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Les matériaux, la base du projet
L’instrument le plus important pour l’archi-
tecte est, indépendamment de toutes les
questions intellectuelles, le matériau à partir
duquel nous construisons nos maisons.
Même si nous mettons l’homme au cœur
detoutes nos décisions, pour qu’il en pro-
fite, le matériau détermine tout. Pour tous
mes projets la question centrale est toujours
de savoir de quels matériaux je dispose et
comment je peut mettre en œuvre le plus
intelligemment un matériau précis, qu’il
s’agisse d’argile ou de bois local, de bam-
bou ou de tout autre chose.
Pour le Parc national du Mali à Bamako par
exemple (ill. 5) nos commanditaires vou-
laient d’abord que nous construisions un pa-
villon dans le style de nos constructions en
pisé de Gando (ill. 2, 3) mais avec des pres-
tations de meilleures qualité. Après avoir vu
les falaises existantes dans le parc, acces-
sibles en de nombreux points pour l’esca-
lade, je me suis demandé pourquoi on ne
pourrait pas utiliser cette pierre pour la
construction des murs. Après une première
phase de scepticisme il a été possible de
convaincre la maîtrise d’ouvrage. Nous
avons donc extrait des falaises la pierre de
type calcaire qui servirait au revêtement des
façades. Cela confère au bâtiment une iden-
tité en lien avec le lieu et permet en même
temps de faire des économies. Des ouvriers
locaux et même des femmes ont été embau-
chés pour le travail de la pierre, beaucoup
de dispositions artisanales étant répandues
parmi les habitants du Mali. Dès que les
premiers murs sont sortis de terre, les gens
sont venus de toute la ville pour les admirer
et le bâtiment a tout de suite été parfaite-
ment accepté par la population. La fonda-
tion Aga-Khan nous a ensuite commandé un
autre projet au Mali, le Musée de l’architec-
ture en pisé de Mopti (ill. 1).
La façon dont notre architecture est formu-
lée dépend d’abord de la taille du projet
mais aussi très fortement de sa localisation
et du climat du site. Beaucoup emploient
dès qu’ils le peuvent des appareils de cli-
l’enveloppe pour obtenir des gains ther-
miques l’hiver et pour refroidir l’été, nous
nous efforçons surtout en Afrique de main-
tenir les intérieurs frais sur la base de nos
connaissances. La méthode de travail sur
place est traditionnelle, nous ne disposons
pas d’ouvriers particulièrement spécialisés
sur les chantiers et ces derniers doivent plu-
tôt être menés à bien par des personnes
parfois sans formation. Nous en tenons
compte dès le début pour la conception ce
qui s’exprime parfois dans les réalisations
en déterminant leur expression.
Modules de mur en terre pour le lycée.
Grâce à la décision du gouvernement, de
soutenir au delà de l’école élémentaire l’en-
seignement secondaire, les perspectives
dela jeunesse de Gando ont finalement
changé. L’accès aux études augmente les
chances d’avoir des revenus durables pour
les générations futures. Le lycée de Gando
améliore le concept éducatif local puisqu’il
permet aux écoliers de continuer leurs
études après l’école élémentaire (ill. 4, 6 9).
Douze salles de classe constituent le nou-
veau complexe et sont complétées par une
aula, une bibliothèque, un pôle administratif
et plusieurs terrains de sport. L’école est
conçue pour environ 1000 élèves. Le bâti-
ment est inspiré par les fermes tradition-
nelles du Burkina Faso : les classes sont
organisées en cercle est forment une cour
intérieure protégée en abritant des vents
chauds et poussiéreux de l’est. Avec les
ouvertures du côté ouest nous exploitons
lesavantages climatiques des brises.
Les températures très chaudes au Burkina
Faso rendent l’apprentissage difficile et af-
faiblissent la qualité de l’enseignement dans
les bâtiments qui ne sont pas climatisés.
C’est pour cette raison que nous avons mis
au point une climatisation innovante et natu-
relle. À l’aide de tuyaux en terre positionnés
sous le bâtiment, refroidis par de l’eau à
partir des citernes d’eau de pluie, la pres-
sion du vent naturelle déplace l’air dans les
pièces. L’air chaud des classes est extrait
par des petites ouvertures ménagées dans
les plafonds. Cette ventilation naturelle est
– Revue d’Architecture Résumé français
2013 ¥ 6 · Construction et masse Traduction:
Xavier Bélorgey, architecte
matisation. Nous pensons, par contre, que
dans les pays qui comptent parmi les plus
pauvres il faut agir différemment avec le cli-
mat. Il faut plutôt toujours chercher les alter-
natives aux systèmes de climatisation tech-
niques et complexes, trouver des solutions
moins coûteuses et surtout plus faciles à en-
tretenir. Cette démarche caractérise notre
architecture. Là où il pleut beaucoup il faut
des toitures qui débordent pour protéger les
bâtiments et offrir aux utilisateurs des lieux
de séjour confortables. Quand le site est
chaud, nous créons des bâtiments ouverts
pour garantir une bonne ventilation sinon les
intérieurs sont très humides. Quand on com-
pare par exemple Accra au Ghana et Oua-
gadougou au Burkina Faso on se rend
compte des différences climatiques totale-
ment contrastées entre les deux lieux.
AuBurkina le climat dominant est presque
désertique, à Accra il est plutôt tropical hu-
mide. Il est possible par exemple de réagir
àces différences par la forme des toitures.
Pendant mes études en Allemagne je me
suis beaucoup intéressé à l’architecture
solaire avec, entre autres, les travaux de
Thomas Herzog qui proposent à la fois des
réponses aux questions d’énergie et qui
présentent en plus des solutions quant à
lalégèreté et aux questions d’expression.
Lalégèreté formelle et les avantages écolo-
giques des structures en bois m’ont beau-
coup intéressé. Dans les climats africains
chauds il n’est évidemment pas question
d’isolation thermique ou de gain de chaleur
mais beaucoup plus d’atteindre des objec-
tifs opposés. Là où, en Europe, le bois est
une ressource intéressante et durable du
point de vue écologique, en Afrique il est
plutôt intéressant de construire en terre.
Sion analyse les formes d’architecture tradi-
tionnelles en Afrique, on se rend compte
que les gens ont toujours construit ensemble
leurs bâtiments pour la communauté. Dans
mon architecture j’ai volontairement déve-
loppé des formes de constructions tradition-
nelles dans lesquelles j’intègre tous les
résultats des études sur le climat et la clima-
tisation de ma formation européenne. Alors
qu’en Europe il est question de concevoir
Vous trouverez une présentation en image de tous les projets sous: www.detail.de
http://www.detail.de/architektur/news/massive-bauten-021219.html
http://www.detail-online.com/architecture/news/solid-forms-of-construction-021237.html
Zeitschrift für Architektur + Baudetail · Review of Architecture · Revue d’Architecture
Serie 2013 · 6 · Massive Bauten · Solid forms of Constructions · Construction et masse
Langlebige Konstruktionen
Recyclingziegel, Gewölbetechniken, Lehmziegelwände
Kulturhauptstadt Marseille
2 Résumé français 2013 ¥ 6 ∂
renforcée par la végétation et par la double
façade. C’est ainsi que la température inté-
rieure peut être abaissée de 5°C. Le léger
courant d’air lié à la thermique dans les
pièces apporte un refroidissement complé-
mentaire.
C’est la première fois dans ce projet que
nous avons travaillé avec des modules de
mur préfabriqués. Nous n’avons pas utilisé
des blocs d’argile renforcée au ciment
comme ceux que nous avons mis en œuvre
dans nos projets précédents, mais nous
avons coulé l’argile dans des modules de la
hauteur des pièces que nous alignons les
uns contre les autres et qui se contreventent
mutuellement. Cela nous permet d’économi-
ser l’énorme tâche de mouler les blocs et de
les appareiller pour réaliser les murs. Nous
souhaitions exploiter la flexibilité de l’argile
qui est si malléable, mettre en œuvre ses
caractéristiques naturelles sans réaliser de
briques. Pour pouvoir démouler rapidement
l’argile un petit pourcentage de ciment est
rajouté. Des expériences ont prouvé que
cette proportion de ciment pouvait rester
très faible, deux sacs de ciment suffisent
pour un module. Nous sommes arrivés à
une forme qui correspond à l’architecture
deterre. Les matériaux de base sont direc-
tement issus du site, au plus loin dans un
rayon de 600 m. Juste sous la couche d’hu-
mus le sol contient du fer ce qui lui donne sa
coloration rouge. La déforestation massive
du passé a participé à la désertification du
paysage. Dans ce projet nous cherchons à
soutenir la reforestation par de nouvelles
plantations que nous arrosons avec l’eau
depluie. Comme nous n’utilisons aucun
appareil de climatisation mais seulement
des ressources régénératrices et gratuites
laconsommation énergétique pour la
construction et l’exploitation de l’école est
réduite au minimum.
Bibliothèque scolaire à Gando
Le hasard ou des décisions spontanées ont
aussi une part importante dans nos projets.
Quand elles sont bien intégrées au proces-
sus, ces dernières ne diminuent pas la qua-
lité des bâtiments mais peuvent au contraire
les renforcer. Dans le cas de la bibliothèque
scolaire de Gando nous avons découpé
des pots en terre existants avant de les inté-
grer dans les éléments de dalles banchés
pour créer des ouvertures de ventilation
(ill.10 –12). Nous essayons toujours d’utili-
ser les matériaux qui sont disponibles sur le
site et de les adapter aux besoins du projet.
La fonction de ce type d’ouverture est sur-
tout déterminée par les conditions clima-
tiques, elles servent, au delà de l’éclairage,
toujours pour la ventilation et le refroidisse-
ment. En revanche le réfectoire du restau-
rant du Parc national du Mali est climatisé ;
l’ensemble du complexe a un niveau de
confort assez élevé, c’est là par exemple
que ce sont tenues les dernières confé-
rences des chefs d’état et de gouvernement
sur le futur du pays. Mais là aussi on a sur-
tout besoin de grands toits qui font de
l’ombre, comme des arbres.
Transformation de techniques existantes
Même si nous profitons avec tous nos bâti-
ments de conditions heureuses, la base de
notre travail est toujours l’analyse soigneuse
et solide du site et des ressources dispo-
nibles. Nous ne développons jamais nos bâ-
timents seulement par rapport à des critères
esthétiques. Quelques ingénieurs ont
d’abord été plutôt sceptiques vis à vis de
nos toitures à fort débordement. Pour moi il
a toujours été clair que cela fonctionnait et
j’en avais la certitude grâce à l’observation
des constructions traditionnelles de mon
pays. Au Burkina Faso il y a les « tuguna »,
les maisons de réunion des hommes. Ce
sont des structures très basses avec des
ossatures en bois recouvertes de paille
quiservent de toiture et dépassent parfois
seulement d’1 m 50 au dessus du sol sous
lesquelles les hommes se réunissent. Sou-
vent les poutres en bois sont plus rappro-
chées pour être recouvertes de nattes de
paille et le seul élément d’assemblage est
alors la corde. Ces bâtiments sont ouverts
de toutes parts et tiennent souvent trois
quatre ans avant de devoir être réparés
parce que la paille est pourrie ou que les
termites ont mangé le bois ; par contre, le
vent n’attaque jamais ces structures. C’est
pour cela que mes toits sont toujours ouverts
de tous les côtés, pour permettre aux cou-
rants d’air de passer dessous. La charpente
est filigrane et n’oppose pratiquement pas
de résistance au vent. Ce sont les bâtiments
traditionnels qui m’ont inspiré ça. Par rap-
port aux structures traditionnelles en terre,
comme celles qu’on trouve au Mali, la com-
binaison des toits ventilés et des murs en pi-
sé constitue une nouvelle forme constructive
contemporaine. Nous avons fait des expé-
riences avec la tradition et essayé du neuf.
Nous n’inventons cependant rien, nous nous
servons des techniques existantes et nous
les transformons. Que cela soit pour l’école
de Gando où l’on continue de souder la toi-
ture ou bien le projet de village opéra de
Christoph Schlingensief, qui est aussi en
train d’être complété par une autre équipe,
pour tous ces bâtiments je me suis servi des
possibilités existantes. Au début je n’ai pas
utilisé de bois parce que je savais que tous
les trois ans les termites dévorent tout, ce
qui est très risqué pour les grandes portées.
Aujourd’hui je sais comment utiliser intelli-
gemment l’Eucalyptus dans les structures
sans mettre en péril toute la structure.
Maison de rassemblement des femmes
àGando
Dans le cas des bâtiments de l’association
des femmes de Gando, association qui a
pour objectif de proposer aux femmes de la
région une plate-forme pour améliorer leur
formation et leur situation économique, de
grands pots en terre sont intégrés aux fa-
çades (ill. 13 –15). Les femmes des villages
africains utilisent ces jarres, qu’elles réali-
sent elles-mêmes, pour conserver tout ce
qu’elles possèdent. La terre des façades est
mélangée à de la paille au cours d’un pro-
cessus commun entre les hommes et les
femmes du village et les pots sont insérés
pour créer des niches accessibles de l’inté-
rieur. Ainsi que les pots servent à la fois
d’étagères, de réserve d’eau et de garde-
manger.
Les initiatives locales considérées comme
deschances
Un continent comme l’Afrique a tous les
potentiels pour se développer positivement
à condition que les gens aient accès à l’in-
formation, l’éducation est décisive. On re-
garde bien trop souvent seulement l’Ouest
et ses nombreuses possibilités pour en tirer
des leçons qui seront fausses pour servir
d’exemple. Que certains qui ont atteint
quelque chose en Afrique vivent à l’Ouest
comme des chefs de gouvernement et se
déplacent, pour leur sécurité, dans des vé-
hicules blindés est une représentation falsi-
fiée. Le continent ne retire aucun bénéfice
quand ses ressources sont exploitées pour
singer ce style de vie, puisqu’après il ne res-
tera plus rien. Pour copier les pays indus-
triels occidentaux il manque en Afrique les
moyens et les possibilités techniques et, en
plus, nos bases culturelles sont totalement
différentes. Investir en Afrique sur la techno-
logie des panneaux solaires, puisqu’il y a
beaucoup de soleil, n’a pas beaucoup d’in-
térêt en ce moment. Si l’on réfléchit aux pro-
ducteurs de ces panneaux, on comprend
que le peu de ressources sera envoyé en
Chine pour des produits qui tomberont en
panne plus tard et que nous ne pourrons ni
réparer ni recycler en Afrique. C’est seule-
ment en nous inspirant de modèles de notre
propre centre, qui restent dans le cadre de
nos possibilités, que le continent pourra se
développer positivement. Nos bâtiments en
terre sont particulièrement bien acceptés au
Burkina Faso et cela me donne l’espoir que
de plus en plus d’initiatives locales vont voir
le jour et attirer l’attention sur elles. C’est
decette façon que davantage de modèles
africains vont pouvoir se développer ce qui
pourra améliorer le futur du continent.
Musée international de la croix rouge et
croissant rouge à Genève
Dans notre pratique nous exportons du sa-
voir d’Europe vers l’Afrique mais à l’inverse
nous pouvons aussi apprendre beaucoup
de choses en Europe de l’Afrique et particu-
lièrement comment on peut relier les gens.
Après la visite du directeur du musée de la
Croix-Rouge de Genève au Burkina Faso
avec moi nous avons pu honorer notre pre-
mière commande en Europe (ill. 20).
La nouvelle exposition permanente du
Musée a été conçue par trois architectes
d’horizons et de formations différents, cha-
cun traitant d’un thème particulier. Gringo
Cardia, du Brésil a traité la partie de l’expo-
∂ 2013 ¥ 6 Résumé français 3
sition « Protection de l’esprit humain »,
Shigeru Ban a organisé la partie « Combat
contre la mortalité » et je me suis chargé du
chapitre « Recomposer les familles ». Nous
avons réalisés des aménagements avec un
nouveau matériau : l’argile armée de fibres
de chanvre. Nous avons développé ce ma-
tériau parce qu’une exécution en argile
compactée, telle que nous l’avons proposé
au début, demande beaucoup de travail et
aurait coûté en Europe plus du double.
D’abord on nous a dit qu’il n’y avait encore
jamais eu de construction en terre à
Genève. Puis nous avons découvert dans
les proches environs une maison en pisé.
Ensuite la Chambre des métiers d’arts nous
a contacté en nous demandant d’intégrer
auchantier quelques stagiaires et en nous
proposant en contrepartie une petite aide fi-
nancière pour le projet. Nous passons notre
temps à provoquer ce type de dialogue
entre architectes et maîtrise d’ouvrage,
jusqu’aux artisans et cela devrait aussi en
Europe faire partie du projet. Dans les pays
où la technologie est particulièrement déve-
loppée on perd souvent le lien direct avec le
matériau, le « faire» est dissocié de la pen-
sée. Alors que tout le monde connaît cette
envie de voir, le plus directement possible,
comment un matériau se comporte quand il
est mis en œuvre. Peut-être aurons nous de
la chance et cette qualité de l’architecture
réapparaîtra-t-elle toujours plus fortement
dans notre champs de vision.
Page 622
Atelier à Dublin
L’atelier de l’artiste, construit dans son
propre jardin est suffisamment en retrait de
la rue pour qu’un petit jardin puisse servir
d’espace tampon entre les passants et l’es-
pace de travail privé. Le petit bâtiment s’in-
sère entre deux nouveaux espaces exté-
rieurs, une cour et le reste du jardin. L’atelier
est une seule pièce de 5 x 5 m, son plan-
cher est en contrebas de 75 cm sous le ni-
veau du terrain ce dernier correspondant à
celui de la table de travail. Sa hauteur varie
entre 2,4 m à l’entrée et 3,15 au centre. Les
murs et le toit sont en béton coulé dans des
banches de planches qui confèrent au cube
la structure de sa surface. Deux longs lan-
terneaux en longueur éclairent les murs laté-
raux d’une lumière rasante qui souligne en-
core la texture des murs. Un bandeau de
béton poli et continu plusieurs fois plié et en
avant et en retrait forme les plans de travail,
de repos ou d’assise et même l’emmarche-
ment de l’entrée. Une atmosphère calme et
introvertie caractérise la pièce, les liens vi-
suels avec l’extérieur sont limités et acces-
sibles en position assise. Lors du travail en
position assise les fines fenêtres basses font
entrer la lumière et une impression de l’exté-
rieur dans l’intérieur et permettent surtout de
libérer des grands panneaux pour accro-
cher des travaux de grands formats.
Revue d’architecture
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Titres pour l’année 2013 :
1–2 Translucide et transparent
3 « Konzept » Crêches /
garderies / écoles maternelles
4 Réhabilitation
5 Simple et complexe
plus DETAIL Green
6 Construction et masse
7–8 Acier
9 « Konzept » Equipements et transports
10 Architectures mobiles / temporaires
11 Matériaux et surfaces
plus DETAIL Green
12 Thème spécifique
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Conditions tarifaires avril 2013.
Zeitschrift für Architektur + Baudetail · Review of Architecture · Revue d’Architecture
Serie 2013 · 6 · Massive Bauten · Solid forms of Constructions · Construction et masse
Langlebige Konstruktionen
Recyclingziegel, Gewölbetechniken, Lehmziegelwände
Kulturhauptstadt Marseille
4 Résumé français 2013 ¥ 6 ∂
Coupe
Échelle 1:400
Plan • Vue de dessus
Coupes
Échelle 1:200
1 cour
2 bureau
3 banc
4 jardin
5 lanterneau
Coupes verticales
Échelle 1:20
1 couvertine tôle aluminium Ø 0,8 mm
2 constitution de la toiture:
couche de lave 50 mm
lé d’étanchéité plastique 3 mm
isolant thermique 100 mm
lé de bitume soudé 3 mm
épaisseur de bitume à chaud 3 mm
béton armé 200 mm, surface avec les empreintes
des banches de planches
3 béton armé, auto étanche
extérieur sablé 100 mm
isolant thermique XPS 100 mm
béton armé 100 mm, surface avec les empreintes
des banches de planches
4 couche de graviers blancs
5 vitrage isolant en vitrage fixe verre flotté 6 + vide
12 + verre simple de sécurité 4 mm
6 store
7 tube d’éclairage, boîtier tôle acier 2 mm
8 menuiserie aluminium avec structure profil acier,
montée avant l’exécution de la partie intérieure
du double mur
9 plateau de table béton armé, surface polie
100mm
10 vitrage isolant
verre simple de sécurité 8 + vide 15 + verre de
sécurité feuilleté 8 mm
11 menuiserie en aluminium
12 contreplaqué bouleau 15 mm
chape béton 100 mm
couche séparatrice
isolant thermique 100 mm
béton armé 250 mm
étanchéité
lit de sable 50 mm
gravats compactés
Page 626
Centre de formation à Sungai Penuh
Le nouveau centre de formation d’une coo-
pérative de production et commercialisation
fair-trade de cannelle est situé sur les rives
du lac Kerinci, à l’est de Sumatra pour per-
mettre aux agriculteurs et ouvriers agricoles
de se former aux connaissances de base de
l’économie durable et au marché global du
commerce de la cannelle. L’objectif du pro-
jet modèle, conçu et réalisé par des archi-
tectes et des étudiants norvégiens, consis-
tait tout particulièrement à renforcer les liens
entre les artisans, les techniciens et les ma-
tériaux locaux. Un budget de 30 000 euros
et un délai de trois mois ont été prévus pour
la conception suivie de la construction sur la
parcelle de 500 m2. Que les deux aient pu
être respectés est dû d’une part à l’em-
bauche de 60 ouvriers dans les périodes de
pointe et d’autre part au parti architectural
basé sur la disposition de volumes séparés
autour d’une cour et de la dissociation
conséquente des différentes parties
construites. C’est ce qui a permis de réaliser
sur la semelle en béton la charpente en bois
avant même que les murs enduits ne soient
finis. Ce type de construction permet en
même temps d’assurer la ventilation et le re-
froidissement naturel des pièces ainsi que la
répartition de matériaux de fréquences de
vibration différentes, c’est ce qui peut expli-
quer que le centre de formation a déjà résis-
té sans dommages à plusieurs tremble-
ments de terre. Alors que les briques
proviennent de producteurs régionaux, le
bois utilisé pour la charpente, les menuise-
ries de fenêtre et les portes provient exclusi-
vement des forêts de cannelle voisines de la
coopérative. Toutes les branches qui devai-
ent de toutes façons être coupées pour la
récolte de l’écorce ont été débitées en
planches sur le chantier. Cela permet d’as-
surer des transports très courts et des coûts
de matériau relativement faibles ainsi qu’une
relation particulièrement étroite entre la
culture du paysage agricole et les traditions
constructives de Sumatra.
Plan • Coupes
Échelle 1:250
1 entrée
2 cour intérieure
3 bureau
4 show room
5 salle de cours
6 atelier
7 cuisine
1 tôle ondulée galvanisé
bois de cannelle | 60/60 mm
natte de bambou
poutre bois de cannelle ¡ 60/150 mm
2 poteau structure en fourche bois de cannelle
2≈¡ 35/100 mm, 1≈ ¡ 60/100 mm
3 ouverture de ventilation
4 maçonnerie de briques 200 mm face extérieure
chaulée, face intérieure enduite
5 armature du mortier filets de fils de fer tous les 4
rang
6 seuil bois de cannelle ¡ 30/210 mm
fixation dans la maçonnerie avec des armature
en acier Ø 6 mm
7 remplissage menuiserie de fenêtre bois de
cannelle
8 remplissage menuiserie de fenêtre tressages de
bambous
Page 630
Centre des visiteurs du château
d’Heidelberg
Le château d’Heidelberg compte parmi les
ouvrages de la Renaissance les plus impor-
tants au Nord des Alpes, ses racines remon-
tent au 14e siècle. Plusieurs fois partielle-
ment détruit pendant la guerre de 30 ans, il
a été abandonné au 18e siècle. Aujourd’hui
les ruines célèbres servent de musée. Avec
plus d’un million de visiteurs par an il fait
partie des attractions touristiques les plus
connues d’Allemagne. C’est dans le centre
des visiteurs, le premier bâtiment neuf sur le
site depuis 400 ans, que les visiteurs sont
préparés à la visite. Situé à l’entrée du châ-
teau et des jardins, le centre de services
constitue, avec le petit pavillon de jardin de
l’ouest et la sellerie construite par Friedrich
V à l’est, la limite du jardin d’ornement. L’ar-
chitecte s’insert respectueusement dans
l’ensemble historique en reprenant les hau-
teurs et les lignes perspectives, et en ré-
interprétant des éléments formels existants.
Les ébrasements de plus de deux mètres
des fenêtres citent les formes de la sellerie
toute proche. Les ouvertures sont disposées
pour mettre en scène le jardin et la Porte Eli-
zabeth. Au-delà de cela les murs de façade
très épais ont une fonction très pratique : ils
permettent de contenir les espaces secon-
daires et les escaliers, les niches permettent
de disposer des vitrines, des rayonnages ou
des sièges. La façade est construite dans la
pierre calcaire locale de la vallée du Neckar,
taillée à la main pour obtenir un mur qui
semble monolithique. En contraste avec la
structure dynamique des extérieurs les sur-
faces intérieures sont simples et lisses.
Lessurfaces de verre sont aussi traitées
aumême nu que les murs en béton armé
enduits blancs tout comme les éclairages
encastrées au plafond. Tous les aménage-
ments fixes ainsi que les portes sont en
cerisier.
Le flux du public est dirigé par un système
de signalétique : on passe de la zone d’en-
trée en montant vers les espaces de péda-
gogie puis vers la terrasse qui donne sur le
château et sur une ruelle accessible par un
escalier extérieur. C’est ainsi que, malgré la
surface limitée, il est possible de maîtriser
avec le plus possible de flexibilité le nombre
important et le rythme des visiteurs.
Plan masse
échelle 1:4000
1 pavillon de jardin
2 centre de visiteurs
3 sellerie historiques
4 château
Coupes • Plans
échelle 1:500
5 zone d’entrée
6 caisse
7 vestiaires
8 boutique du musée
9 local technique
10 réserve
11 escalier extérieur
12 salle de conférences
13 salle de repos du personnel
14 bureau
15 toit terrasse
Coupe verticale • Coupe horizontale
Échelle 1:20
1 pierre calcaire sciée, joint remplis 100 mm sur
couches de mortier, lé d’étanchéité isolant
thermique EPS en pente en moyenne 80 mm
pare vapeur sur sous couche bitumineuse
2 pierre calcaire sciée, joint remplis de mortier
40mm
3 enduit acoustique 4 mm, feutre, panneau support
d’enduit
perforé 11 mm, film PET, isolant acoustique
40mm
4 diffuseur film PVC-Folie translucide
5 pierre calcaire 90 mm, vide d’air 40 mm
isolant thermique laine minérale 120 mm mur en
béton armé 240 mm, vide ventilé 1380 mm mur
∂ 2013 ¥ 6 Résumé français 5
en béton armé 240 mm, enduit intérieur 38 mm
6 pierre calcaire sciée, joints remplis de mortier
100 mm
appui profil acier inoxydable T 100/70/5 mm
sur mortier, panneau de protection, étanchéité
isolant thermique EPS en pente en moyenne
80mm pare vapeur sur sous couche bitumineuse
béton armé 180 mm
7 vitrage isolant verre feuilleté de sécurité 16 + vide
10 + verre simple de sécurité 16 mm menuiserie
aluminium
8 terrazzo 20 mm, chappe ciment 75 mm
couche séparatrice film PE double épaisseur ,
chappe ciment 20 mm panneau bois dérivé avec
serpentins de chauffage isolant thermique XPS
60 mm, lé d’étanchéité dalle béton armé 300 mm,
lé d’étanchéité isolant thermique EPS 100 m
couche de propreté béton sans armature 100 mm
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Funérarium à Ingelheim
De longs murs de pierre sèche caractérisent
les traitements paysagers du nouveau cime-
tière pluri-confessionnel construit entre In-
gelheim et le Rhin. La zone d’entrée, au sud
du terrain est complétée en 2012 par l’achè-
vement de la halle funéraire. Le parti archi-
tectural se développe à partir des grands
murs qui définissent l’espace, soit en se
densifiant, soit en s’allégeant mais toujours
en créant des passages différenciés entre
les pièces. Une dalle de toiture presque car-
rée est découpée pour créer trois cours inté-
rieures de différentes tailles et des galeries
couvertes. La quatrième partie est couverte
d’un grand toit à deux pentes qui rend la
halle funéraire visible de loin en soulignant
son caractère sacré.
Les familles en deuil accèdent par une
grande cour intérieure à un premier vesti-
bule bas sous plafond puis dans une se-
conde pièce entièrement lambrissée, ils
peuvent ainsi effectuer leurs adieux dans
une atmosphère presque domestique.
Lachapelle funéraire elle-même est caracté-
risée par sa charpente impressionnante
revêtue de fines lamelles de bois. Les deux
surfaces de toiture inclinées à 60 ° sont
contreventées par des planches des deux
côtés des pannes et franchissent ainsi l’es-
pace, de pignon à pignon, avec seulement
deux points porteurs intermédiaires. Cette
structure permet d’avoir un bandeau lumi-
neux en faîtage de 16 mètres de long qui
baigne la chapelle dans une belle lumière
zénithale et festive. La structure permet
aussi de traiter en vitrage les deux façades
latérales ouvertes sur deux cours intérieures
introvertie et permettant de lire le parcours
des saisons.
Dans les parties publiques la plupart des
murs sont traités en travertin gris-jaune régio-
nal. Il est, en fonction de chaque situation,
appliqué en parement sur une ou deux faces
des murs porteurs en béton armé et intègre
éventuellement un noyau isolant thermique
supplémentaire. Les matériaux traditionnels
de qualité comme le travertin, le béton brut,
le terrazzo, le chêne, verre et l’exception des
détails participent à créer une atmosphère
digne adaptée à la destination des lieux.
Plan • Coupes
Échelle 1:400
1 entrée des familles
2 antichambre
3 halle
4 cérémonial des adieux
5 entrée des employés
6 salle des cercueils
7 salle de liaison
8 salle des urnes
9 bureau
10 services sociaux
11 bureau du personnel funéraire
12 bureau du prêtre
Coupe horizontale
Coupe verticale
Échelle 1:20
1 traitement de surface en plastique liquide
tôle d’assemblage pliée et collée
élément en béton armé 580/320 mm
2 étanchéité double épaisseur sablée
lé autocollant à froid d’isolant thermique EPS en
pente 200
–150 mm
pare vapeur
enduit bitumineux
dalle béton armé 200 mm
3 maçonnerie de pierres sèches travertin polygonal
dessablé, joints au mortier de ciment de Trass,
surface sablée,
ancrage acier inoxydable 200 mm
isolant thermique EPS 150 mm
pare vapeur
maçonnerie pierre calcaire 200 mm
enduit de plâtre 10 mm
4 couverture tôle de cuivre étamée
bardage 22 mm
lattes/vide ventilé 25 mm
lé de sous toiture
panneau OSB 25 mm
fermettes lamellé-collé 140/300 mm écartées de
625 mm, entre,
isolant thermique laine minérale 300 mm
panneau OSB 25 mm
pare vapeur
cintre de suspension tôle acier galvanisée
140mm
lattes bois 30/50
contre lattes 15/50
feutre acoustique noir
profil bois sapin lasuré gris 20/60
5 poutre lamellé-collé lasuré blanc 10/720 mm,
longueur 16 m
6 vitrage fixe verre simple de sécurité 10 mm +
vide 16 mm + verre de sécurité feuilleté 12 mm in
intrados isolé thermiquement chêne
7 parquet multicouche chêne huilé 15 mm
8 terrazzo: béton de finition poncé 20 mm sur sous
couche béton avec serpentins chauffant 70 mm
isolant acoustique contre les bruits d’impact
30mm
isolant thermique mousse rigide PUR 30 mm
étanchéité lé de bitume
dalle béton armé 200 mm
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Foyer étudiant à Oxford
Sommerville est considéré comme l’un des
collèges les plus libéraux d’Oxford. Il a été
fondé en 1879 pour permettre aux femmes
d’étudier en ville ; l’ouverture à toutes les
confessions religieuses était aussi particuliè-
rement moderne à l’époque. Depuis 1994
Sommerville accepte aussi des hommes.
Les nouveaux bâtiments de l’université sont
situés au nord du campus, sur la parcelle
d’un ancien hôpital. Jusque là, Sommerville
s’orientait plutôt au sud ; c’est ainsi qu’après
la démolition de l’hôpital une façade était
presque totalement aveugle. Pour orienter le
collège en véritable école supérieure avec
suffisamment de logements pour les étu-
diants et les professeurs une parcelle, le
long de la limite nord du terrain, de 6 m de
large et 145 m de long a été échangée avec
l’Université. La bande de terrain est juste as-
sez large pour concevoir une chambre et un
couloir de circulation. Une entrée au nord
n’a pas été nécessaire. Les architectes ont
eu l’occasion de concevoir un front continu
le long d’une petite rue. Ils ont aussi créé
une nouvelle entrée dans le collège à partir
du nord entre les deux parties du foyer en
tenant compte et en soulignant l’axe visuel
entre le jardin historique du collège et les
bâtiments anciens du Radcliffe Observatory.
Dans une seconde phase le foyer doit être
raccordé avec les bâtiments existants au
sud et toutes les ouvertures ont déjà été
constructivement prévues en attente. Du
point de vue urbain l’inspiration du projet est
à chercher du côté de la Queen’s lane d’Ox-
ford. Là bas comme ici des éléments archi-
tecturaux comme des pignons à frontons
encadrent les axes transversaux. À leurs ex-
trémités des petites places ouvrent à nou-
veaux sur d’autres perspectives. Ce sont
surtout, dans ce contexte les tours d’esca-
lier, qui marquent aussi les entrées qui ser-
vent de points d’orientation. Elles créent des
accents verticaux dans un environnement
plutôt horizontal et reprennent une caracté-
ristique essentielle et typique des cours uni-
versitaires d’Oxford. Les façades en lon-
gueur sont caractérisées par l’alternance
des oriels en bois et des murs en maçonne-
rie de brique et, là aussi, les architectes dé-
veloppent une variante contemporaine de
deux thématiques présentes sur le campus.
Les oriels ouvrent aussi les chambres sur
l’extérieur et permettent de profiter, malgré
l’orientation au nord, d’un peu de soleil mati-
nal et vespéral. Selon la position dans la rue
étroite on ne perçoit quasiment que des sur-
faces en chêne ou en verre et cela est parti-
culièrement vrai grâce aux menuiseries en
profondeur des fenêtres, sur plusieurs
niveaux, des tours des escaliers. Pour ré-
pondre aux échéances courtes imparties au
chantier ainsi qu’à l’obligation de déranger
le moins possible l’atmosphère studieuse
par trop de nuisances acoustiques il a été
convenu avec les entreprises qu’elles préfa-
briqueraient le plus possibles d’éléments.
C’est ainsi qu’en plus de tous les oriels qui
ont été conçus à partir de prototypes, diffé-
rents éléments de la structure porteuse et
les cellules sanitaires ont été préfabriqués.
Les escaliers sont conçus comme des
puzzles en 3D, à partir de pièces en béton
préfabriquées aux surfaces laissées appa-
rentes et traitées avec soin comme tous les
assemblages, les joints et les sous-faces.
Les modules de murs porteurs des cages
d’escalier sont aussi préfabriqués avec un
parement intérieur en maçonnerie apparente
appliqué en usine.
1 / 8 100%

Page 594 Les matériaux, la base du projet L`instrument le plus

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