Que désignent les TMS ?
Les troubles musculo-squelettiques (TMS) désignent l’ensemble des affections de l’appareil
locomoteur attribuables au travail. Sous ce terme, on retrouve une quinzaine de pathologies. Les
tendinites de l’épaule, les épicondylites (coude), le syndrome du canal carpien (poignet) et les
lombalgies (dos) sont les plus courantes.
Ces affections, localisées autour des articulations, résultent d’une sursollicitation de la mécanique
humaine par frottement ou par dépassement du seuil de résistance mécanique et physiologique.
Cette réaction entraîne une altération des muscles, des tendons, des nerfs et/ou des tissus osseux.
Si l’on mobilise de façon excessive les articulations sans leur laisser un temps de repos suffisant pour
se régénérer, les tissus se dégradent. Intervient alors un phénomène d’usure prématurée de la
mécanique humaine.
La complexité de ces troubles est d’autant plus grande que leur origine est multi-factorielle.
Aux facteurs biomécaniques (postures, charge physique) et environnementaux (chaleur, luminosité,
bruit, …) s’ajoutent des facteurs psychosociaux (stress, motivation, soutien), organisationnels
(objectifs de production, marges de manœuvre réduites) ou de sensibilité individuelle.
Repères chiffrés
Les TMS sont reconnues aux tableaux des maladies professionnelles n° 57, 69, 79, 97 et 98 émis par
la caisse d’assurance maladie. Ces tableaux servent également de base de référence pour les régimes
spéciaux de la fonction publique.
En 2007, la CPAM a relevé 43 544 maladies professionnelles, dont 33 996 TMS, soit 78%. Ces
pathologies représentent un coût de 732 247 259 d’euros.
Au sein des collectivités territoriales et hospitalières, les mêmes chiffres sont constatés, avec une
proportion d’environ 80% de TMS parmi les maladies professionnelles (source SOFCAP-SOFCAH).
De par les origines multiples des TMS, un projet de prévention doit être mis en place en respectant 3
principes essentiels, qu’il soit :
* global, pour s’assurer que la collectivité ait une vision complète de l’exposition au risque
au sein de ses locaux ;
* pluridisciplinaire, pour intégrer différents intervenants et prendre en compte tous les
facteurs à risques (physiologiques, psychologiques, organisationnels et techniques),
* participatif, pour faire des agents les premiers acteurs de l’amélioration de leurs conditions
de travail.
Le code du Travail (art. L.4121-2) propose 9 principes généraux relatifs à la mise en place d’une
démarche de prévention.
Ils sont édités dans un ordre précis permettant de donner toute son efficacité à la démarche :