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L'année 2013 marquée par des phénomènes météo extremes
Le Monde.fr avec AFP | 13.11.2013 à 11h23 • Mis à jour le 13.11.2013 à 15h43
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Le passage dévastateur du typhon Haiyan aux Philippines, qui a causé la mort de
plusieurs milliers de personnes, laisse craindre une multiplication de ces
phénomènes météorologiques extrêmes. Selon l'Organisation météorologique
mondiale (OMM), une agence spécialisée de l'ONU, ces derniers et le niveau record
des mers ont marqué l'année 2013.
Selon les chiffres provisoires (les définitifs sont prévus pour mars 2014) diffusés mercredi
par l'OMM, 2013 est en passe de devenir l'une des dix années les plus chaudes depuis le
début des relevés modernes en 1850.
"Les neuf premiers mois de l'année, janvier à septembre, caractérisés par une température
moyenne à la surface des terres et des océans supérieure d'environ 0,48 °C à la normale
calculée pour la période 1961-1990, se situent, à égalité avec 2003, au septième rang des
plus chauds à ce jour".
La plupart des régions ont connu des températures supérieures à la moyenne, en particulier
l'Australie, le nord de l'Amérique du Nord, le nord-est de l'Amérique du Sud, l'Afrique du
Nord et une grande partie de l'Eurasie. La période janvier-septembre 2013 a été plus
chaude que celle correspondante de 2011 et de 2012, où le phénomène climatique La Niña
avait provoqué un refroidissement.
Cet avertissement intervient alors que la Pologne accueille cette semaine la conférence des
Nations unies sur le changement climatique, au cours de laquelle 190 Etats vont poursuivre
leurs négociations censées déboucher en 2015 à Paris sur un accord global pour limiter les
émissions de gaz à effet de serre (GES) responsables du réchauffement du globe.
>> Regarder la carte interactive sur les impacts du réchauffement climatique
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Carte des risques liés au réchauffement climatique. Infographie Le Monde
ÉLÉVATION DU NIVEAU DE LA MER
D'après le secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud, "le niveau de la mer va continuer
de s'élever en raison de la fonte des calottes glaciaires et des glaciers. Plus de 90 % de la
chaleur supplémentaire issue des gaz à effet de serre est absorbée par les océans, qui vont
continuer de se réchauffer et de se dilater pendant des centaines d'années".
Or souligne-t-il :
"La teneur mondiale de l'atmosphère en dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre a
atteint de nouveaux sommets en 2012 et nous nous attendons à ce qu'elle atteigne des
niveaux sans précédent à nouveau en 2013. Cela signifie que nous sommes voués à un
avenir plus chaud".
"Même si l'on ne peut pas attribuer directement les cyclones tropicaux au changement
climatique, l'élévation du niveau de la mer rend déjà les populations côtières plus
vulnérables aux ondes de tempête, ce qui a eu des conséquences tragiques dans le cas
des Philippines".
Pour lui, si le lien entre le changement climatique et la fréquence des cyclones tropicaux fait
encore l'objet de nombreuses recherches, les experts s'attendent déjà à ce que les
incidences de ces phénomènes s'aggravent.
LA BANQUISE ARCTIQUE RÉCUPÈRE
De juin à août 2013, une pression atmosphérique inférieure à la moyenne a dominé sur une
grande partie de l'océan Arctique, ce qui a limité le transport de chaleur provenant du sud et
accru la nébulosité, d'où des températures plus faibles que l'année dernière. Les vents
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associés ont entraîné une extension de la couverture de glace, qui a occupé une plus
grande superficie.
Aussi, la banquise arctique a légèrement récupéré après la fonte spectaculaire et sans
précédent de 2012, mais son étendue reste une des plus faibles jamais observées et sa
vitesse de fonte s'accélère, selon les experts.
Parallèlement, pour la deuxième année de suite, l'étendue de la banquise antarctique a,
elle, atteint un nouveau maximum avec 19,47 millions de km2, soit environ 30 000 km2 de
plus que le record précédent, établi en 2012, et 2,6 % de plus que la moyenne calculée
pour la période 1981-2010.
La transformation de la circulation atmosphérique observée ces trente dernières années,
qui résulte de l'évolution des vents dominants en Antarctique, est considérée par les
scientifiques comme un facteur lié à cette hausse. Il est, selon eux, toutefois possible
cependant que d'autres facteurs soient en jeu, comme l'altération de la circulation
océanique.
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