236 J. Barge et E. Ghys
Tous ces faits algdbriques constituent la partie prdliminaire A.
I1 rdsulte de ces remarques que le gdndrateur du second groupe de cohomologie
bordlienne de SL(2, R) appara~t dans la littdrature sous diverses appellations: classe
d'Euler, fonction de Rademacher, ddfaut de signature de Hirzebruch, signature des
fibrds en tores. Nous ajoutons ~ cette liste le hombre de translation de Poincard dont
nous verrons le rdle fondamental.
Le d6tail de ces identifications fair l'objet de la partie B. Dans le par. B-l, nous
introduisons le cocycle //ordre cyclique// et le nombre de translation de Poincar6.
Dans les pars. B-2, B-3 et B-4, nous appliquons successivement notre mdthode pour
identifier trois invariants: l'ambigu'/td du logarithme de la fonction r/de Dedekind, le
ddfaut de signature de Hirzebruch et la fonction de Rademacher. Cette demi~re s'avbre
trbs relide ~t un cocycle introduit par Brooks darts le contexte de la cohomologie
bomde. Pour finir, nous calculons concrbtement la signature d'un fibrd en tores
T 2
au-dessus d'une surface, retrouvant ainsi des rdsultats de Meyer. De marne, nous
exprimons le nombre de translation de Poincard d'un dldment de SL(2, Z) en termes
de cocycles de Brooks.
Le groupe symplectique Sp(2n, II{) gdndralise SL(2, R). Lui aussi a un second
groupe de cohomologie bomde qui s'injecte dans la cohomologie ordinaire. Les con-
siddrations prdc6dentes s'appliquent donc. L'analogue de la classe d'Euler est la classe
de Maslov. Cette gdndralisation fait l'objet de la pattie C.
Dans le par. C-l, nous ddcrivons trois gdndralisations de l'ordre cyclique: indice
temaire de Leray et Kashiwara, cocycle de Dupont, Guichardet, Wigner et un troisi~me
lid ?a l'argument du ddterminant. II rdsulte des principes gdndraux de la partie A que
les primitives de ces cocycles diffbrent de quantitds bomdes. Nous rdpondons ainsi
une question de Turaev.
Darts le par. C-2, nous construisons un quasi-morphisme privildgid ~-, analogue
au nombre de tranlsation, ddfini sur le rev~tement universel de Sp(2n, R) et qu'on
appelle le nombre de translation symplectique. Puis nous calculons Ten fonction du
spectre.
Dans le paragraphe C-3, nous pouvons aborder le calcul de la signature d'un fibrd
de fibre quelconque et de base une surface. Le cas fondamental et celui o~ la base
est une sphere moins trois disques. On est alors amend ~ dtudier un 2-cocycle bored
explicite sur le groupe Sp(2n, R): le cocycle de Meyer. Lh encore, nos mdthodes
s'appliquent et permettent un calcul complet de cette signature (thdorbme C-3.13).
Nous concluons cet article par une partie C-4 qui gdndralise le nombre de trans-
lation symplectique au //cas fibrd//. On obtient ainsi un quasi-morphisme intdressant
ddfini sur le groupe des diffdomorphismes symplectiques de ]R 2r~ ?a supports compacts
contenus dans une boule fixde.
A Prdliminaires: groupes uniformdment parfaits et cohomologie bornde
Ddfinition
1. Nous dirons qu'un groupe discret G est
uniform~ment
parfait s'il existe
un entier k tel que tout 61dment du groupe G est le produit d'au plus k commutateurs.
Nous avons alors la remarque dldmentaire mais fondamentale.
Remarque ]bndamentale 2.
Soit
0 ~Z i~F P---~G ~1
une extension centrale d'un groupe uniform6ment parfait G. Notons T = i(1). I1
existe au plus une application ~:F ~ ~ telle que: