La réaction des entreprises se fait sur la deuxième vague 2008-2012. Le PNAQ II est
plus restrictif, c’est nécessaire, même si de la négociation sociale sur les quotas aurait
permis des règles moins arithmétiques en fonction de la compétitivité des entreprises.
Dans des marchés de marchandises partiellement mondialisés.
Cette compétitivité est indispensable, elle est nécessaire pour la sauvegarde des emplois
voir la création d’emplois. C’est ici que l’Europe politique doit jouer son rôle.
L’Europe que nous voulons doit affirmer auprès de l’OMC que les règles de concurrence
doivent intégrer le climat comme « bien universel ».
Kyoto est un progrès, le post Kyoto doit intégrer l’ensemble des nations. Dès aujourd’hui
l’Europe doit annoncer qu’elle marquera les produits importés selon le respect ou non de
réduction de GES. Les règles économiques d’une telle régulation doivent faire l’objet de
discussion, mais pas d’angélisme dans une mondialisation de compétition.
3) Les deux études (Sidérurgie et Ciment) ont montré que seule l’économie de la
connaissance (stratégie de Lisbonne) pouvait permettre de répondre aux défis de la
mondialisation.
Ce n’est pas par la menace de délocalisation (de GES aussi !!!) que l’on répondra à la
question des avantages comparatifs (référence à l’économiste Ricardo), mais c’est par de
la R et D. Hors force est de constater que nos deux secteurs sont bien peu dynamiques.
Alors investissez dans la R et D, construisez des programmes européens et l’avenir sera
plus dégagé.
4) Cette démarche offensive suppose aussi de l’innovation sociale pour le traitement des
problèmes posés par le réchauffement climatique. Il faut dépasser l’illusion techniciste.
La technique ne suffira pas. C’est la solution américaine. Il faut de la technologie, mais
maîtrisée socialement. Si l’on prend la séquestration du carbone, il faut travailler sur son
acceptabilité sociétale.
Il faut que la Responsabilité Sociale des Entreprises prenne tout son sens. Chacun doit
participer à la construction d’un contrat social. Chefs d’entreprise, syndicats, ONG.
Mais les Etats doivent aussi s’impliquer en construisant avec les partenaires sociaux de
nouvelles garanties permettant les transitions professionnelles dans les secteurs où il y
aura des changements.
Nous attendons beaucoup de l’Europe. Il faut qu’elle homogénéise pour éviter les
concurrences inutiles au sein de l’espace économique européen.
En conclusion, je dirais qu’il est possible, indispensable de relever le défi du changement
climatique. Mais cessons de reporter sur l’autre nos responsabilités.
Nous avons besoin d’entreprises compétitives, innovantes.
Nous sommes prêts à assumer nos responsabilités, mais dans le cadre d’un dialogue social
rénové.