G. d`Hépatiques, établi par Corda. Voici, d`après Nées d`Esenbeck

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ALIC
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ALICULAIRE (A licularia). G. d'Hépatiques, établi par Corda.
Voici, d'après Nées d'Esenbeck, ses caractères principaux. Le
sporange est terminal et renfermé dans un involucre urcéolé auquel il est adhérent par la base; le périchèse a
son orifice divisé en dents régulières; la capsule
se divise, à la maturité et presque dans toute sa
hauteur, en quatre valves égales ; les élatères
sont nus et formés d'un fil spiral double; l'organe mâle, ou anthéridie, est pareil à celui des
Jungermannes. Les Aliculaires sont de petites
plantes à tiges flexueuses, ascendantes, émettant
de nombreuses radicelles adventives et fréquemment ramifiées. Leurs feuilles sont décombantes ;
leurs amphigastres sont simples, entiers, étalés.
Ce g. était autrefois compris parmi les Jungermannes proprement
dites, dont il a le port et les habitudes. [M.]
ALIE. Se dit, pour Alise, dans quelques patois. C'est un mot
de l'ancienne langue française.
ALIEMJS ou ALIENATUS. Se dit d'une espèce qui s'écarte un
peu par ses caractères anormaux du genre où elle est placée.
ALIEK. Se dit par contraction pour Alisier, en patois (d'où Alie
pour Alise). En bas latin, Alierius.
ALIFANUS (ADANS., Faiïi. des pl., II, 234). Syn. de Rhexia L.
ALIGOUFIER. Syn. d'Aliboufier (Styrax) (voy. ce mot).
ALIGUIÈ. Nom vulg. de l'Alisier commun, en Languedoc.
ALIMENTS DES PLANTES (alimenta, de alere, nourrir). Les
végétaux, de même que les animaux, ne peuvent vivre et se
développer qu'à la condition de se nourrir, c'est-à-dire d'emprunter au milieu dans lequel s'écoule leur existence les matériaux nécessaires à la formation, à l'entretien et à l'augmentation de niasse de leurs tissus. Ces matériaux ont reçu le nom
d'aliments. Le corps des êtres vivants étant constitué uniquement par des principes immédiats, ou espèces chimiques dont
les éléments composants sont tous des corps simples de nature
inorganique, il en résulte que les aliments, soit des animaux, soit
des végétaux, doivent renfermer ces mêmes corps simples. Quand
on connaît la composition chimique élémentaire d'un de ces
êtres, on connaît donc aussi les corps simples qui doivent entrer
dans son alimentation. Il ne faudra cependant pas regarder
comme devant forcément entrer dans l'alimentation tous les corps
que l'analyse chimique aura révélés dans les tissus d'un animal
ou d'un végétal; on ne devra considérer comme nécessaires que
ceux dont la présence dans l'organisme, en quantité déterminée,
forte ou faible, sera reconnue indispensable à l'accomplissement
régulier des diverses fonctions. Ces corps étant déterminés, il
importe, en outre, de savoir sous quelle forme, dans quel état
d'association, ils doivent être présentés à l'organisme pour pouvoir être absorbés, puis assimilés. Cette seconde partie de la
question a une grande importance. L'analyse chimique, en effet,
nous révèle la présence des mêmes corps simples, indispensables,
dans le corps des animaux et des végétaux; mais, en même
temps, l'étude comparée des phénomènes biologiques qui se
produisent dans ces deux groupes d'êtres vivants montre que
les corps simples ne sont utilisés qu'à la condition de pénétrer
dans l'organisme dans des états de composition déterminés et
qui varient, non-seulement pour chaque règne, mais encore poulies diverses classes d'un même règne. Ainsi, tandis que l'acide
carbonique de l'atmosphère est un aliment de la plus haute
importance pour les plantes pourvues de chlorophylle, il est
toxique pour les Champignons, qui sont dépourvus de cette
matière colorante, et pour tous les animaux. Pour qu'un corps
ilonné, simple ou complexe, soit considéré comme un aliment,
il devra donc réunir deux conditions également importantes. Il
faudra qu'il soit indispensable à la conservation des propriétés
de l'être dans les tissus duquel on le trouve et, en second lieu,
il devra se trouver dans un état d'association chimique tel, qu'il
puisse être absorbé par la plante, puis utilisé pour la nutrition; et,
d'après ce que je viens de dire, cet état devra varier suivant
que le végétal possédera de la chlorophylle, ou au contraire
en sera dépourvu.
A l . I.M
Tous les tissus végétaux étant formés, d'une part, de cellulose
qui constitue la majeure partie des parois cellulaires, d'autre
part de substances quaternaires ou ternaires qui forment le contenu des cellules, il est inutile de dire que le carbone, l'hydrogène, l'oxygène, l'azote et le soufre représentent une première
classe de corps simples indispensables, les trois premiers formant la cellulose, l'amidon, le sucre, les graisses, et tous les
cinq se combinant dans les substances alhuminoïdes. Il faut y
ajouter le phosphore, qui leur est fréquemment associé clans les
matières protéiques. Les tissus végétaux renferment encore, à
l'état de combinaisons diverses, un certain nombre de corps
simples qui paraissent nécessaires pour que la végétation s'effectue d'une façon régulière et qui se retrouvent en quantité
plus ou moins considérable dans les cendres de toutes les plantes. Ces corps sont le potassium, le calcium, le magnésium,
le fer, auxquels il faut peut-être ajouter le sodium et le chlore.
Le potassium, le calcium et le magnésium sont, de l'avis de
tous les expérimentateurs, absolument indispensables aux végétaux. Ces trois substances paraissent exister à l'état de carbonates dans la paroi cellulosique des cellules, môme les plus
jeunes, et l'on n'a jamais p u , lorsqu'une seule d'entre elles
manquait, amener une plante à produire une quantité appréciable de matière organique. M. Nobbe a particulièrement démontré la nécessité du potassium. Il a vu que le Sarrasin (Polygonum Fagopyrum ) auquel on donne tous les aliments
nécessaires, à l'exclusion du potassium seul, n'augmente pas
de poids et finit par mourir. Il se comporte comme s'il n'absorbait que de l'eau pure. M. Nobbe attribue ce fait à ce que
les grains de chlorophylle ne peuvent pas, en l'absence du
potassium, produire d'amidon. Le calcium paraît être aussi
nécessaire que le potassium, mais on ignore à peu près complètement les motifs qui le rendent indispensable. De nombreuses expériences, dont les premières sont dues à Eusèbe
Gris ( 1 8 4 9 ) , ont montré que la présence du fer était nécessaire à la formation de la chlorophylle. Une plante privée de
ce métal ne tarde pas à devenir chlorotique; les feuilles qu'elle
possédait déjà au moment de l'expérience pâlissent peu à peu,
celles qui se forment ensuite restent blanches ; et au bout de
peu de temps la plante, ne pouvant plus décomposer l'acide
carbonique de l'atmosphère, meurt d'inanition. On peut lui
rendre la coloration verte et la santé en arrosant le sol ou les
feuilles avec une solution de chlorure, de sulfate, de nitrate de
fer. Cependant une expérience de M. J. Sachs tendrait à faire
croire qu'une certaine quantité de chlorophylle peut se former
en l'absence du fer ; il rapporte que sur un Phaseohis complètement privé de fer il obtint des feuilles d'un vert très-clair ou
transparent. Cette expérience est, il est vrai, la seule qui contredise les nombreux faits observés, soit par M. J. Sachs lui-môme,
soit par d'autres expérimentateurs, et qui démontrent la nécessité
de la présence du fer dans les plantes pour qu'il s'y produise de
la chlorophylle. M. Risse a constaté que ni le nickel, ni le manganèse, ne pouvaient, à cet égard, remplacer le fer. Peut-être serait-on plus heureux en expérimentant avec quelque autre corps.
Le sodium serait, d'après M. Salm-IIorstmar, indispensable à la
fructification du Blé ; il regarde ce corps comme un élément nécessaire de l'alimentation. Les expériences de M. Nobbe, de M. Knop
et de quelques autres physiologistes tendent au contraire à démontrer que le sodium n'est d'aucune utilité à la végétation ; quoiqu'on le trouve constamment dans les cendres des plantes, son
importance serait tout à fait secondaire. Le chlore jouerait, d'après
MM. Nobbe et Siegert, un rôle essentiel dans la formation des
graines du Sarrasin. Peut-être est-il également important pour
la nutrition des plantes qui croissent sur les bords de la mer et
qui en renferment toujours une grande quantité. Le même doute
subsiste au sujet de l'utilité de l'iode et du brome qu'on trouve
dans les cendres des mêmes plantes. Le silicium existe à peu
près dans tous les végétaux. D'après Mohl, la silice se rencontre
dans les parois des cellules épidermiques d'un grand nombre
de Phanérogames et de Cryptogames, et les fibres libériennes
fournissent toujours par la combustion un squelette siliceux.
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