VACCIN THÉRAPEUTIQUE CONTRE L’HÉPATITE C
TG4040 (MVA-HCV)
Ce produit est destiné à traiter les patients atteints d’hépatite C chronique.
Le vaccin thérapeutique TG4040 utilise le virus MVA pour induire une forte réponse immunitaire contre
les protéines non structurales du virus HCV (NS3, NS4 et NS5B).
L’année 2011 a connu des avancées cliniques importantes pour le produit TG4040 avec la publication des
résultats très favorables d’HCVac, un essai clinique de phase II d’une ampleur à ce jour inédite dans le domaine
de l’immunothérapie de l’hépatite C chronique.
> Quels sont les résultats obtenus en 2011 pour votre vaccin thérapeutique contre
l’hépatite C chronique ?
Avec la publication des résultats préliminaires
de HCVac, l’essai clinique de phase II de notre
vaccin TG4040, nous avons montré que nous
avions atteint nos objectifs.
Notre vaccin a en effet démontré une action
virale substantielle en combinaison avec le trai-
tement courant le plus utilisé : 64,2 % de réponse
virale précoce complète dans l’un des bras
expérimentaux, contre 30 % dans le bras de
contrôle. Une activité très rapide du vaccin a
été démontrée ainsi qu’une amélioration de la
réponse virale dans le temps. A notre connais-
sance, aucun produit d’immunothérapie utilisé
pour l’hépatite C n’avait obtenu de tels résultats
jusqu’à aujourd’hui.
Nous sommes d’autant plus satisfaits que nos
objectifs étaient particulièrement ambitieux.
D’une part, nous avions fixé l’atteinte de
l’objectif primaire de l’étude très tôt dans
le protocole clinique (à la semaine 12 après
l’introduction du traitement standard) ce qui
de facto devait traduire une efficacité forte et
précoce du TG4040. D’autre part, nous avions
tablé, sur la base de différents faisceaux de
données, sur deux hypothèses d’administration
du vaccin (correspondant aux deux bras
expérimentaux) qui n’avaient été testées
simultanément dans aucun essai clinique en
vaccination thérapeutique anti-infectieuse. Une
de ces hypothèses suivant laquelle le vaccin est
administré avant le début du traitement
standard (dite de « lead-in vaccination », ou
pré-vaccination) s’est donc révélée particuliè-
rement intéressante.
Alors que nos résultats de phase I établissant
l’innocuité du TG4040 chez des patients
chroniquement infectés, avaient montré une
efficacité limitée du vaccin dans un cadre de
monothérapie, les résultats positifs enregistrés
dans HCVac illustrent, à notre sens, de façon
spectaculaire l’intérêt d’une approche combinant
un vaccin thérapeutique à une chimiothérapie
standard. Cette approche couplée à un schéma
d’administration intensif a donc conduit à des
résultats conformes à ceux que nous observons
dans nos essais cliniques en oncologie.
Geneviève Inchauspé PhD Responsable du Département des Maladies Infectieuses
MALADIES INFECTIEUSES