L'ambassadeur américain tué dans l'attaque contre le consulat en Libye
Écrit par AFP
Mercredi, 12 Septembre 2012 18:23
Caire, il a déclaré au quotidien américain: "l'islam est un cancer".
La diffusion du film et les violences qu'il a entraînées rappellent celles qui avaient eu lieu en
2005 après la diffusion de caricatures de Mahomet par un dessinateur danois.
Avant l'annonce de la mort de l'ambassadeur américain par la Libye, la secrétaire d'Etat
américaine Hillary Clinton avait fait état du décès d'un agent du département d'Etat.
"Certains ont essayé de justifier ce comportement brutal en le présentant comme une réponse
à des éléments incendiaires diffusés sur internet", avait-elle indiqué.
"Les Etats-Unis déplorent toute volonté délibérée de dénigrer les croyances religieuses d'autrui.
Notre engagement en faveur de la tolérance religieuse remonte aux origines mêmes de notre
nation", a ajouté Mme Clinton.
"Mais, a-t-elle ajouté, que les choses soient claires: rien ne saurait jamais justifier des actes de
cette nature".
Elle a par ailleurs indiqué s'être entretenue avec le président du CGN Mohamed al-Megaryef,
des moyens de mieux protéger les Américains travaillant en Libye.
Le CGN a lui exprimé dans un communiqué, toujours avant l'annonce de la mort de
l'ambassadeur américain, son "indignation" et "sa condamnation dans les termes les plus forts"
de l'attaque "criminelle".
Il a annoncé l'"ouverture immédiate d'une enquête" et a indiqué que le président du Congrès
avait appelé à une réunion d'urgence avec le gouvernement d'Abdelrahim al-Kib.
Des témoins ont indiqué à l'AFP que des manifestants ont arraché le drapeau américain et ont
mis le feu au consulat, ajoutant que des affrontements ont eu lieu entre des forces de sécurité
et des hommes armés.
L'un d'eux a indiqué que des salafistes se trouvaient parmi les assaillants, faisant état d'actes
de pillage et de vandalisme.
Considérée comme fief des islamistes radicaux, Benghazi, deuxième ville du pays et bastion de
la révolution, a connu une vague de violences ces derniers mois, avec des attaques contre des
Occidentaux et des assassinats d'officiers de l'armée ou de la sécurité.
Les autorités libyennes, déjà dépassées par la recrudescence des violences et la prolifération
d'armes depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre dernier, se sont trouvées
depuis quelques semaines face à une montée en puissance de la mouvance salafiste qui a
notamment détruit des mausolées musulmans.
Les attaques en Libye et en Egypte ont eu des répercussions sur la campagne électorale aux
Etats-Unis, où le candidat républicain à la présidentielle Mitt Romney a accusé le président
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