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connaissait bien peu sur le rôle de ces
professionnels. Ce qui a attiré son
attention, c’est en grande partie le volet
sensibilisation. « Il y a surtout l’aspect
éducation qui m’a intéressé. Donner
des astuces et des compléments
d’information pour améliorer le brossage
des dents, recommander les traitements
pour certains patients, les conseiller sur
les risques à traiter ou pas une dent ou
un problème en lien avec les dents. Le
fait de sensibiliser les gens aux petites
faiblesses que peuvent parfois avoir leur
bouche, leur donner des trucs et des
soins adaptés à leur réalité. » Maintenant
qu’elle connaissait un peu mieux les
responsabilités qu’ont les hygiénistes
dentaires, elle a décidé d’entreprendre
les études nécessaires pour obtenir le
diplôme requis pour pratiquer au Québec.
Lors de sa première demande, Kim est
refusée, parce qu’il lui manque un cours
de chimie. Elle complète ce préalable,
puis retente sa chance au trimestre
suivant. Cette fois-ci, c’est la bonne! Elle
est admise au programme Techniques
d’hygiène dentaire.
Vivement le marché du travail
Ayant connu le milieu des centres de
soins dentaires avant de commencer ses
études, Kim a bien hâte d’y retourner.
Avec son diplôme en main, elle trouve
un emploi dans un important cabinet où
elle travaille toujours aujourd’hui. À quoi
ressemble son quotidien? « Lorsque
j’arrive, je vérifie le dossier des personnes
que je rencontrerai au cours de la journée
en jetant un coup d’œil aux plus récents
suivis, aux recommandations qui ont été
notées lors de son dernier rendez-vous.
Toutefois, les journées ne se déroulent
pas toujours comme on le veut, elles
sont souvent très imprévisibles. Dans
une même journée, je peux avoir des
nettoyages, des blanchiments, des
urgences où je dois faire le bilan des
douleurs, procéder à une radiographie!
Ça met du piquant, c’est très valorisant!
Clin d’œil à la relève!
Selon l’hygiéniste dentaire de 27 ans,
plusieurs défis d’importance attendent
les professionnels de demain. « Autant
avec la population qui vieillit qu’avec les
plus jeunes, beaucoup de sensibilisation
reste à faire avec ces deux groupes
d’âge. C’est un travail continuel, puisque
les gens n’ont souvent pas de bonnes
habitudes de brossage à la maison »,
constate-t-elle. Donc, du boulot, il y en
aura dans les prochaines années.
À celles et ceux qui souhaitent devenir
hygiéniste dentaire, Kim leur conseille
de bien profiter de leur formation,
de s’abreuver des conseils, des
connaissances ainsi que des années
d’expérience des enseignants qui
donnent les cours et des professionnels
du milieu qu’ils croiseront au cours de
leur cheminement. « Encore aujourd’hui,
je me sers de ce dont j’ai appris de
mes professeurs chaque jour! »,
indique-t-elle. ME
Saviez-vous que?
En entrevue avec le magazine Mode d’emploi, Kim Giuliani nous a
appris que les hygiénistes dentaires acceptaient couramment que de
jeunes étudiants voulant pratiquer cette profession viennent s’initier à
ce milieu en passant une demi-journée d’observation avec eux. C’est
une belle façon de savoir si vous avez la tête de l’emploi!
Hygiéniste dentaire