- les microorganismes pour qui l’O2 est toxique et qui ne se développent qu’en son absence. Ce sont les anaérobies stricts. 1. Observation microscopique. -- Je dispose de cultures pures sur GN en pente. - Prélever un peu de culture sur la pente. - Etaler dans une goutte d’eau sur la lame. - Sécher et fixer. - Effectuer une coloration de Gram. - Observer au microscope. 2.1. Oxydase / catalase. 2. Type respiratoire. -- Tous les métabolismes cellulaires ont besoin d’une molécule capable de capter les électrons libérés aux cours des réactions (cours de terminale). On l’appelle l’accepteur final. Il en existe plusieurs types : - O2. C’est l’accepteur final de tous les eucaryotes et d’un grand nombre de bactéries. Le métabolisme est appelé respiration aérobie. Les microorganismes sont qualifiés d’aérobies. -----> Certains microorganisme ne peuvent se développer qu’en présence d’une faible concentration d’O2. On les appelle des micro-aérobies. Les fortes concentrations sont toxiques. - autres accepteurs. Les bactéries sont adaptées à leur milieu et à la nature des accepteurs présents. Le métabolisme est appelé respiration anaérobie. Les microorganismes sont qualifiés d’anaérobies. - NO2 2- SO3 NO3 SO4 CO2 + 4.H2 - N2 2- S (H2S) 2- CH4 + 2.H2O 2.1.1. Oxydase. Les bactéries qui possèdent un métabolisme respiratoire, contiennent une enzyme particulière, la cytochrome c oxydases. On met cette enzyme en évidence par l’utilisation d’un réactif coloré, le N, N, N ', N' tétraméthyl- pphénylènediamine (TMPD) ou N, N de p la phénylènediamine (DMPD) qui devient bleu lorsqu’il est oxydé par le cytochrome. DMPD - On prélève une colonie pure avec la pointe d’une pipette Pasteur ou d’un fil platine. - On l’écrase sur un disque de papier imprégné de réactif. - On observe la coloration au bout d’une minute. 2.1.2. Catalase. La catalase catalyse la transformation du peroxyde d'hydrogène en eau et dioxygène: 2.H2O2 O2 + 2.H2O - molécules produites par le métabolisme. Dans ce cas, le substrat n’est pas dégradé entièrement. On parle de fermentation. Celle-ci ne nécessite pas d’O2 est anaérobie. -----> Il existe trois types d’organismes anaérobies : - les microorganismes possédant des voies métaboliques aérobie et anaérobie. Ce sont les aéro-anérobies. - les microorganismes indifférents à l’O2. Ce sont les anaérobies aéro-tolérants. -----> en pratique on a du mal à différencier ces deux types que l’on regroupe sous le terme aéro-anérobie. - Sur une lame de verre propre, on dépose une goutte de H2O2, - On la met en contact avec une colonie isolée, prélevée directement avec une pipette pasteur boutonnée ou une anse plastique à usage unique. -----> le platine de l’oese réagit avec l’eau oxygénée et donne de faux-positifs. -----> Si des bulles se forment, la bactérie possède la catalase. -----> Si rien n'est observable, la bactérie ne possède pas l'enzyme. -----> Il est déconseillé de faire ce test à partir d'un bouillon de culture ensemencé, car le résultat est moins net. -- La recherche de la catalase n’est pas systématique : - Du fait de la production de dioxygène par la catalase, elle est absente chez les bactéries anaérobies strictes. - La plupart des bactéries à Gram négatif possèdent une catalase (catalase +). La recherche de la catalase sur ce type de bactéries ne présente donc aucun intérêt, -- On réserve ce test aux bactéries Gram positif. Il permet de différencier : - les bactéries des genres Staphylococcus et Micrococcus (catalase +) - des bactéries des genres Enterococcus, Streptococcus (catalase -) 2.2. VF. 2.2.1. Caractéristiques du milieu. -- Le bouillon Viande-Foie permet de déterminer le comportement de la bactérie vis à vis de l’O2. -- Par quel principe ? -- Le secret est dans la forme du tube, long et étroit. La surface du milieu est très faible et limite les échanges gazeux. Ainsi l’O2 pénètre uniquement dans le haut de la gélose. Tout le bas en est dépourvu. -- Et alors ? Les bactéries qui se développent dans la partie supérieure sont dépendantes de l’O2, ce sont des aérobies stricts. - celles qui se développent uniquement dans la partie inférieure sont tuées par l’O2, ce sont des anaérobies stricts. - Celles qui se développent sur toute la hauteur sont des aéroanaérobies facultatives. - Enfin, celles qui forment des colonies à un centimètre de la surface sont des micro-aérobies. La présence de bulles indique la production de gaz. 2.2.2. Mode d’utilisation. - Régénération : Le tube est placé au bain-marie 20 minutes, puis conservé à 45°C (surfusion) -----> la régénération permet d’éliminer les gaz dissous dans le milieu. 2.3. Tryticase -Soja. -- C’est un milieu adapté aux souches exigeantes. -1 Hydrolysat trypsique de caséine peptone de soja Chlorure de sodium Agar pH Ensemencement : - on prélève une colonie au bout d’une pipette bouchée - on la pique jusqu’à un centimètre du fond - on le remonte en décrivant une spirale. Ensemencement : On effectue une simple strie. -----> Un quart de boîte suffit pour ensemencer une souche : on peut donc ensemencer les 4 souches sur une seule boîte. En pratique on ensemence deux boîtes identiques. Incubation : Le tube est placé à l’étuve bouchon non bloqué. -1 base viande-foie Glucose Agar pH g.L 15 5 5 15 7,3 g.L 30 2 6 7,4 Incubation : Une boîte est incubée en aérobiose Une boîte est incubée en anaérobiose. Elle est placée dans une boîte hermétique où l’on allume une bougie. La flamme consomme tout l’O 2 présent. Lecture : Si la souche se développe sans O2, elle est anaérobie. 3. Métabolisme glucidique. -- Le métabolisme glucidique relâche des acides dans le milieu. Ceux-ci sont mis en évidence grâce à des indicateurs de pH. Le principe est simple, si au cours de l’incubation, le milieu change de couleur, c’est qu’il s’acidifie. Donc, la souche consomme le sucre disponible dans le milieu. L’interprétation dépend de l’environnement (aérobiose ou anaérobiose). - on la pique jusqu’à un centimètre du fond - on le remonte en décrivant une spirale. - Incubation : Le tube est placé à l’étuve bouchon non serré. 3.1.2. Lecture. 3.1. Voie d’attaque du glucose. -- On utilise le milieu de Hugh et Leifson. Il contient du bleu de bromothymol qui permet la mise en évidence du métabolisme glucidique. Ce test obéit au même principe que le VF. Un tube long et fin limite les échanges gazeux et crée un gradient d’O2. Si le glucose est consommé en aérobiose, il s’agit d’une respiration, s’il l’est en anaérobiose, c’est une fermentation. -- Le bleu de bromothymol réagit en fonction du pH. La coloration jaune indique la présence de métabolisme glucidique. n grammes par litre d'eau distillée Extrait de levures 1 Peptone pancréatique de caséine 2 NaCl 5 K2HPO4 0 ,3 Agar 3 Bleu de bromothymol (solution aqueuse à 1 0,2g %) 5mL Eau distillée (qsp) 3.1.1. Mode d’utilisation. Régénération : Le tube est placé au bain-marie 20 minutes, puis conservé à 45°C (surfusion) -----> la régénération permet d’éliminer les gaz dissous dans le milieu. - Ensemencement : - on prélève une colonie au bout d’une pipette bouchée ou d’un fil droit. 1 L -- Il existe trois cas principaux : - la souche métabolise le glucide uniquement en présence d’O2. Elle est aérobie. - la souche métabolise le glucide uniquement en absence d’O2. Elle est anaérobie. - le métabolisme de la souche est indifférent à l’O2, elle est aéro-anaérobie facultative. -----> Si la souche n’utilise pas le glucide elle laisse le tube entièrement vert. -----> Si la souche utilise préférentiellement les peptones, le tube tourne au bleu (alcalinisation du milieu). 3.2. Utilisation du lactose. -- Le milieu de Kligler-Hajna est un milieu de culture permettant la recherche simultanée de : -1 - L'utilisation du lactose g.L - La fermentation du glucose Peptone 15 - La production d'H2S Extrait de viande 3 - La production de gaz Extrait de levure 3 - La -galactosidase pour les bactéries Peptone pepsique de viande 5 lactose - (test ONPG). Glucose 1 Lactose 10 C’est une demi-pente qui 25 mg Rouge de phénol présente : Chlorure de sodium 5 - une pente Sulfate ferreux 0,2 Thiosulfate de sodium 0,3 - un culot Agar 11 - Dans un premier temps, les bactéries glucose + consomment le glucose et acidifient le milieu. Pente te culot vire au jaune-oranger. - A cause de sa faible concentration, le glucose est rapidement (une ou deux heures) épuisé. Si la bactérie est lactose+ : le métabolisme glucidique continue et le milieu reste jaune. -----> pente jaune = lactose + Si la bactérie est lactose- : le métabolisme des peptones alcalinise le milieu. Sur la pente l’élimination du CO2 par échange gazeux accélère le processus. HCO3 -------> H2CO3 ------> CO2 + H2O Tandis qu’il reste lent dans le culot. -----> pente rouge = lactose Dans le cas des bactéries lactose-, on confirme ce caractère par le test de l’ONPG. On dépose une colonie sur un disque imprégné d’ONPG. Si la bactérie possède la galactosidase, le disque devient noir. Production de gaz. On détermine également la présence de gaz par apparition des bulles ou d’un décollement de la gélose. 3.2.1. Ensemencement. -- On pique dans le culot avec un fil droit et on le retire en faisant une strie sur la pente. 3.2.2. Lecture. Métabolisme glucidique. Le rouge de phénol indique la présence d’un métabolisme glucidique (glucose et/ou lactose) Les bactéries galactosidase. consomment le lactose grâce à une enzyme, la Production de H2S. La production de sulfure d’hydrogène est mise en évidence grâce à la formation d’un précipité noir. 3+ Le sulfure d'hydrogène réagit avec les ions fer III (Fe ) du citrate de fer pour former un précipité de sulfure de fer noir. Ainsi : - Bactéries H2S + : précipité noir ; - Bactéries H2S - : pas de précipité noir. 3.3. Produits de fermentation du glucose. 3.3.1. Principe. -- Les entérobactéries dégradent le glucose par deux voies fermentaires particulières qui conduisent à des catabolites différents : Voie des « acides mixtes » -----> acide formique, acide acétique,... qui abaisse le pH sous 4,5 Voie du « butane-diol » -----> acétoïne (acétyl-méthyl-carbinol), et autres en quantités moindres. -1 Peptone Phosphate dipotassique Glucose pH g.L 5 5 5 7,5 -----> Une souche RM+ est automatiquement VP- et réciproquement. 3.3.2. Ensemencement. -- On prélève une colonie avec une œse et on ensemence le milieu. 3.3.3. Tests RM - On prélève 2 mL de milieu de Clark et Lubs que l’on verse dans un tube à hémolyse. - On ajoute 1 à 2 gouttes de rouge de méthyl. -----> si le milieu vire au rouge (pH < 4,2), la réaction est positive (RM+). -----> si le milieu vire au jaune (pH > 6,3), la réaction est négative (RM-). 3.3.4. Test VP. - On prélève 1 mL de milieu. - On ajoute 0,5 mL d’-naphtol et 05 mL de soude 16%. -----> La présence d’acétoïne se traduit par une coloration rouge en surface (VP+) 4. Fermentation du mannitol. Le milieu (mannitol-mobilité). -- Le milieu mannitol mobilité est un milieu combiné. Il est utilisé pour la détermination de trois caractères : fermentation du mannitol, mobilité de la souche et présence de la nitrate réductase. -1 Hydrolysat trypsique de caséine Nitrate de potassium Mannitol Rouge de phénol 1% Agar pH g.L 10 1 7,5 0,04 3,5 7,5 -----> Ce milieu est faiblement gélosé. Si avant ensemencement, le culot est disloqué, il faut le faire fondre au bain marie puis le reprendre en masse dans l’eau froide verticalement. Ensemencement : On l’ensemence par piqure centrale jusqu’au fond. Lecture. Fermentation du mannitol. - Si la souche fermente le mannitol, le milieu vire au jaune (mannitol+) - Si la souche ne fermente pas le mannitol, le milieu reste rouge (mannitol -) Mobilité. - Si la souche est immobile, elle se développe uniquement le long de la strie (mobilité+) - Si la souche est mobile, le trouble s’étend autour de la strie (mobilité+), parfois dans l’ensemble du milieu (mobilité++). Nitrate réductase. Les nitrates sont réduits en nitrites par la nitrate réductase. Chez certaines souches la réduction peut se poursuivre jusqu’au stade azote ou ammoniac. Nitrate réductase NO3 -----> NO2 -----> N2 -----> NH3 nitrate nitrite La présence de nitrite est mise en évidence par addition au milieu de 3 gouttes d’acide sulfanilique puis de 3 gouttes d’naphtylamine. - en présence de nitrite, le milieu devient rouge (nitrate réductase+) - Si le réactif reste incolore, on ajoute une pincée de poudre de zinc qui réduit les nitrates - si le milieu devient rouge, c’est que les nitrates sont présents mais non réduit par l’enzyme (nitrate réductase-). - si le milieu reste incolore, c’est que les nitrates ont été réduit par l’enzyme et que la réduction a continué au-delà (nitrate réductase +). Pour finir, on tente une première identification parmi les 6 souches proposées. 5. Protocole. Chacun binôme dispose de deux souches sur GN en pente. Chacun procède : - à l’observation microscopique des deux souches. - effectue les tests biochimiques sur les deux souches - remplit le tableau récapitulatif suivant. E.coli Salmonella Klebsiella Serratia Proteus Providencia Gram B- B- B- B- B- B- Oxydase catalase + + + + + + type resp AAF AAF AAF AAF AAF AAF gaz + + + +/- + - voie d’attaque fermentatif aérobie fermentatif aérobie fermentatif aérobie fermentatif aérobie fermentatif aérobie fermentatif aérobie glu + + + + + + lact + - + - - - H2S - + - - + - RM + + - - lact VP - - + + H2S mannitol + + + + - - mobilité + + - + ++ + NR + + + + + + A Gram Aspect microscopique Oxydase catalase VF B VF TS type resp HL gaz TS aspect macroscopique HL voie d’attaque Kligler glu CL RM VP MMN mannitol mobilité NR Kligler CL MMN