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produit la même chose avec les émissions de soufre aux USA dans les années 70. Ce qu’il faut faire,
c’est renforcer les objectifs de réduction.
On peut retransformer du CO2 en carbone, mais cela demande beaucoup d’énergie.
Q2 : Yves Bertrand, Quays sprl. Vous parlez beaucoup de l’utilisation de la biomasse en énergie. On
peut faire de l’électricité à partir d’hydrogène. N’est-ce pas illusoire de vouloir diminuer les
émissions uniquement avec la biomasse ?
Le problème c’est la quantité d’énergie pour produire l’hydrogène. Jean-Pascal van Ypersele ne se dit
pas spécialiste. Réponse dans la salle : problème du prix !
Q3 : Jean Marc Jossart, AEBIOM et ValBiom. L’AEBIOM fait la promotion de la bioénergie, mais
beaucoup d’ONG s’opposent à l’utilisation de la biomasse bois pour pouvoir augmenter les stocks
de carbone dans les forêts. Que pensez-vous de cette position ? Argument de la biomasse énergie :
meilleure gestion des forêts.
Le GIEC s’est montré prudent sur la question. Il y a le problème des risques, qui se posent
différemment en fonction des régions du monde. Le mandat du GIEC est d’être neutre sur le plan des
valeurs. Pas contre le nucléaire, ni la biomasse.
Q4 : Guillaume de Moreau. Quel est le pourcentage d’influence du soleil dans le réchauffement
climatique?
De l’ordre de quelques % comparé aux GES.
Q5 : Daniel Rijkmans (FIWAB). Rapport Stern sur le coût des mesures à prendre. Qu’en est-il ?
Le GIEC est très prudent sur ses estimations. Combien vaut une espèce ? Que vaut la vie d’un
bangladeshi qui s’est noyé ? Valeur des salaires cumulés jusqu’à la fin de vie. Très difficile de calculer
le coût des impacts. Du côté des mesures, un petit peu plus facile. Coût des digues, rénovation de
tous les bâtiments. (NB : 50.000 morts dus à la vague de chaleur en 2003). On dit que la
transformation du système énergétique va couter énormément. Il va de toute façon falloir remplacer
des installations existantes. Il y a aussi le problème des liens de causalité. Stern a été fortement
critique, non validé par le GIEC.
Q6 : Choqué par le stockage souterrain. Ne peut-on pas le recycler par les plantes ou les
cyanobactéries ?
Le problème, c’est que cela n’est pas significatif.
Q7: Thomas Benoit, CO2-Savings. Quel est la valeur que les gouvernements donnent à la
biodiversité ? Est-ce que l’Europe compte augmenter sa part de renouvelable ? Est-ce que le rôle
du GIEC va se muter vers le choix d’actions à prendre ?
Jean-Pascal van Ypersele s’estime pas compétent pour répondre à la question de valeur de la
biodiversité.