- Transformation de la géographie des productions et des risques aggravés par la sécurité alimentaire
dans les zones vulnérables (bandes côtières du Pakistan à la Birmanie, régions littorales de
l’Indonésie, des Philippines, de l’Afrique et de l’est du bassin méditerranéen, îles du Pacifique).
- Menaces sur le système de couverture assurantiel du risque (seulement 3% des biens économiques
assurés dans les pays du Sud).
- Impact sur l’étendue des zones définies par le droit de la mer : probable dans les zones à fort enjeu
économique (zones de pêche ou zones à gisements d’hydrocarbures).
Exemples de déplacement :
27,5 millions de personnes ont quitté leur foyer en moyenne chaque année entre 2008 et 2013 en raison de
facteurs écologiques.
2013 : Asie = continent le plus touché (87% des déplacements), Sahel et Etats insulaires d’Océanie et des
Caraïbes.
Déplacements plutôt internes, notamment en raison des obstacles posés aux passages des frontières.
Conséquences sécuritaires : gestion des flux de populations et traitement de ce phénomène par les Etats
touchés.
Dans les Etats faibles, afflux de réfugiés susceptible de bouleverser des équilibres internes déjà fragiles :
conflits pour l’appropriation des terres, développement de camps de réfugiés et donc de trafics en tout
genre, augmentation de la criminalité organisée, de l’endoctrinement politique ou religieux, premiers pas
vers l’action subversive. Multiplication des actions armées contre ces problèmes pour prévenir ou rétablir la
stabilité, lutter contre les conséquences de l’instabilité et protéger les intérêts ou les frontières.
Le cas du Pacifique :
A long terme, disparition possible de territoires insulaires précédée de la dégradation progressive de leur
écosystème.
Territoires français touchés : Wallis, Futuna, îles de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française.
Conséquences en droit international :
- Submersion d’un territoire ou abandon par sa population = perte de souveraineté.
- Espace maritime susceptible de revenir à la haute mer
- Population devient apatride et questionne le droit d’asile.
► A ce stade, aucun instrument international ne permet la reconnaissance d’un statut juridique de « déplacé
climatique » ni ne prévoit de protection spécifique.
L’affirmation de la souveraineté française dépend de la présence effective et visible de l’Etat.
Augmentation à venir des phénomènes climatiques + contraction des budgets de défense en Europe =
interrogation sur les capacités de réaction et de résilience des territoires qui seront frappés par les aléas.
► Nécessité de revoir la répartition des engagements des forces armées dans le prochain Livre Blanc en
cas de multiplication de ces engagements. Mutualisation à l’échelle européenne ?
Diverses politiques d’atténuation :
- Protocole de Montréal : 196 pays signataires en 2009. Impact sur le secteur de la défense, plus gros
consommateur public d’énergie dans l’UE.
- Initiative Nansen, 2011 : renforcer les connaissances et combler les lacunes juridiques et
opérationnelles sur la protection des déplacés transfrontaliers liés aux désastres naturels.
- Convention de Kampala, 2009 : approche intégrée originale sur la protection et l’assistance aux
personnes déplacées en Afrique.
Le cas particulier de l’Arctique
Le réchauffement pourrait conduire à une banalisation de l’Arctique, voire à son atlantification : émergence
d’un nouvel espace d’échanges et bouleversement des grands équilibres de la planète.
Conséquences du réchauffement climatique :
- recul de la banquise,
- fonte des glaciers qui contribue à la montée du niveau des mers (+ évaporation = diminution de la
salinité des océans, modification des courants océaniques et perturbation du Gulf Stream)
- fonte du pergélisol : apparition de marécages, déstabilisation de bâtiments, d’infrastructures, de la
végétation, risques d’affaiblissement de terrain et d’émanation de carbone sous forme de gaz
carbonique ou de méthane, risque de résurgence de virus enfouis.
- Migrations d’espèces