Quelle citadelle pour les Aduatiques

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Ëar la Société royale
Sambre eü Meuse
ment de l'oppidum des Adua-
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tiques. Mais le mont Falhize
n'est pas entouré de rochers sur
57
tous les points, comme le veut
le texte latin ; la contrevallation
aurait eu plus de 15 000 pieds
av, J.-C., est conté dans
de développement, et elle aurait
Cuerre des Gaules.
coupé deux fois la Meuse, ce qui
E siège de la place forte
des Aduatiques, en
la
Après sa victoire contre les
Belges coalisés à la bataille de
la 5abis,
est difficile à admettre.
César entreprend de
les attaquer, lls ont abandonné
villes et villages pour se
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réu-
I
r
nir, avec tous leurs biens, dans
un seul oppidum. Encerclés et
frappés de stupeur en voyant
s'avancer les tours de siège, ils
font mine de se rendre, car César
leur a promis vie sauve et protection en cas de soumission.
lls jettent une grande quantité
d'armes du haut du mur dans
le fossé : le tas atteint presque
le sommet du rempart et du
terrassement romain. C'est une
ruse car, à la troisième veille de
la nuit, ils mènent une
en masse. Uattaque
sortie
échoue,
4 000 hommes sont tués et le
reste est rejeté dans la place.
Le lendemain, les Romains pé-
nétrèrent dans la ville et César
fait vendre 53 000 prisonniers
comme esclaves.
Nous
adoptions donc pour l'oppidum
des Aduatuques la citadelle de
t
t
Namur.
Le problème est que le site de
la citadelle n'a jamais révélé le
moindre indice archéologique
César décrit leur forteresse
et
Saint-Marc.
ll a I'avantage
un retranchement de
d'une configuration plausible,
000 pieds de tour entouré de
hautes falaises d'où la vue plongeait, sauf en un point où s'ouvrait un accès en pente douce de
et même d'un toponyme propre
à satisfaire les étymologistes
comme
15
moins de 200 pieds de large ; un
double mur fort élevé défendait
cette entrée, couronné de pierres
et de poutres taillées en pointe.
5ur base de cette seule description, Ies historiens, Namurois et
autres, s'en sont donné à cceur
joie pour localiser le fameux
oppidum, et une douzaine de
sites ont ainsi eu leurs défenseurs. Ainsi, Ie promontoire
d'Hastedon, entre Saint-Servais
imaginatifs : hostae donum évoquerait la remise de leurs armes
par les assiégés. Larchéologie
moderne a certes identifié une
fortification celtique
à Haste-
don, mais elle est antérieure de
trois à quatre siècles à l'invasion
romaine, Cependant, c'est le
site même de la citadeitle qui a
Iongtemps réuni la majorité de
suffrages, à la suite de l'empereur Napoléon lll, leguel dans
son Histoire de Jules César avait
cette analyse : D'après les re-
probant ! 0n en était là lusqu'à
ce qu'en juin 2012, des chercheurs des universités d'Ams-
et Leuven annoncent
par conférence de presse la -ou
leur- solution de l'énigme. Pour
eux, l'oppidum des Aduatiques
se situe à Thuin, au site du Bois
du Grand Bon Dieu, un quadrilatère cerné par la Biesmelle, à
un kilomètre de la Sambre. Des
terdam
restes de fortification de la fin
de l'Âge du Fer, une topographie
compatible avec la description
de César, des balles en plomb de
frondes romaines et trois trésors
d'or enterrés donnent du crédit à
cette hypothèse.
cherches auxquelles s'est livré le
commandement de Locqueyssie dans le pays qu'on suppose
avoir été occupé autrefois par
les Aduatiques, deux localités,
le mont Falhize et la partie de la
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montagne de Namur sur laquelle
est bâtie la citadelle, paraissent
seules convenir pour l'emplace-
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