(c) Conclure de ce qui pr´ec`ede `a l’´egalit´e νp(αA +βA) = νp(I) pour tout p∈ P.
La question pr´ec´edente montre en particulier que νpi(βA) = mipour 1 ≤i≤
r. On a alors νp(αA +βA) = min {νp(αA), νp(βA)}pour tout p∈ P, d’o`u
νpi(αA+βA) = min {ni, mi}=mipour 1 ≤i≤r, soit νpi(αA+βA) = νpi(I),
pour 1 ≤i≤r, ce qui ´etablit bien le r´esultat demand´e (on a νp(αA +βA) =
νp(I) = 0 pour p/∈ {p1,...,pr}).
3. Prouver la propri´et´e (?) pour tout id´eal entier puis tout id´eal fractionnaire de l’anneau A.
Remarquons tout d’abord que la propri´et´e (?) est ´evidente si I= 0 (en prenant
α=β= 0), ce qui permet de supposer d´esormais que Iest non nul. Les r´esultats
de la question pr´ecedente prouvent que, si Iun id´eal entier non nul et αun
´el´ement non nul de A, alors il existe β∈Itel que αA +βA =I, ce qui ´etablit en
particulier la propri´et´e (?) dans ce cas. Dans le cas g´en´eral, i.e. si Iest un id´eal
fractionnaire non nul quelconque, il existe 0 6=λ∈Ktel que I0=λI soit un id´eal
entier. Si αest un ´el´ement non nul de I,α0=λα est un ´el´ement non nul de I0, et
il existe, en vertu de ce qui pr´ec`ede, un ´el´ement β0∈I0tel que α0A+β0A=I0.
L’´el´ement β=λ−1β0appartient `a I, et on a bien αA +βA =I.
Probl`eme
Le but du probl`eme est d’´etudier l’anneau des entiers A=OLdu corps L=Q√−1,√3.
1. On s’int´eresse d’abord aux propri´et´es galoisiennes de l’extension L/Q.
(a) Observer que K3=Q[√3] ne contient pas i=√−1 ; conclure que [L:Q] vaut 4.
On observe que K3est contenu dans R, et ne peut par cons´equent pas contenir
i.
(b) Montrer que Lest une extension galoisienne de Q. Quel est l’ordre de G= Gal(L/Q) ?
L’extension L/Qest engendr´ee par les deux ´el´ements θ1=√−1 et θ2=√3.
Elle contient leurs conjugu´es θ0
1=−√−1 et θ0
2=−√3. Elle est donc normale
et par cons´equent galoisienne, Q´etant parfait. En particulier, G= Gal(L/Q)
est d’ordre 4.
(c) On note K1=Q[√−1] puis σl’unique ´el´ement non trivial de G1= Gal(L/K1) et τ∈Gla
conjugaison complexe. Quel est le sous-corps de Lfix´e par τ?
La sous-extension L<τ> fix´ee par τcontient √3. La th´eorie de Galois indique
par ailleurs que [L:L<τ>] = 2. On en d´eduit que L<τ > =Q[√3] = K3.
(d) Pr´eciser l’action de τ,σet στ sur √−1 et √3 ; conclure que στ est d’ordre 2 et en d´eduire la
structure de G.
Comme L=K1[√3], on a σ(√3) = −√3 et σ(√−1) = √−1. Par ailleurs,
τ(√−1) = −√−1 et τ(√3) = √3, d’o`u στ(√−1) = −√−1 et στ(√3) =
−√3. Donc στ est d’ordre 2 (στ 6=IdLet (στ )2=IdL). Ainsi, G, qui est
d’ordre 4 et contient trois ´el´ements d’ordre 2 est isomorphe `a Z/2Z×Z/2Z.
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