l`amour de la vérité : un impératif des derniers temps

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L’AMOUR DE LA VÉRITÉ : UN IMPÉRATIF DES DERNIERS TEMPS * * * Notre unique antidote contre la séduction spirituelle des derniers temps sera « l’amour de la vérité ». Car seul celui qui connaîtra et aimera la vérité parviendra à détecter la contrefaçon et l’erreur. Si nous n’avons pas maintenant cet « amour de la vérité » et cela même lorsqu’elle nous remet en question, alors nous serons des proies faciles pour toutes sortes de séductions présentes ou à venir. D’autre part, c’est aussi la raison pour laquelle, à la fin des temps, beaucoup de personnes seront perdues. Concernant cette période la Bible dit : « L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et prodiges mensongers et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge… (2 Thessaloniciens 2 : 9-­‐12). Dès le début de la création, le point central des relations de l’homme avec Dieu a toujours été son refus ou son acceptation de la vérité de la Parole de Dieu. Cette alternative se pose encore aujourd’hui que ce soit pour l’homme en général ou pour le chrétien en particulier. 1. Pourquoi certains chrétiens seront-­‐ils séduits ? On peut donc se poser la question : pourquoi certains chrétiens peuvent-­‐ils être séduits ? Ceux qui n’ont pas l’amour de la vérité le seront. Ces chrétiens-­‐là préfèrent entendre des prédicateurs qu’ils aiment, et qui ne les remettent jamais en question, parce qu’ils nourrissent leur égo, leur chair ou leurs désirs personnels. Ils pensent pouvoir être « chrétien » tout en faisant ce qu’ils veulent et ce qui leur plaît. En somme ils veulent un Jésus et un Évangile sans croix. Combien sont pertinentes et prophétiques les paroles de l’apôtre Paul lorsqu’il dit : « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité et se tourneront vers des fables » (2 Timothée 4 : 1-­‐5). C’est précisément cet amour de la vérité qui nous préservera des tromperies de notre propre cœur mauvais et des ruses du diable. Puissions-­‐nous tous avoir cet amour de la vérité. La vérité est bonne en elle-­‐même. Elle est pour l’âme ce que la lumière est pour le corps. Il est naturel pour l’homme d’aimer la lumière et anormal de la fuir. Accueillons donc la vérité avec amour afin de mieux la comprendre, l’apprécier et de pouvoir 1 bénéficier de ses bienfaits. Jésus a dit : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre » (jean 8 : 32). 2. Beaucoup de chrétiens manquent de réflexion personnelle. Une autre raison importante pour laquelle certains chrétiens sont facilement séduits est le fait qu’ils ne prennent pas le temps de réfléchir eux-­‐mêmes. Trop d’entre eux suivent aveuglément un pasteur ou un mouvement, sans contrôler par la Parole, l’enseignement qui leur est donné. Il est en effet beaucoup plus facile de laisser les autres penser à votre place ; car lorsque les choses iront de travers, vous pourrez alors les blâmer et passer vous-­‐mêmes pour des victimes. Nombreux sont les chrétiens qui malheureusement ne sont plus des « hommes de la Bible ». Selon une enquête récente, seulement environ 15% de ceux qui vont à l’église lisent leur Bible régulièrement. C’est pourquoi, lorsque des leaders spirituels leur prêchent des fausses doctrines, ils ne s’en rendent même pas compte. La Bible contient pourtant de nombreux avertissement concernant les faux docteurs et leurs mauvaises influences. L’apôtre Paul adresse cette sérieuse recommandation aux responsables de l’église d’Éphèse : « Prenez donc garde à vous-­‐même et à tout le troupeau sur lequel le Saint-­‐Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église du Seigneur, qu’Il s’est acquise par son propre sang. Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera au milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous » (Actes 20 :26-­‐31). Cependant, vous remarquerez que tout pasteur attaché à la saine doctrine ne pourra que se réjouir de l’attitude d’un chrétien qui examine tout ce qu’il entend à la lumière des Écritures. Ce dernier révèle ainsi sa maturité spirituelle, une foi solide et personnelle dans la Parole de Dieu, et que ses yeux ne sont pas fixés sur les hommes mais sur le Seigneur Jésus seulement (Hébreux 12 : 2). 3. La Bible nous parle d’une foi transmise « une fois pour toute » « Bien-­‐aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire, afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude v. 3). L’expression « une fois pour toutes », en grec apax, est ici extrêmement importante, car elle comporte l’idée de quelque chose qui est « achevé » et « complet ». En utilisant ce mot, Jude déclare sans aucune ambiguïté que la Parole de Dieu écrite n’a aucun besoin d’amélioration, d’addition, de soustraction ou de « nouvelles révélations » pour la compléter, comme le prétendent beaucoup de ces « nouveaux prophètes » charismatiques. En conséquence, la foi (saine doctrine) transmise « une fois pour toutes » signifie que la Bible est la révélation « finale » de Dieu aux hommes et qu’elle est parfaite. Elle est donc réellement « définitive » et « complète ». Autrement dit, il n’y a donc plus rien à ajouter ou à retrancher. Remarquez les jugements sévères de Dieu sur ceux qui ont « l’audace » de faire de telles choses (Apoc. 22 : 18-­‐19). 2 En écrivant « une fois pour toutes », l’apôtre nous révèle la bataille qui faisait rage concernant la réalité de la Parole de Dieu. Les faux prophètes et faux docteurs essayaient, déjà à ce moment-­‐là, d’ajouter à cette Parole de nouvelles expériences. Ce message proclamé avec autorité pour les chrétiens de tous les temps était également celui de Paul quand il dit : « Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accomplit et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3 : 16). 4. Une fois qu’il faut défendre de toutes nos forces. Jude nous exhorte encore à « combattre pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes ». Le mot « combattre » en grec epagonizomai vient du mot agonie et veut dire littéralement « lutter », « souffrir », « combattre un combat », « faire des efforts inouïs et exténuants ». Ce même mot est utilisé en parlant de l’agonie de notre Sauveur ou de lutteurs et athlètes qui luttent de toute leur force pour remporter la victoire. Ainsi, lorsque Jude utilise ce terme « combattre », il ne veut pas seulement dire qu’il faut garder la foi avec beaucoup de soin ou l’estimer hautement ; ce mot signifie surtout qu’il faut lutter de toutes nos forces pour en préserver la pureté, y travailler énergiquement, utiliser toute notre influence et notre énergie pour la défendre ; si nécessaire même souffrir jusqu’à l’agonie et mourir pour elle. Jude veut nous avertir que ce ne sera pas une tâche aisée, que le combat sera difficile, éprouvant, exténuant même, et qu’il rencontrera beaucoup d’opposition de la part de ceux qui cherchent toujours à faire des compromis avec la Vérité. Mais c’est justement dans ce « combat » que le Seigneur « testera » le cœur de ses enfants qui révéleront ainsi qu’ils sont vraiment attachés à Lui et à Sa Parole. Ne l’oublions pas, à toutes les époques, des hommes ont été tentés d’adapter le message évangélique aux idées et aux goûts du jour, espérant ainsi le rendre plus accessible et agréable à leurs contemporains. C’est pourquoi, l’épître de Jude garde toute son actualité dans l’Église d’aujourd’hui. Si elle dérange, ce sont ceux qui ont un esprit de compromis qu’elle dérange mais certainement pas ceux qui ont « l’amour de la vérité ». De nos jours, une telle attitude de fermeté et de fidélité à l’égard de la Parole de Dieu est malheureusement traitée avec suspicion, mépris et condamnation par de nombreux leaders du mouvement charismatique. Êtes-­‐vous engagé dans ce « combat » pour la Vérité ? 5. La nécessité d’être des chrétiens de Bérée. Dans le livre des Actes, nous lisons que les chrétiens de Bérée possédaient précisément cet « amour de la vérité », et c’est la raison pour laquelle ils ont été loués par Dieu, parce qu’ils « examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact » (Actes 17 : 11). Tous ceux qui aujourd’hui cherchent à faire comme les chrétiens de Bérée sont taxés d’orgueilleux et de rebelles par certains leaders charismatiques actuels. Quel contraste avec ce que disent les Écritures ! Le meilleur service qu’un pasteur puisse 3 rendre à un chrétien n’est-­‐il pas de l’encourager à vérifier tout ce qu’il lit ou entend à la lumière de la Parole de Dieu ! Le Saint-­‐Esprit, qui est l’auteur du livre des Actes, veut nous dire que les chrétiens de Bérée sont bien un « modèle » pour tous les chrétiens de tous les temps. Aucune interprétation biblique ou doctrinale ne devrait jamais être acceptée d’une manière passive. Au contraire, chaque enseignement ou expérience devrait être examiné scrupuleusement par une étude sérieuse des Écritures. « Ils (les chrétiens de Bérée) examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact » (Actes 17 :11). Dans ce passage, remarquons que le mot traduit par « examiner », en grec anakrino, veut d’ailleurs dire « passer au crible et faire de sérieuses et exactes recherches ». Ce mot est donc très important, puisqu’il nous indique l’attitude à avoir lorsque nous écoutons un prédicateur. C’est exactement le contraire que nous entendons dans certains milieux de nos jours, en particulier de la part des leaders spirituels de la « bénédiction de Toronto ». Ces derniers exhortent par exemple les chrétiens en disant : « Ne cherchez pas à comprendre ni à analyser et mettez votre raisonnement de côté ». Quel aveuglement, alors que ce passage des Actes dit exactement le contraire ! Ceci n’est pas laissé à notre bon plaisir. C’est un ordre du Seigneur : chaque doctrine, chaque expérience devrait être examinée minutieusement à la lumière de la Parole de Dieu. 6. Le véritable amour ne cache pas la vérité. Les Écritures nous enseignent clairement que montrer ses erreurs à un frère qui s’égare est nécessaire et salutaire : « Celui qui se souvient de la correction prend le chemin de la vie, mais celui qui oublie la réprimande s’égare » (Proverbes 10 : 17). Celui qui aime ne peut s’empêcher de dire la vérité, mais celle-­‐ci bien sûr doit être dite dans l’amour. La correction est un témoignage d’amour et non une marque d’amour de la part de qui la donne ; elle n’est pas non plus un acte de jugement, de rejet ou de condamnation comme le prétendent ceux qui refusent la vérité parce qu’elle les dérange. Le Seigneur ne corrige-­‐t-­‐Il pas celui qu’Il aime ? (Hébreux 12 : 6). Le véritable amour ne peut donc rester silencieux, lorsque intentionnellement ou par ignorance, le Peuple de Dieu est conduit dans l’erreur. L’ignorance ne sera d’ailleurs pas une excuse devant Dieu, car nous avons tous Sa Parole pour nous éclairer, nous conduire et nous corriger. L’apôtre Paul lui-­‐même a repris Pierre en public, parce que celui-­‐ci introduisait l’erreur au milieu des disciples (Galates 2 : 11). Mais il l’a fait par amour pour Dieu, pour la vérité, pour son frère, et aussi pour tous les chrétiens. Il a également repris l’apôtre Pierre publiquement pour défendre et maintenir la saine doctrine dans l’Église. Au travers de ce récit, nous voyons que n’importe quel serviteur de Dieu peut se tromper, même le plus grand et le plus renommé. L’apôtre Pierre, lui, a bien réagi aux exhortations de l’apôtre Paul ; il ne s’est pas offusqué ou fâché en disant : « tu viens de détruire toute mon autorité spirituelle et mon ministère, et cela devant tous » ; ou 4 encore, par exemple : « qui es-­‐tu pour me juger et m’humilier de la sorte devant tout le monde ? » Bien au contraire, il n’a pas pensé à sa propre réputation, comme l’auraient fait beaucoup de serviteurs de Dieu de nos jours. Il a humblement reconnu son erreur et a accepté d’être repris, afin de pouvoir poursuivre son ministère avec l’approbation divine. Quel bel exemple d’humilité et de courage ! 7. L’urgence de prêcher tout le conseil de Dieu. Beaucoup de chrétiens et de serviteurs de Dieu sont très critiques à l’égard de ceux qui dénoncent les fausses doctrines dans l’Église. Ils disent que la responsabilité d’un prédicateur est seulement de prêcher l’Évangile et qu’il ne doit pas juger les autres. C’est le Saint-­‐Esprit qui le fera, disent-­‐ils. Si cela était vrai, les fausses doctrines n’auraient pas proliféré tout au travers des siècles. Les sectes ne se seraient pas non plus multipliées si facilement et elles n’auraient pas séduits une telle multitude de gens en les égarant loin de la vérité. Cette manière de prêcher uniquement l’Évangile sans dénoncer les fausses doctrines, c’est faillir à la mission que Dieu nous a assignée d’annoncer « tout le conseil de Dieu ». L’apôtre Paul avait une toute autre conception du ministère lorsqu’il a dit aux anciens d’Éphèse : « Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu. C’est pourquoi, je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher » (Actes 20 : 25-­‐27). Certains pasteurs limitent leur prédication au seul message du salut sans considérer les autres vérités importantes de la Parole. En résumé, on enfante des âmes pour le royaume de Dieu, mais on ne veut pas les enseigner, ni les protéger du danger comme le feraient des parents à l’égard de leurs enfants. Quels seraient les parents qui donneraient naissance à des enfants, et refuseraient ensuite de la nourrir, les habiller, les instruire et les protéger des dangers de la vie, sous prétexte qu’ils les ont remis entre les mains de Dieu ? Cependant, c’est bien là ce que font beaucoup de pasteurs avec ceux qui leur sont confiés. Ils évitent la controverse et ont peur de discipliner certains de leurs membres par crainte de les perdre. S’il y a un temps pour l’histoire de l’Église, où les avertissements concernant les fausses doctrines devraient être entendus, c’est bien maintenant. Nous sommes dans les derniers temps où les faux prophètes et faux docteurs vont proliférer de plus en plus dans de nombreuses églises, et cela à une vitesse alarmante. Pratiquement, tous les auteurs des épîtres du Nouveau Testament nous avertissent et nous mettent en garde contre les séductions qui s’infiltreront toujours plus subtilement au milieu de nous. Comme un berger défend son troupeau contre les loups cruels et ravisseurs, le pasteur doit de même défendre la saine doctrine pour protéger la vie spirituelle de son église. 8. Ce sont les fausses doctrines qui divisent. L’apôtre Paul est catégorique à ce sujet lorsqu’il dit ; « Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu. Éloignez-­‐vous d’eux. Car de tels hommes ne servent point Christ 5 notre Seigneur, mais leur propre ventre ; et par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples » (Romains 16 : 17-­‐18). Paul nous avertit de prendre garde à ceux qui causent des divisions en introduisant des fausses doctrines. Ce ne sont pas ceux qui défendent la vérité qui causent des divisions, mais plutôt ceux qui introduisent l’erreur. Ce sont eux qui doivent porter la responsabilité de diviser le corps de Christ, et non ceux qui s’éloignent d’eux à cause de leurs fausses doctrines. Il y a bien d’autres textes bibliques qui nous exhortent à rester fidèle à la saine doctrine. Paul, s’adressant à Timothée, déjà tout au début de sa première épitre, lui écrit : « Je te rappelle l’exhortation que je te fis, à mon départ pour la Macédoine, lorsque je t’engageai à rester à Éphèse, afin de recommander à certaines personnes de ne pas enseigner d’autres doctrines… » (1 Timothée 1 : 3). Et à Tite, il l’exhorte en disant : « Pour toi, dis les choses qui sont conformes à la saine doctrine » (Tite 2 : 1). On veut nous faire croire aujourd’hui, dans beaucoup d’églises, qu’il ne faut plus parler de doctrine, que c’est elle qui divise les chrétiens. En réalité, ce n’est pas la « saine doctrine » qui divise les chrétiens, mais bien les « fausses » doctrines. 9. La vérité vient avant l’unité. Il y a de nos jours une tendance très forte chez certains pasteurs et chrétiens à rechercher l’unité à tout prix. Cela semble être une bonne chose au premier abord, mais le grave problème est celui-­‐ci : l’unité est considérée comme étant plus importante que la vérité. Au contraire, la vérité est plus importante que l’unité. Si vous mettez la vérité et l’unité sur une balance, la vérité aura plus de poids. Jésus n’a jamais dit qu’il était l’unité, mais il a bien affirmé qu’il était la vérité. Des chrétiens qui marchent dans la vérité biblique seront automatiquement unis par elle, car c’est à cette condition qu’on expérimente la véritable unité. Marcher dans l’unité aux dépens de la Vérité est une séduction diabolique. La vérité divise ou unit : tout dépend de votre attitude à son égard. Les pharisiens étaient souvent offensés par l’enseignement de Jésus, mais ce n’est pas pour autant qu’il a changé ses paroles ou ses actions pour s’unir à eux. Il a persévéré dans la vérité ; La voix de la majorité n’est pas un critère de vérité et l’opinion publique non plus. L’Esprit de Vérité n’induit jamais quelqu’un en erreur. La Bible dit que le Père doit être adoré en esprit et en vérité. Jésus n’a jamais usé de diplomatie dans ses enseignements. S’il l’avait fait, il n’aurait jamais été crucifié. Il a toujours dit la vérité concernant les gens et leurs situations. Jésus a aussi averti ses disciples de se méfier du levain (mauvais enseignement) des pharisiens (Mat. 16 : 11-­‐12). Paul nous rappelle les conséquences tragiques des fausses doctrines en disant qu’un peu de levain fait lever toute la pâte (Galates 5 : 2). Avoir de la diplomatie n’est pas toujours synonyme de marcher dans la vérité. La diplomatie peut débloquer une situation, mais en définitive, elle ne change rien ou peu de choses. En ce cas, elle est plutôt une forme de flatterie. 6 Écoutons les exhortations pertinentes du pasteur Adrian Rodgers des U.S.A. déclarant à l’occasion d’un congrès au sujet des émissions chrétiennes faites à la radio : « Il est préférable d’être divisé à cause de la vérité, que d’être uni dans l’erreur. Il est préférable de dire la vérité qui blesse et qui guérit, que le mensonge qui réconforte et qui tue. Laissez-­‐moi vous dire une chose, ce n’est pas de l’amour ni de l’amitié, si nous n’annonçons pas tout le conseil de Dieu. Il est préférable d’être haï pour avoir dit la vérité que d’être aimé pour avoir dit un mensonge. Il est impossible de trouver quelqu’un dans la Bible qui ait été un témoin puissant de Dieu sans qu’il ait eu des ennemis et qu’il n’ait été haï. Il est préférable de demeurer ferme et seul dans la vérité que d’être dans l’erreur avec la multitude. Il est finalement préférable de triompher grâce à la vérité plutôt que d’avoir temporairement du succès avec un mensonge ». Le prédicateur Charles Spurgeon disait aussi : « La prière pour l’unité de notre Seigneur Jésus-­‐Christ (Jean 17 : 21), si souvent mentionnée à tort, doit être lue dans tout son contexte. Seulement ceux qui ont été « sanctifiés par la Parole » (Jean 17 : 17) peuvent être un en Christ. Enseigner autrement, c’est trahir l’Évangile. » Le pasteur Vance Havner donnait cet avertissement il y a quelques années : « Attention à l’esprit de compromis ! Les églises de Pergame et Thyatire le possédaient déjà et les conséquences tragiques furent que Balaam et Jézabel (Apoc. 2) profitèrent de cette fausse tolérance pour corrompre la vie de l’Église. Parfois nous confondons le compromis avec l’amour et approuvons ce qui devrait être rejeté ». 10. Conclusion. En conclusion, la Parole de Dieu nous exhorte instamment à ne plus rester des « enfants » qui acceptent, sans aucun contrôle, tout ce qu’ils entendent, lisent ou voient, mais à devenir des chrétiens « adultes » qui seront à même de tout examiner à la lumière des Écritures. « Or, quiconque en est au lait, n’a pas l’expérience de la parole de justice, car il est un enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage pour discerner ce qui est bien et ce qui est mal. » (Hébreux 5 : 13-­‐14). Être séduit par les autres est certes une grande tragédie, mais savez-­‐vous qu’il est malheureusement aussi possible de se séduire soi-­‐même, sans s’en rendre compte ? Comment ? En écoutant la Parole sans être décidé à lui obéir ou à être bousculé par elle. Car la véritable obéissance devant Dieu, c’est d’accepter que la Parole de Dieu remette constamment en question nos pensées, nos raisonnements, nos paroles, nos doctrines et nos expériences. C’est l’apôtre Jacques qui nous adresse cette importante exhortation en disant : « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-­‐mêmes par de faux raisonnements » (Jaques 1 : 22). L’apôtre Paul mentionne même la prédication de la saine doctrine comme « qualification » pour tout pasteur et serviteur de Dieu. L’ancien doit être : « attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs » (Tite 1 : 9). Pour l’apôtre Paul, il était de la plus haute importance, que non seulement les jeunes serviteurs de Dieu soient capables de prêcher la saine doctrine, mais qu’ils soient 7 aussi capables de réfuter les contradicteurs. Ils devaient donc dénoncer toute fausse doctrine pour être en mesure d’en prouver les erreurs. Combien il est important, pour nous chrétiens des derniers temps, d’avoir sans cesse cet « amour de la vérité » qui nous rendra toujours obéissants et décidés à annoncer tout le conseil de Dieu. Ne craignons pas les combats et les oppositions, car il n’y a pas de puissance contre la vérité mais pour la vérité (2 Cor. 13 : 8). Que la fidélité et la détermination de Paul soient aussi notre motivation profonde, lorsqu’il dit : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge me la donnera dans ce jour-­‐là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement » (2 Tim. 2 : 7-­‐
8). Puisse la prière de Jésus à son Père pur ses disciples : « Sanctifie-­‐les par ta vérité ; ta parole est la vérité » (Jean 17 : 17), se réaliser aussi pleinement dans chacune de nos vies. Que « l’amour de la vérité » soit ainsi constamment renouvelé en nous et cela jusqu’à son glorieux retour ! Revêtons-­‐nous donc de toutes les armes de Dieu afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable et de résister dans le mauvais jour. N’oublions pas que la première pièce de l’armure, mentionnée par Paul dans Éphésiens 6, est précisément la vérité. « Tenez donc ferme : ayez la vérité pour ceinture… » (Éphésiens 6 : 14). Toute l’efficacité des autres armes mentionnées dans ce chapitre dépendra essentiellement de notre fidélité à celle-­‐ci. Madeleine VAYSSE. 8 
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