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solvant approprié. Selon le procédé de fabrication et le solvant utilisé, on obtient à partir d’une
même espèce végétale des extraits dont la composition et les effets peuvent être très
différents. Si par exemple on utilise de l’eau comme solvant (pour préparer une tisane), l’extrait
contiendra surtout des substances hydrosolubles, mais presque aucune substance insoluble
ou difficilement soluble dans l’eau. La phytothérapie moderne nous enseigne quels solvants ou
quelles combinaisons de solvants utiliser pour une plante donnée afin d ’extraire de façon
optimale ses principes actifs. Le choix des solvants ou mélanges de solvants appropriés et du
procédé d’extraction optimal est devenu ainsi une science à part entière. Une nouvelle
méthode s’est imposée au cours des dernières années avec l’extraction au CO2, un procédé
particulièrement doux qui permet d’obtenir un produit final très pur avec un minimum de
résidus.
Comparabilité de médicaments phytothérapeutiques issus de la même espèce végétale
Selon le procédé de fabrication de l’extrait, les médicaments phytothérapeutiques issus d’une
même espèce végétale peuvent présenter des différences importantes. Ces différences sont
magnifiquement illustrées par un exemple tiré de notre alimentation: le café turc, l’expresso et
le café-filtre sont tous trois des extraits aqueux de grains de café. Dans le cas du café turc, le
café moulu est macéré dans l’eau chaude, tandis que pour préparer un expresso, l’eau chaude
est injectée sous pression dans la mouture. Pour un café-filtre, au contraire, on fait percoler
lentement l’eau chaude au travers de la mouture. Il en résulte trois boissons différentes : l’une,
très aromatique à forte teneur en caféine (le café turc), la seconde, très aromatique mais
contenant peu de caféine (l’expresso), et enfin la troisième, peu aromatique mais riche en
caféine (le café-filtre). Il en va de même pour les médicaments phytothérapeutiques : un extrait
d’une même plante présentera des effets différents selon le mode de fabrication.
Les plantes médicinales présenteront des concentrations différentes de principes actifs selon
l’année et le moment de la récolte. C’est pourquoi la fabrication des médicaments
phytothérapeutiques modernes utilise plusieurs récoltes différentes afin d’obtenir une teneur
standardisée en principes actifs.
Parties végétales utilisées
Dans beaucoup de plantes médicinales, les principes actifs ne sont pas répartis uniformément
dans toute la plante, mais se concentrent dans des parties déterminées : les feuilles pour
Ginkgo biloba, les feuilles et les fleurs pour l’aubépine, la racine pour le pissenlit et l’écorce
pour le chêne. Dans le millepertuis, en revanche, les principes actifs sont répartis
uniformément dans toute la plante, c’est pour cela que l’on utilise l’ensemble de la plante.
Exemples de plantes médicinales fréquemment utilisées et de leurs applications :
Echinacea (rudbeckie): refroidissements d’origine virale
Millepertuis: troubles de l’humeur
Ginkgo biloba: difficultés de concentration, trous de mémoire, problèmes circulatoires
Aubépine : troubles cardiaques légers
Marron d’Inde, feuilles de vigne: troubles veineux
Gattilier (poivre des moines): syndrome prémenstruel
Valériane, fleur de la passion, houblon, mélisse, lavande: nervosité, légers troubles du
sommeil
Thym, hibiscus, plantain, lierre: toux
Camomille, gentiane, chardon béni, mélisse, réglisse: troubles gastro-intestinaux
Actée à grappe, trèfle rouge: troubles du climatère légers à modérés
Palmier nain, ortie: troubles irritatifs de la prostate
Hamamélis, camomille, Cardiospermum, mauve: certains problèmes cutanés