Cyrille Court – J’évangélise par conviction Page 2 sur 7
Du point de vue du paralysé, imaginons que lui, étant couché, il ne voit que le ciel et ses compagnons qui le
descendent. Il doit entièrement s’abandonner et leur faire confiance. Il descend et entend qu’il y a du
monde dessous. Gentiment, il découvre des tas de visages qui l’observent et il finit par atterrir au pied de
Jésus.
Et après ! Que va-t-il se passer ? Qu’est-ce que Jésus va dire et faire ? C’est le suspens.
5 Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. » 6 Il y avait
là quelques spécialistes de la loi qui étaient assis et qui se disaient en eux-mêmes : 7 « Pourquoi
cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? »
Le Seigneur surprend tout le monde par ces quelques mots : « tes péchés te sont pardonnés ». D’un côté,
c’est la frustration. D’un autre, c’est le scandale.
La frustration d’abord. « Jésus, t’as pas bien compris. On t’amène un paralysé. Il ne peut plus rien faire. On
ne te l’a pas amené à grand peine pour que tu te contentes de pardonner ses péchés. Nous, ce qu’on veut,
c’est que tu lui permettes de remarcher à nouveau ! »
A l’époque, au niveau soin et au niveau social, il n’y avait rien ou presque. Se contenter d’annoncer à ce
pauvre homme que ses péchés sont pardonnés ne va pas l’aider beaucoup dans sa vie de tous les jours.
C’est vraiment tout ce que Jésus peut faire ! Ben, on n’est pas plus avancé ! Frustration, déception.
Pourtant, pour Jésus, ce n’était pas rien. Il est venu parmi les êtres humains pour que leurs péchés soient
pardonnés et qu’ils aient la vie éternelle. Nous, nous ne voyons qu’à court terme. C’est ce qui se passe
maintenant et tout-de-suite qui nous importe. Le Seigneur voit les choses dans une toute autre perspective.
En fait, Pour Jésus, la guérison n’est pas si importante. Pour lui, l’état de ton âme l’intéresse bien plus que
l'état de ton corps ou de ta santé, car il en va de ton éternité. Ce qui est déterminant pour Dieu, ce n’est
pas d’aller mieux le temps qui nous reste ici-bas, c’est de savoir où nous passerons notre éternité.
Le scandale maintenant. Il y avait assis là, au premier rang comme il se doit, des spécialistes de la loi. Des
gens influents. Voilà pourquoi il y avait spécialement beaucoup de monde. Jésus parlait avec « la crème de
la crème », avec des responsables religieux de qui dépendaient beaucoup de choses de la vie des gens.
Ceux-là sont outrés que Jésus se prétende capable de pardonner les péchés. Tout le monde sait que pour
pardonner les péchés, il faut aller à Jérusalem apporter un animal au sacrificateur, que celui-ci devra
l’égorger, que le sang de l’animal devra être répandu. C’est comme cela qu’on peut espérer que les péchés
soient pardonnés. C’est la loi de Moïse qui le dit.
« C’est quoi ce Jésus qui donne de fausses espérances au peuple. Tu méprises la loi de Moïse et nos
traditions. Tu nous choques, tu nous déranges, que va-t-on faire d’un gars comme toi ! » Terminons la
lecture du texte maintenant.
8 Jésus sut aussitôt dans son esprit qu’ils raisonnaient ainsi en eux-mêmes, et il leur dit :
« Pourquoi raisonnez-vous ainsi dans vos cœurs ? 9 Qu’est-ce qui est le plus facile à dire au
paralysé : ‘Tes péchés sont pardonnés’, ou : ‘Lève-toi, prends ton brancard et marche’ ? 10 Afin
que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés, 11 je te
l’ordonne — dit-il au paralysé — ,lève-toi, prends ton brancard et retourne chez toi. »
12 Aussitôt il se leva, prit son brancard et sortit devant tout le monde, de sorte qu’ils étaient tous
très étonnés et célébraient la gloire de Dieu en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil.