Biographies Ballets russes

publicité
Biographies Ballets russes Serge DIAGHILEV (directeur de compagnie russe) Né le 31 mars 1872 à Selischi (près de Novgorod) et mort le 19 août 1929 à Venise. Issu d’une famille noble aux titres modestes, il est élevé dans un milieu qui pratique la musique. Il apprend le piano et s’initie à l’art lyrique. Tout en étudiant le droit à Saint-­‐Pétersbourg (1890-­‐1894), il est élève de Rimski-­‐Korsakov. Mais, il délaisse la musique et la composition pour se consacrer aux arts plastiques. Il se lie avec Léon Bakst (peintre), devient critique d’art et organise des expositions en Russie. En 1905 il monte à Saint-­‐Pétersbourg une exposition de peinture russe de portraits qu'il présente l'année suivante avec d'autres au Petit Palais à Paris. En 1907, il y organise cinq concerts de musique russe et l'année suivante il présente à l'Opéra Garnier le Boris Godounov de Moussorgski, avec en vedette Feodor Chaliapin. Le succès l'incite à revenir à Paris. Il fonde les célèbres Ballets russes en 1909, spectacles qui feront les beaux jours du théâtre du Chatelet. La démarche de Diaghilev se veut celle de la rupture. Il passe commande de musiques auprès de compositeurs non spécialistes de la danse comme Claude Debussy (Jeux, 1913), Maurice Ravel (Daphnis et Chloé, 1912), Erik Satie (Parade, 1917)… et Igor Stravinski (L'Oiseau de feu, 1910, Petrouchka, 1911, Le Sacre du printemps, 1913, Pulcinella, 1920 et Les Noces en 1923). Pour les décors et costumes des spectacles des Ballets russes, Diaghilev fait appel à Léon Bakst, avec lequel Diaghilev avait fondé en compagnie d’Alexandre Benois le groupe d'avant-­‐garde “Monde de l'art” (Mir Iskusstva). Diaghilev casse la forme des balles en plusieurs actes et imagine des formes plus courtes. Il en confie la réalisation à des chorégraphes qui bouleversent les schémas hérités du 19ème siècle comme Michel Fokine, Vaslav Nijinski, Léonid Massine, Bronislava Nijinska et George Balanchine. Source : Dictionnaire de la Danse (Larousse) Vaslav NIJINSKI (danseur russe) Il naît à Kiev le 12 mars 18891 de parents d'origine polonaise, tous deux danseurs professionnels. Il entre à l’Ecole impériale de danse de Saint-­‐Pétersbourg en 1898. Il se produit dès 1905 au théâtre Marinski ; la qualité de ses sauts, sa technique, sa virtuosité le rendent très vite célèbre. Engagé en 1907, il est le partenaire notamment d’Anna Pavlova et Tamara Karsavina. En 1908, il rencontre Serge Diaghilev dont il devient le protégé. Avec sa sœur, Bronislava Nijinska, il sera du voyage à Paris en 1909 pour la première saison des Ballets russes, contribuant largement à son succès. Il se partage entre Paris et Saint-­‐Pétersbourg jusqu’en 1911. Nijinski quitte le Marinski après avoir fait scandale dans le ballet Gisèle où il apparaît dans un costume trop dépouillé (son justaucorps trop court et son maillot moulant sont considérés comme indécents)2. Adulé par le public occidental, il crée les œuvres les plus célèbres de Michel Fokine (Schéhérazade, Carnaval, Petrouchka, Le Spectre de la rose, Le dieu bleu, Daphnis et Chloé…). Son mariage avec une jeune hongroise en 1913 lui vaut d’être licencié par Diaghilev dont il était l’amant. En 1914, Nijinski échoue à monter sa propre compagnie à Londres. Diaghilev l’engage de nouveau en 1916 et 1917 pour les tournées américaines des Ballets russes. Il se retire ensuite en Suisse où apparaissent les premiers signes de sa maladie mentale. Il travaille à un système de notation de la danse, dessine et commence à rédiger son journal. Il réalise en 1919 une dernière chorégraphie sur la guerre puis sombre définitivement dans la folie. Il meurt le 8 avril 1950 à Londres. Sa dépouille est transportée au cimetière Montmartre à Paris trois ans plus tard. Chorégraphe, Nijinski tourne le dos à la danse qui a fait sa gloire et élabore avec l'appui de Diaghilev, des œuvres qui déconcertent ou scandalisent (L'Après-­‐midi d'un faune, Le Sacre du Printemps). Lent à créer, il ne sait pas se faire comprendre des danseurs, hostiles à une danse si étrangère à leur formation, mais bénéficie de l'assistance constante de sa sœur, Bronislava. Ecartant toute virtuosité, il sculpte les corps dans une gestuelle différente pour chaque ballet, totalement originale, et dont seuls quelques artistes (Rodin, Cocteau, entre autres...) apprécient la valeur artistique et la puissance d'expression. Œuvres chorégraphiques * L'Après-­‐midi d'un faune (Paris, Théâtre du Châtelet, 29 mai 1912), musique de Claude Debussy * Jeux (Paris, Théâtre des Champs-­‐Élysées, 15 mai 1913), musique de Claude Debussy * Le Sacre du printemps (Paris, Théâtre des Champs-­‐Élysées, 29 mai 1913), musique d’Igor Stravinski * Till Eulenspiegel (New York, Manhattan Opera House, 23 octobre 1916), musique de Richard Strauss Source : Dictionnaire de la Danse (Larousse) ; Le Faune – un film ou la fabrique de l'archive (Scérén -­‐ CNDP) 1
2
La date est incertaine, Nijinski, lui-même, indiquait être né en 1890.
Nijinski dans le rôle d'Albert dans Giselle (Acte II) - Photographie de L. Roosen - 1910
Igor STRAVINSKI (compositeur russe) Né le 17 juin 1882 à Lomonossov en Russie et mort à New York le 6 avril 1971, naturalisé français, en 1934, puis américain, en 1945. Il étudie sous la houlette de Rimski-­‐Korsakov. En 1908, il rencontre Diaghilev qui lui demande de travailler pour les Ballets russes. Réfugié en Suisse pendant la première guerre mondiale, il vivra en France de 1920 à 1939 puis quittera l’Europe pour les Etats-­‐Unis. De tous les compositeurs qui ont dédié la majeure partie de leurs œuvres au ballet, Stravinski est le plus influent. Il dynamise le répertoire et change pour toujours la perception de la relation musicale au mouvement. Diaghilev le premier devine les affinités de Stravinski pour la danse. Dès 1909, il lui demande d’orchestrer une valse de Chopin pour Les Sylphides. Il lui commande un premier ballet : L’oiseau de feu en 1910 chorégraphié par Michel Fokine. Il collabore de nouveau avec Fokine pour Petrouchka en 1911. Suit le scandale du Sacre du Printemps en 1913, œuvre révolutionnaire sur le double plan musical et chorégraphique qui ne cessera d’inspirer les plus grands chorégraphes. Jusqu’en 1923, Stravinski collabore régulièrement avec les Ballets russes : -­‐ Pulcinella en 1920 chorégraphié par Léonid Massine -­‐ Noces en 1923 chorégraphié par Bronislava Nijinska Durant cette période, il se lie avec George Balanchine et leurs rapports aussi bien amicaux que professionnels dureront jusqu’à leur mort. Leur complicité verra son apogée dans Agon en 1957 qui referme un triptyque grec commencé en 1928 par Apollon Musagète et poursuivi par Orphéus en 1948. Ce ballet est le fruit le plus accompli de leur travail, le plus profond exemple d’interpénétration entre musique et danse où son et mouvement deviennent chacun l’extension de l’autre. SON ŒUVRE On peut distinguer 3 grandes périodes dans l'œuvre de Stravinski : 1908-­‐1914 : Les rutilances de la période russe avec 3 ballets : 1910 : l'Oiseau de feu 1911 : Petrouchka 1913 : Le Sacre du Printemps 1914-­‐1920 : Style dépouillé dans des ouvrages composés pour de petits ensembles et voix : 1917 : Renard 1918 : Histoire du Soldat 1919 : piano ragtime music 1920-­‐1952 : les œuvres se caractérisent par des rythmes moins heurtés, sous les invocations des grands classique : Pulcinella, Apollon Musagètes, Rake's Progress, musique de chambre et pour orchestre. 1923 : Les Noces 1930 : Symphonie de Psaumes 1931 : Concerto en ré pour violon et orchestre 1937 : Jeu de cartes 1942 : Danses concertantes 1944 : Scènes de ballet 1951 : Messe Source : Dictionnaire de la Danse (Larousse) 
Téléchargement