Melanie Walburger
Julia Lorinser
Johanna Kirchhofer
Les chroniques de langage dans la presse québécoise
2
Table des matières
0. Introduction.............................................................................................................4
1. Le débat sur la qualité de langue et la norme du français au Québéc...............4
1.1 La perspective puriste..............................................................................4-5
1.2 Vue historique..........................................................................................5-6
1.3 L'insécurité linguistique...........................................................................6-7
1.4 Le discours normatif dans les chroniques de langues au Québec............7-8
2. La chronique Je pense donc je dis..........................................................................8
2.1 Présentation de l'Office de (québécoise) de la langue française..............8-9
2.2 Analyse de la chronique Je pense donc je dis.............................................9
2.3 Manière de procéder dans la chronique.................................................9-10
2.4 Thèmes principaux traités.........................................................................10
2.5 Ouvrages de références utilisés dans Je pense donc je dis.......................11
2.6 Conclusion.................................................................................................11
3. Les chroniques de langage dans le journal La Presse Mots et actualité de
Paul Roux...................................................................................................................11
3.1 Introduction...............................................................................................11
3.2 Le journal La Presse et ses chroniques de langage...............................11-13
3.3 Analyse de la chronique Mots et actualité de Paul Roux..........................13
3.3.1 Présentation de Paul Roux..........................................................13
3.3.2 La structure des billets................................................................14
3.3.3 Les sujets..............................................................................14-15
3.3.4 Les ouvrages de référence utilisés........................................15-16
3.3.5 Roux et sa position par rapport à la norme.................................16
3.4 Conclusion................................................................................................17
4. Chroniques de langage au Québec Antoine Robitaille: Mots et maux de la
politique …................................................................................................................17
4.1 Introduction..........................................................................................17-18
3
4.2 Le quotidien Le Devoir …........................................................................18
4.3 Analyse de « Mots et maux de la politique ».......................................18-19
4.3.1 Le chroniqueur............................................................................19
4.3.2 La structure des billets..........................................................19-20
4.3.3 Les catégories.............................................................................20
4.3.4 Les ouvrages de référence ….....................................................21
4.3.5 Les exemples.........................................................................21-22
4.4 Une approche descriptive....................................................................22-23
4.5 Conclusion...........................................................................................23-24
5. Conclusion........................................................................................................24-25
6. Bibliographie....................................................................................................26-27
4
0. Introduction
Le débat sur la qualité de langue au Québec existe depuis le 19e siècle. Dès lors, ce
débat a été présent dans les médias, soit à la télévision, soit à la radio, soit dans la
presse écrite et ici plus particulièrement dans les chroniques de langage.
Dans ce travail, nous nous proposons d’analyser ce débat sur la qualité de la langue
dans les chroniques de langage des journaux québécois. Une chronique de langue se
définit comme
un ensemble d'articles (appelés billets) consacrés à la langue, produits par une même
personne et publiés sur une base (plus ou moins) régulière, le plus souvent dans la presse
écrite (journaux et magazine notamment).
1
Dans un premier temps, nous expliquons la notion de purisme et nous donnons une
vue d'ensemble de l'histoire du débat autour de la qualité de la langue, de la
discussion autour de la norme et du débat actuel. Dans un deuxième temps, nous
nous penchons sur trois chroniques de langage, à savoir Je pense donc je dis et Mots
et actualité publiées dans La Presse et Mot et maux de la politique publiée dans Le
Devoir. Le but de cette analyse est de systématiser les sujets linguistiques et les
attitudes normatifs véhiculés dans ces chroniques de langage.
1. Le débat sur la qualité de langue et la norme du français en usage au Québec
1.1 La perspective puriste
Compte tenu du fait que la France est un des pays dominants européens, le français
est devenu une langue internationale d'une importance diplomatique et culturelle qui
a fait l'objet de réglementations et de codifications. Le français parlé par lélite
parisien a servi de norme de référence, ce qui a donné lieu à un certain purisme
linguistique. Cette idéologie vise à préserver la soi-disant pureté de la langue
française. Tout ce qui est conforme à cette norme imaginaire a été jugé comme étant
le bon usage et tout ce qui en dévie a été estimé mauvais. La francophonie à
l’extérieur de Paris a commencé à se référer plus ou moins inconsciemment à cette
norme.
2
1.2 Aperçu historique
1
Voir Remysen (2011).
2
Voir Reinke (2004).
5
Le français en usage au Québec a été longtemps dévalorisé, bien que les premiers
jugements de valeur que les voyageurs français
3
ont faits de la langue parlée dans la
Nouvelle-France au début du 19e siècle aient été plutôt positifs.
4
Ces voyageurs ont
été confrontés à un français relativement standardisé qui s’est greffé sur les patois
des nouveaux arrivés. Par contraste, il est à noter que les patois concurrençaient
encore le français en France métropolitaine.
5
En outre, les colons français avaient
une bonne connaissance du français étant donné qu'ils venaient de villes françaises
qui disposaient d’un système éducatif développé.
6
Ainsi, les voyageurs considéraient
ce français importé au Québec comme étant pur. En outre, durant leur visite, ils n’ont
eu que de contact qu'avec les représentants des hautes couches sociales québécoises
qui parlaient un français cultivé
7
considéré comme étant le bon usage à l’époque.
8
Un autre aspect qui influence le débat sur la qualité de la langue au Québec est la
conquête anglaise en 1760 qui a entièrement rompu les liens avec la France. Pour
cela, le français québécois n'a plus été en contact avec le français de France et il s’est
développé au fur et à mesure d’une façon autonome. Ainsi, le français québécois
s’est caractérisé non seulement par la dominance d’un registre populaire parlé par la
majorité de la population à l’époque, mais aussi par l'influence de l'anglais qui a
introduit beaucoup d'emprunts.
Au début du 19e siècle, la population anglaise a jugé le français québécois comme
étant archaïque et populaire. Elle a critiqué le grand nombre d’anglicismes qu’elle
considérait comme la raison principale de la dégradation du français en usage au
Québec. Comparé au français dit pur qui a été parlé avant la conquête anglaise, on a
estimé que le français s’était dégradé. Cette prise de position des Anglais a é le
début d’une autoperception négative qui a longtemps dominé le rapport des
Québécois à leur propre langue.
Au début du 20e siècle, le contact entre le Québec et la France s'est intensifié. Par
conséquent, les Québécois ont commencé à constater les différences qui existent
entre le français québécois et le français de France.
9
Ainsi, le discours sur la qualité
3
Voir Reinke (2004 : 2).
4
Voir Reinke (2004 : 3).
5
Contrairement à la Nouvelle-France, il n’existait pas encore une unité linguistique en France. Ainsi,
la situation linguistique se caractérisait encore par une concurrence entre les patois et le français (voir
Reinke 2004 : 3).
6
Voir Reinke (2004 : 3).
7
Voir Reinke (2004 : 3).
8
Voir Reinke (2004 : 4).
9
Voir Reinke (2004 : 7).
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