Mepha Pharma SA
Kirschgartenstrasse 14, Case postale, 4010 Bâle, Téléphone 061 705 43 43
Teva Group Member
«Ce qu’il faut savoir sur les phytomédicaments»
Historique
Les médicaments phytotrapeutiques sont les premiers et les plus anciens médicaments de
l’humanité. Bien des plantes médicinales en usage aujourdhui étaient déjà utilisées dans
l’Antiquité. Ainsi, des fouilles réalies au Proche-Orient semblent révéler que lopium, par
exemple, était déjà utili comme médicament plusieurs milliers dannées avant Jésus- Christ.
Les médecins grecs Hippocrate (460 - env. 370 av. J-C) et Dioscoride (1er s. ap. J-C) et le
decin gco-romain Galien (2e s. ap. J-C) ont également décrit de nombreuses applications
de plantes médicinales pour le traitement de différentes maladies. Durant plusieurs siècles qui
ont suivi lAntiquité, les connaissances médicales étaient transmises essentiellement dans les
couvents. Si l’on fait abstraction de la Chine, dont les contacts et les échanges de
connaissances avec lOccident nont débuté quà la Renaissance, ce sont les decins arabes
et persans qui ont donné à la decine un nouvel essor. Le plus grand savant du monde à
lépoque, le médecin, philosophe, physicien, mathématicien, juriste et astronome persan Abu
Ali Sina, appelé Avicenne en Occident, adigé de nombreux ouvrages médicaux, dont
quelques-uns sur lutilisation trapeutique des plantes. Les médicaments
phytothérapeutiques étaient utilisés surtout sous forme de teintures (extraits alcooliques de
plantes médicinales), mais aussi de poudre produite à partir de la plante séchée et broyée.
En 1805, une étape importante de la decine moderne a été franchie avec l’isolation de la
morphine à partir dopium par le pharmacien allemand Friedrich Sertürner. Même si par la
suite, les scientifiques se sont employés à isoler et à identifier un nombre toujours plu s grand
de principes actifs des plantes médicinales, lemploi de médicaments phytotrapeutiques
est longtemps resté un domaine de la connaissance empirique, fort des expériences
recueillies par la decine classique et populaire au cours des siècles. Il a fallu attendre la
deuxième moitié du 20e siècle pour que les entreprises pharmaceutiques et les instituts
universitaires de pharmacologie sengagent dans létude systématique des plantes
médicinales et de leur mode daction. Pour la première fois, le marché a vu apparaître des
extraits standardisés de plantes ayant une teneur précisément finie de principes actifs et
dans les années 1960, les premières études cliniques ont été menées pour tester lefficacité
de médicaments phytotrapeutiques dans certaines indications de la médecine classique.
Procés de fabrication
Pour fabriquer un phytomédicament, lune des options est de duire la plante médicinale
préalablement séchée en une poudre qui sera ensuite conditionnée en capsules ou
transformée en comprimés, l’autre consiste à préparer un extrait tal. Pour ce faire, les
constituants d’importance pharmacologique sont extraits de la plante entière ou de ses parties
les plus riches en principes actifs par laddition dun solvant dextraction. Divers solvants sont
utilisés à cette fin. Les constituants hydrosolubles sont extraits p. ex. à leau, tandis que
dautres substances ne peuvent être extraites de la matière végétale quavec de l’alcool ou un
mélange de différents solvants. Lextrait ainsi obtenu est utili pour la préparation de
médicaments liquides (teintures, gouttes ou sirop), ou trai par évaporation pour éliminer le
solvant, après quoi l’extrait sec sera transformé en comprimés ou en capsules ou incorporé
dans des pommades ou des suppositoires.
Extraction
Si par le passé, les plantes médicinales étaient utilies surtout sous forme de tisanes ou de
teintures (extraits alcooliques), de nos jours, les médicaments phytotrapeutiques sont
préparés de plus en plus à partir dextraits. Lors de la fabrication dun extrait, les composants
de la plante médicinale sont solubilisés et extraits de la matière végétale au moyen d un
Mepha Pharma SA
Kirschgartenstrasse 14, Case postale, 4010 Bâle, Téléphone 061 705 43 43
Teva Group Member
solvant approprié. Selon le procéde fabrication et le solvant utilisé, on obtient à partir dune
même espèce tale des extraits dont la composition et les effets peuvent être très
différents. Si par exemple on utilise de leau comme solvant (pour préparer une tisane), l’extrait
contiendra surtout des substances hydrosolubles, mais presque aucune substance insoluble
ou difficilement soluble dans leau. La phytotrapie moderne nous enseigne quels solvants ou
quelles combinaisons de solvants utiliser pour une plante donnée afin d extraire de façon
optimale ses principes actifs. Le choix des solvants ou mélanges de solvants appropriés et du
procédé dextraction optimal est devenu ainsi une science à part entière. Une nouvelle
méthode sest imposée au cours des dernières années avec lextraction au CO2, un procé
particulièrement doux qui permet dobtenir un produit final très pur avec un minimum de
résidus.
Comparabilité de médicaments phytothérapeutiques issus de la même esce végétale
Selon le procéde fabrication de lextrait, les dicaments phytothérapeutiques issus dune
même espèce tale peuvent présenter des différences importantes. Ces différences sont
magnifiquement illustrées par un exemple tiré de notre alimentation: le café turc, l’expresso et
le café-filtre sont tous trois des extraits aqueux de grains de café. Dans le cas du café turc, le
camoulu est macéré dans leau chaude, tandis que pour préparer un expresso, leau chaude
est injectée sous pression dans la mouture. Pour un café-filtre, au contraire, on fait percoler
lentement leau chaude au travers de la mouture. Il en résulte trois boissons différentes : l’une,
très aromatique à forte teneur en caféine (le café turc), la seconde, très aromatique mais
contenant peu de caféine (lexpresso), et enfin la troisième, peu aromatique mais riche en
caine (le café-filtre). Il en va de même pour les médicaments phytotrapeutiques : un extrait
dune même plante présentera des effets différents selon le mode de fabrication.
Les plantes médicinales présenteront des concentrations différentes de principes actifs selon
l’année et le moment de la récolte. Cest pourquoi la fabrication des dicaments
phytotrapeutiques modernes utilise plusieurs coltes différentes afin dobtenir une teneur
standardisée en principes actifs.
Parties végétales utilisées
Dans beaucoup de plantes médicinales, les principes actifs ne sont pas répartis uniformément
dans toute la plante, mais se concentrent dans des parties terminées : les feuilles pour
Ginkgo biloba, les feuilles et les fleurs pour laubépine, la racine pour le pissenlit et lécorce
pour le chêne. Dans le millepertuis, en revanche, les principes actifs sont répartis
uniformément dans toute la plante, cest pour cela que l’on utilise l’ensemble de la plante.
Exemples de plantes médicinales fréquemment utilisées et de leurs applications :
Echinacea (rudbeckie): refroidissements dorigine virale
Millepertuis: troubles de lhumeur
Ginkgo biloba: difficultés de concentration, trous de mémoire, problèmes circulatoires
Aubépine : troubles cardiaques légers
Marron dInde, feuilles de vigne: troubles veineux
Gattilier (poivre des moines): syndrome prémenstruel
Valériane, fleur de la passion, houblon, mélisse, lavande: nervosité, légers troubles du
sommeil
Thym, hibiscus, plantain, lierre: toux
Camomille, gentiane, chardon béni, mélisse, réglisse: troubles gastro-intestinaux
Actée à grappe, trèfle rouge: troubles du climatère légers à morés
Palmier nain, ortie: troubles irritatifs de la prostate
Hamamélis, camomille, Cardiospermum, mauve: certains problèmes cutanés
1 / 2 100%