Leçon4 LES CONSEQUENCES CLIMATIQUES DE L - Sen

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Leçon4
LES CONSEQUENCES CLIMATIQUES DE L’EXPLOITATION ECONOMIQUE DE LA
PLANETE
(POLLUTION, RECHAUFFEMENT, MENACE D’ARIDITE…)
INTRODUCTION
La planète a jadis connu plusieurs changements climatiques sans incidences majeures sur
l’environnement. Mais de nos jours, avec la surexploitation des ressources naturelles, consécutive
à la révolution industrielle et à l’essor démographique, nous assistons à une modification du climat
perceptible à travers la pollution atmosphérique, le réchauffement et la menace d’aridité.
I. LE SYSTEME CLIMATIQUE PLANETAIRE
Le climat c’est l’état moyen de l’atmosphère durant une période d’environ 30ans.
La température, les précipitations et les vents constituent les facteurs qui permettent de classer
les différents climats en climat chaud, tempéré, froid…
Mais cette classification résulte d’un système climatique planétaire dont le facteur essentiel est
l’énergie solaire. Avant d’atteindre le sol, 45% de cette énergie sont absorbés, réfléchis ou diffusés
par les gaz, les poussières et la vapeur d’eau contenus dans l’atmosphère, 5% sont réfléchis par le
sol. Les 50% de l’énergie reçue par la surface de la terre s’accumulent sous forme de chaleur dans
le sol, les océans puis sont rejetés vers l’espace. Cette chaleur est interceptée puis emprisonnée
par les gaz, la vapeur d’eau. Elle réchauffe les basses couches de l’atmosphère : c’est l’effet de
serre.
Mais depuis quelques années, avec l’augmentation des gaz à effet de serre et la diminution de la
couche d’ozone, liées aux activités humaines, le climat de la terre connaît un réchauffement.

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II. IMACT DES ACTIVITES ECONOMIQUES SUR LE CLIMAT
1. L’exploitation forestière et minière
En défrichant pour avoir des terres de culture, du bois, des pâturages, des voies de communica-
tion, l’homme contribue au recul de la forêt, modifiant ainsi l’équilibre de la nature. Les consé-
quences climatiques de la déforestation sont nombreuses : diminution de la capacité d’absorption
du gaz carbonique (photosynthèse chlorophyllienne), assèchement, augmentation de la vitesse du
vent favorisant l’érosion…
L’exploitation minière, surtout à ciel ouvert, entraîne un bouleversement du paysage avec des
effets climatiques comme la pollution atmosphérique. La disparition des végétaux a aussi des con-
séquences climatiques.
2. Les activités agricoles et industrielles
La quête des surfaces à usage agricole est à l’origine de la déforestation.
Outre la fertilisation des sols, l’utilisation des produits chimiques comme les engrais, les pesticides,
les insecticides, a des incidences négatives sur l’environnement avec notamment la pollution des
sols, des eaux, de l’atmosphère.
La concentration urbaine et industrielle favorise également la pollution. Les pays industrialisés
sont les plus grands pollueurs : Etats-Unis, pays d’Europe…
Les industries les plus polluantes sont les industries extractives, chimiques, métallurgiques, sidé-
rurgiques.
La combustion massive de charbon, d’hydrocarbure, par les usines et les ménages, la densité de la
circulation routière, ferroviaire et aérienne, l’incinération des ordures, sont à l’origine des rejets
de gaz dans l’atmosphère. Ces gaz à effet de serre (méthane, dioxyde de carbone, dioxyde de
soufre, chlorofluorocarbones (CFC)) modifient le climat avec le changement de la composition
chimique de l’atmosphère, l’affaiblissement de la couche d’ozone.

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III. LES CONSEQUENCES CLIMATIQUES
1. La pollution
Polluer signifie souiller, salir, dégrader… la pollution désigne les effets des innombrables composés
toxiques rejetés par l’homme dans l’environnement.
2. La pollution atmosphérique
Elle est surtout provoquée par le rejet des diverses substances dans l’atmosphère : gaz 90% et
particules solides 10%.
Les gaz proviennent des usines, de l’incinération des ordures, des pots d’échappement des motos,
des véhicules, des avions, des bateaux… Les gaz les plus polluants sont : le dioxyde de carbone
(C02), l’oxyde de carbone (C0), les hydrocarbures, l’anhydride sulfureux, l’anhydride carbonique.
Cette pollution a des conséquences sérieuses : formation du SMOG, destruction de la couche
d’ozone par les CFC… Le SMOG (contraction des mots anglais « smoke » et « fog ») est un mélange
de fumée et de brouillard. Il peut provoquer des pluies acides, des troubles pulmonaires, des irri-
tations des yeux…
Depuis 1979 des observations ont révélé un trou dans la couche d’ozone au-dessus du pôle Sud
dans l’antarctique. Ce trou serait lié à la présence de molécules de chlore véhiculées dans la haute
atmosphère par les CFC. La destruction de la couche d’ozone qui filtrait les rayons ultra-violets a
des effets sur les êtres vivants : cataractes, affaiblissement du système immunitaire, cancer de la
peau
3. La pollution des eaux et des sols
Les eaux usées domestiques, agricoles, industrielles, les engrais, les insecticides, les pesticides
peuvent affecter les eaux de surface, la nappe phréatique. Dans le cadre des interactions entre les
différentes sphères, la pollution des eaux et des sols peut avoir des répercutions dans
l’atmosphère et modifier le climat.
Les substances radioactives provenant des expériences nucléaires polluent également
l’atmosphère, les eaux, les sols.

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4. Le réchauffement
Depuis des années on a constaté un réchauffement de la planète. Cette augmentation de tempé-
rature serait due à la modification de la composition chimique de l’atmosphère avec le rejet massif
des Gaz à Effet de Serre ou gaz radiatifs.
Ces GES proviennent des activités économiques. Il s’agit principalement de la vapeur d’eau, du
dioxyde de carbone, de l’oxyde de carbone, du méthane, de l’oxyde nitreux, de l’oxyde d’azote. Le
réchauffement est également dû à la destruction de la couche d’ozone. En effet, l’ozone concentré
dans la stratosphère entre 15 et 40 km d’altitude, absorbait la quasi-totalité des rayons ultra-
violets du soleil.
L’augmentation de l’émission des gaz à effet de serre (GES) pourrait affecter le bilan radiatif de
l’atmosphère. La température moyenne de la terre pourrait augmenter de 3 à 7°C d’ici l’an 2010,
surtout dans les hautes altitudes. Les conséquences de ce réchauffement sont multiples : dérè-
glement du régime des précipitations, augmentation des tempêtes, fonte des glaciers, hausse du
niveau de la mer, submersion des côtes, des îles, modification des écosystèmes.
5. Menace d’aridité
L’aridité se manifeste par un déficit hydrique. Ce déficit résulte essentiellement de l’insuffisance
des précipitations par rapport à une évapotranspiration excessive liée au réchauffement de la
température.
Dans les régions arides ou l’évaporation est supérieure aux précipitations, le couvert végétal ré-
gresse. Il en résulte une désertification qui engendre la sécheresse, l’érosion éolienne.
Le désert du Sahara gagne ainsi plus de 5km chaque année. Dans une soixantaine de pays le désert
progresse également : Ouest des Etats-Unis, Nord-est du Brésil, Australie… Les régions arides oc-
cupent actuellement 31% des terres émergées, soit plus de 47millions de km2. En Afrique elles
couvrent plus en 17 millions de km2, soit 58% de la surface. Asie : 38%, Australie : 80%, Europe :
9,5%.

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A cause de l’aridité on assiste à la disparition de plusieurs millions d’espèces de plantes,
d’animaux, à la multiplication des ergs, des regs, des sols latéritiques.
6. Les solutions
La pollution, le réchauffement et l’aridité menacent la planète. Pour éviter la dégradation de
l’environnement les solutions urgentes doivent être prises, notamment :
 Changer les mentalités des hommes, caractérisées par l’avidité, le gaspillage,
l’irresponsabilité ;
 Réduire la pollution ;
 Favoriser l’agriculture biologique ;
 Etablir des programmes de récupération et de recyclage des déchets.
Sensible aux problèmes de l’environnement, la communauté internationale a réagi en 1972 en
créant à Stockholm le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) dont le siège
est à Nairobi.
En outre, depuis 1971, Greenpeace lutte contre la dégradation de l’environnement par les pol-
luants chimiques, nucléaires.
Au plan régional des mesures sont prises avec la mise en œuvre d’organismes comme le Comité
Inter états de lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS)
A l’échelle nationale nous pouvons noter la politique de lutte contre la sécheresse avec plusieurs
campagnes de reboisement et l’introduction de plusieurs espèces végétales comme le Neem,
l’Eucalyptus, le Filao.
Des actions sont également menées par l’Etat dans le cadre des vacances citoyennes, les collectivi-
tés locales (UCOSAVIT : Union des Comités de Salubrité de la ville de Thiès), les mouvements éco-
logistes pour lutter contre la dégradation de l’environnement.