18 A NA LYS E & M E I N U N G Luxemburger Wort Samstag, den 29. November 2014 A NA LYS E & M E I N U N G Luxemburger Wort Samstag, den 29. November 2014 19 Les quatre référendums luxembourgeois 1919 – 1937 – 2005: le référendum, un instrument possible de la prise de décision politique dont la valeur vient de son caractère exceptionnel PAR BEN FAYOT * Le Grand-Duché de Luxembourg a connu jusqu’à ce jour quatre référendums dont deux le même jour, puisque le 28 septembre 1919 le peuple a été consulté sur deux sujets différents. Le 6 juin 1937 le gouvernement a soumis à référendum la loi pour la défense de l’ordre politique et social (dite loi d’ordre, appelée loi de la muselière ou «Maulkuerf» par les opposants). Le 10 juillet 2005 une consultation populaire a eu lieu sur une Constitution de l’UE. Origine des référendums n 1918-1919 La date du 28 septembre 1919 est fort éloignée de l’origine de la consultation. En effet, l’armistice entre les belligérants fut signé le 11 novembre 1918. Ce fut le début d’une période extrêmement difficile pour le Luxembourg dont l’existence politique et économique était en jeu. Les puissances victorieuses hésitaient sur le statut du Grand-Duché, considéré comme un Etat sous l’influence de l’Allemagne pendant la guerre. La dénonciation de l’union douanière avec l’Allemagne le 18 décembre 1918 fragilisait l’économie du pays. Le pays lui-même était en ébullition et profondément divisé sur la monarchie, mais surtout sur le maintien de la Grande-Duchesse Marie-Adélaïde à la tête de l’Etat. Dès le 13 novembre 1918, sur proposition du gouvernement d’union nationale présidé par Emile Reuter (parti de la droite) et en accord avec la Grande-Duchesse, la majorité de la Chambre décida de soumettre à un référendum la question de la forme de l’Etat, et fit explicitement référence au principe wilsonien du droit des peuples à l’autodétermination, car au-delà de la monarchie il s’agissait de l’indépendance du pays. Mais c’était sans compter sur les puissances et les difficiles négociations pour un traité de paix. La question de l’indépendance du Grand-Duché et de l’union économique allait traîner une bonne partie de 1919. Le 9 janvier 1919 un comité de salut public tenta d’instaurer la république à Luxembourg. Le 10 janvier le gouvernement fit savoir, en accord avec la Grande-Duchesse, que celle-ci était prête à se démettre et qu’une consultation populaire aurait lieu sur le sort du pays. Le 14 janvier, la majorité de la Chambre (essentiellement le parti de la droite et le parti populaire) accepta la démission de MarieAdélaïde et son remplacement par Charlotte. Deux lois furent votées à la Chambre pour organiser le référendum: le 18 mars 1919 sur la forme de l’Etat, le 4 juin 1919 sur l’orientation économique. Si ces consultations n’eurent lieu fina- lement que le 28 septembre 1919, ce fut en raison des tergiversations de la France sur le sort du Luxembourg et les velléités annexionnistes de la Belgique. n 1933-1937 En 1933, lors d’une interpellation sur les menées nazies à Luxembourg, le ministre d’Etat Joseph Bech annonça que le Gouvernement étudiait un projet de loi contre des mouvements cherchant à détruire l’ordre constitutionnel du pays. C’étaient les communistes qui étaient visés. En 1934 deux instituteurs communistes (Dominique Urbany et Jean Kill) furent renvoyés. Après les élections partielles de juin 1934 dans les circonscriptions du sud et de l’est, le premier député communiste élu, Zénon Bernard, fut démis de son mandat par la majorité de centre droit de la Chambre et la liste communiste qui avait obtenu 7 % des voix dans la circonscription du sud invalidée. En 1935, le Gouvernement déposa une première version du projet de loi sur la défense de l’ordre politique et social. Le 7 mai 1937, le ministre d’Etat Joseph Bech déclara à la Chambre: «(…) le projet de loi sur la défense de l’ordre politique et social n’est que le corollaire de l’invalidation du député communiste Zénon Bernard en 1934. » L’opposition à ce projet s’était formée dès 1935 dans des comités où se réunirent des intellectuels, une partie de la gauche socialiste et libérale et les communistes. Une Ligue pour la défense de la démocratie se fonda. Le parti ouvrier et les syndicats libres se démarquèrent de ce «front démocratique» et organisèrent leur propre campagne. Les débats furent extrêmement tendus entre les camps en présence. La gauche accusa la majorité de droite de fascisme tandis que la droite dénonça des velléités de front populaire entre socialistes et communistes. Après six versions différentes, la loi pour la défense de l’ordre poli- tique et social, avisée positivement par le Conseil d’Etat, fut approuvée le 20 avril 1937 par une large majorité (30 voix contre 19). Elle ciblait le parti communiste et « des groupements et associations qui, par violences ou menaces, visent à changer la Constitution ou les lois du pays.» Parallèlement à ces débats, l’époque fut marquée par une lutte intense des syndicats libres et chrétiens unis à cette fin pour obtenir une loi sur les contrats collectifs et la reconnaissance des syndicats comme partenaires sociaux capables de négocier avec le patronat. Le projet était à l’ordre du jour de la Chambre en décembre 1935, mais fut retiré au dernier moment sous la pression du patronat et reporté à janvier 1936. Les syndicats décidèrent de manifester dans la capitale le 12 janvier 1936. Ils réussirent à mobiliser leurs adhérents en masse et à forcer le gouvernement à faire voter la loi, suivie d’autres textes de grande portée sociale. Le 18 février 1937, le parti ouvrier présenta un mémorandum à la Chambre qui dénonça le projet de loi sur la défense de l’ordre social et politique comme anti constitutionnel. Le 16 avril, trois dirigeants syndicaux se rendirent chez le ministre d’Etat Bech pour demander un référendum sur la loi votée. L’accord de Bech aux syndicats fut confirmé par le Gouvernement le 17 avril 1937. On peut supposer que cet accord était dû surtout à la position de force acquise par les syndicats depuis 1936. n 2003-2005 Le Traité de Nice (2001) avait échoué à donner un souffle nouveau à la construction européenne. Les chefs d’Etat et de Gouvernement décidèrent de remplacer la méthode intergouvernementale pour la révision des traités européens par une procédure plus démocratique. Le 15 décembre 2001 ils convoquèrent une assemblée de 105 membres représentant les 15 Etats membres et les 13 Etats candidats. Cette Convention était composée de représentants des parlements nationaux, du Parlement européen, des Gouvernements et de la Commission européenne. Un nouveau texte fut élaboré sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing entre le 28 février 2002 et le 18 juillet 2003. Qualifié de constitution, le texte se voulait ambitieux en vue de l’élargissement de 2004 à 8 nouveaux Etats membres en simplifiant les institutions, en élargissant les pouvoirs du Parlement européen, en approfondissant certaines compétences de l’Union. Adopté le 18 juin 2004 par le Conseil européen, le projet de Constitution fut signé à Rome le 29 octobre 2004. Les ratifications des Etats membres se déroulèrent ensuite. Des référendums allaient avoir lieu dans certains pays, en particulier en France le 29 mai 2005 et aux Pays-Bas le 1er juin 2005. Pourquoi pas cette fois-ci au Luxembourg? Certes, le 13 février 2003, lors d’un débat à la Chambre sur les travaux de la Convention, l’ADR avait déposé une motion demandant un référendum «décisionnel» sur le futur résultat de la Convention. Elle fut refusée par tous les autres groupes, en attendant de voir le résultat de la Convention. Le 13 juin 2003, date à laquelle la Convention termina ses travaux, le LSAP demanda un référendum, le soir même, pour lancer sa campagne électorale. Le 27 juin 2003 le gouvernement CSV-DP s’exprima également pour un référendum. Le 1er juillet 2003, la Chambre eut un nouveau débat sur le résultat de la Convention. Le LSAP déposa une résolution en vue d’un référendum, adoptée par tous les députés, avec l’abstention des Verts. Le Gouvernement CSV/DP opina dans le même sens, le nouveau gouvernement CSV/LSAP sorti des élections en juin 2004 le soutint dans son programme de coalition du 4 août 2004, et le 5 août 2004, la Chambre adopta à l’unanimité une motion DP allant dans le même sens. Finalement, le 8 juin 2005, une résolution signée par tous les groupes de la Chambre et adoptée à l’unanimité déclara le référendum à venir «politiquement» contraignant. La date du 10 juillet 2005 fut choisie pour éviter que le vote n’ait lieu pendant la présidence luxembourgeoise au deuxième semestre 2005. En même temps il fallait trouver une date suffisamment éloignée de la campagne des élections communales en octobre 2005. Les questions posées n L'opposition à la «loi de la muselière», vue par le caricaturiste du «Escher Tageblatt», Albert Simon. 1919 Les deux référendums de 1919 posèrent en tout six questions, soit quatre pour l’orientation politique et deux pour l’orientation économique. Sur un seul bulletin de vote, Etant donné le caractère exceptionnel des divisé en A et B, l’électeur ne pouvait cocher qu’une seule case dans chaque partie. Pour la forme de l’Etat, le citoyen pouvait «désirer» le maintien de la Grande-Duchesse Charlotte, le maintien de la dynastie régnante avec une autre GrandeDuchesse, l’avènement d’une autre dynastie ou l’avènement du régime républicain. Ces questions répercutaient les débats politiques de l’époque, surtout en matière de monarchie. Celle sur «une autre Grande-Duchesse» était destinée à clarifier le soutien qu’avait encore MarieAdélaïde dans l’opinion publique. Le sort de cette jeune femme avait ému surtout le monde féminin de sorte que les promoteurs de Charlotte craignaient même que cette sympathie pût faire diversion au soutien pour Charlotte. La question sur une «autre dynastie» ciblait les défenseurs d’une solution belge dans laquelle le roi Albert Ier aurait été Grand-Duc de Luxembourg. Quant à la partie sur l’union économique, elle se limita au choix entre la France et la Belgique. n 1937 Le 7 mai 1937, la Chambre vota la loi portant organisation d’un référendum sur la loi pour la défense de l’ordre social et politique le 6 juin 1937, au même moment que devaient avoir lieu les élections législatives dans les circonscriptions du sud et de l’est. La question, formulée en français et en allemand, reproduisit en partie l’article premier de la loi pour la défense de l’ordre politique et social: «Etes-vous d’accord à voir entrer en vigueur la loi qui décrète la dissolution du parti communiste et des groupements et associations qui, par violences ou menaces, visent à changer la consultations populaires, elles apparaissent comme des éléments phares de l'histoire politique du Luxembourg. Constitution ou les lois du pays?» Cette formulation donna lieu à de longs débats à la Chambre le 7 mai 1937. L’opposition exigea que le texte entier de la loi fût inscrit sur le bulletin de vote pour bien montrer que d’autres associations que le parti communiste pourraient faire l’objet de sanctions. La majorité rétorqua que la loi avait été envoyée à tous les ménages et que personne n’aurait le temps de lire le texte au moment de voter. n 2005 La loi du 14 avril 2005 organisa le référendum du 10 juillet. La question, formulée en français, en allemand et, pour la première fois, en luxembourgeois, était la suivante: «Etes-vous en faveur du Traité établissant une Constitution pour l’Europe, signé à Rome le 29 octobre 2004 ?» Cette formulation était précédée d’une case pour le non et suivie d’une autre pour le oui. La campagne n 1919 Le corps électoral engloba pour la première fois tous les Luxembourgeois à partir de 21 ans, puisque le suffrage universel avait été introduit par la révision constitutionnelle du 15 mai 1919. De 34.171 électeurs en 1913 ce nombre augmenta à 126.194 en 1919. En fait, il est difficile de parler de campagne spécifique pour les référendums puisqu’elle était permanente depuis les derniers mois de la guerre. Les élections pour la Constituante avaient eu lieu le 28 juillet et le 4 août 1918 et avaient bouleversé le paysage politique, en renforçant considérablement la droite et les socialistes et en laminant les libéraux. Entre l’annonce du référendum le 18 novembre 1918 et la date effective du 28 septembre 1919, le pays affrontait sans cesse les questions fondamentales de son existence. Les partis étaient profondément divisés, et le pays de même. La date du référendum n’était fixée que le 13 septembre. Le 18 septembre 1919 seulement, le «Luxemburger Wort» demanda aux électeurs de se préparer à voter le 28 septembre. Le dimanche 27 avril 1919 eut lieu une manifestation patriotique dans la capitale, avec cortège dans les rues de la ville et discours au Glacis. A l’origine se trouvaient une trentaine de députés surtout du parti de la droite et un comité de personnalités de tout bord. De nombreuses associations comme p. ex. la Fédération des associations agricoles, commerciales et industrielles, la Ligue française, la National Unioun, la Fédération nationale des cheminots appelèrent leurs membres à descendre dans la rue. Outre le «Luxemburger Wort» le « scher Tageblatt» prit fait et cause pour cette manifestation qui entendait montrer aux puissances que le peuple luxembourgeois luttait contre la violation de son droit à l’autodétermination. L’objectif était de «ratisser très large» au-delà des clivages politiques. Selon les organisateurs, la manifestation mobilisa 25.000 Luxembourgeois venus de tout le pays (certains parlèrent de 15.000, d’autres de 5.000 voire de 3.000) pour exiger que les puissances donnent le feu vert pour la tenue du référendum. Le parti socialiste et une partie des libéraux pro-belges de même que le journal libéral «Luxemburger Zeitung» firent défaut dans cette tentative d’union nationale à la base. Le débat central porta sur la forme de l’Etat. Le parti catho- lique se concentra sur la question de la monarchie, pour lui garante de l’indépendance d’un pays profondément attaché à sa souveraine catholique. Il cibla particulièrement l’électorat féminin. La page de la femme du «Luxemburger Wort» du 26 septembre 1919 lança un appel aux femmes et «aux jeunes filles majeures» luxembourgeoises: «Wenn Ihr katholisch seid und Euer Vaterland liebt, müsst Ihr vollzählig am nächsten Sonntag mitstimmen. Tätet Ihr es nicht, so würdet Ihr schwerste Verantwortung auf Euch laden.“ L’enjeu du référendum économique apparut moins clairement et provoqua moins de controverses. Il ne faut pas oublier qu’il y eut dès 1919 des pourparlers entre Belges et Luxembourgeois sur un partenariat économique. Du côté belge, le rapprochement économique était brouillé par les excès des annexionnistes. Au Luxembourg, une commission avait essayé de comparer les effets d’une union économique avec la France et ceux d’une union avec la Belgique. Les conclusions étaient en faveur de la France. Le Gouvernement penchait également pour l’union avec la France avec l’arrière-pensée que la France ne pourrait pas éviter de tenir compte des désirs de la Belgique et qu’on aboutirait ainsi à une union tripartite. La gauche s’engagea pour la république contre la monarchie qu’elle considérait comme l’alliée d’une droite de plus en plus puissante. La France victorieuse était la référence politique et économique essentielle pour une bonne partie de la gauche tandis que la Belgique était choisie avant tout par certains libéraux et des groupements économiques, comme p. ex. les vignerons de la Moselle. Mais la campagne révéla qu’en dehors des arguments rationnels, il y eut pas mal de clichés sur les voisins. Ainsi, le «Escher Tageblatt» du 25 septembre 1919 jugea que l’avenir de «nos enfants» serait mieux assuré par la France que par la Belgique; celle-ci serait «un Etat nain surpeuplé avec sa colonie malsaine du Congo et avec ses luttes linguistiques entre Wallons et Flamands» tandis que la France serait «un grand pays peu peuplé» avec «son magnifique empire colonial» dont l’avenir était assuré et sa puissance internationale. n 1937 La campagne de cette consultation était très vivante surtout de la part du camp des «non». Elle se déroulait dans une atmosphère de tension internationale. La démocratie en Europe était en train de basculer vers l’autoritarisme et le fascisme. Le grand voisin allemand où Hitler était arrivé au pouvoir en 1933 jeta son ombre sur le Luxembourg. Des réfugiés persécutés en Allemagne affluaient au Grand-Duché. En Espagne, la guerre civile opposa les fascistes, soutenus par l’Allemagne nazie, et les républicains soutenus par des milliers de volontaires socialistes et communistes accourus de toute l’Europe, et aussi du Luxembourg. La gauche attaqua l’autoritarisme de droite au Portugal, en Hongrie et en Autriche. Le Gouvernement de centre droit insista sur la nécessité de préserver la neutralité du Grand-Duché face aux pays voisins et de s’abstenir de toute intervention dans leurs affaires intérieures. Des intellectuels, des étudiants réunis dans l’ASSOSS, association des étudiants libéraux et socialistes, le «Escher Tageblatt» s’unirent aux députés qui avaient refusé la loi pour parcourir le pays et prendre la parole dans de nombreux meetings. Par ailleurs, le climat social restait tendu au Luxembourg. Les grands syndicats continuaient à se mobiliser. Le parti communiste perçait dans le monde ouvrier et offrait au parti ouvrier de faire front commun. La dernière semaine avant le référendum, le «Luxemburger Wort» s’engagea à fond pour la loi d’ordre et contre les adversaires. Il dénonça le danger communiste tout en attaquant les composantes de la coalition contre la loi d’ordre. Ainsi, le 1er juin 1937, dans le feuilleton du journal («Rundschau»), celui-ci s’adressa aux intellectuels catholiques pour leur rappeler leur devoir d’approuver la loi d’ordre. Le 2 juin, le «Luxemburger Wort» attaqua les socialistes pour leur rôle lors des événements de janvier 1919. Le 5 juin 1937 parut le manifeste de Gouvernement qui affirmait qu’aucune des libertés garanties par la Constitution n’était violée ou menacée par la loi. Le même jour le «Luxemburger Wort» termina sa campagne par un appel à la conscience des catholiques et en tendant la main à tous ceux qui voulaient travailler pour le bien du pays. n 2005 La campagne fut très vivante, avec l’intervention de l’Internet à travers lequel se fit l’intrusion de la campagne française dans le débat luxembourgeois. Le Gouvernement distribua du matériel de propagande en faveur du «oui». La Chambre ouvrit ses locaux pour des débats contradictoires, les députés participèrent à des débats organisés par la Chambre dans le pays. Au nom du Gouvernement, ce furent surtout le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le ministre des Affaires étrangères et européennes Jean Asselborn qui firent campagne. Un moment crucial de la campagne fut la déclaration du Premier ministre qui menaça de démissionner en cas de refus de la Constitution. Les partis se mobilisèrent également. Les appareils de tous les partis (CSV, LSAP, DP, Verts) firent campagne pour le «oui», ceux de la gauche («Déi Lénk», le parti communiste) et de l’ADR pour le «non». On se plaignait dans le camp des «non» de l’inégalité des moyens. La mobilisation pour le «non» était plus agressive que celle pour le «oui». Le Luxembourg officiel s’exprima pour le «oui». Les journaux s’ouvrirent aux contributions des partisans du «oui» comme du «non». Un comité pour le «oui» se forma dans la société civile qui réunit des intellectuels, des artistes et des acteurs économiques. (Suite à la page suivante)