VACCIN CONTRE LES INFECTIONS À PNEUMOCOQUE Le PNEUMOCOQUE est une bactérie courante qui se retrouve dans les voies respiratoires d’un grand nombre de personnes. La bactérie se transmet d’une personne à l’autre par contact direct avec les sécrétions respiratoires. Elle peut causer plusieurs types de maladies graves comme la bactériémie (infection du sang), la méningite (infection des enveloppes du cerveau) et la pneumonie (infection des poumons). Le pneumocoque est également une des causes fréquentes d’otite et de sinusite chez les enfants. UN RISQUE ENCORE PRÉSENT Comme la bactérie se retrouve dans les voies respiratoires de plusieurs personnes, tout le monde est susceptible de contracter une infection à pneumocoque. Chez les enfants, la fréquence des infections graves à pneumocoque est plus grande chez les moins de 2 ans ainsi que chez ceux qui présentent des maladies chroniques ou des conditions médicales particulières. La mortalité chez les enfants de moins de 13 ans est de 2 %, mais atteint 6 % dans le cas d’une méningite et augmente à 44 % s’il y a infection du sang, et ce, malgré un traitement aux antibiotiques. Chez les enfants qui fréquentent une garderie, le risque de développer une infection grave à pneumocoque est 3 fois plus élevé que chez ceux qui demeurent à domicile. LA VACCINATION, UN MOYEN DE PRÉVENTION EFFICACE Le vaccin contre le pneumocoque est très sécuritaire et protège contre plusieurs types de pneumocoque les plus fréquents chez les enfants âgés de moins de 5 ans. L’efficacité du vaccin conjugué contre les infections graves causées par le pneumocoque est d’au moins 90 % chez les jeunes enfants en bonne santé. LES RÉACTIONS POSSIBLES Une réaction locale (douleur, rougeur ou gonflement) peut survenir au site d’injection. Le vaccin peut également causer une fièvre légère et d’autres réactions, telles que : irritabilité, changements dans l’appétit et le sommeil, vomissements, diarrhée et rougeurs sur la peau. Les réactions allergiques graves sont exceptionnelles. VACCIN CONTRE LES INFECTIONS À MÉNINGOCOQUE DE SÉROGROUPE C L’infection à MÉNINGOCOQUE est causée par une bactérie dont il existe plusieurs variantes que l’on nomme sérogroupes (A, B, C, Y, W-135). L’infection se transmet par contact direct avec les sécrétions du nez et de la gorge d’une personne infectée. Au Québec, on retrouve surtout les sérogroupes B et C. Cette grave infection peut entraîner une méningite (infection des enveloppes du cerveau) ou une méningococcémie (dissémination de la bactérie dans le sang). Elle se manifeste principalement par de la forte fièvre, qui peut être accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements et par des petites taches hémorragiques sur le corps (pétéchies). Le décès peut survenir dans 10 à 15 % des cas, même si un traitement approprié est administré. UN RISQUE ENCORE PRÉSENT Au Canada, le méningocoque est à l’origine de cas sporadiques et d’éclosions. L’incidence de cette infection est d’environ 1 cas par 100 000 habitants par année et ce sont les enfants de moins de 5 ans qui sont les plus touchés par la maladie. Au début de l’année 2001, on a assisté à une forte augmentation de cas d’infection à méningocoque de sérogroupe C au Québec. Une campagne de vaccination massive auprès des jeunes âgés de 2 mois à 20 ans a été mise en place pour contrer la circulation de la bactérie dans cette population. LA VACCINATION, UN MOYEN DE PRÉVENTION EFFICACE Le vaccin est administré à l’âge de 12 mois et offre une protection contre la maladie estimée à 97 %. Cependant, ce vaccin ne protège pas contre les infections causées par les autres sérogroupes du méningocoques (A, B, Y, W-135). LES RÉACTIONS POSSIBLES Dans la majorité des cas, le vaccin ne provoque aucune réaction. Une inflammation (rougeur, douleur, gonflement) au site d’injection peut survenir dans les 72 heures suivant l’administration du vaccin (chez 10 à 40 % des nourrissons et des jeunes enfants). Les symptômes de fièvre, de somnolence et d’irritabilité sont plus fréquents chez les enfants de moins de 5 ans. VACCIN CONTRE L’INFLUENZA (GRIPPE) L’INFLUENZA est une maladie virale hautement contagieuse qui sévit surtout au cours des mois de décembre à avril. Elle se manifeste par une fièvre soudaine (plus de 39°C), une toux sèche, des douleurs musculaires et un malaise généralisé important qui durent plusieurs jours. UN RISQUE ENCORE PRÉSENT L’influenza peut entraîner des conséquences graves comme la pneumonie, l’hospitalisation et le décès. Chaque année au Québec, 1 000 à 1 500 personnes décèdent de l’influenza ou de ses complications. Cette maladie touche particulièrement les enfants et ceux de moins de 2 ans courent un risque élevé d’être hospitalisés. LA VACCINATION, UN MOYEN DE PRÉVENTION EFFICACE Le vaccin contre l’influenza est sécuritaire et demeure le moyen le plus efficace pour prévenir ou atténuer la maladie et ses complications. La vaccination prévient l’infection à des taux variant de 60 à 90 % chez les personnes en santé qui sont immunisées pendant la saison d’activité du virus. La vaccination est nécessaire à chaque automne puisque le contenu viral est adapté chaque année aux types de virus qui circulent. Par ailleurs, le vaccin n’offre pas de protection contre les autres virus qui causent des infections respiratoires (ex. : rhume). LES RÉACTIONS POSSIBLES De la fièvre légère et une réaction locale (sensibilité, rougeur ou gonflement) peuvent survenir au site d’injection. Rarement, dans les 24 heures suivant la vaccination, l’enfant peut avoir les yeux rouges, un mal de gorge, de la toux, une difficulté à respirer ou une enflure du visage que l’on appelle le Syndrome oculo-respiratoire (SOR). En général, ces manifestations sont bénignes et disparaissent d’elles-mêmes en moins de 48 heures. Les réactions allergiques graves sont exceptionnelles. Après chaque vaccination, en présence de réactions importantes ou inhabituelles, ou encore, si vous avez des inquiétudes, n’hésitez pas à contacter votre centre de santé (CSSS) ou le service INFO-SANTÉ. 811 Sources : Protocole d’immunisation du Québec, 6e édition, 2013, MSSS Prévention et contrôle des infections dans les services de garde à l’enfance – guide d’intervention, 2008, MSSS Les vaccins : Avoir la piqûre pour la santé de votre enfant, 3e édition, 2006, Société canadienne de pédiatrie Direction de santé publique de la Côte-Nord VACCIN CONTRE LA DIPHTÉRIE, LA COQUELUCHE, LE TÉTANOS, LA POLIOMYÉLITE, L’HAEMOPHILUS INFLUENZAE DE TYPE b ET L’HÉPATITE B (DCaT-Polio-Hib-Hépatite B) La DIPHTÉRIE est une maladie grave causée par la toxine d’une bactérie qui se manifeste par un mal de gorge, de la fièvre élevée, une atteinte de l’état général, des problèmes respiratoires et cardiaques. L’infection peut se compliquer en paralysie et peut causer la mort dans 5 à 10 % des cas. La bactérie se transmet lors de contacts directs avec les sécrétions du nez et de la gorge d’une personne infectée (ex. : toux, éternuements). La COQUELUCHE est une infection bactérienne qui se manifeste par des quintes de toux pouvant causer des difficultés respiratoires importantes. Cette maladie, qui peut durer des mois, se transmet par les sécrétions provenant du nez et de la gorge d’une personne infectée. La pneumonie, les convulsions, les complications neurologiques sérieuses (1 cas sur 11 000) et la mort du nourrisson (4 cas sur 1 000) sont les complications les plus fréquentes de cette maladie. Le TÉTANOS est une maladie caractérisée par des contractions musculaires graves causées par la toxine d’une bactérie. Elle peut entraîner la mort dans 10 % des cas (le pourcentage de mortalité est plus élevé chez les jeunes enfants). La POLIOMYÉLITE est une maladie causée par un virus qui se manifeste par de la fièvre, des malaises généraux, des nausées, des vomissements, et parfois, une atteinte du système nerveux avec une paralysie souvent permanente. Le décès survient dans 5 % des cas. La maladie se transmet par contacts avec les sécrétions de la gorge et les selles d’une personne infectée, ou par de l’eau contaminée. L’HAEMOPHILUS INFLUENZAE DE TYPE b est une bactérie qui, avant l’introduction du vaccin, était la cause la plus fréquente de méningite (infection des enveloppes du cerveau) chez les enfants de moins de 5 ans. La bactérie peut également causer une épiglottite (enflure importante de la gorge) et une pneumonie. Par ailleurs, la surdité et le retard mental sont des complications possibles d’une méningite, et le décès survient dans 5 % des cas. L’HÉPATITE B est une maladie du foie causée par le virus de l’hépatite B qu’on appelle aussi VHB. L’infection aiguë se manifeste par de la fièvre, des malaises généraux, une jaunisse et parfois une éruption cutanée généralisée et des douleurs aux articulations. De 90 à 95 % des enfants atteints d’hépatite B aiguë ne présentent aucun symptôme. L’infection peut se transmettre, notamment, par contact avec du sang contaminé sur une muqueuse ou une plaie fraîche ou de la mère à l’enfant pendant l’accouchement (lorsque la mère est porteuse du virus). L’infection aiguë peut se compliquer en hépatite fulminante. L’évolution vers l’état de porteur chronique est élevée chez les jeunes enfants : 90 % de ceux infectés à la naissance et 30 % de ceux infectés entre l’âge de 1 à 5 ans. Enfin, de 15 à 25 % des porteurs chroniques développent une cirrhose ou un cancer du foie. UN RISQUE ENCORE PRÉSENT Au Québec, il y a encore plusieurs cas de coqueluche surtout chez les enfants de moins de un an. La Côte-Nord enregistre des cas de cette maladie à tous les ans. Au Canada avant 1985, les infections à Haemophilus Influenzae de type b représentaient la cause la plus fréquente de méningite bactérienne (1 cas sur 300) chez les enfants de moins de 5 ans. Depuis l’introduction du vaccin en 1992 dès l’âge de 2 mois, on a constaté une diminution des cas de 99,2 %. La présence de quelques cas de maladies contagieuses comme la poliomyélite ou la diphtérie peuvent encore déclencher une épidémie si la majorité de la population n’est pas protégée par la vaccination. Par ailleurs, le tétanos est causé par une bactérie qui est présente dans l’environnement et qui pénètre dans le corps humain à la suite d’une blessure profonde causée par une morsure, un clou, etc. Donc, le risque de contracter cette maladie est toujours réel. Même si le nombre de porteurs chroniques de l’hépatite B n’est pas connu chez les enfants d’âge préscolaire, on peut croire qu’il est très faible au Québec. Les programmes de dépistage et de vaccination sont à l’origine de ce faible nombre. Cependant, certaines situations comme les morsures avec bris de peau, les expositions accidentelles au sang, le partage accidentel de brosses à dents et les contacts quotidiens, peuvent susciter des inquiétudes en service de garde. LA VACCINATION, UN MOYEN DE PRÉVENTION EFFICACE La vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, l’Haemophilus influenzae de type b et l’hépatite B commence à l’âge de 2 mois et nécessite plusieurs doses pour assurer une protection à plus de 95 %. Le vaccin contre la coqueluche protège à plus de 85 % après trois doses de vaccin. Lorsque le vaccin n’empêche pas la maladie, il réduit la gravité des symptômes et la fréquence des complications. LES RÉACTIONS POSSIBLES Quelques heures après la vaccination, l’enfant peut avoir un gonflement, de la sensibilité et une rougeur à l’endroit où le vaccin a été injecté (varie de 10 à 49 % des cas, selon le nombre de doses administrées). Le gonflement peut même s’étendre à tout le membre. Il peut même y avoir un nodule (petite bosse) au site d’injection, qui disparaîtra dans les semaines suivantes. D’autres manifestations peuvent survenir, notamment : fièvre, irritabilité, somnolence, pleurs inhabituels, agitation (varie de 10 à 49 %). Les réactions allergiques graves sont exceptionnelles. VACCIN CONTRE LES GASTROENTÉRITES CAUSÉES PAR LE ROTAVIRUS Les GASTROENTÉRITES causées par le rotavirus tendent à être plus sévères que tous les autres types de virus chez les enfants de moins de 5 ans. La période d’incubation est de 1 à 3 jours et les symptômes débutent généralement de manière soudaine avec de la diarrhée, de la fièvre et des vomissements. UN RISQUE ENCORE PRÉSENT Le rotavirus est la cause la plus importante de gastroentérite sévère entraînant une consultation médicale (13 à 63 %), et une hospitalisation chez le jeune enfant durant les 5 premières années de vie. La transmission du rotavirus survient surtout entre les mois de décembre et de mai. LA VACCINATION, UN MOYEN DE PRÉVENTION EFFICACE La vaccination est le meilleur moyen de protection contre les gastroentérites causées par le rotavirus et leurs complications. Le vaccin est indiqué pour les nourrissons à partir de l’âge de 6 semaines. La vaccination comporte 2 doses, administrées par la bouche, avec un intervalle d’au moins 1 mois entre les doses. Le vaccin peut être administré en même temps que les autres vaccins du calendrier régulier à 2 et 4 mois. La 1re dose doit être administrée avant l’âge de 20 semaines et la dernière avant l’âge de 8 mois. LES RÉACTIONS POSSIBLES L’enfant peut présenter de la fièvre, de l’irritabilité, de la diarrhée, une perte d’appétit, des vomissements, de la toux et de l’écoulement nasal. Les réactions allergiques sont exceptionnelles. VACCIN CONTRE LA ROUGEOLE, LA RUBÉOLE, LES OREILLONS ET LA VARICELLE (RRO-VAR) La ROUGEOLE est une maladie virale très contagieuse qui se transmet par les sécrétions du nez et de la gorge d’une personne infectée. Cette infection s’accompagne souvent d’otite (5 à 9 % des cas) ou d’infection pulmonaire (1 à 5 % des cas). La rougeole se complique parfois par une encéphalite (1 cas sur 1 000) pouvant laisser des dommages permanents au cerveau et un retard mental. Le décès survient dans 1 cas sur 3 000. La RUBÉOLE est une maladie virale qui se transmet au contact des sécrétions du nez et de la gorge d’une personne infectée et elle se manifeste par une éruption cutanée. Lorsqu’une femme enceinte contracte la maladie, celle-ci peut provoquer chez le bébé à naître une infection entraînant de la surdité, des cataractes, des malformations cardiaques ou un retard mental. Les OREILLONS, maladie virale, se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et une infection des glandes salivaires situées près de la mâchoire (parotides). Les complications sont rares et peuvent entraîner la surdité, une infection des testicules ou des ovaires et une méningite (10 à 30 % des cas). La VARICELLE est une maladie virale qui cause de la fièvre et de nombreuses lésions de la peau sous forme de vésicules (bulles) qui deviennent croûteuses, et qui provoquent d’importantes démangeaisons. Chaque année au Canada, la varicelle est responsable de 1 000 hospitalisations et entraîne une dizaine de décès. La maladie peut se compliquer par une otite, une pneumonie, une infection de la peau, une infection grave à streptocoque du groupe A (bactérie mangeuse de chair) ou une encéphalite. UN RISQUE ENCORE PRÉSENT Les maladies qui peuvent être prévenues par la vaccination au Canada, comme la rougeole, la rubéole et les oreillons, sont toujours présentes ailleurs dans le monde. Les voyageurs peuvent en être porteurs et les propager d’un pays à un autre. La vaccination est un moyen sûr de prévenir le risque que ces maladies se répandent très rapidement. LA VACCINATION, UN MOYEN DE PRÉVENTION EFFICACE Le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons, est efficace à plus de 95 % et deux doses sont nécessaires pour apporter une protection optimale. Le vaccin contre la varicelle protège de 70 à 90 % des enfants contre toute forme de varicelle et de 93 à 100 % contre une maladie modérée ou grave (plus de 50 lésions). LES RÉACTIONS POSSIBLES L’enfant peut présenter de la douleur, de la rougeur et un gonflement au site d’injection. D’autres réactions peuvent se manifester : une fièvre élevée, de l’irritabilité, des frissons, de la fatigue, de la diarrhée, un mal de tête, une perte d’appétit et une conjonctivite. Parfois, entre la 5e et la 12e journée suivant la vaccination contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO), l’enfant peut présenter une fièvre légère et avoir des rougeurs non contagieuses sur le corps. Occasionnellement, une enflure des glandes situées près de la mâchoire peut survenir, ou encore une douleur aux jointures peut être observée dans les semaines suivant l’administration du vaccin. Dans de rares cas, une réduction temporaire des cellules sanguines qui aident à la coagulation a été rapportée. Enfin, dans moins de 1 cas par million de doses administrées, il y a manifestations de problèmes neurologiques. Concernant le vaccin contre la varicelle, 1 à 9 % des personnes vaccinées auront moins de 10 boutons semblables à ceux de la varicelle, soit à l’endroit où l’injection a été faite ou ailleurs sur le corps. Ces lésions sont peu contagieuses et guérissent rapidement. Les réactions allergiques graves sont exceptionnelles.