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Ëar la Société royale
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E siège de la place forte
des Aduatiques, en 57
av, J.-C., est conté dans
la Cuerre des Gaules.
Après sa victoire contre les
Belges coalisés à la bataille de
la 5abis, César entreprend de
les attaquer, lls ont abandonné
villes et villages pour se réu-
nir, avec tous leurs biens, dans
un seul oppidum. Encerclés et
frappés de stupeur en voyant
s'avancer les tours de siège, ils
font mine de se rendre, car César
leur a promis vie sauve et pro-
tection en cas de soumission.
lls jettent une grande quantité
d'armes du haut du mur dans
le fossé : le tas atteint presque
le sommet du rempart et du
terrassement romain. C'est une
ruse car, à la troisième veille de
la nuit, ils mènent une sortie
en masse. Uattaque échoue,
4 000 hommes sont tués et le
reste est rejeté dans la place.
Le lendemain, les Romains pé-
nétrèrent dans la ville et César
fait vendre 53 000 prisonniers
comme esclaves.
César décrit leur forteresse
comme un retranchement de
15 000 pieds de tour entouré de
hautes falaises d'où la vue plon-
geait, sauf en un point où s'ou-
vrait un accès en pente douce de
moins de 200 pieds de large ; un
double mur fort élevé défendait
cette entrée, couronné de pierres
et de poutres taillées en pointe.
5ur base de cette seule descrip-
tion, Ies historiens, Namurois et
autres, s'en sont donné à cceur
joie pour localiser le fameux
oppidum, et une douzaine de
sites ont ainsi eu leurs défen-
seurs. Ainsi, Ie promontoire
d'Hastedon, entre Saint-Servais
b1:
et Saint-Marc. ll a I'avantage
d'une configuration plausible,
et même d'un toponyme propre
à satisfaire les étymologistes
imaginatifs : hostae donum évo-
querait la remise de leurs armes
par les assiégés. Larchéologie
moderne a certes identifié une
fortification celtique à Haste-
don, mais elle est antérieure de
trois à quatre siècles à l'invasion
romaine, Cependant, c'est le
site même de la citadeitle qui a
Iongtemps réuni la majorité de
suffrages, à la suite de l'empe-
reur Napoléon lll, leguel dans
son Histoire de Jules César avait
cette analyse : D'après les re-
cherches auxquelles s'est livré le
commandement de Locqueys-
sie dans le pays qu'on suppose
avoir été occupé autrefois par
les Aduatiques, deux localités,
le mont Falhize et la partie de la
montagne de Namur sur laquelle
est bâtie la citadelle, paraissent
seules convenir pour l'emplace-
ment de l'oppidum des Adua-
tiques. Mais le mont Falhize
n'est pas entouré de rochers sur
tous les points, comme le veut
le texte latin ; la contrevallation
aurait eu plus de 15 000 pieds
de développement, et elle aurait
coupé deux fois la Meuse, ce qui
est difficile à admettre. Nous
adoptions donc pour l'oppidum
des Aduatuques la citadelle de
Namur.
Le problème est que le site de
la citadelle n'a jamais révélé le
moindre indice archéologique
probant ! 0n en était là lusqu'à
ce qu'en juin 2012, des cher-
cheurs des universités d'Ams-
terdam et Leuven annoncent
par conférence de presse la -ou
leur- solution de l'énigme. Pour
eux, l'oppidum des Aduatiques
se situe à Thuin, au site du Bois
du Grand Bon Dieu, un quadri-
latère cerné par la Biesmelle, à
un kilomètre de la Sambre. Des
restes de fortification de la fin
de l'Âge du Fer, une topographie
compatible avec la description
de César, des balles en plomb de
frondes romaines et trois trésors
d'or enterrés donnent du crédit à
cette hypothèse.
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