CERN/INRA/VALOREX – septembre 2001 – page
- Le choix des huiles végétales (en augmentant la part du colza au détriment du tournesol),
mais les huiles végétales ne constituent pas la majorité des apports lipidiques, en particulier
dans les populations « à risque » du Nord et de l’Ouest de la France, et l’huile de colza n’est
pas une huile utilisable en cuisson.
- Un enrichissement en ALA d’aliments de consommation quotidienne comme le pain.
- Enfin une stratégie liée à une modification des profils de lipides animaux, puisque ceux-ci
constituent 60% de l’apport lipidique, et qu’ils sont (sauf le poisson) oubliés des
recommandations.
Dans trois études cliniques, nous avons testé ces deux dernières stratégies d’apport en utilisant
la graine de lin cuite :
• Soit comme un ingrédient pour la nutrition animale (aux fins de modifier les
profils des lipides animaux)
• Soit comme un ingrédient pour la nutrition humaine (graines de lin cuites
dans du pain)
• Soit en combinant les deux (pain au lin + produits d’animaux nourris aux lin)
pour une population de diabétiques de type 2.
Le lin
La graine de lin est la graine la plus riche en ALA (plus de 200 g par kg de matière sèche -
MS - de graine, soit environ 60% des AG)
Autrefois largement utilisé dans l’alimentation des animaux et des hommes le lin cuit est une
source importante et renouvelable d’AG Oméga 3.
Apport de lin oléagineux en nutrition animale.
Chez les animaux d’élevages, grands pourvoyeurs de « graisses cachées », l’utilisation de
graines de lin cuites (en substitution du soja) permet d’enrichir les lipides animaux en ALA et
en AGPI LC n-3
Les produits animaux sont aussi moins gras, avec moins d’AG saturés (AGS), et plus riches
en AG insaturés (AGI) notamment Oméga 3 (précurseurs et dérivés). Les produits de
ruminants (viande de bœuf, fromages, beurre,…) sont plus riches en AG conjugués (CLA).
Pour mesurer les effets sur la nutrition humaine de cette introduction du lin en alimentation
animale, nous avons réalisé une étude en trois temps :
D’abord, nous avons introduit 5% de graines de lin dans les régimes des animaux
d’élevage (vaches, porcs, agneaux, poules, bœufs, poulets), toutes choses égales par ailleurs.
Nous avons ensuite prélevé et analysés des œufs, beurres, laits, et viandes provenant
d’animaux des groupes « essai » (avec 5% de lin) ou « témoin » (sans lin)
Enfin ces produits ont été distribués à des volontaires sains répartis en trois groupes de
25 personnes dans un protocole de cross-over en double aveugle.