en´erique de fet
V:= f−1f(Z).Sigest stable par extensions, c’est un r´esultat ´el´e-
TOME 126 — 1998 — N◦4