
Fédérer n° 79, mai 2015 1
Vendredi 26 juillet 1985 ; les psychologues 
sabrent le champagne ! Depuis la veille, la 
profession de psychologue est réglementée. La 
FFPP a choisi pour sa 6e édition des Entretiens 
Francophones de fêter l’anniversaire du Titre: 
revenir sur ce combat, éclairer la situation 
actuelle de la profession, rêver son avenir et se 
donner les conditions de le rendre possible, voici 
notre engagement.
Le titre,  
un socle identitaire pour tous les psychologues
30 ans maintenant que l’usage du Titre et 
l’exercice professionnel sont soumis à des 
conditions de diplôme : être titulaire d’une 
licence mention « psychologie » et d’un master 
mention « psychologie » comprenant un 
mémoire de recherche et un stage professionnel 
dont les caractéristiques sont précisées par 
la réglementation. Depuis la loi de 1985, trois 
évolutions importantes sont venues conforter 
les dispositions premières :
 — le passage au LMD a homogénéisé la 
structuration des diplômes et assuré leur 
comparabilité au niveau européen ;
 — l’arrêté de mai 2006 a fixé les conditions 
d’encadrement du stage professionnel de 
500 heures, associant en particulier de façon 
obligée les praticiens à la délivrance du Titre ;
 — le décret de mai 2012 relatif à l’usage du titre de 
psychothérapeute a conforté la reconnaissance 
du haut niveau de formation requis en 
psychologie pour accéder au Titre.
Sans doute quelques dispositions complémentaires 
pourraient permettre d’affiner la mise en œuvre 
de ces avancées (nomenclature de diplômes, 
adaptation de l’arrêté de 2006 sur les stages, 
vigilance vis à vis de l’enregistrement du numéro 
Adeli). Mais au-delà de ces caractéristiques plus 
ou moins fonctionnelles, des questions restent 
saillantes. Des défis, au regard des institutions et 
de la société, se posent aux psychologues et à leurs 
organisations pour consolider la reconnaissance du 
Titre, promouvoir la profession et protéger le public.
La formation,  
une exigence pour la profession
Le haut niveau de qualification consacré par la loi 
de 1985 avait offert un premier palier de garanties 
aux usagers. II mettait initialement l’accent 
sur la formation théorique et la recherche. La 
réglementation a formalisé la validation de la 
formation de terrain (arrêté stage). Les exigences 
professionnelles au sein d’une société qui tente 
de négocier son ambivalence quant à la question 
psychique, la nécessité de qualifications plus 
poussées et l’émergence de responsabilités 
accrues impliquent de trouver leur traduction 
en terme de formation plus avancée. Europsy, 
6e année, doctorat d’exercice, les modèles sont en 
débat mais la volonté est partagée de promouvoir 
toujours plus des capacités de réflexion, de synthèse 
et d’inventivité, étayées sur des connaissances de 
haut niveau, ancrées dans les sciences humaines. 
Formation plus avancée qui apparaît comme une 
condition de notre reconnaissance.
Du Titre à l’exercice,  
faire reconnaître notre spécificité
Malgré la précarité de l’emploi de nombreux 
jeunes psychologues, l’appel à leurs compétences 
et la nécessité de leur implication pour répondre 
aux défis contemporains se marquent toujours 
davantage : situations d’urgence, risques 
psychosociaux, vieillissement, immigration, 
transports, éducation, nouvelles technologies... 
Nous progressons pas à pas, mais plusieurs 
indicateurs attestent au plan national de 
l’inscription de l’action des psychologues ou 
du renforcement de leur reconnaissance : pour 
exemples plan maladies neuro-dégénératives, 
inscription dans la loi santé, nouveau statut 
des psychologues de l’éducation nationale. 
Sans doute, au-delà de leurs fonctions, ce 
sont les actes des psychologues qui doivent 
progressivement donner lieu à reconnaissance : 
de nombreuses dispositions sectorielles voient 
le jour, elles permettent de faire progresser 
la réflexion en ce sens et de renouveler les 
termes d’un débat longtemps contraint. Il n’y 
éditorial
« Psychologue à quel Titre ? »  
Passé, présent et avenir d’une profession
Benoît Schneider
Professeur de psychologie, 
Psychologue, n° ADELI : 54 93 01 186 9 
Président de la FFPP