et d’arrimage à des soins aux personnes qui reçoivent un diagnostic de séropositivité. Les médecins en milieu
hospitalier peuvent continuer à offrir ces services s’ils le souhaitent, mais s’ils n’ont pas les compétences
nécessaires, un processus de suivi a été mis en place leur permettant de déléguer ces responsabilités aux
infirmières de la division du contrôle des maladies transmissibles de Vancouver Coastal Health.
L’initiative et les changements stratégiques requis pour intégrer l’offre systématique du test de dépistage du VIH à
tous les patients admis dans les hôpitaux de Vancouver ont contribué à rendre ce test semblable à tous les autres
tests effectués des centaines de fois par jour dans les hôpitaux de la ville. « Nous avons rehaussé les
connaissances des patients, des fournisseurs et du grand public sur le dépistage du VIH, l’infection au VIH et les
avantages du traitement », nous dit Afshan Nathoo, chef clinique de l’initiative.
Introduction au projet STOP HIV/AIDS
Le projet « Seek and Treat for Optimal Prevention of HIV/AIDS » ou STOP était un projet pilote de quatre ans (2010-
2013) financé par le gouvernement de la Colombie-Britannique à un coût de 48 millions de dollars. Ce projet visait à
améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et à réduire le nombre de nouvelles infections par le VIH
en adoptant une approche proactive en matière de santé publique pour repérer les personnes vivant avec le VIH, les
arrimer à des programmes de soins et de traitement du VIH et les aider à suivre leurs programmes de soins. Le
projet visait aussi à rehausser l’expérience des personnes vivant avec le VIH ou le sida dans toutes leurs interactions
avec les services sociaux et de santé et à améliorer de façon considérable l’arrimage et l’implication dans tout le
continuum des services de prévention, de dépistage, de diagnostic, de soins, de traitement et de soutien liés au VIH.
Le projet STOP a été mis en œuvre à Vancouver et à Prince George. Il regroupait de nombreux programmes
distincts et interreliés menés dans des cliniques, des hôpitaux ou en milieu communautaire, ainsi que des
programmes axés sur les politiques mis sur pied grâce à la collaboration d’un nombre important d’intervenants. À
Vancouver, les organismes Vancouver Coastal Health et Providence Health Care ont joint leurs forces pour créer le
Vancouver STOP Project. Ce partenariat a permis aux deux organismes de partager les tâches de gouvernance, de
financement et de production de rapports pour plusieurs des initiatives menées à Vancouver entre 2011 et 2013.
Entre 2011 et 2013, le personnel du projet STOP de Vancouver a ajouté le test de dépistage du VIH aux tests
couramment offerts dans quatre établissements de soins aigus de la ville : l’hôpital St. Paul, l’hôpital Mount Saint
Joseph, l’Hôpital général de Vancouver et le centre hospitalier de l’Université de la Colombie-Britannique. Le projet
STOP de Vancouver a atteint son objectif en aidant les dirigeants des unités de soins aigus et les fournisseurs de
première ligne à implanter eux-mêmes cette nouvelle pratique. On a eu recours à plusieurs stratégies : implication
active des dirigeants des hôpitaux et des chefs de service, séances de formation répétées pour le personnel,
soutien à la mise en œuvre par l’équipe chargée du projet, délégation des soins de suivi pour les patients et
campagne de promotion de la santé.
En quoi consiste le programme?
Entre octobre 2011 et mars 2013, les responsables du projet STOP de Vancouver – un partenariat entre Providence
Health Care et Vancouver Coastal Health – ont entrepris l’implantation graduelle de l’offre systématique de tests de
dépistage dans quatre hôpitaux : l’hôpital St. Paul, l'hôpital Mount Saint Joseph, l’hôpital général de Vancouver et le
centre hospitalier de l’Université de la Colombie-Britannique. La mise en œuvre initiale s’est faite dans les unités de
médecine, puis dans les unités de chirurgie. Au printemps 2012, les services des urgences ont commencé à offrir le
test.
Une fois cette nouvelle approche au dépistage bien implantée, toutes les personnes admises à l’urgence et dans les
unités de médecine, de chirurgie et la plupart des autres unités devraient recevoir des renseignements écrits sur le
VIH et se voir offrir la possibilité de subir un test de dépistage.
L’intégration de l’offre systématique de tests de dépistage du VIH en milieu hospitalier (soins aigus) a nécessité
d’importants changements dans les politiques et les pratiques des hôpitaux participants. Une petite équipe de projet
a été créée pour diriger et gérer les changements qui s’imposaient, pour informer un grand nombre d’intervenants
et effectuer un suivi auprès d’eux, et pour offrir un soutien continu et une rétroaction visant à assurer l'amélioration
de la qualité. Même si l’équipe offrait un soutien logistique, le changement était mené par les dirigeants des unités
cliniques et opérationnelles de chaque établissement.